Quelques
chartes données dans ce tome 34 se retrouvent, avec quelques variantes, déjà
sur ce site dans les tomes 77 et 78 de la collection Périgord, ainsi que
dans divers cartulaires.
http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/BNF/Tome77/BnF_Tome77_Chartes.htm
http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/BNF/Tome78/BNF_Tome%2078.htm
http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_de_paunat.htm
http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_saint-florent.htm
http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/bullaire_cluny.htm
http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_cluny.htm
http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/Cartulaire_st_cybard_angouleme.htm
Collection Périgord à la BnF
Tome 34
Par l’abbé Lespine
Abbayes du diocèse de
Périgueux
Abbaye de la Peyrouse fol.
1-38
Prieuré de Peyrat fol.
39-40
Abbaye de Ligueux fol.
41-83
Prieuré de Montcaret fol.
84-85
Prévôté de Paunac fol.
86-128
Cordeliers de Périgueux fol.
129-133
Jacobins de Périgueux fol.
134-141
Minimes de Plaignac fol.
142-149
Chapitre de la Rochebeaucourt fol.
150-171
Doyenné de Roncenac fol.
172-179
Abbaye de Saint-Astier fol.
180-335
Chapitre de Saint-Astier fol.
336-354
Saint-Cybard d’Angoulême fol.
355-369
Fol.
1 r°
(Transcription folios 1 à 36: Claude Ribeyrol).
(1) Notes préliminaires :
Le lecteur se
référera aussi aux Extraits des archives de l’abbaye de Pérouse, tome 12
du Fonds Périgord à la BnF, f°s 402 à 411 (non encore transcrits par nos
soins).
F. Villepelet,
dans son Inventaire des archives départementales de Pau (en ligne sur ce
site), mentionne les 3 documents suivants (non transcrits) où des abbés de
Peyrouse sont cités :
·
E 701 Procès entre Bernard, abbé de Peyrouse, et Itier de Magnac, sur
l'exploitation du bois de Beynac.
·
E 751 Arbitrage prononcé par Guillaume, abbé de La Peyrouse,
entre Géraud de Magnac, Mathieu Odon et Géraud son neveu, au sujet d'un bois situé
près du domaine de La Odonia.
·
E 762 Quittance donnée par Etienne, abbé de La Peyrouse, à Itier de
Magnac, pour tous les droits appartenant à l'abbaye par suite des acquisitions
de terres faites à Milhac par Itier de Magnac et Robert, son fils.
La Peyrouse
A. H.
O. C.
Fol.
2 r°
Archives de l’abbaye de Perouse
Fol.
3 r°
Extrait des archives de l’abbaye de Perouse
depuis 1241 jusqu’à 1389
Année |
Résumé du document |
Page |
N° |
1241 |
Lettres d’Aymeric archidiacre de Périgueux, pour terminer les différends qui étoient entre Etienne, abbé de Pérouse, Pierre Augier, chevalier et Pierre de La Vernhe, damoiseau. |
8 |
27 |
1243 |
Donation faite à l’abbaye de Pérouse par Hélie de Maumont damoiseau de Montbrun, de ce que Hélie et Bernard de Pardines, freres, tenoient en fief de lui, à St George. |
8 |
26 |
1250 |
Donation faite par Hélie Cantarel, curé de Chansac, à Gaucelin de Mellet, clerc, son neveu. |
3 |
9 |
1270 |
Donation, avec dignité de fief, faite par Pierre de Lambert (ou Lambertie) damoiseau d’Aubeterre, à Guillaume de Lambert, damoiseau, son frère, du ténement, appelé Roland, sous la rédévance de 12 deniers d’acapte. |
5 |
19 |
1274 |
Testament de Guillaume Hélie Foucher (Fulcherii), chevalier d’Agonac, en faveur d’Hélie Foucher, son fils ainé. |
2 |
4 |
1275 |
Donation faite à Aymeric de Boschau, chevalier, seigneur de Brie, par Aymeric des Rivaux, sergent, son vassal. |
7 |
22 |
Fol.
3 v°
Année |
Résumé du document |
Page |
N° |
1277 |
Donation faite par Pierre Augier, chevalier, approuvée et confirmée par Pierre et Itier de Beaumont, damoiseaux, ses enfants. |
8 |
25 |
1278 |
Cession faite par Hélie Foucher, et Guillaume et Raimond Hélie, frères, damoiseaux, et Almoys leur sœur, etc., à Foucher d’Agonac, donzel. |
7 |
24 |
1279 |
Echange fait entre Pelavine, fille de feu Aymeric de Boschau chevalier, femme de Geraud de Masginbau damoiseau, et Guillaume de Boschau, chevalier. |
7 |
23 |
1293 |
Acte concernant Jean de Vilotes donzel de Bergerac et autres, daté de l’épiscopat de Raimond, évêque de Périgueux … |
5 |
17 |
1298 |
Testament de N… de Maumont, en faveur de Guillaume son fils, auquel il substitue Jean, son autre fils. |
1 |
1 |
1309 |
Testament de Beatrix d’Agonac, veuve d’Hélie Potz donzel, en faveur d’Hugues de Potz, son fils. |
2 |
6 |
1311 |
Vente faite par Pierre Jaubert, sergent de Jumilhac, à Pierre de Solio, comme procureur, fondé d’Hélie Bruschard, damoiseau. |
8 |
28 |
Fol.
4 r°
Année |
Résumé du document |
Page |
N° |
1313 |
Vente faite par Jean de La Martonie et Ayne Dolarde, sa femme de la paroisse de St Jean de Cole, à Pierre Fonta, clerc. |
4 |
14 |
1313 |
Vente faite par Guy de La Martonie et autres du même nom, à Hélie de Magnac, prêtre. |
10 |
34 |
1315 |
Donation faite par Amalvine de Boschau fille de feu Guillaume, chevalier, à Guillaume de Boschau, damoiseau, son frère. |
2 |
5 |
1318 |
Vente faite par Geoffroi Rochegot à Pierre Guitard, valet. |
3 |
11 |
1318 |
Acte concernant le seigneur de La Martonis. |
4 |
13 |
1321 |
Lettres de Bourgogne, veuve d’Hélie de Creychac, chevalier de Bourdeille, par lesquelles elle déclare que Talayrand, Guy et Hélie de Creychac, ses enfans doivent assigner une rente en grains à Almoys, veuve de Raoul d’Avaleuil (de Avalolio), damoiseau. |
1 |
3 |
1321 |
Nouvel accord entre Aymeric du Châtaigner, damoiseau et Hélie du Châtaigner son neveu, au sujet de leurs partages. |
6 |
21 |
1334 |
Donation faite par Guillaume de Boschau damoiseau de Champagnac, à Guillaume de Boschau, son fils, émancipé. |
4 |
15 |
Fol.
4 v°
Année |
Résumé du document |
Page |
N° |
1338 |
Transaction entre Pierre Pelegrin de Casals, et Marquesie de Boschau, sa femme ; et Guillame de Boschau, damoiseau, fils de Guillaume. |
9 |
30 |
1343 |
Reconnaissance de Guy David, donzel de Bruzac, aux religieux de Pérouse. |
1 |
2 |
1344 |
Acte concernant la famille de La Martonie. |
9 |
29 |
1345 |
Accord de mariage avec promesse de dot, entre Marguerite Robert, fille de Pierre Robert d’Avaleuil, et Guillaume Vigier, damoiseau de L’Isle. |
9 |
32 |
1347 |
Vente faite par Etienne Chatuel à Guillaume David, clerc, fils de feu Guy, damoiseau. |
3 |
7 |
1349 |
Acte passé devant l’official de Limoges, et le garde du sceau de Jean vicomte de Rochechouard, chevalier. |
9 |
31 |
1356 |
Contrat de mariage de Jaubert Flamenc seigneur de Condat etc., avec Isabelle Flamenc, fille d’Hélie Flamenc, chevalier seigneur de Bruzac. |
6 |
20 |
Fol.
5 r°
Année |
Résumé du document |
Page |
N° |
1359 |
Contrat de mariage d’Archambaut de Bourdeille, seigneur de Bourdeille, avec Gaillarde Vigier, fille d’Aymeric Vigier damoiseau, seigneur de Douzillac et de Sibille de La Tour. |
4 |
16 |
1373 |
Acte dans lequel il est fait mention de Raoul David, damoiseau de Bruzac. |
3 |
12 |
138x |
Echange fait entre Raoul David, damoiseau de Bruzac et Etienne Giri. |
3 |
10 |
1389 |
Promesse de payer 370 florins à Aymeric seigneur de Bourdeille, fils d’Archambaud et de Gaillarde Vigier, par Robert Richard de Botonac, chevalier, seigneur de Ferriere en Saintonge, comme mari de Finote Vigier, sœur de Gaillarde. |
5 |
18 |
13x8 |
Cession faite par Guillaume de La Barde, pour la dot de Petrone, sa sœur, femme de Ranulphe Robert. |
10 |
33 |
Fol.
6 r°
Marge
gauche : La Peyrouse. D. Mart. Thes. Nov. Anecd., t. 1, col. 578, ex
ms. Clarevallensi.
Vers 1175
Epistola
III (Henrici, abbatis Clarevallensis) ad principem[1] precatoria.
Commendat ei monasterium de Perosâ.
Filia
nostra pauper et modica domus de Perosa, fructus quos rigidior inter petras
gleba non germinat, ab uberioris fundi benignitate mendicat ; et quia non
habet quo sustentetur ex proximo, victus fui stipem quaerere cogitur ex
longinque. Hinc est quod cum sub umbra alarum vestrarum qualecumque illud suae
sustentationis remedium invenisset, locum sibi ad latus vestrum in plurima
anxietate constituit, non tam de soli fertilitate secura, quam de propagandis
vestrae dilectionis ubertate sollicita. Odorata est enim in vobis odorem
suavitatis et gratiae, quasi odorem agri pleni, cui benedixit Dominus.
Quo
circa rogamus et petimus, ut vos penuriam
Fol.
6 v°
fiduciamque
ipsius miseratione debita contemptantes, eam a latere vestro minime
repeltatis : quatinus misericordia super exaltato judicio, eo securius
caelestia vindicetis, quo etiam indebite terrena dimittitis. Sciat cum Rulh
Moabilide ad agrum se venisse potentis Booz, qui feminam alienigenam et
ignotan. non solum a colligendis frugibus non abegit, sed etiam materiam sibi
compendii plenioris indulsit.
Fol.
7 r°
Marge
gauche : Bibl. du roi, fonds de Baluze, extr. du cartulaire de Dalon,
f° 26 (de l’original, f° 61).
1185
Ego
frater Willelmus dictus, abbas Cisterciensis, universumque capitulum, sciri ab
omnibus volumus compositionem factam inter abbatiam Dalonensem et abbatiam de
Petrosa, a nobis ratam haberi, et ideo confirmatam. Hujus autem compositioni
forma haec est : Fratribus de Petrosa licebit aedificare in loco qui
dicitur Sala, licet sit infra duas leugas a Podio Boscherii, et pascua usque ad
flumen quod Alvesera[2] dicitur, cum
Dalonensibus communia possidere. Ita tamen ut ultra flumen animalia sua in pastum non liceat deducere,
sed nec ultra idem flumen quicquam amplius acquirere. De prato autem
quod ipsi, ante compositionem umltra jam dictum flumen acquisierant, duas
partes sibi retinebunt, tertiam pro bono pacis Dalonensibus relinquentes ;
Ita etiam quod dicti fratres de Petrosa censum totius prati, videlicet tres
solidos et tres denarios annuatim solvent. Item viros et mulieres ex parte
Podii Boscherii, ultra flumen commanentes, ad opera sua, eisdem fratribus
conducere non licenit. Poterunt etiam ipsi totam terram quam inter grangiam
suam et Alveseram
Fol.
7 v°
eo die habebant, excolere. Dalonenses vero
bordariam de Campellis, quam habebant in nemor poterunt in culturam redigere
quicquid de ea erit incultum. Utrisque pascua erit communis. Item
Dalonenses, ex altera parte fluminis, versus Salam, a flumine usque ad verticem
proximi montis, poterunt acquirere et colere, ultra si quid acquisierint quoquo
modo, pascua erit utrique parti communis, non cultura. Similiter fratres de
Pëtrosa, siquid acquisierint ultra terram quam eo die habebant, usque ad
praenotati montis verticem, communiserit pascua.
Nota
Bene : Cette pièce est sans date, mais comme elle fait mention de
Guillaume, abbé de Citeaux, qui gouverna cette abbaye depuis l’an 1184,
jusqu’en 1192, il est hors de doute qu’elle est de la fin du 12ème
siècle. On a cru devoir la placer en 1185, parce que ce fut en cette année que
Guillaume abbé de Citeaux vint à Grandmont en Limousin, pour appaiser quelques
différends. De là, il se rendit probablement à Dalon.
Fol.
8 r°
Marge
gauche : Extr. du regeste de Greg. IX / Greg. IX an III ep. 37 / 16
kal. aug. / extr. du dépôt des chartes (Moreau) / vu l’original cot. Greg. IX, bullar. an II. III., T. 1,
f° 130, ep. 37.
17 juillet
1229
Epicopo petragoricensi,
abbati de Petrosa petragoricens.
magistro A.
Samathie, archidiacono petragoricens.
Mandatum
apostolicum ipsis,
super reformatione
quorumdam
beneficiatorum in ecclesia pictaven.
Datum, definit et et explicat.
Gregorius,
etc. venerabili fratri … petragoricen. episcopo et dilectis filiis … abbati de
Petrosa petragoricen. diocesis, et magistro A. Samathie archidiacono
petragoricen., salutem.
Super
inordinata ordinatione quinquaginta canonicorum et amplius in ecclesia
pictaven. presumpta, vobis mandavimus ut tante multitudinis numerum usque ad
vicesimum de quinquaginta predictis implendum, si tot ex ipsis inveniretis
idoneos. Alioquin de aliis auctoritate nostra reducere curaretis. Sed cum
quidam de institutis eisdem sufficienter beneficiati sint alibi quorum aliqui
ecclesiasticas obtinent dignitates, aliqui vero beneficia, que curam habent
animarum annexam, et qui eam in puerili existant etate, nos consulere voluistis
an tales reputere idoneos debeatis. Cum autem illi sint in ecclesiis idonei
reputandi, qui servire possint et volunt in ipsis, vobis taliter respondemus,
quod non fuit in
Fol. 8 v°
intentionis nostre, cum super hoc scripimus, ut
pueri et beneficiati, qui non possunt in eadem ecclesia deservire, in ea
debeant idonei reputari. Datum
Perusii, xvi kalend. augusti anno tertio. (17 juillet 1229).
Fol. 9 r°
Marge gauche : Gall. Chr, T. 2, col. 1474,
in Petro episcopo.
1261
Petrus
de S. Astier (episcopus petrag.) confirmat donationem Sancii de Malomonte,
militis, factam fratribus de Petrosa, VIII. cal. martii, anno 1261 ; ut
fert ipsius rescriptum.
Fol.
10 r°
Marge
gauche : (carta) ex schedis D. D. de Maumont-Laterie, apud D. Cl.
Etienn., Antiq. Bened. Petrag. Auth. Prob. pro mon. de Petrosa, f° 285.
1265
Universis
presentes litteras inspecturis. Gaufredus de Malomonte, salutem in domino Jesu
Christo.
