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Le
document manuscrit d'Ernest Gaullieur
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Transcription du texte d' Ernest Gaullieur :
Bibliothèque impériale de St Pétersbourg
Lettres du marquis de Villars (suite)
N° 10 – Villars à ( ?) de Sicquecos ( ?) 22 juillet 1572 Il demande un homme( ?)
de rôle, M. de Masparraute, pour démêler diverse affaires dans son gouvernement
N° 11 – Le même au duc d’Anjou (sans suscription ?) d’Esguilhon (Aiguillon) 6 octo-
bre 1572. Prévenu par M. Darjence (Dargence) que le vicomte d’Aubeterre
rassemblait dans son château des gens de guerre, il le somme de recevoir
une garnison royale. Après qques faux fuyants, le vicomte consentit à recevoir
l’enseigne de la compagnie de Villars avec vingt gentilshommes. Mais quand ceux
-ci se présentèrent devant les murs d’Aubeterre ils y trouvèrent « environ 60 h.
en armes ». Villars demande qu’on donne l’ordre à Strossi de marcher contre
les rebelles avec 8 ou dix compagnies et l’artillerie d’Angoulême et de faire
pendre les rebelles « aux fenestres du chasteau »…« ils le méritent sans y espargner
le metre et la mestresse de maison qui est plus folle que son mary ».
Il demande de l’artillerie, 25 pièces de canon au moins. Ecrire à ce sujet
à M. de Biron. « Je ne fays esta de la gendarmerix que des compaignies de
MM. de Montpezat, de la Valete, de Montesquieu, de St Sulpice et la miene
celle du roi de Navarre serait mieulx en sa maison … n’estant commandée que
des huguenaut ». Il demande pour l’un des fils Pontac de Bordeaux
la survivance de l’office de greffier criminel, « ce qu’il avoit obtenu du
Roy, au non (nom) d’ung sien fils, qu’est (ce qui est) ce me semble
Monseignr, grande consideration à quoy, s’il vous plaict, vous aurés
esgard »
N° 12 – Le même au roi ; d’Aiguillon 6 octobre 1572 (c.à.d. pendant le massacre des protestants de Bordeaux qui commence le 3 octobre et se continuera les jours suivants.)
« Sire, à ce que j’ay peu entendre
« par les advertissement (sic) qu’on m’a donnez de divers endroicts des pays
« deux jours que je suis arrivé en ce pays d’Agenois, je me doute que ceulz
« de vos villes de Montauban, Sainct Anthonin et Milhau sont délibérés
« ne recepvoir aulcune garnison, parce que à ce qu’on m’a escript ils se
« renforcent et fortifient, s’il [en] est ainsi ils pourront donner beaucoup
« de fascherie au pays. J’ai envoyé vers eux savoir quelles sont leurs inten-
« tions, j’attends leur réponse. Vous scavés, Sire, que par dessa (en Quercy)
« il n’y a de campaignes prestes que celle de Messrs de Montpesat, de
« La Valete et la mienne »…« Il faut aller (à Montauban) une bonne trouppe de bons
hommes ». Il supplie le roi lui envoyer « un bon nombre d’artilherie, car
sans cela on ne fait que perdre du temps ».
Ceulx d’Aubeterre n’ont voulu recevoir garnison. « j’ay escript à Mr
Dargence pour y faire acheminer huict ou dix compaignies de gens de pied
du Sr. De Strosse et de Clarmond qui sont aux environs et qu’il tient
l’artillerie d’Angoulesme preste. »