Noveritis
quod ego major XXV annis existens, voluntate libera et spontanea ductus, non
deceptus, non coactus, non ab aliquo circumventus, pure et simpliciter et sine
omni contradictione, me et omnia bona mea mobilia et immobilia ex parte bonae
memoriae Aynae, matris meae procedentia, et quicquid juris habeo et me
contingere potest in bonis et hereditate quae quondam fuerant ipsius matris, et
ex quacumque causa, sive ratione dicta bona et hereditas ipsius matris ad
me spectant, sive spectare debent, quoquomodo et ubicumque ipsa bona et
hereditas consistant ; Deo et Beatae Mariae de Petrosa, cysterc. Ordinis,
dono perpetuo atque quitoo, pro animae meae, arque ipsius matris remedio ac
salute, et totum jus quod me contingit, et in posterum posset contingere in
premissis ; in abbatem[3] et conventum
monasterii transfero, et nihil juris, questionis retineo in predictis et si
forte contingeret quod San… de Malomonte pater meus donationem hujusmodi
impugnaret,
Fol.
10 v°
vel
contra donationem istam veniret in aliquo, totam actionem et jus mihi filio
competens et competituro post mortem ipsius patris in hereditate paterna. Et in
bonis, si super vixero, eisdem abbati et conventu sine aliqua retentione, do
liberaliter perpetuo atque quitto ; donatione de bonis maternis
nihilominus in suo robore duratura. Promittens, juramento ad Sancta Dei
Evangelia a me corporaliter praestito, omnia et singula per me perpetuo
servaturum, et contra aliquatenus non venturum. In quorum omnium testimonium,
presentes litteras sigillo viri venerabilo domini Fulcaudi[4],
cantoris eclclesiae Sancti Frontonis petragoricensis, ad preces et instantiam
meam sigillatas, abbati et conventui praedictis duxi concedendas. Quas praesentes
litteras ego praedictus cantor, in cujus praesentia dictus Gaufredus omnia et
singula praedicta concessit et juravit, sigilli meo munivi ad preces ejus et
requestam roboravi in testimonium praemissorum. Datum mense augusti, anno
Domini M CC LXV.
Fol.
11 r°
Marge
gauche : Archives de l’évêché d’Agen.
1311
Chapelle de La Garde
L’an
1311, apud Lagardiam prope Petrag., l’évêque d’Agen portes ses plaintes
episcopo novocensi, commissaire du roi d’Angleterre, sur différents sujets de
vexations de la part des gens du roi d’Angleterre, etc. (voy. mon Recueil
sur les évêques d’Agen.)
Fol.
12 r°
Marge
gauche : 1325 et juillet 1339
1325 et juillet 1339
Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 58, pièce 60[5].
Confirmacio
financie facte ex parte abbatis et conventus de Petrosa, cum senescallo
petragoricense, nomine regio, super admortizacione XV librarum X
solidorum per eos acquisitorum.
Philippus
Dei gratia francorum rex, notum facimus universis tam presentibus
quam futuris, nos infrascriptas vidisse litteras, formam que sequitur, continentes
universis presentes litteras inspecturis. Johannes de Varenis dominus
de Viva Curte, et Jordanus de Lubertio senescallus petragoricensis
et caturcensis, domini nostri Francorum et Navarre
regis, milites, ad partes dicte senescallie per majestatem regiam deputati, ad
recipiendum et levandum financias de acquisitis per ecclesias, aut pro
eclesiis, in feosis, retrofeodis, allodiis et censivis temporalibus per
personas innobiles in feodis nobilibus, salutem, et presentibus dare fidem,
noveritis nos litteras patentes dicti domini nostri regis
recipisse, que sic incipiunt :
Karolus
Dei gratia Francorum et Navarre rex, dilecto et fideli Johanni de
Varenis militi nostro, et senescallo petragoricensi et caturcensi salutem, et
continent inter cetera, clausula que sequitur in hec verba :
Item
et per personas certas et ad hoc ydoneas, super quo vobis concedimus potestatem
per vos specialiter deputand., secundum instructionem quam super hoc vobis mittimus
sub nostro contrasigillo faciatis levar. financias de acquisitis per ecclesias,
aut pro eclesiis, in feodis et retrofeodis, et allodiis et censivis
temporalibus, et eciam de acquisitis per personas innobiles in feodis
nobilibus, que fieri nequeunt absque nostro interveniente consensu, juxta
instructionem super hoc vobis missam, et sunt confecte sub data ista .
Datum Parisius, die vicesima januarii anno Domini M° CCC° vicesimo
quarto.
Fol.
12 v°
Quarum
litterarum auctoritate et virtute, venientes ad nos religiosi viri fratres
Helyas de Castaneto, prior claustratis de Petroza et Helyas de Parchis monachi
de Petrosa, procuratore et nomine procuratorio abbatis et conventus
dicti loci de Petrosa, ordinis cisterciensis, informacione legitima precedente,
et extimacione fructuum et proventuum feodorum et acquisitorum in retrofeodis
dicti domini regis, seu aliis feodis ejusdem domini regis, usque ad summam
quindecim librarum et decem solidorum rendualium in quibus non habent
altam jurisdictionem, solicit. per nos facta nobiscum, gratis et sponte
finanverunt pro dictis quindecim libris et decem solidis
rendualibus, et pro financia obtulerunt nobis nomine domini nostri
regis sexaginta duas libras turonenses monete. Quam summam acceptamus nomine
dicti nostri domini regis, hoc acto, quod si aliqua feoda alia vel
retrofeoda, et alia bona taliter acquisita teneant vel habeant in presenti,
preterquam superius expressata, seu eciam acquirant vel habeant in futurum ad hoc
se presens financia non extendit, sed in eis jus regium intergrum reservamus,
et ipsos abbatem et conventum, pro dicta financia de hiis in quibus racione
predictorum teneri possent, dicto domino regi, solvimus et quittamus, et
esse volumus in perpetuum liberos et immunes, et presentes litteras,
ex potestate nobis super hoc attributa, bona fuisse promittimus per
majestatem regiam confirmari salva et retenta in omnibus super hiis, voluntate
dicti domini nostri regis. Actum et datum apus Sarlatum,
die dominica, post festum Beati Georgii, anno Domini M° CCC° vicesimo
quinto. Nos autem financiam predictam, et omnia alia et singula in
suprascriptis litteris contenta rata habentes et grata, ea volumus, laudamus,
approbamus, et auctoritate nostra regia, tenore presencium
confirmamus. Volentesque predicti abbas et conventus ac eorum
successores, predict. quindecim libras et decem solidos renduales
tenere valeant in futurum, absque aliqua coactione vendendi, seu extra manum
suam ponendi, aut nobis seu succesoribus nostris prestandi propter hoc aliam
summam qualencunque. Salvo in aliis jure nostro, et in omnibus quolibet
alieno. Quod ut firmum et stabile perseveret in futurum, presentibus litteris
nostrum fecimus appon. sigillum. Datum Parisius, anno Domini
millesimo CCC° tricesimo nono, mense Julii.
Per
cameram compotorum. / Signé Viscrebet. / Sine alia financia. R.
de Baletian. Dicta finan.
Regis fuit reg. per comp. petragor. ad Sanctum Jo. CCC XXVII° inter
partes de [---][6].
Fol.
13 r°
Marge
gauche : janvier 1339 (v.s.)
Janvier 1339 (v. st.)
Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 404, pièce 513[7].
Admortisacio certarum hereditatum hec descriptarum,
pro abbate et conventu monasterii de Petrosa.
Philippus
Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis tam presentibus
quam futuris, quod cum abbas et conventus monasterii Petrosa, ordinis
cisterciensis, petragoricensis dyocesis, res et redditus
infrascriptos sub estimatione valoris annui centum quatuor
librarum et trium solidorum turonensium legitime se acquisisse
dicentes absque feodo, jurisdictione, seu justicia
quibuscumque super locis et possessionibus que nunc a nobis in feodum, vel sub
nostro immediato dominio non tenentur, ut dicitur, dictique religiosi
qui de quindecim librarum et decem solidorum dicte summe nobis
al. financ. prestiter., prout in aliis litteris cera viridi sigillatis
plenius continetur, nobis fecerunt supplicari ut eis graciose concedere
dignaremur, quatenus acquisita predicta tenere et possidere possint perpetuo
pacifice et quiete offerentes nobis juxta bene placitum nostrum,
pro octuaginta octo libris tresdecim solidis prestare financ.
competent. Nos, supplicationi ipsorum benigniter attendentes et
considerantes facultat. dicti monasterii ac numer. personarum ibidem
ibidem sub religione sancta devote famulantium Regi Regum, cupientes
servicium augeri divinum, ac propterea volentes religiosis predictis
specialem gratiam impertiri, presertim ut Deo propicio, nos et proles nostra
ac successores nostri bonorum operum dicti monasterii participes esse
mereantur,
Fol.
13 v°
mediante
eciam certa pecunie summa quam propter hoc nobis solverunt religiosi predicti,
concedimus prefatis religiosis et successoribus suis in dicto monasterio, ut
ipsi in perpetuum res et redditus ac proventus infrascriptos, qui dictum valorem
annuum scilicet centum quatuor librarum et trium solidorum in
universo, communi estimatione, secundum [pr--ie] curs.[8],
ut dicitur, non excedunt, tenere et possidere valeant, prout ea legitime
acquiserint, perpetuo pacifice et quiete absque feodo, jurisdictione seu
justicia quibuscumque, ita quod premissa, vel eorum aliquid vendere, alienare,
vel extra manum suam ponere, vel permutare/prestare[9]
nobis aut quibuscumque successoribus nostris, ratione ipsorum, aliam financiam
qualemcumque ullatenus compellantur, salvis et retentis nobis et successoribus
nostris in premissis, feodo, jurisdictione et justicia, si aliquid de ipsis per
dictos religiosos fuerit acquisitum cum vel in rebus aut redditibus
supradictis. Dicti vero redditus, seu valor vel estimatio eorum
consistit in his que secuntur : Primo acquisierunt a Raymundo Porte, filio
quondam Raymondi Porte, burgens. Petrag., centum duos solidos renduales Petrag
monete ; a Petro Fogassier, burgense dicte ville quatuor libras
decem et septem denarios renduales, Petrag. monete, a Guillerma del Rat,
relicta quondam Petri del Rat, novem solidos renduales, a Thom. Manhani
clerico, octo denarios ; ab Yterio de Buo Layla decem octo solidos ;
a Geraldo de Lemozi quinque solidos sex denarios, a Johanne et
Helie Rocel, quinque solidos, ab Arnaldo Sudres et ejus filio tres solidos ;
ab Arnaldo et Boneto Cocaut novem solidos ; ab heredibus Stephani
Fol.
14 r°
Blanqueti
decem octo solidos sex denarios ex una parte, et viginti quatuor
solidos ex altera, et alios viginti quatuor solidos novem denarios
ex altera, et quatuor libras ex altera ab eisdem ; a Bernardo
Mercerii, quadraginta solidos et ab eodem quinque solidos; ab
heredibus Raymundi Bulfarina quinquaginta quatuor solidos; a Stephano
Arnaudel tres solidos, a Johanne de Margot quinque solidos ;
ab Helia de Podio Ayre tres solidos ; a Laurencio de Lacu Rubeo
quinque denarios, a Guillelmo Blanquet clerico quatuor solidos
novem denarios; ab Helia de Portu duos solidos ; a Ayba de
Burfarina quinque solidos s sex denarios; a Raymundo del Bosquet
quinque solidos ; ab Helia de Cort tres solidos sex denarios;
a Geraldo Cocaut duodecim solidos ; ab Helia Botas quindecim
solidos ; ab Helia de Raychat septuaginta septem solidos et quatuor denarios;
a Guillelmo de Blanquet decem septem solidos et duos denarios;
a Geraldo de Ponte et ejus uxore viginti unum solidos ; a Nicholao
de Vichut octo solidos et sex denarios; a Geraldo de Cheza tres
solidos ; a Roberto Chatueylli duos solidos ; a
Fortanerio et Petro de Blanquet duodecim solidos ; a Giraldo de
Besseda clerico sex libras ; a Giraldo Cocaut et ejus uxore
quindecim solidos ; a Raymundo Saunier Brantolmii duos solidos ;
a Guillelmo de Gordo clerico, quinque solidos decem denarios ;
a Johanne de Moleya dicto Rochinhal quatuordecim solidos ; a
Raymundo de Chatueil decem octo solidos et unum denarium ; a
Petronilla de Medico octo solidos ; ab Andrea de Fagia clerico,
duodecim solidos et ab ipso octo solidos sex denarios et obolum,
a Guillelmo de La Grana (ou Grava) quatuor solidos sex denarios ;
ab Helia Montar et Guillelma Arnaldel ejus uxore sex solidos ; ab
Yterio de Bozo de Salis decem solidos sex denarios; a Petro de
Armanhaco octo solidos sex denarios ; a Dalmazio de Gordo
duos solidos sex denarios; ab Helia de Langlada tres solidos ;
a Raymundo Ramnulphi quatuor solidos ; a Marquesia de Armanhaco
viginti duos solidos ; ab Ademaro Gauteri duos solidos ;
ab Helia de Campis quatuor solidos, ab Helia de Peschier viginti unum
solidos ; a Petro Burfarina et ejus consortibus sexdecim solidos,
ab Helia de Grosseto decem et septem solidos ; a Geraldo Textor
viginti quinque solidos ; ab executoribus testamenti
deffuncti Helie Cairuffio [de Caruffio] tam in
Fol.
14 v°
domibus
quam in pecunia sex libras decem solidos ; a Raymundo
Saunier, in blado et pecunia quinquaginta solidos ; a Radulpho et
Helia Audoy in blado et pecunia quatuor libras et quinque solidos ;
ab Helia Roberti condam canonico civitatis quinquaginta duos solidos ;
ab Aymerico et Bernardo de Pero quinque solidos ; a Guillelmo de
Cheissaco quatuor solidos tres denarios ; a Johanne de
Folcra quinque solidos ; a Bernarda de Lemozi triginta duos solidos ;
ab Yterio de Mercier tresdecim solidos ; ab Yterio de Manha,
sexdecim solidos ; a Placone de Lemant (ou Lavaut) quadraginta tres solidos ;
a Stephano de Arnaudel decem et novem solidos duos denarios ; a
Johanne Porta viginti sex solidos ; ab Yterio Manhani viginti duos
solidos ; a Raymundo de Girando viginti solidos ; a
Johanne de Agonaco novem solidos ; a Guillelmo de Margot quatuor
solidos ; a Petro de Cappella quadraginta quinque solidos et
tres obolos ; a Guillelmo de Benna (ou Beuna) quatuor solidos et
sex denarios ; a Johanne de Laurencio quinque solidos ;
a Stephano de Jovenals duodecim solidos ; a Geraldo de Sudor viginti unum
solidos decem denarios ; ab Aymerico de Cavomonte quatuor solidos
et tres obolos ; ab Helia de Armanhaco et Gauffrido de Chatuello executoribus
testamenti Petri de Armanhaco, vocati Lo Gros, novem libras duos solidos
quatuor denarios et pagesam Petrag. monete ; a Guillelmo Decimarii
executoribus testamenti deffuncti Helie de Margot quondam uxor. sua ,
quandam domum sitam in carreria de Lalmot Gana ; ab Arnaldo de La Ganebra
quandam vineam sitam prope Gardiam ; ab Arnaldo Mathayran sex modios frumenti
renduales ; ab Almoyda de Moychat quandam peciam vinee prope
Gardiam ; ab Ademaro Chenals unam vineam prope Gardiam ; ab Helya de
Ruppe quodam pratum situm in riperia de Manoire ; a Johanne Revelha
Lathonio et ejus uxore, unum sextarium frumenti ad mensuram de
Brantolmio ; ab Yterio de Mercier unum sextarium frumenti ad
mensuram Petrag. ; a Roberto Chatuelli clerico, duas clamos et unum
viridarium ; ab Yterio de Salis unum sextarium frumenti ; ab
Helia de Burdelia sex modios frumenti ; a Johanne de Joani et
Guillelelma ejus uxore unum sextarium frumenti ; ab Almoyde relicta
quondam Geraldi de Faurra (Fauria) et helia ejus filio, unam eyminam frumenti
et unam eyminam avene, ab Helya del Chastanh et Maria ejus uxore, quandam
vineam sitam prope Gardiam ; ab Helya de Cremerias sive de Clarens et
Petro ejus filio, agricultoribus, parochianis ecclesie de Treilhissaco, omne
jus quod habebant in locis
Fol.
15 r°
et
mansis de Cremerias, de Clarens, de Blanchart, et de Maura dela Pinsonia, et
d’Almayrat.
Quod
ut firmum et stabile perseveret perpetuo, presentibus litteris nostrum fecimus
apponi sigillum salvo in aliis jure nostro et in omnibus alieno. Datum apud Boscum Vincen., anno Domini
millesimo CCC° tricesimo nono, mense januario. / Per dominum
regem, ad relationem gentium compotorum. Sine alia financia
justicie.
Marge
gauche : mai 1334
Mai 1334
Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 50v°, pièce 50[10].
Salva gardia pro religiosis abbate et conventu de Petrosa,
cisterciensis ordinis.
Philippus
Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis tam presentibus
quam futuris, quod nos, more predecessorum nostrorum Francorum regum,
desiderantes ecclesias et monasteria ac personas ecclesiasticas regni nostri,
presertum sub regulari habitu regi regum omnipotenti Deo nostro, diebus
ac noctibus famulantes in pace vivere et transquilitate gaudere, ut eo divinis
liberius insistant laudibus et pro nostro, regni nostri bono et transquitto
statu, jugiter apud ipsum regem eternum, cujus potestas et imperium sine fine
permanere dignoscitur, licencius orationibus suis intercedant, quo nostre regie
deffensionis clipeo noverint se munitos, et a perversorum et malignorum
turbacionibus et molestis sub nostro regimine conspexerint, se deffendos. Ad
supplicacionem religiosorum virorum abbatis et conventus monasterii de Petrosa
cisterciensis ordinis, petragoricen. dioces. cujus predictum Petrose
monasterium magne religionis honestatis esse perhibetur, et quod ex relacione
fidedignorum audivimus quod in dicto monasterio Petroso, non modicus monachorum
sub habitu et ordine cisterciense, dictique abbatis Petrose provisione numerus,
asceticam ac religiosam vitam ab antiquis temporibus ducere consuevit, et
faciente virtutum Domino, sic adhuc continuat incessanter abbatem et conventum
predictos volentes nostro benigno fovere presidio, eosdem abbatem et conventum
Petrose, officiales et ministros ipsius monasterii ac grangiarum et quorumque
locorum ab eodem monasterio Petrose dependencium, familiares et servitores
ipsorum religiosorum, necnon et ecclesiam defendant cum fructibus decimarum
ejusdem ecclesie, una cum
Fol.
15 v°
decimis
ad ipsos religiosos spectantibus, videlicet parochianorum Sanctorum Medardi de
Drona, Pardulphi, Celle, Georgi de Chalesio, de Chales, de Romanh, de Veonach,
Panthaleoni, de Nantilliaco, petragoricensis diocesis et aliis decimis
quibuscumque per eosdem religiosos acquisitis, vel in futurum acquirend., cum
omnibus hominibus, animalibus, et omnibus et singulis maneriis, grangiis,
terris, pascuis, pratis, vineis, foveis, pagiis, nemoribus, forestar., stagnis,
piscariis, molendinis, et quibuscumque bonis, rebus, possessionibus juribusque
ipsorum religiosorum quocunque nomine censeantur ubicumque in regno nostro
Francorum existen. in nostra regia proteccione et speciali gardia perpetuo
permansuros pro nobis et omnibus et successoribus nostris, presencium
auctoritate ex causa et de gratia suscipimus speciali, senescall.
petragoricen., caturcen. et lemovicen., baillivisque, ceteris justiciariis
nostris modernis, et qui pro tempore fuerint, mandant. et eorum cuilibet
comitten. et districtius injungentes, quod cum ipsi et eorum quilibet, si
quando ex parte ipsorum religiosorum fuerint requisiti, ipsos religios
manuteneant in suis et dicti monasterii locorum et grangiarum ab eo dependen.
in justis possessionibus, usibus, franchisiis, libertatibus, saisinis, ac
deffend. ab injuriis, violenciis, oppressionibus, molestiis,
turbacionibus, inquietationibus, et novitatibus quibuscumque, quas si facta
repererint, summarie et de plano in pristinum statum reducant seu reduci
faciant indilate hanc autem nostram gratiam et salvam gardiam in suis publicent
et publicari facient assisiis et locis aliis de quibus fuerint requisiti, quam
si per aliquem vel aliquos [v--lari] [11]
contigerit, nobis et dictis religiosis, de violacione ipsius emendas faciant
prestari condignas, prout personarum et excessus qualitas duxerit requirendum.
Quod ut ratum et stabile perpetuo perseveret, presentibus nostrum fecimus
apponi sigillum, nostro et alieno in omnibus jure salvo. Datum apud Moncellum,
prope Montem Sancte Maxencie, anno Domini millesimo CCC° tricesimo quarto,
mense maii. / Per dominum regem ad relacionem dominorum R. Sacqueti, et M. de
Noeriis./ Signé B. Martini.
Fol.
16 r°
Marge
gauche : 10 octobre 1348
10 décembre 1348
Arch. du Vatican
Registre
cot. Clém. VI, communium an. VII, lib. tertio, fol. 98 v°, ep. 209.
Dilecto
filio Geraldo, abbati monasterii de Petrosa, cisterciensis ordinis
petragoricensis diocesis, salutem etc.
Inter
sollicitudines varias quibus assidue premimur, illa potissime etc. Dudum
siquidem quondam Stephano, abbate monasterii de Petrosa ordinis
cysterciensis petragoricensis diocesis, regimini dicti monasterii
presidente, nos cupientes eidem monasterio, cum illud vacare
contingeret, utilem et fructosam etc. praeesse personam, provisionem ejusdem
monasterii dispositioni nostre et dicte sedis duximus specialiter
reservandam. Decernendo ex tunc, etc. Postmodum vero prefato monasterio,
per obitum dicti Stephani, qui roman. cur. debitum naturale persolvit,
vacante ; nos vacatione hujusmodi fide dignis relatibus
intellecta, ad provisionem ipsius monasterii et post deliberationem etc., demum
ad te, monachum et celerarium dicti monasterii de Petrosa, in sacerdotio
constitutum, ordinem ipsum expresse professum apud nos, de litterarum scientia
etc., teque illi preficimus in abbatem, etc.
Datum
Avinion., IIII id. decembris anno septimo. / In eundem modo, conventui
monasterii de Petrosa, etc. abbati monasterii de Claris Vallibus cisterciensis
ordinis, Lingonensis diocesis etc…
Fol.
17 r°
Marge
gauche : 25 juin 1363
25 juin 1363
Arch. du Vatican, registre du pape Urb. V, cot. t. VI, part 6, an. I, fol. 116 v°
Dilecto
filio Stephano, abbati monasterii de Petrosa, cisterciensis ordinis
petragoricensis diocesis, inter sollicitudines varias quibus
assidue premimur, etc. Nuper siquidem quondam Geraldo, abbate monasterii de
Petrosa ordinis cysterciensis petragoricensis diocesis,
regimini ipsius monasterii presidente, nos cupientes eidem monasterio,
cum vacaret, utilem et ydoneam presidere personam, provisionem ipsius monasterii
ordinationi et dispositioni nostre duximus ea vice specialiter
reservandam. Decernentes, etc. Postmodum vero dicto monasterio, per
obitum ejusdem Geraldi, qui extra romanam ecclesiam diem clausit
extremum, abbatis regimine destituto, dilecti filii conventus dicti monasterii
reservationis et decreti predictorum forsan ignari, te
priorem claustralem dicti monaterii, in sacerdotio constitutum, in eorum et
dicti monasterii abbatem concorditer elegerunt, licet de facto tuque
reservationis et decreti hujusmodi similiter inscius, eidem electioni de te
facte, illius tibi presentato secreto consentiens, eam obtinuissi, per dilectos
filios Bernardum abbatem de Dalone[12], et Jacobum
de Duntavilla[13], monachum de
domo Dei sup. ; carum, habentes ad hoc a dilecto filio Johanne abbate
Clarevallis dicti ordinis, lemov. et
Fol.
17 v°
cabilonen.
dioces. pre. abbate ejusdem de Petrosa monasteriorum … reservationem et
decretum predicta similter ignorante, tum ad abbatem dicti monasterii
Clarevallis tam ex institutis dicti ordinis per sedem apostolicam
approbatis, quam etiam de antiqua et approbata et hactenus pacifice observata
consuetudine, confirmat. electionis abbatis dicti monasterii de Petrosa
[pertinea-] specialem potestatem confirmari etiam de facto, et deinde
per veneralem fratrem nostrum Petrum Petrag. episcopum[14]
tibi munus benedictioni impendi, ac administrationem bonorum dicti monasterii,
in spiritualibus et temporalibus te ingesisti, demum reservatione et decreto
predictis ad tuam deductis notitiam, premissa omnia proponi fecisti in constitorio
coram nobis. Nos igitur electionem et confirmationem ipsius predictas,
et irritas et inanes reputantes et ad provisionem ejusdem monasterii de
Petrosa celerem et felicem, de qua nulla preter nos, post deliberationem, etc.
Demum ad te, cui, de religionis zelo etc. providemus, teque illi preficimus in
abbatem, etc. Datum Avinion. VII kal. julii anno primo.
In
eodem modo dilectis filiis conventui monaterii de Petrosa, Johanno abbatu
monasterii Clarevallis, etc.
Fol.
18 r°
Marge
gauche : Archives du Vatican, registre de Benoit XIII, T. II, p. 108,
anc. num. LXIII.
4 décembre 1380
Arch. du Vatican, registre de Benoit XIII, t. 2, p. 108,
anc. num LXIII
Anno,
loco, indict., pontif. et presentibus quibus supra[15],
die vero quarta decembris, dominus frater Fortanerius, abbas monasterii de
Petrosa, ordinis cisterciensis petragoricensis diocesis,
promisit camerae apostolicae et collegio praedictis, pro suo communi
servicio, per Heliam Marini canonicum et archidiaconum biturcensem, qui, ut
privata persona, etc. et portare sufficiens procur. et huic, ad festum nativitatis
Beati Johannis Baptistae prox. futurum etc, videlicet ducentos florenos auri de
camera, et quinque minuta servicio consueta solvend., medietatem a festo nativitatis
Domini prox. futuri in unum annum inde computand., et aliam medietatem
in alio simili festo nativitatis Domini anno revoluto; alioquin
etc. juravit etc.
Fol.
18 v°
(*)
L’année précédente la plus rapprochée est ainsi marquée :
Anno
a Nativitate Domini 1380, et die 7a mensis novembris, indict. 3a,
pontif. Clemen. papae VII.
Fol.
19 r°
1452 à 1480
Terrier de Peyrouse.
1480
(4 septembre) :
In
domo Gardia prope villam Petragoris, assense par le révérend père en J-C, frère
Bernard de Mayaco, seigneur et administrateur dudit lieu de Gardia et de Saint
Méard de Dronne, en faveur de vénérable et scient. homme maître Arnaud
Belcerii, licentié ez loix, d’un verger planté de vignes situé près de la porte
appelé Deux Plantiers.
1452
:
Guillaume
et Jean Belcerii frères avoient un jardin à St Hilaire.
ib. folio 92
1457
(13 juin) :
Reconnaissance
en faveur de Bernard de Mayac abbé de Peyrouse par Hélie de Podio le Jeune,
damoiseau, et bourgeois de la ville de Périgueux, comme procureur fondé de
Hélie de Podio le Vieux, damoiseau de ladite ville, son père, suivant sa
procuration du 25 février 1456, à raison de 3 pièces de terre, paroisse de
Bolazac. Témoins : Jean de Laurieyra damoiseau seigneur de Lacu
Marino, et Jean Militis, clerc. Signé : P. Clementis notaire.
ib. folio 110
1460
(7 octobre) :
Reconnaissance
en faveur du susdit abbé de Peyrouse par discret homme Audoyn Rosseti, mercator
loci de Limolio, comme mari d’honnette femme Jeanne Ademari, d’un jardin au
bourg de St Hilaire.
Fol.
19 v°
1341
Etienne abbé de Peyrouse.
1341.
Le vendredi après la fête de St Georges. Etienne par la grâce de Dieu, abbé du
monastère de Petrosa déclare avoir reçu d’Aymeric Rulphi, clerc de Colaures, 24
livres 10 sols, à compte sur la somme de 30 livres, et amplius unum plenum
tonellum vini, provenant de lots et ventes. (original en parchemin, archives
de la Cousse).
Fol.
20 r°
Marge
gauche : Archives des seigneurs de La Marthonie.
1498
Archives des seigneurs de la Marthonie.
Nobilis
et egregius vir dominus Stephanus de La Marthonie, et in parte Sancti Johannis
de Cola, passa une transaction le 27 août 1498 avec révérend père en Dieu,
frère Jean de Perusse (de Perucia), abbé de l’abbaye de La Peirouse (de
Petrosa), ordre de Citeaux et vénérable et religieux homme frère Louis
Belardi, prieur claustral de ladite abbaye ; sur la propriété du domaine
direct de quelques héritages ; cet acte reçu par Martini, notaire, sous le
sceau de l’official de Périgueux. (original en parchemin).
Fol.
21 r°
Extrait de l’inventaire des archives de l’abbaye de Pérouse.
Fol.
22 r°
1241[16] :
Le 11 des calendes de mars (v. st.), lettres d’Aymeric archidiacre de
Périgueux, pour terminer les différends qui étoient entre Etienne, abbé de
Pérouse, Pierre Augier, chevalier et Pierre de La Vernhe, damoiseau. Ce dernier
demandoit des dédommagemens au sujet du tenement Chapels, que P. de Maumont,
père dudit P. Augier, chevalier, lui avoit vendu, et que dame Luce, tante du
même P. Augier avoit garenti. (scellé du sceau dudit archidiacre)
_____________________
1243 :
Donation faite à l’abbaye de Pérouse par Hélie de Maumont[17]
damoiseau de Montbrun, de ce que Hélie et Bernard de Pardines, freres, tenoient
en fief de lui, à St George à Sansan[18]. Ledit Hélie
n’ayant pas de sceau, a fait apposer ceux de Guillaume, prieur de Haltavaux (de
Altis Vallibus), et le noble homme Aymeric de La Barde[19].
Fait dans l’église de Melet en 1243, présens G. Martin, souprieur, P. Arnaud,
cellerier de Peyrouse, et Ay. d’Aisse[20], et Etienne
de Born, chevaliers. Etienne étant abbé de Pérouse[21].
_____________________
1250[22] :
Donation faite par Hélie Cantarel, curé de Chansac, à Gaucelin de Mellet,
clerc, son neveu d’une vigne contigue à celle de G. Foucaud, etc. Des ides
d’avril 1250 (scellé du sceau de la cour de Limoges.).
_____________________
1270 :
Donation, avec dignité de fief, faite par Pierre Lamberti[23],
damoiseau d’Aubeterre, à Guillaume Lamberti, damoiseau, son frère, sous la rédévance
de 12 deniers d’acapte, du ténement, appelé Roland etc. et autres choses
situées du côté de la terre appartenante à Hélie Brunet, chevalier, à Hélie,
Mathieu, à Hélie Rampnulphe, etc. Scellé des sceaux du comte d’Angoulême, de
l’official de Périgueux, et dudit Pierre Lamberti. Fait à Aubeterre, le lundi
après la fête de St André 1270. Guillaume de Grosso Campo[24]
recepit. ;.
_____________________
1274 :
Testament de Guillaume Hélie (Fulcherii)[25],
chevalier d’Agonac,
Fol.
22 v°
par
lequel il fait héritier universel Hélie Fulcherii, son fils ainé ; fait
des legs à Guillaume Hélie son second fils, à Foucher (Fulcherio) son 3e
fils, et Raimond son 4e fils. Reconnoit avoir promis à Itier de
Montardit damoiseau de Montagrier, pour la dot d’Alais, sa fille (du
testateur) [--] monnoie de Périgord ; donne à Almoys sa fille deux
sétiers froment de rente, si elle se fait religieuse. – à Pétronille, sa femme,
tout ce qu’il possède entre l’église de St Martin d’Agonac et château l’Evêque.
Reconnoit avoir reçu pour la dot de ladite Pétronille 300 sols. Nomme pour
exécuteurs testamentaires, Nicolas, abbé de Brantôme, Aymeric Pons, prieur de
Montmaurel, Jean Regenal, prieur de Condat, Foucher son frère (du testateur),
prieur de Quintillac. Ledit acte, scellé des sceaux des susdits exécuteurs, de
celui dudit chevalier, et de Hélie Cheminade, chapelain d’Agonac. Du mardi
après la fête de Ste Catherine 1074. (il faudroit peut-être, dit Mr Prunis,
1274, parce que l’écriture est de ce siècle.
_____________________
1275 :
Donation faite à (Aymeric)[26] de Boschau[27],
chevalier, seigneur de Brie et de Montbrun, par Aymeric des Rivaux, sergent (serviente),
son vassal, de 2 setiers seigle et un setier froment, 2 mesures avoine mesure
de Montbrun de rente et 6 deniers d’acapt. Et à cause de ladite donation, ledit
chevalier s’oblige de le nourrir, et de payer 4 livres pour ses obsèques. Du 3
des calendes de décembre 1275. Scellé du sceau de la cour de Limoges.
_____________________
1277 :
Donation faite par Pierre Augier[28], chevalier (rongé
par les rats), … de Pérouse ; de sa (rongé) … appelé le chap…
paroisse de Sensan[29] :
excepté … de cens qu’il y possède, laquelle donation est approuvée et confirmée
par Pierre et Itier de Beaumont, damoiseaux, et Almoys leur sœur, enfans dudit
Pierre Augier chevalier. Du 6 des calendes d’avril 1277. Scellé du sceau de
l’official de Périgueux.
_____________________
1278 :
Cession faite par Hélie Foucher (Fulcherii), et Guillaume et Raimond
Hélie, frères, damoiseaux, et Almoys leur sœur, fils de feu Guillaume Hélie, et
Pétronille leur mère, à Faucher d’Agonac, donzel d’Agonac ; de la moitié
du ténement Fauret,
Fol.
23 r°
paroisse
de Sorges, à eux appartenante, que ledit Faucher d’Agonac a reconnu être du
fief de l’évêque de Périgueux, ainsi que ses autres biens. Du 13 des calendes
de juillet 1278. Scellé des sceaux de l’official de Périgueux et d’Hélie
Faucher.
_____________________
1279 :
Echange fait entre Pelavine, fille de feu Aymeric de Boschau chevalier, femme
de Geraud de Masgimbau[30] damoiseau,
et Guillaume de Boschau, chevalier. Ladit Pélavine donne au dit Guillaume le
ténement de La Valade, paroisse de Champagnac, pour en jouir, comme jouissoit
Aymeric son père, excepté cependant 60 sols de rente dus sur ledit ténement à
Germaine, sœur de ladite Pelavine, et 40 sols de rente, dont jouit
Himberge( ?) de Boschau, religieuse de la règle à Limoges, pendant sa vie.
Aymeric de Rochechouard[31], vicomte,
chevalier en investit Guillaume de Boschau, en qualité de seigneur féodal.
Pour
contr’échange, ce dernier donne le ténement de Las Eschenas, paroisse de
Dournac[32],
etc. Du mois de février 1279. Ledit acte passé sous l’autorité du vicomte de
Rochechouard, qui le revêt de son sceau.
_____________________
1293 :
(Acte dont tout le commencement est emporté, il n’y reste que ce qui suit)
… et … de fe….hasson, et Perrette de ………..me d’Arn. Mercer de St Emilion,
autorisée de son …. Jean de Vilotas[33], donzel de
Bergerac, de 12 sols de rente …….. tels droits seigneuriaux y attachés. Les
tenanciers étoient Forenche[34], Guill.
d’Arbone, Arnaude de la Geneste, Etienne de La Rivière, Arn. Dufour, Guill.
Filhol, P. Beyne. Du 15 janvier 1293, régnant Philippe roi de France, Edouard
roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine, Raimond évêque de Périgueux, et Regnaud de
Pons, seigneur de Bergerac. Témoins[35] Pons de
Campnhac, P. de la Barde, Jean de Born, Hélie Born dit Pasquet.
_____________________
1298 :
Testament de … (Maumont)[36], chevalier.
Il lègue à Marguerite son épouse … de rente, et reconnoit avoir reçu 50 livres
pour la dot de ladite Marguerite. Lègue à Jourdain, son fils, moine de St
Augustin, 20 sols de rente, à Jean son fils 100 sols de rente. Il institue pour
son héritier universel, Guillaume son fils, et lui
Fol.
23 v°
substitue
Jean. Nomme pour ses exécuteurs testamentaires, Jourdain de Maumont et Raimond
de Crozent, damoiseaux[37]. Plus, il
lègue à Aymeric son frère, moine de Grandmont, 20 sols de rente. Acte scellé
des sceaux de la cour de Limoges, du prieur d’Altavaux (de Altis Vallibus)
et de Jourdain de Maumont. Du 8 des ides de … 1298. Guillaume, chapelain de
Champagnac a reçu l’acte, qu’il a aussi scellé de son sceau.
_____________________
1309 :
Testament de Beatrix d’Agonac, veuve d’Hélie Potz donzel[38],
par lequel elle donne à sa sœur, religieuse de Ligueux, sa meilleure
robe ; reconnoit qu’elle a été payée de sa dot par Foucher d’Agonac son
père. Veut que son héritier ne puisse rien répéter à ce sujet sur Foucher
d’Agonac, damoiseau son frère. Nomme pour héritier universel Hugues de Potz,
son fils. Témoins et garants du testament : Hélie de Gallo prêtre … de
Potz et Foucher d’Agonac, damoiseaux, Etienne …. , Hélie Manoant. Du 6 des
calendes de mars 1309. Scellé du sceau de l’official de Périgueux.
_____________________
1311 :
Vente faite par Pierre Jaubert, sergent (serviens) de Jumilhac, à Pierre
de Solio, comme procureur fondé d’Hélie Bruschard[39],
damoiseau, fils de feu Bernard Bruschard, chevalier, de 5 sols de rente sur le
ténement de La Cogula[40], paroisse de
St Priest (Ste Projecte), scellé du sceau royal de la baillie de
Limoges, le dimanche avant la Nativité de la Vierge, 1311. G. La Brugière
recepit.
_____________________
1313 :
Vente faite par Jean de La Martonie[41], et Ayne
Dolarde, sa femme, paroisse de St Jean de Cole, à Pierre Fonta, clerc de la
paroisse de La Chapelle faucher, de plusieurs choses, mentionnées dans l’acte. 1313.
Scellé du sceau de Périgueux. Guillaume de La Besse recepit.
_____________________
1313 :
Vente faite par Guy de La Martonie, Hélie de La Martonie, fils de Pierre,
Gueydenc[42]
de La Martonie, à Hélie de Magnac[43], prêtre, de
quelques mesures de froment, paroisse de Milhac. De l’an 1313. Hélie de Podio
recepit (c’est une copie).
_____________________
Fol.
24 r°
1315 :
Donation faite par Amalvine de Boschaus, fille de feu Guillaume de Boschaus de
Brie, paroisse de Champagnac, chevalier, à Guillaume de Boschaus, damoiseau,
son frère, de 20 sols de rente, à prendre sur 10 livres de rente, qui lui
avoient été données en dot lors de son mariage avec Ademar Seguin[44]
de Saint Pardoux, damoiseau. Le lundi après la fête de Ste Luce 1315. Scellé du
sceau dur roi. P. de Cubis clericus.
_____________________
1318 :
Vente faite par Geoffroi Rochegot à Pierre Guitard[45],
valet, de 2 mesures d’avoine de rente. 1318. Hélie Botinel recepit. Peyrol pro
copia.
_____________________
1318 :
(le commencement est emporté)[46] … Hélie
Guayd……. fils de Guy de la Mar(thonie) … terre et vigne au lieu de
Lartigiaut , paroisse de (Milhac) entr la vigne dudit Pierre d’un côté, et
le pré d’Aymeric de La Biergue, et la terre de feu Geraud de La Martonie. Le …
du mois de juillet 1318. (Scellé du sceau de la cour de Périgueux). Helie de
Podiaut[47]
recepit.
_____________________
1321 :
Lettres de Bourgogne, veuve d’Hélie de Creychac, chevalier de Bourdeille, par
lesquelles elle déclare que Talayrand, Guy et Hélie de Creychac, ses enfans et
de feu son mari, doivent assigner 4 setiers froment de rente, mesure de
Bourdeille, à Almoys, veuve de Raoul de Avalolio[48],
damoiseau ; lesquels 4 setiers avoient été donnés à Almoys par ledit Hélie
de Creychac, son frère et par Guillemette de Creychac, mère de Guy et d’Almoys,
et devoient servir à marier et à doter Guillemette, fille de ladite Almoys et
de feu Raoul de Avalolio. Plus est fait une autre donation à Hélie de Avalolio,
fils et héritier dudit Raoul. Du jeudo avant la fête de Ste Marie Magdeleine
1321. P. Capol recepit.
_____________________
1321 :
(v. st.) Nouvel accord entre Aymeric du Châtaigner, damoiseau, et Hélie du
Châtaigner son neveu, au sujet de leurs partages : est convenu que
l’hommage et le fief d’Adémar du Miel, que ledit Aymeric possède, ainsi que
celui des héritiers des Bois Franc, restera audit Aymeric, que l’héritage
d’Aymeric du Miel[49] et celui des
Monts, avec un setier de froment de rente dû par ceux de Monts, appartiendra
audit Hélie. Et comme la portion de l’oncle vaut plus que celle du neveu, ce
dernier aura 8 sols de rente sur le ténement de Poulhac paroisse de Flavinhac,
etc. Présents Ademar Bechade, et Pierre Balangier[50],
Fol.
24 v°
damoiseaux.
Du mercredi avant la fête de St Vincent 1321. Passé à Chalus-Chabrol. P. de
Marcilhac recepit.
_____________________
1334 :
Donation faite par Guillaume de Boschau damoiseau de Champagnac, à Guillaume Boschau,
son fils, émancipé, du repaire appelé de Brie, et du ténement de La Valade.
1334. Présents : Jourdain de Boschau, prieur de St Augustin de Limoges.
Scellé du sceau de l’official de Limoges.
_____________________
1338 :
Transaction[51] entre Pierre
Pelegrini de Casals, et Marquesie de Boschau, sa femme ; avec Guillame de
Boschau, damoiseau, fils de Guillaume de Boschau et frère de ladite Marquésie.
Nobles hommes Pierre de Riconis, seigneur de Maisons et Guy de Cunhac furent
médiateurs. Au sujet de la dot de ladite Marquésie. De l’an 1338, Ay. de Bello
Loco recepit.
_____________________
1343 :
Reconnaissance de Guy David, donzel de Bruzac, aux religieux de Pérouse pour
121 livres et 12 sols que lesdits religieux lui avoient prêté et promesse du
même Guy, de leur donner des rentes à toucher jusqu’à final payement. De l’an
1343. R. Jaumard recepit.
_____________________
1344 :
(tout le commencement est rongé et détruit) … depier…...lani…… St Front
de …….onille femme de Pierre de … fils de feu Adémar … toutes les deux, filles
de feu Guillaume de La Martonis, et de Luce F……. de Pierre de La Martonie dit
de Manhac ou de La Tour, paroisse de Millac. Pierre La Martonie dit de La Tour,
ou de Manhac, leur oncle. Scellé du sceau de l’official de Périgueux, le
dimanche, translation de St Benoit 1344. Bernard de La Rivière recepit.
_____________________
1345 :
Accord de mariage[52] avec
promesse de dot, entre Marguerite Robert, fille de Pierre Robert, damoiseau
d’Avaleuil, et Guillaume Vigier, damoiseau de L’Isle. Pierre Arnaud, chevalier
de Paussac, et Hélie Robert, clerc dudit lieu d’Avaleuil sont garants de la dot
constituée. Hélie Guillaume
Fol.
25 r°
damoiseau
de L’Isle stipule aussi dans cet accord. Du vendredi après la fête de St
Martial 1345. Scellé du sceau de la cour de Périgueux. Signé Hel. Guillelmi.
_____________________
1347 :
Vente faite par Etienne Chatuel à Guillaume David, clerc, fils de feu Guy
David, damoiseau de Bruzac, d’un setier seigle mesure de Saint Jean de Cole,
que ledit acheteur devoit audit vendeur. Berard Flamenc, damoiseau, seigneur en
partie de Bruzac est prié de donner l’investiture de la chose vendue, comme en
étant le seigneur foncier. Du mercredi après la fête St Philippe et St Jacques
1347. Jean de Leymarie recepit. Scellé des sceaux de la Cour de Périgueux, et
de Berard Flamenc.
Autre
acte de 1347 : (presque détruit, on ne peut lire que ce qui suit)
… frère de deux … vin bon et marchand … de Thiviers, de rente, etc. Du jeudi
après l’octave … âsques 1347. Guill. Bicherii recepit. Scellé du sceau de la
cour de Périgueux.
_____________________
1349 :
Acte passé par devant l’official de Limoges, et Jean de Prunh, chevalier, garde
du sceau de noble et puissant Jean vicomte de Rochechouard, chevalier. Il porte
que Hélie Roran devoit à Guilaume Boschau, ou de Brie, damoiseau, 7 setiers et
une émine de seigle pour arrérages de rente. Le Vendredi Saint 1349. Signé Aym.
de Belloloco.
_____________________
1356 :
Contrat de mariage (déchiré)[53] … seigneur
de Condat, et … …. Isabelle Flamenc, fille d’Hélie Flamenc, chevalier seigneur
de Bruzac. Ledit Hélie promet de lui donner en dot 40 livres de rente. Furent
cautions, Guy Flamenc, chevalier, fils dudit Hélie, Pierre jaubert, seigneur de
Nantiac, Pierre Bruschard coseigneur de Jumilhac, Raoul David, Hélie de Belles
Plaines, de St Paul-la-Roche, Hugues de Lespinat de Saint Privat, Pierre
Benche, Thomas Robert de Maraval, damoiseaux, Seguin de Lastours, chevalier,
coseigneur de Lastours[54].
Présents : Géraud, abbé de Pérouse, Ber. Prieur de St Jean de Cole,
Guillaume Flamenc et Aymeric de Manasdau, damoiseaux. Du 13 des calendes d’août
1356. Hélie La Faurie, dit de Castro recepit, scellé du sceau de la cour du
vicomte de Limoges.
_____________________
1359 :
Au lieu de Ribérac[55], contrat de
mariage entre Archambaut de Bourdeille, seigneur dudit lieu, et Galharde
Vigier, fille d’Aymeric Vigier, damoiseau, seigneur de Douzilhac, et de Sibille
de La Tour, damoiselle.
Fol.
25 v°
Ledit
Aymeric promet pour la dot de sa fille, 100 livres de rente, et 1000 florins
d’or. Furent cautions, Bertrand Jounion, Arnaud Jaufre, Aymeric de la Fourreyre,
damoiseaux de Ribérac, Pierre de Creychac, damoiseau d’Avancenx, Aymeric de La
Rigale damoiseau de Vilecaires[56], N… de
Montardit, damoiseau de Montagrier, Boson de Barriere[57]
seigneur en partie de La Tour Blanche, et Pierre Vigier, seigneur de St
Séverin. Présents : Guillaume de Mareuil, seigneur de Bernardieres,
Raymond de Sauzet et Pierre de La Cour damoiseaux, et Etienne Jaubert. Etienne
Bruni recepit. (Mr Prunis ajoute à la fin 1378, sans expliquer qu’elle est
cette date ; ce doit être celle d’un vidimus).
_____________________
1373 :
Demande faite en justice à la requête de Bernard de Cesseron, notaire, aux
emphitéotes y nommés, de lui payer 9 mesures de froment de rente, qui lui
avoient été vendus par Raoul David, damoiseau de Bruzac. 1373. Pierre Albaud,
sic est.
_____________________
138x :
Echange fait entre Raoul David, damoiseau de Bruzac et Etienne Giri de la
paroisse de St Jean de Cole, de l’an mil trois cent quatre vint…
_____________________
1389 :
Promesse de payer 370 florins à Aymeric seigneur de Bourdeille, fils
d’Archambaud et de Gaillarde Vigier, par Robert Richard de Botonac, chevalier,
seigneur de Ferriere en Saintonge, comme mari et procureur fondé de Finote
Vigier, sa femme, fille d’Aymeric Vigier seigneur de Douzilhac, et sœur de
Gaillarde Vigier, femme d’Archambaud de Bourdeille. Cela à raison de la dot
promise à ladite Galharde par son contrat de mariage. Présents : Aymeric
Jauffre, Aymeric de La Rigale, Jean Calho, damoiseaux. L’an 1389. Scellé des
sceaux de la cour de Périgueux et dudit chevalier. Hélie de Nanchac recepit.
_____________________
Supplément
13x8 :
Cession faite par (rongé) … feu N. de La Barde ...... Ranulphe Robert,
damoiseau, pour la dot de Petrone de …..rde, sœur dudit Guillaume, et femme
dudit Ranulphe. 13…8. Pierre Gautier recepit.
Fol.
26 r°
Extrait des titres de l’abbaye de Pérouse, conservés au
château de Pompadour en Limousin[58].
Bibl. imper., ms. de Gaignieres, vol. 668, contenant des
extraits de titres originaux
de Limousin, tirés de plusieurs châteaux et maisons, fol.
185 et suivants.
(faits sur les originaux par D. Pradillon, en novembre
1690).
1243[59] :
Universis …. quod Maerna Catela concessit Heliae de Craumieras, militi, totam
vicariam quam habebat in villa de Craumieras. Die martis post inventionem Beati
Stephani, anno 1243.
1247[60] :
P., Dei gratia episcopus petrag …….. orta quaestione inter abbatem de Petrosa,
et Heliam de Longovado, militem, super medietate terrae de Longovado, sitae
prope molendinum de Petrosa, quam asserebat dictus abbas se habere ab Helia de
Longovado quondam milite, patruo dicti Heliae, sic composimus etc… Kalend. Maii
1247.
1265[61] :
Universis … Guil. Dictus abbas de Petrosa, ordinis cisterc. Petrag. dioc.,
noveritis quod Bonto de Malomonte, domic. et Gaufridus filius ejus vendiderunt
Hugoni de Craumeriis, militi, affarium suum de Solmahas, situm in parochia de
Cussac. 16 kal. Martii 1265 (v. st.).
1276[62] :
In nomine Patris … ego Margarita uxor Raymundi Aytz, donzelli, meum facio
ultimum testamentum ... volo sepeliri in cemeterio monasterii de Petrosa,
Fol.
26 v°
Jaumarum
et Petrum Ayts filios meos heredes instituo, cum substitutione mutua ; et
eis deficientibus, dilectum maritum meum executores nomino abbatem de Petrosa et
Guillelmum Begonis, donzellum, fratrem meum. XI kal. Octobr. 1276, cum sigillo
curiae offic. Petrag.
1292 :
Ego Gerardus Blanqueti, filius quondam Bernardi Blanqueti, senioris, burgens. villae
Podii Sancti Frontonis Petrag., confiteor me vendidisse Heliae Ribot burgens.
dictae villae 43 solid. et XI den. censuales, in burgo Sancti Hilarii prope
Petrag. VIII kal. Maii 1292.
1292 :
Fulcaudus Gauffridi, et Raymundus Gauffridi fratres, domicelli civitatis
Petrag., 2 nonas maii 1292.
1302 :
(v. st.) Guillelmus et Laurentius de Blanqueto, fratres, filii et heredes
quondam Stephani de Blanqueto, burgens. villae Podii Sancti Frontonis Petrag.,
die martis ante festum Paschae 1302.
1319[63] :
Noveritis … quod die martis post festum Paschae 1319, Geralda de Borno, relicta
Petri de Borno, militis Petrag., et Raymundus de Borno, filius eorum vendid. …
abbati de Petrosa, IV solidos renduales..
1322 :
Marquesia relicta, et Glla., filia Petri de Armanhaco, dicti de Gros, quondam
burgens. Petrag. confessi sunt tenere etc…
1324 :
Universis … Hugo de Blanqueto burgensis, Stephanus Garlandier … villae Podii
Sancti Frontonis Petrag., confitemur nos debere Raymundo Porte, burgens. dictae
villae, sequentes census … V kal. Julii 1324.
1331 :
Universis … Fortanerius et Petrus de Blanqueto, filii Oliverii de Blanqueto,
quondam burgensis villae Podii Sancti
Fol.
27 r°
Frontonis
Petrag., confitemur quod debetur nobis de tenenciariis etc... VI idus augusti
1331.
1333[64] :
Raymundus de Engolisma, domic. 1333. (même année) Lucia de Belloforti,
domicella de Agonaco vendit abbati de Petrosa 1333.
1336[65] :
Universis … ego Helias de Rupe, clericus et domicellus villae Podii Sancti
Frontonis, regonosco me tenere … a monasterio de Petrosa, 4 kal. Maii 1336.
1338[66] :
Frater Johannes de Malomonte, procurator abbatis et conventus de Petrosa
ordinis cisterciensis 1338.
1340[67] :
Die veneris post Alt. Sanctae Crucis, Guido de Grossopodio, domicellus
parrochiae de Abiaco, emit a nobili Lomar de Cussac. 1340.
1340 :
Petrus de Armanhaco, filius quondam Stephani de Armanhaco, burgensis villae
Podii Sancti Frontonis, et Fina uxor dicti Petri. Idibus novembris 1340.
1375[68] :
Frater Gerardus Martini abbas de Petrosa 1375 obiit. Et frater Joseph Manhani
successit. Actum die jovis post dominicam in qua cantatur Domine dilexi,
ejusdem anni.
1409[69] :
Universis … ego Iterius de Tyaco, domicellus loci Ribeyriaci, confiteor me
recepisse 20 francos auri, pro compositione facta inter me et dominum abbatem
de Petrosa, 28 decembr. 1409.
1424 :
Dominus Guillelmus de la Sanzeda[70],
abbas de Petrosa, 2 martii 1424.
1467[71] :
Bernardus, humilis abbas de Petrosa, cistercens. ordinis, 1467, ult. aprilis.
1487[72] :
Frater Itherius de Podio, abbas commendatarius de Petrosa, an 1487, 11
decembris.
Fol.
28 r°
Catalogue des abbés de Pérouse (dressé en 1812)
(1)
Roger, moine de Clervaux, fut le 1er abbé de Peyrouse (Gall. Chr.,
tome 2, col. 1505.)
(2)
Pierre, sans désignation d’année (Gall. Chr. ibid.)
(3)
Hugues, abbé de Peyrouse, en 1208 et 1218 (mss de M. Nadaud, curé de Teyjac.)
(4)
Jean I abbé de Peyrouse, en 1221 et 1225 (mss de M. Nadaud.)
(5)
Etienne I, abbé en 1235 (Gall. Chr. ibid.) , le 11 des calendes de mars 1241,
v. st. (mss de M. Prunis) ; le jeudi après le dimanche Reminiscere même
année 1241 (v. st.) (extr. faits à Pau par M. Leydet) ; et en 1246 suivant
une charte de l’abbaye de Grosbos (Gall. Chr. ibid.) ; il reçut une
donation d’Hélie de Maumont, chevalier, en 1243 (extraits faits à Peyrouse par
M. Prunis.)
(6)
Guillaume I, abbé, dans un acte du 16 des calendes de mars 1265 (v. st.) (msss
de Gaign., extraits faits par D. Pradillon.) ; en 1270 et 1275 (Gall.
Chr. ibid.) ; exécuteur du testament de Marguerite, épouse de Raimond
Aytz, en 1276. (extraits faits par M. Prunis) ; témoin du testament de
Vigière Flamenc de Bruzac, le samedi avant la fête de la Chaire de St Pierre
1281 (archives de Mr de Taillefer.)
(7)
Jean II fit un accord avec Artur, vicomte de Limoges, en 1293 (Gall. Chr.
tome 2, col. 1505) ; vivoit encore en 1295 (mss de M. Nadaud.)
(8)
Bernard I, abbé de Peyrouse dans un acte du 6 des calendes de juillet 1299 (mss
de D. Villevieille.)
(9)
Raimond I, abbé en 1303 (Gall. Chr., tome 2, col. 1505.)
(10)
Bernard II en 1305, 1323, et 1328 (Gall. Chr., ibid.)
(11)
Etienne II, abbé, dans un acte du vendredi après la fête de St Georges 1341
(arch. de La Cousse, mourut vers 1348 (arch. du Vatican)
(12)
Géraud I fut pourvu de l’abbaye de Peyrouse, après la mort d’Etienne par le
pape Clement VI, la 7ème année de son pontificat (1348) (arch. du
Vatican). Il fut témoin du contrat de mariage de Jaubert Flamenc seigneur de
Condat, le 13 des calendes d’août 1356 (mss de M. Prunis, de D. Villevieille,
etc.)
(13)
Etienne III, dans un acte de l’an 1366 (Gall. Chr., ibid.)
(14)
Geraud de Martin II, abbé de Peyrouse mourut en 1375. (mss de D. Pradillon,
parmi ceux de Gaignières, vol. 668.)
(15)
Joseph Maignan (Manhani) succéda à Géraud de Martin, le jeudi après le dimanche
où l’on chante « Domine dilexi » 1375 (v. st.) (ibidem)
Fol.
28 v°
(16)
Fortanier fut nommé probablement en 1380, puisque ce fut cette année et le 4
décembre, qu’il promit de payer à la chambre apostolique 200 florins d’or
(arch. du Vatican) ; vivoit encore en 1387, 1390, 1392 et 1400 (Gall.
Chr., tome 2, col. 1505.)
(17)
Guillaume II en 1400 (Gall. Chr., ibid.)
(18)
Fortanier II en 1404, est peut être le même que Fortanier I (Gall. Chr.,
ibid.)
(19)
Guillaume III de la Sauzede, abbé en 1416 et 1421 (Gall. Chr. ib.) et le
2 mars 1424 (v. st.) (mss de D. Pradillon, vol. 668 de Gaignières)
(20)
Raimond II, 1430 et 1436, (Gall. Chr. ibid.)
(21)
Bernard III de Mayac, 1442, 1443, 1448, 1455, 1458, 1461, 1476 et 1478 (Gall.
Chr.), 1456, 1457, 1460 et 1480 (terrier de Peyrouse vu chès Sarlande,
notaire) ; 1456 (registre de Clementis, notaire, archives du chapitre de
Périgueux) ; le dernier jour d’avril 1467 (mss. de D. Pradillon)
(22)
Itier Dupuy, de l’ordre de St Dominique, abbé commendataire le 31 mars 1478 (Gall.
Chr. ibid.) et le II décembre 1487 (mss de D. Pradillon)
(23)
Jean III de Peruce, bachelier en décrets, 1490, et 1497 (Gall. Chr.)
(24)
Charles d’Escars 1502 (ibid.), mort en 1547.
(25)
Jean IV de Pompadour, nommé par le roi, fut pourvu par le pape le 7 des
calendes de septembre 1547 par la mort de Charles d’Escars (arch. du Vatican).
Vivoit encore en 1555 (Gall. Chr.)
(26)
N. Veyssiere, prête nom des seigneurs de Pompadour en 1564 (Gall. Chr.,
col. 1506.)
(27)
Jean V Vigier de S. Mathieu, nommé le 4 janvier 1572, siégeoit encore en 1602 (Gall.
Chr., tome 2, col. 1506.), 1612, et mourut en 1616 (mss. de M. Nadaud).
(28)
Nicolas I du Mazeau, en commende en 1626 (Gall. Chr. ib.)
(29)
Nicolas II de La Brousse, neveu du précédent, mourut en 1674 (Gall. Chr.
ibid.)
(30)
Thibaud de La Brousse, abbé dès 1663, par cession de son oncle, prit possession
en 1665, et siegeoit encore en 1713 (Gall. Chr. ibid.). (Nota :
L’abbé du Tems le nomme Pierre de La Brousse.)
(31)
Nicolas de La Brousse de Verteillac, frère du précédent, nommé le 2 janvier
1719, mourut à Périgueux le 23 février 1724 (l’abbé du Tems)
(32)
Jean-François de Montferrand de St Orse, grand vicaire de Chartres, nommé en
1723 (La France ecclesiastique pour 1736 (voy. aussi l’abbé du Tems)
(33)
N. de Gontaut, mort en 1759 (l’abbé du Tems)
(34)
Armand de Chapt de Rastignac, vicaire général d’Arles, nommé en 1759 – 1773
(l’abbé du Tems).
(35)
N. de La Laurencie de Villeneuve, vicaire général de Poitiers, nommé en 1773,
siegeoit encore en 1780 (La France eccl.)
(36)
N. Bragouze de St Sauveur, abbé de Peyrouse, prieur de St Julien de Conalle,
chanoine sacristain de l’église collégiale de St Etienne et de St Sébastien de
Narbonne et official de Limoux, vicaire général de Narbonne, fut nommé abbé de
Peyrouse en 1784 ; siégeoit encore à la suppression en 1790.
Fol.
29 r°
Le Clergé de France, par M. l’abbé du Tems, tome 2,
p. 611
La Peyrouse
L’abbaye
de Notre Dame de Peyrouse, ordre de citeaux, fille de Clairvaux, est située
entre quatre montagnes, près de Saint-Jean de Colle, au confluent du Palin et
du Queue-d’Ane. Jean Dupuy, récollet en rapporte la fondation au 29 mars 1153.
Elle fut ruinée par les hérétiques, pillée par les abbés commendataires, et
rétablie par les soins d’Etienne Barillot, et de Nivard Ramasson, prieurs. Elle
est taxée 200 florins et vaut 4000 livres.
Abbés
I
– Roger (Gall. Chr., tome 2, col. 1505)
XII
– Guillaume III de La Sauzede, abbé en 1416 et 1421. Avoit été prieur – curé de
l’église de Notre Dame de La Garde qui fut unie à cette abbaye.
XV
– Itier Dupuy, dominicain, professeur d’écriture sainte, protonotaire
apostolique, premier abbé commendataire, en 1478.
Fol.
29 v°
XVII
– Charles de Cadis d’Escars en 1502. (Lisés de Cadris, qui est le même que
Escars en latin.) Gall. Chr. a fait la même faute.
XIX
– N. Veyssiere, abbé, prête nom des seigneurs de Pompadour, en 1564.
XXIV
– Pierre de La Brousse
XXV
– Nicolas de La Brousse de Verteillac, frere du précedent, nommé le 2 janvier
1719, mourut à Périgueux, le 23 février 1724.
XXVI
– Jean-François de Montferrand de St Orse, clerc du diocèse de Périgueux, nommé
au mois de mai 1724.
XXVII
– N. de Gontaut, mourut à Chartres le 2 décembre 1759, agé de 60 ans, étant
grand chantre et vicaire général du diocèse.
XXVIII
– Armand-Anne-Auguste-Antoine-Sicaire de Chapt-Rastignac, docteur de la maison
et société de Sorbonne, vicaire général d’Arles, et prévôt de St Martin de
Tours, nommé en 1759 s’est démis et a obtenu l’abbaye de St Mesmin en 1773.
XXIX
– N. de La Laurencie de Villeneuve, vicaire général de Poitiers, nommé en 1773.
Fol.
30 r°
Extrait des suppléments au Gallia Christiana par Mr
Nadaud, curé de Teyjac
Abbaye B. Mariae de Petrosa (Pérouse)
Gall. Chr.,
tome 2 :
col. 1505:
Hugo (abbas de
Petrosa) 1208, 1218
Joannes 1221, 1225
Joannes I (ex Gall.
Chr.) 1295
col. 1506 :
Joannes
IV prieur des Sales, de La Vauguyon, 1612, seigneur de St Angel et des Essards,
demeurant au prieuré d’Alboue en Poitou, et avoit 65 ans en 1612. Il mourut en
1616.
Fol.
30 v°
Note sur Jean-François de Montferrand, abbé de Peyrouse.
Archives de Montréal.
Jean
François de Montferrand, abbé de Peyrouse, étoit fils de Antoine-Joseph de
Montferrand, seigneur de St Orse, et de Jeann-Charlotte d’Hautefort ; est
nommé dans le testament de son père, du 7 juin 1733, et fut légataire de la
somme de 2000 livres par le testament de sa mère, du 27 septembre 1733. Il est
encore nommé dans le contrat de mariage de Bernard-Louis de Montferrand, son
frere ainé, avec Anne de Lagut, du 30 janvier 1734.
Nota :
Il perdit son père en 1747, et sa mère en 1754. Il etoit legué à 4000 livres du
chef de son père et à 2000 livres du chef de sa mere. Il étoit un frere abbé
(Jean).
Fol.
31 r°
1207.
Note sur une lettre du pape Innocent III.
Il
est fait mention (sans le nommer) d’un abbé de Pérouse, dans une lettre du pape
Innocent III adressée à l’évêque et au chapitre de Limoges, le II des calendes
de mars 1207 (voy. mon recueil sur Ranulfe de Lastours, évêque de Périgueux).
Fol.
32 r°
1215
(Extrait de D. Mart. Thes Nov. Anecd., tome 4, col. 1316)[73]
Statuta
ordinis cisterciensis, anni 1215.
14. Abbas de Petrosa, qui inhumanum se
praebuit in domo sua, abbatibus hospitibus, nec per se, nec per priorem
visitavit abbatem infirmum, tribus diebus sit in levi culpa, uno eorum in pane
et aqua.
Fol.
33 r°
1241 (v. st.)
Note sur Etienne abbé de Peyrouse.
Etienne,
abbé de Pérouse est nommé avec Arnaud, abbé de Boschaud, dans une charte datée
du jeudi après le dimanche Reminiscere l’an 1241. (archives de Pau, ch. 30, n°
287)
(Voy.
Recueil sur Pierre Astier, évêque de Périgueux, où cette charte est rapportée).
Fol.
34 r°
1281
(Archives de M. de Taillefer)
Guillaume,
abbé de Peyrouse (de Petrosa) fut témoin du testament de Vigière Flamenc, femme
de Gaubert (ou Jaubert) Flamenc, donzel, et y fit apposer son sceau. En date du
samedi avant la fête de la chaire de St Pierre, l’an 1281.
1299
(Recueil de D. Villevieille, coté originaux, tome 10, lettre
F.)
Maître
Bernard (Ber.), vénérable abbé de Peyrouse (de Petrosa) fut témoin et apposa
son sceau à un acte daté du 6 des calend. de juillet 1299, par lequel Guy
Flamenc, damoiseau, accepte l’hérédité de Guy Flamenc, son oncle, damoiseau,
seigneur en partie de Bruzac.
Fol.
34 v°
25 mars 1304
(Archives du Vatican, registre de Ben. XI, an I, f° 137, ep.
593,
et f° 125, ep. 539, du 25 mars 1304)
Abbé
de Pérouse. Dans une lettre du pape Benoit XI, adressée à Bernard de Roiard,
archidiacre de Saintes, et chapelain du pape. (Voy. Recueil sur le chapitre
St Front de Périgueux).
Fol.
35 r°
Abbés de Perouse
1356[74].
Le 13 des calendes d’août. Géraud, abbé de Pérouse, fut témoin du contrat de
mariage de Jaubert Flamenc seigneur de Condat, etc., avec Isabelle Flamenc,
fille de Hélie Flamenc, seigneur de Bruzac . (voy. mon Recueil sur
l’abbaye de Pérouse)
12 mai 1364
Etienne,
abbé de Pérouse. (voy. mes extraits du vol. 36 (164) des Obligations du
Vatican, f° 172)
Fol.
36 r°
1456
Notes sur Bernard de Mayac, abbé de Petroza.
Bernardus
de Mayaco, abbas de Petroza. (Extr. d’un registre de Clementis, notaire, aux
archives du chapitre de Périgueux).
27 août 1477
Note sur une bulle du pape Sixte IV.
Le
27 août 1477. Bulle du pape Sixte IV adressée à l’abbé de Peyrouse, au sujet de
l’union de la paroisse de Saint Front d’Alemps, à la chantrerie de Périgueux.
(voy. Doyens etc., et l’art. de Geoffroi I de Pompadour, évêque).
Fol.
36 v°
Voy.
au greffe de Périgueux, il y a le registre d’un notaire de Thiviers, dans
lequel on trouve plusieurs actes de 1486, 1487 etc., concernant Itier Dupuy,
abbé de Peyrouse.
[1]
Dans la marge gauche : Ce prince ou seigneur, qui n’est pas nommé,
pourroit bien être le comte de Périgord, Hélie V de Talayrand.
[2] Dans la marge
gauche : l’Auvézère.
[3] Dans la marge
gauche : ib. fol. 286.
[4] Dans la marge
gauche : Foucaud, chantre de St Front.
[5] Ce document a
échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des registres du
Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales » (note C.R.).
[6] non interprêté
(note C.R.).
[7] Ce document a
échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des registres du
Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales » (note C.R.).
[8] non interprêté
(note C.R.).
[9]
« prestare » en surcharge (note C.R.).
[10]
Ce document a échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des
registres du Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales »
(note C.R.).
[11]
non interprêté (note C.R.).
[12]
Dans la marge gauche : « abbé de Dalon ».
[13]
Dans la marge gauche : « ou Dimtavilla ».
[14]
Dans la marge gauche : « Pierre, évêque de Périgueux ».
[15]
La note correspondante se trouve en pleine page au verso (f°19v°) (note
C.R).
[16]
Dans la marge gauche : « archidiacre / Etienne abbé de Pérouse / Augier
/ Lavernhe / Maumont ».
[17]
Dans la marge gauche : « Maumont ».
[18]
Dans la marge gauche : « p.e. Saint Saud ou Sensenac ».
[19]
Dans la marge gauche : « Brande (sic) ».
[20]
Dans la marge gauche : « Aixe. ».
[21]
Dans la marge gauche : « Born/ Etienne abbé de Pérouse ».
[22]
Dans la marge gauche : « Cantarel / Mellet / Foucaud ».
[23]
Dans la marge gauche : « Lambert, ou Lamberti ».
[24]
Su ce site, le lecteur peut trouver copie du seing de Guillaume de Grosso Campo
au bas du document des coutumes de Ste Aulaye, Arch. Nat. Q1/111 (note C.R.)
[25]
Dans la marge gauche : « Le mot Fulcherii est déchiré ».
[26]
En surcharge « déchiré ».
[27]
Dans la marge gauche : « Boschaud ».
[28]
En surcharge « déchiré ».
[29]
Dans la marge gauche : « Sensac, [p. e. Sensenac] ».
[30]Dans
la marge gauche : « Boschau / Masgimbau ».
[31]
Dans la marge gauche : « Rochechouard ».
[32]
Dans la marge gauche : « Dournazac ».
[33]
Dans la marge gauche : « Vilotes ».
[34]
Dans la marge gauche : « Florenche, ou frères Orenche ».
[35]
Dans la marge gauche : « Pons /Campnhac / La Barde / Pasquet ».
[36]
Dans la marge gauche : « Le commencement rongé, comme l’acte
précédent. Il paroit que le testament est d’un Maumont ».
[37]
Dans la marge gauche : « Maumont / Crozent ».
[38]
Dans la marge gauche : « Agonac / Potz ».
[39]
Dans la marge gauche : « Jaubert / Bruchard ».
[40]
Dans la marge gauche : « La Coquille ».
[41]
Dans la marge gauche : « La Martonie ».
[42]
En surcharge « Guidon ».
[43]
Dans la marge gauche : « La Martonie / Magnac ».
[44]
Dans la marge gauche : « Bochaud / Seguin ».
[45]
Dans la marge gauche : « Guitard ».
[46]
Dans la marge gauche : « Martonie (voy. an 1313) ».
[47]
Dans la marge gauche : « p.e. de Podio ».
[48]
Dans la marge gauche : « Creyssac / Avaleuil ».
[49]
Dans la marge gauche : « Chataigner / Du Miel ».
[50]
Dans la marge gauche : « Bechade / p.e. Balangeas ».
[51]
Dans la marge gauche : « Pelegrin / Boschaud / Ricon / Cugnac ».
[52]
Dans la marge gauche : « Robert / Vigier / Arnaud / Gullaume ».
[53]
Dans la marge gauche : « Jaubert Flamenc, seigneur de Condat ».
[54]
Dans la marge gauche : « Flamenc / Jaubert / Bruschard / David /
Beauplas / Lespinat / Benche / Robert / Lastours ».
[55]
Dans la marge gauche : « Bourdeille / Vigier / Jounion / Jaufre / La
Fourreyre / Creyssac / La Rigale / Montardit / Bariere (La Barde) / Vigier /
Mareuil / Sauzet / La Cour / Jaubert ».
[56]
« Villetoureix », à mon sens (note C.R.)
[57]
« Mr de Lambertie met la Barde, au lieu de Barriere. »
[58]
Dans la marge gauche : « Bibl. impériale, mss de Gaignières, vol.
668, contenant des extraits de titres originaux du Limousin, tirés de plusieurs
châteaux et maisons, f°s 185 et suiv. »
[59]
Dans la marge gauche : « Catel / Cromières ».
[60]
Dans la marge gauche : « P. évêque / Longa ».
[61]
Dans la marge gauche : « Abbé de Pérouse / Maumont / Cromières ».
[62]
Dans la marge gauche : « Aytz / abbé de Pérouse / Bégon ».
[63]
Dans la marge gauche : « Born ».
[64]
Dans la marge gauche : « Angoulême / Beaufort ».
[65]
Dans la marge gauche : « La Roche ».
[66]
Dans la marge gauche : « Frater / Maumont ».
[67]
Dans la marge gauche : « Grospuy / Cussac ».
[68]
Dans la marge gauche : « abbé de Pérouse ».
[69]
Dans la marge gauche : « Tyac ».
[70]
Dans la marge gauche : « p.e. Sauzeda, abbé de Pérouse ».
[71]
Dans la marge gauche : « abbé ».
[72]
Dans la marge gauche : « abbé ».
[73] Thesaurus novus anecdotum, Dom Martène, in-f°,
[74]
Dans la marge gauche : « Archives de Pérouse ».
Fol.
37 r°
FB. Lettre originale de M. Parisot sur les
abbayes de Gondon, de Peyrouse et évêché d’Agen.
Il
y a deux écritures : l’une du correspondant de M. Parisot (réponse) et
l’autre de Mr. Parisot qui expose les états des abbayes. Nous mettons la
première en italique.
A Bordeaux ce 21 août 1723.
A
Paris le 27 dud.
Messieurs,
Nous
avons receu l’etat que vous nous avez adressez, il en faut user de même à
toutes les vacances, faire compter les forts et nous envoyer un autre estat de
ce qui peut estre dus aux dits titulaires aux jours de leur dires, faites leur
l’extrait Mre. et nous l’envoyer après legalisé d’un grand vicaire. Ce sera
l’affaire du successeur pour nous qui ne sommes que depuis ... ne devons nous
... que du recouvrement des revenus qui sont exigibles sans entrer dans aucuns
procès. Il faudra cependant
Abbaye
de Gondon
J’ai
l’honneur de répondre à vos lettres des 9 et 11 du courant, en conformité
desquells vous trouverez cy joint l’etat des revenus et des charges de cette
abbaye, lesquelles distraites, il se trouvera de net pour l’abbé 1484 l. dans
le tems present, mais l’on ne peut tabler annuellement que sur le pied de 1000
l. tout au plus.
Cette
abbaye est située dans une campagne éloignée d’Agen de 4 à 5 lieues qui en
valent bien 8 distance. Néanmoins Montflanquin où M. l’abbé a une maison qui
n’est pas habitable, est une petite ville où il se trouve nombre d’honneste
gens, mais le revenu seul de cette abbaye n’est pas suffisant pour (déchiré)
...modement pour un abbé (déchiré) ... maye de vous observer que (déchiré)
plaira au roy nommer à ce bénéfice doit s’attendre devoir pour ... capital le
moyen de
Fol.
37 v°
faire
le procès verbal des reparations lorsque vous aurez en main de quoy en payer
les frais.
Goudon
qui luy sucitera nulles chicanes et faira tous les efforts pour englober tous
les revenus de l’abbaye a son profit, ainsi qu’il a paru cy devant avec feu Mr.
Brossard qui c’estoit accommodé avec luy pour demeurer tranquille, et s’il
n’avoit pas eu la cure de Montastruc qui est proche Goudon qui luy produisaoit
1500 l. de revenu, il n’auroit pas pu subsister.
Abbaye
de Peyrouse
J’ai
écrit à M. de Verteillac nommé à cette abbaye suivant les ordres de la
compagnie. Il me promet devous envoyer ... Cependant je ne vois pas qu’il se
presse. Ces revenus sont saisis, et je luy manderay de nouveau que s’il ne
termine au plustost, je continueray ces poursuites. Il y a plus d’un an qu’il
promet et n’exécute point.
Vous
voyez bien qu’il n’y a que les ... poursuittes qui puissent operer enfin de nos
comptes et que sans cela il n’est pas possible d’en venir à bout ; donnez
y vos attentions ; finissons les anciens et ne nous laissont point
accumuler.
Bénefices
en litige.
Je
viens d’aprendre par M. Dugras archidiacre du diocèze de Bordeaux
Vous
savez sur cela ce que vous avez devoir faire pour le mieux, surtout ne vous
embarquez point.
Fol.
38 r°
dans
aucuns procès cela n’est point du tout de notre gout et nous avons assez
d’autres affaires courantes sans nous charger de choses qui sont point de notre
compétance.
Nous
vous en accuserons la reception lorsqu’ils seront arrivés.
J’oubliois
d’informer la compagnie que j’ai remis ce jourd’huy du carrosse les comptes de
l’abbaye de Brantholme, de Pleneselve, à l’adresse de M. Marechal.
Et
cy devant preposé par le clergé aux fonctions de l’office d’économe sequestrer
du même diocèze n’a point été remboursé du montant de cet office, aussy je vais
présenter une requeste devant le juge qui a ordonné la séquestration et servir
le revenu de la cure de Dregnac en conformité de l’art. 13 de la loi de
1691 ; je m’informeray aussy à M. Roger qui avoit le même office pour le
dioceze d’Agen où il y a quelques bénéfices en litige si il a été (déchiré) ...
après quoy j’agiray celon ce que (déchiré) prendray.
Eveché
d’Agen.
Je
me conformeray aux ordres de la compagnie ... du prelat arrivant ci j’auray
l’honneur de luy donner ...
J’ay
l’honneur d....
Messieurs,
Votre
très humble et très obeissant serviteur
Parisot.
Fol.
38 v°
Adressé
à Monsieur Marechal économe général du clergé de France, rue Ste Anne, quartier
St Roch à Paris.
Fol.
39 r°
Fol.
40 r°
De prioratu conventuali de Peyrato.
Pancarte de l’évêché de Périgueux.
Sciendum
quod reditus seu proventus annui mensae communis prioris et conventus,
prioratus conventualis de Peyrato, ordinis Sti Augustini dictae Petrag.
dioecesis, spectantes sunt taxati pro decima ad XVI libr. Petragoricenses et
valent secundum hujusmodi decimae taxationem CLX libr. Petragor.
Secundum
autem verum valorem, existimatione communi valent praedicti proventus annui VC
libr. dictae monetae. In quo prioratu non est alia administratio quam sacristia
quae non valet ultra XL solid., nec est ibi certus canonicorum numerus licet de
presenti XII ultra priorem, qui certam pensionem recipiunt, sed eis in victu
necessario providetur per priorem. Et pro vestitu, recipiunt in communi usque ad summam XXXVI libr. dictae
monetae a priore praedicto.
Et
sciendum est quod vacante dicto prioratu inibi praeficitur per electionem
conventus dicti loci, et confirmationem domni episcopi Petrag. Cui immediate
sub est, et quod dicto prioratui sunt annexi archipresbiteratus de Gotz et
dicti loci de Peyrato ; praedictae vero sacristae collatio et dictorum
canonicorum institutio seu creatio cum consensu tamen conventus spectat ad
dictum priorem.
Extra
quem prioratum sunt ecclesiae parrochiales in dioecesi Petragor., Sarlatensi et
Engol. as presentationem dicti prioris, spectantes quae per canonicos dicti
prioratus obtinentur et in aliquibus earum est unus canonicus cum priore in
aliquibus non videlicet
in
ecclesis de Rohanco, de Blanzageto, de Gurato, de Perducio, rector cum uno
socio.
in
ecclesis de Gardia, de Alta-Faya, de Colla, de Villaubus, rector in ecclesiss
sine socio.
Fol.
40 v°
et
ultra praedictas ecclesias, capella Sti Caprasi de Vilaboy, valoris XX libr.
non taxata specta ad collationem dicti prioris, et etiam tenetur per canonicum.
Valor
supradictarum ecclesiarum.
Archipresbiteratus
de Peyrato est unitius mensae prioris ejusdem loci.
Ecclesia
de Aguraco tax. ad LX solid. valet communiter XXX libr. Turonenses.
Ecclesia de Runhaco tax. ad XL
solid. valet communiter XXX libr.
Ecclesia de Blanzagues tax. ad XL solid.
valet communiter XX lib. Turon.
Ecclesia St Apri de Perducio tax. ad
LX solid. valet communiter XXX libras (Avolio).
Fol.
41 r°
FB. Le classement des feuillets du dossier de l’abbaye de
Ligueux tel que présenté dans le tome 34 de la collection Périgord est à
revoir. Des feuillets sont intercalés dans les longs extraits faits par M.
Leydet aux archives de l’abbaye de Ligueux au mois de septembre 1791.
Abbaye de Ligueux
Fol.
42 r°
Abbaye de Ligueux par M. Leydet.
Fol.
42 v°
Les
18, 19, 20, 21 et 22 septembre 1791, par M. Leydet.
Fol.
43 r°
Archives de l’abbaye de Ligueux de l’ordre de St Benoit en
Périgord.
Extraits du cartulaire de Ligueux.
Le
cartulaire de l’abbaye de Ligueux d’un format in 4° est d’une très bonne
note ; il est d’une écriture semblable à celle du cartulaire de l’abbaye
de Chancelade, mais en très mauvais état. Il n’en reste plus que onze
feuillets, encore ne font ils point de suite ; ce sont des fragmens du
cartulaire qu’on a ramassés et cousus ensemble depuis les dernières
dévastations de cette abbaye ; le 9e feuillet même est en bonne
partie une répétition de celui qui est le premier dans ce cahier, l’un et
l’autre sont d’une écriture également ancienne, ce qui montre qu’ils ont
appartenu à deux cartulaires de même teneur ; ils sont l’un et l’autre en
parchemin.
Ce
cartulaire est sans commencement ni fin. Heureusement il s’est trouvé une copie
faite au XVe siècle (en marge : vers 1460) du commencement de
ce cartulaire, et cette copie se lit très bien au 1er feuillet du
même cartulaire. Ce commencement avec une partie des feuilles une et deuxième
est en une feuille de grand papier fol. 1 et 2 qu’on a cousue à la fin du
cartulaire. C’est de là que nous avons tiré l’extrait suivant, dont nous avons
raproché les parties soit des feuilles en parchemin, soit des deux qui sont en
papier, et que nous avons rapprochées et comparées pour avoir une suite.
In
nomine Domini nostri Jesu Christi &c. Comme dans D. Claude Estiennot.
J’aurai soin de marquer les variantes et les observations de M. Leydet.
après
despiciens : quoniam praevidet.
après
sententiam : illam
après
anima sua : * à la marge, falso haec verba, quid dabit &c ; paulo
apostolo tribuuntur cum ex evangelio secundum desumpta sint.
après
bonusque : minister au lieu de magister
Fol.
43 v°
après
alibi : dominus au lieu de omnis
après
voluit quod : Deus au lieu de dominus
a
sicut credimus (*) : en marge, testis oculati verba sunt
(Baudeau)
après
quoniam vitam (ou vivus Leydet) nimis humidem
après
cupiebat : audiens alium sermonem &c.
après
ad eum : circum venerunt
après
proceres : commoti
après
statuerunt : a linea (Na il est ajouté à la suite de ces
derniers mots providere studuerunt, e a linea ; toujours dans la feuille
de papier écrite au XV siècle).
Helias
de Burdelia, au lieu de Bourdeilha
après
allodio : supprimé illo
après
Raimundi episcopi : in prato (in prato et non pas infracripto comme lisent
les bénédictins dans le Gall. christ. nouv. édit., tom. 2, col ...) a Pressac
&c.
après
ces mots, P. Petragoricensi, fuit dans la feuille de papier ceux-ci : a
linea.
postea
filius suus Ebolus &c. (en marge : Ebles de Bourdeilles donne après
son père la moitié de la forêt de Ligueux).
Et
encore immédiatement après ces derniers mots : coquo testibus ; dans
la feuille de papier vient ce qui suit : Iterius de Turre, Petrus que
&c. (en marge : Itier et Pierre de la Tour, père et fils ; la
femme et la fille d’Itier de la Tour, se font religieuse à Ligueux).
en
marge : Pierre de la Tour donne la moitié de la forêt de Ligueux. Cette
seconde donation semble indiquer que ce seigneur de la Tour y avait des droits,
quoique le fonds et la directité en appartiennent au seigneur de Bourdeilles.
Ils la possedaient en commun ex infra.
après
silva : pastum porcorum &c.
après
quicumque : fevum illorum tenent &c.
après
Agonacensi : e (pour et) au lieu de eis
après
ipsi : concedunt, &c.
après
Chalamnhac : et Aysone de Boscmauri
(et
encore immédiatement après ces derniers mots, on lit a linea)
similiter
Petrus de Turre
après
medietatem : totam silvae &c ... et Helia de Pirac, et omne conventu
(Na)
et encore immédiatement après ces derniers mots on lit a linea, toujours dans
la feuille de papier.
Fol.
44 r°
L’article
suivant qui se trouve en entier dans cette feuille de papier, et qui ne se
trouve prendre le cartulaire en parchemin à la 1ère page (fol. 1 v°)
qui aux mots totam silvam ad aedificationem &c. après lesquels et la
feuille de papier et le cartulaire en parchemin sont parfaitement conformes et
comme nous avons observé supra que le fol. 9 et v° du cartulaire étaient une
répétition du même texte, ce qui prouvait que ces deux feuilles avaient
apartenu à deux cartulaires, ce fol. 9 r° ne commence qu’à ces mots ecclesia et
dederunt Deo et beatae Mariae &c. après lesquels ce 9e feuillet
s’accorde avec le fol. 1 r° du cartulaire et la feuille de papier.
Helias
Burdeliensis et Hebolus filius ejus, sciens se esse moriturum et cupientes
&c. (Helie de Bourdeille et son fils Ebles donnent le local où est batie
l’abbaye de Ligueux).
après praeceptum domini :
omnipotentis, viam pacis pergere et ad caelestum Jerusalem reddere (pour
redire) quod per annum (sic) ad quorum dederunt &c.
après
uxoris Heliae : et Aymerico ejus filio
après
aliquam : Liguriecensis silvae
après
consuetudo : requiratur, sed pergant per totam silvam
après
steterint : vem permanserint
après
pasquerium : vel erbarium
après
ejusdem : (A) ecclesiae &c.
après
vel fevum : de ipsis (B) tenuerunt si ipsi Deo &c.
(*)
Ici commence la première page ou fol. 2 r° du fol. IX en parchemin. Comme on
l’a observé supra, ce fol. IX r° n’a aucune liaison avec le fol. 8 v°, parce
que ces feuilles ne sont que des fragmens du cartulaire, cousus au hasard
depuis peu d’années.
(A)
Ici commence le fol. I r° du cartulaire en parchemin.
(B)
Ces mots de ipsis sont oubliés dans la copie en papier, pour lesquels on a omis
detenuerunt. C’est la seule variante qu’on ait observée.
Fol.
44 v°
après
voluerint ipsi : concedunt in allodium
après
castri : Agonagui (Agonaci) qualis cum que &c.
après
donum facere : prior volurit &c.
après
archidiacono : et G. de Calzada et Bernardo de Pahazac (en marge :
ita fol. I r°, sed fol. 9, legitur Palzac), canonico beati Frontonis, et Rob.
de Albarocha, et Hel. Rob. fratre suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de
Bosmauri, et P. Autano, et Hel. frater ejus, et B. et W. clericis.
Helias
(fol. 1 r°) de Bornel &c (le reste dans Estiennot, et mes notes).
après
vel daturi sunt : (fol. 1 v°, ex cartul., ex quo caetera quae inferius
excribuntur deinceps desumuntur) omnemque &c.
après
la donation d’Etienne Agarnencs ; voyez pour les témoins mes notes où ils
sont ainsi désignés : P. capellano de Ligurio, et B. capellano, et Ar. de
Costuras, capellano d’Agonac, et Guilelmo de Sto Asterio, et Hel. de Poz, et
Aiz de las Bordas.
fol.
2 r°. Alaus filia Heliae Ramnulfi (voyez mes notes, à cet article et tout au
long).
fol.
2 r°. Helias Ramnulfi filius predictae Alaus (le reste dans Estiennot)
après
audientibus : G. de Sto Germano, capellano Liguriensi, et Helia sacerdote
ejusdem loci, et Arnaudo de Costuras, capellano d’Agonac, et Helia de Forges
presbitero, atque Guillelmo &c (comme dans Estiennot).
fol.
2 v°. In ecclesia Sti Asterii d’Agonac (A) en note au bas de la page : la
tradition d’Agonac porte qu’il y avait une église de St Astier un peu au delà
du pont qui est près de l’église paroissiale de St Martin, et qu’avec cette
église de St Astier, il y avait un monastère dont j’ai vu des décombres en 1774.
signé Leydet. Je l’ai apris dit-il de M. Lapeyriere, curé d’Agonac en 1774.
Fol. 45
r°
Extrait du cartulaire de Ligueux
In
nomine domini nostri Jesu Christi &c. comme dans D. Claude Estiennot, tout
ce commencement est tiré d’une ancienne copie sur papier ajoutée au cartulaire.
Il y a les donations faites par Hélie de Bourdeille et Eble son fils, d’Itier
de la Tour, de Pierre de la Tour, d’Hélie de Bourdeille à la suite de cette
dernière est daté ainsi XV des cal. de mai, lune I, epacte IV, l’an de l’inc. 1115,
entre les mains de l’évêque Guillaume, la XIe année de son pontificat. Tém.
audiente Arnardo Guilelmo, archidiacono et Geraldo de Calzada, et Bernardo de
Pahazac, canonico beati Frontonis, et Roberto de Albarocha et Helie Rob. fratre
suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de Bosmauri, P. Autano, et Hel. fr. ejus et
G. et W. clericis.
Helias
de Bornel et G. fr. ejus villicationem suam in omni terra &c. Les tém. et
la date sont : in sexta feria post Ascensionem domini, videntibus et
audientibus P. capellano de Ligurio, et G. capellano et Ar. de Costuras
capellano d’Agonac, et Guilelmo de Sto Asterio, et Hel. de Poz, et Aiz de las
Bordas.
3e
art. Arnaldus de Pozols et G. filius ejus villicationem suam quam in loco
habebant Deo et beatae Mariae et domno Geraudo dederunt consilio Heliae.
4e art. Helias Ramnulfi
filius predictae Alaus &c. Ramnulfi coram omni conventu, ... id. donum
factum fuit in ecclesia Sti Asterii d’Agonac &c.
6e art. Fulcaudus del Chastenet,
donna. Tém. Guillaume de Marolio.
7e
art. Hel. Ramnuolf d’Agonac dedit Deo et Stae Mariae de Ligurio la olaria et
nemus quod est juxta viam quae vadit ad Polvereiras et terram qua tenuit Raina
de la Costa et P. de la Boaria que est inter olariam et Ramafort. Hoc donum
fecit uxor ejus et filii ejus super altare Ste Marie presentibus et videntibus
G. de Viga sacerdote et Hel. sacerdote, et G. sac. R. de Chausada, et P. de
Chausada. Constanti Varro et filiis ejus concedentibus et Raina de la Costa et
P. de la Boaria, et filiis ejus concedentibus. Hoc donum de nemore
concesserunt li baile a Blanquet et frater ejus et cognati ejus, Hel. de
Ribeira et filii ejus P. de Ribeira similiter. Hoc donum apud Agoniacum
firmavit fidejussores dedit Hel. Foscher et Foscher d’Agonac, et G. de
Chambarlac, et Stephanus de Chabans, et Hel. frat. ejus.
Art.
8. Raimons Bero dedit filiam suam monialem Deo et Ste Marie de Ligurio et dedit
lo quart del mas de Crezelo omni tempore sine ballio. Et hoc donum concesserunt
nepotes ejus P. Fulconis, Aimar del Cosut, et Bero consilio Guido Flamenc,
audientibus et videntibus Hel. capellanus de Ligurio, P. de Bornel, et Arnaut
de Cadac capellanus de Lemsor, G. Arviga, Sicart Belet prior de Peirosa, P. de
Malmont, P. de Bornel, Foscher Ais, Hel. de Lavernha, et G. frater ejus, et G.
de Lonchamp, Hel. de Crezelo, P. de las Brugeiras, et multis aliis.
Fol.
45 v°
9e
art. Guilborcs de Chabans dedit pro marito suo Hel. de Chabans et filia
ejus Audart &c. Concessu episcopi W. &c.
10e
art. Giraut Constans et Helias Autas &c.
11e
art. Sciendum est quod Aimars ...tis de Viga
12e art. Hel. Ramnolf
d’Agonac dedit &c.
13e
art. Hel. de Fraustels et filius suus Gaumars &c. et Raolf de Chausada et
G. Benech et Hel. frater suus, coté 5 est ainsi :
et
aquesta donatio autreet en R. Pons sos filhs en Pons sosfilh en Girautz
Besneich qui nera bailes (d’une écriture plus noire).
art.
14. En Pons d’Agonac det &c.
art.
16. Sciendum quod G. de Viga &c.
art.
18. Sciendum est quod decimarii de Sorges &c.
art. 19. Hel. de Poz dedit &c.
art. 20. Notum sit quod
Poncius d’Agonac pro uxore sua Aquilina moniali et Poncius filius suus et Hel.
Folquerius et Raimundus dederunt Deo et Ste Marie de Ligurio vivarios et totum
quod de ipsis tenebant et bordariam de la Gruelia integre. Testes sunt G. de
Viga, et Hel. et Gaufres et P. capellam de Ligurio et Reaolf del Barii et aliis
multis.
art.
21. Arsendis Beleta assumens habitum religionis dedit filiique ejus Guilelmus
et Bertrandus et Arnaldus Belet &c.
art.
23. Guis Flamencs det &c. et aisso fo faich en la ma a lebesque de Peregurs
en Peiro ; veen et auven en Gautier Vigier et Amieilh de Malmon, e Aemar
Bestens, et mainht d’autres (Na. Ademar Bestens vivait en 1177 ; cart.de
Dalon, fol. 87). (en marge : Peiro eveque de Périgueux, c’est à dire
Pierre Mimet, vers 1180).
art.
24. Aemar des Cozutz e siei filh deren a Deu. Tem. Bernat de Betalha, chavalier
&c.
art.
26. Au commencement du 8e feuillet est la fin d’une donation dont
les tém. sont en P. de Planha preveire, en Grimoart de Vernode chavalier, en P.
de Vaus chavalier de Vernode, en Giraut de Montardit genre de Nesteve Arnaut
Mentagut qui fo audrade de la receptio et testimonis del sestier del
fromen et mainht deus autres.
art.
27. En p. de Vaus det &.
art.
28. Marbus qui fo filhs Helias Ramnul. al prohome &c.
art.
29. N’Aymeris de Charentum det &c.
art.
30. En Girautz de Granhol &c. le dernier mot de ce feuillet est chapela de
Lenzor. Le 9e feuillet ne se raporte pas au précédent et commence
ainsi : totam silvam ad hedificationem monasterii vel domibus &c. et
constituerunt Hel. de Bordelia et Iterius de Turre de omni terra quam communem
habebant in honore castri Agonagui qualis cumque donum facere
Fol.
46 r°
prior
voluerit in eodem loco ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV kal. maii
luna Ia, epacta IIII, anno Domini ab incarnatione M°.C.XV°. Les tém. comme de
la charte précédente.
art.
32. Helias lo prestre de Forbges det &c.
(+)
vel domibus quae necessarias fuerint a hedificandi ea opera que in eadem
helemosina invent non fuerint et de omnibus hominibus vel feminis que in eadem
helemosina steterent vel permanserint similiter datum est ut reddeant
pascherium vel herbarum Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae, et dederunt Deo
et beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis qui cumque
terram vel predia vel secum de ipsis tenuerunt si ipsi Deo et beatae Mariae in
helemosina dare voluerint ipsi concedunt in alodium et constituerunt &c. ut
supra.
art.
33. Conoguda chauza sia a totz ceus qui aquest escriut veiran ni auviran aven
Peir de Sensila e n’Ugo sos frair e siei filh Peir et Raimons deren e autreeren
en Grimoartz a Deu e a Madomna Sta Maria e a la maijo de Logurs V sol. Chaban
de ces redens sobre dos ortz qui sun prop de la crotz qui es apelada la Crotz
Peira. E aisso fo faich en la ma Helias vicarii ; veent et auven Helias Jo
borses de Peregurs e Arnaut de la Rocha, e Helias de la Rocha, e Helias de
Milhac, en G. Landric, e mainhs dautres.
art. 34. Bernartz Pastoretz det
&c.
art.
35. Raolf de la Strada det a Deu e a la maijo de Logurs el mas de Rossis per
l’arma de so frair Foschier a totz tems. Testemoni P. lo preveir de Logurs, en
G. de Viga, e Raolf del Barri e mainhs dautres.
art.
36. Hugo de Sesac det a Deu et a Madona Sta Maria et a la maijo de Logurs una
emina de froment en la sua boria a totz temps.
art.
37. Itier de Peregurs det a Deu et la maijo de Logurs 1 sestier de fromen a
totz temps en la des ma da valuilh per sa domna sa mair, e siei baile deven lo
redre e aisso fo faich en la ma a labaessa de Logurs ; veen et auven Heblo
de Bordelha et Helias son nebot et Haymeric lo preveire de Logurs, et G. del As
clerc, et Helias de la Faya de Laissa, et Hugo Robbert et mainhs dautres.
art.
39. Plusieurs donations dans le tems que la dona na Dea de Bordelha etait
abbesse de Ligueux. e aquest accordi parleren Hel. de Peregurs et n’It. de Poz
et G del As frair de la maijo de Chanselada e en aquest acordi la dona na Dea
labaessa
Fol.
46 v°
receup
monga Bernarda filha B. Folcaut e na Margarida sa molher e aquesta renda daquest
fromen autreeren a totz temps a la maijo de Logurs la dicha Margarida molher B.
Folcaut e lor filh Hel. Bernarz, e It. e B. Folauz fraire et li home sobredich
Hel. de Chastadel e st. la manderen a totz temps a la maijo de Logurs helatmen.
naisso son testimoni lo priors d’Asnessa e sos frair qui era monge de Clunhier
e Hel... chapelas d’Asnessa, Ranolf de Crezelo, et Ran. .... de Rochamauri, St.
Ganhat preveire e chapela de Logur, Gaut. Agarnhenc, diags. e G. del As clerc
de Logur, e Hel. ses chaval qui era bailes de ...
Le
commencement de cet acte manque. Voilà tout ce qu’on peut en extraire.
a
la maijo de Logur, ab la dona na Dea de Bordelha qui era abaessa de III st. de
blat qui avia touz longamen qui foren donat per sas amdas e an reditz III st. de
from. redens a totz temps a la mesura de Montagrer el mas de Lagorsa de la
parrofia de Brassac e li II st. son en la partida Hel. de Chastadel e lautre
st. en la partida B. st. e aquest acordi parleren Hel. de Peregurs &c. ut
supra.
A
la suite sont deux donations dont l’une faite par Gui Flamencs de quelque rente
une autre par Helie Belet et l’autre par en Bero de Lempsor, vers 1240.
On
se sert généralement dans ce cartulaire de la monnoie d’Angoulême. Les articles
37 et 39 paraissent de même date.
Le
peu de feuillets qu’il y a sont interposés. Il n’en reste que onze feuillets
qui sont même interposés et sans suite.
Dans
une feuille de parchemin on trouve le dénombrement des rentes dues à l’abbesse
de Ligueux, écriture du XIIe siècle. On y remarque entr’autres ce qui suit.
N’Elias
de Lastrada de Nontron XV sol. H. et P. Maletz (de Sorbges) II sol. III den.
d’achapte.
Noms
de quelques paroisses : St Front de Lems, parrofia de Virac.
art.
4. Alaus filia Heliae Ramnulfi et M. maritus ejus Marbonis dimiserunt omnem
rectitudinem quam habebant in eadem loco et in silva in manu domnorum suorum
vivente Roberto de Albarocha, et P. Helie de Chambarlac, et G. de Bordeila, si
quis infrangere voluerit se asse de sensores dixerunt et in super unam
borderiam augmentati sunt ; que vocata est Boeria.
Fol.
47 r°
Extraits du cartulaire de Ligueux.
fol. 3 r° Fulcaudus del Chastenet.
fol.
4 r°. Guitborcs de Chabans, &c. dans mes notes et la copie.
fol.
4 v°. Helie Ramnolf d’Agonac, &c.
fol.
5 r°. en Pons d »Agonac &c.
fol.
5 v°. sciendum quod G. de Viga &c.
fol.
6 r°. sciendum quod decimarii &c.
fol.
7 r°. Guis Flamencs &c.
fol.
7 v°. Aemar des Cazutz, e siei filh deren a Deu e a la maijo de Logurs tot quant
avian el moli de la Rocha e autreeren en la ma a labaessa de Logurs n’Aina
d’Agonac, e devan tot lo coven de la maijo, veent e auveen St. lo prevere, e G.
Ay. lo prevere, en Bernart de Betailha chavalier e mainht d’autres.
fol.
8 r°. Arnaut Mentagut qui fo &c.
fol.
8 v°. en Girautz de Granhol &c.
fol.
9 v°. Helias lo prestre de Sorbges det a Deu e a Madomna Sta Maria de Logurs,
una stariada de terra de son alo en la puervalia loqual la bora Esteve de la
Garija veent et auven Ramon Bero, et R. de Chalamnhac, e G. de Viga e maihnts
d’autres.
fol.
9 v°. conoguda chauza fia &c.
fol.
9 v°. Raolf de Lastrada &c.
fol.
X v°. Itier de Peregurs &c.
fol.
XI r°. (liaison avec le fol. X v° précédent). La maijo de Logurs ab la domna na
Dea de Bordelha qui era abaessa de III sest. de blat que avia tres longamen qui
foren donat per los aredas e an redutz III sest. de from. redens a tots temps a
la mesura de Montagrer, el mas de la Gorsa da les parofia de Brassac e lo II
sext. so en la partida Hel. de Chastandel e l’autre en la partida B. Ste e
aquest accordi &c. (voyez mes notes).
Fol.
47 v°
Cette
XIe feuille jointe au cartulaire quoiqu’elle n’en ait pas vraysemblablement
dépendu autrefois est la dernière et parait être une écriture de la fin du
XIIIe siècle.
Il
y a dans les archives de Ligueux un espèce de polypthycum, seu pulegium ou
lieve, rouleau de parchemin, dans lequel sont décrites les rentes de l’abbaye
de Ligueux, sur divers objets dont elle ne jouit plus, et dont il n’est parlé
dans aucuns des titres actuels de Ligueux. Cette lieve est en langage vulgaire,
tel qu’on le trouve dans les cartulaires de Chancelade et de Ligueux.
L’écriture ne me parait être que du XIIIe siècle. On en fait grand cas à
Ligueux, parce que l’archiviste qui a rangé les papiers de cette abbaye en
1774, leur a dit que cette pièce est du XIe siècle ; sur la foi d’une note
insérée entre ligne, dans laquelle il a cru lire anno millesimo septuagesimo
octavo, nono kalendas aprilis, oculi &c. Il croit donc que cet acte est
antérieur à Geraud et Maximira (en 1104).
Pour
nous qui avons vu ce parchemin, nous n’en avons pas eu une si bonne idée, cette
pièce nous a paru être de peu de conséquence pour la diplomatique ou pour
l’histoire et voici nos raisons.
1°
L’écriture du corps de la pièce est comme plusieurs actes du cartulaire de
Chancelade. v. 9 fol. ... d’un gros caractère uniforme, &c. l’encre moins
noire que dans celles du XI et XII siècles.
2°
La note insérée entre ligne nous a paru d’une écriture plus récente que celle
du corps de l’acte et telle qu’elle était vers 1280, et même après, plus menue
que le corps &c.
3°
Le langage vulgaire de cette pièce n’était pas tel au XIe siècle.
4°
Ces notes qui donnent des dates sont insolites dans ces sortes de lieves.
5°
Les mots que l’archiviste croit voir dans cette note renferment une absurdité
démontrée ; en effet s’il y avait 1078, IX cal. aprilis, oculi, c’est à
dire en 1078, le 24 mars, jour du dimanche oculi, on aurait une datte
Fol.
48 r°
qui
renferme une impossibilité. En 1078, le jour de Pâques fut le 8 avril, la
lettre dominicale étant S. Partant de là, le dimanche oculi qui est le 3e
dimanche du carême tomba non pas le 24 mars, mais le XI mars. De plus le IX
kal. apr. ne tomba pas un dimanche en 1078, mais un samedi ; il n’est
guères possible qu’une datte puisse comprendre tant de méprises ; ainsi on
ne peut refuser de reconnaitre qu’il y a faute dans cette date, si on la lit
comme l’archiviste.
Nous
avouons qu’il y a un mot obscur, et qu’on lit septugio après millesimo, en
cette sorte anno millesimo septugio o... nono q. pcul oculi ; il est
évident que le septugio est une faute. Ce q. pcul oc. fait évidemmen quod
procul oculi &c. Le reste de la note est presque effacé. Il est
vraisemblable qu’on a mis ici en entreligne et en note, qu’en l’année 1...
forté 1289, ces rentes ont été aliénées, échangées, &c. Aussi n’en
reconnait on plus aucune, &c. signé Leydet, qui ajoute : je n’ai pas
eu l’acte assés de tems pour achever de lire la note et de l’étudier.
1245
Bulle de protection accordée par le pape Innocent IV à
l’abbaye de Ligueux
Innocentius
episcopus servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatissa
monasterii Liguriensis ejus que sororibus tam praesentibus quam futuris
regularem vitam professis in D. P. M. quotiens a nobis petitur quod religioni
et honestati convenire dinoscitur, animo nos decet libenti concedere ac
petentium desiderus congruum suffragium impartiri. Ea propter dilectae in
Christo filiae vestris justis postulationibus clementer annuimus et monasterium
Liguriense Petragor. dioec., in quo divino estis obsequio mancipati, sub beati
Petri et nostra protectione suscipimus, et praesentis scripti privilegio
communimus imprimis siquidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et
beati Benedicti regulam in eodem monasterio institutus esse dinoscitur
perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Praeterea quascumque
possessiones quaecumque bona idem monasterium in praesentiarum juste et
canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum
Fol.
48 v°
largitione
regum, vel principum, oblatione fidelium, seu aliis modis, praestante domino
poterit a firma et eis quae vobis successerint, et illibata permaneant in
quibus haec propriis &c.
Voyez
la note à côté. Il y a seulement les variantes qui suivent.
Mr. Leydet à lu : de Galeneres, et moi de
Sabloneres.
Brunexfart,
Brunexsart
de
ceurau ou feirrau, feinau
vinentium,
viventium
&c.
Suite
de la bulle.
necnon
et possessiones cum pratis, vineis, terris, nemoribus, usuagiis et pacuis in
bosco et plano, in aquis et molendinis, et omnibus aliis libertatibus et
immunitatibus suis, sane novalium vestrarum terras propriis sumptibus colitis,
de quibus aliquis hactenus non percipit, sive de vestrorum animalium
nutrimentis nullus a vobis decimas exigere vel extorquere praesumat. Liceat
quoque vobis personas liberas et absolutas et seculo fugientes ad conversionem
recipere et eas absque contradictione aliqua retinere, prohibemus insuper ut
nulli sororum vestrarum post factam in monasterio vestro professionem fas sit,
sine abbatissae suae licentia, nisi arctioris religionis obtentu, de eadem loco
discedere et disecdentem non absque communium litterarum vestrarum cautione
nullus audeat retinere. Cum autem generale interdictum terrae fuerit, liceat
vobis clausis, non pulsatis campanis, supp... (3 ou 4 mots déchirés) dum modo
causam non dederitis interdicti crisma vero, oleum sanctum, consecrationes
altarium seu basilicarum, et benedictiones monialium a dioecesano suscipietis
episcopo, siquidem catholicus fuerit et gratiam et commu... (3 ou 4 mots
déchirés) te Romanae sedis habuerit et ea vobis voluerit sine pravitate aliqua
exhibere. Prohibemus insuper et infra fines parochiae vestra nullus, sine
assensu diocesani episcopi,
Fol.
48 bis
FB.
Ce folio aurait dû être classé après le folio 49.
1245
Bulle de protection accordée par le pape Innocent IV à
l’abbaye de Ligueux
Innocentius
episcopus servus &c. preterea quas cumque possessiones &c. firma vobis et
illibata permaneant in quibus haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum
ipsum in quo prefatum monasterium situm est, eum omnibus pertinentiis suis,
Trium Sororum, de Proencheres, de Ponte Airaut prioratus cum pertinentiis suis,
domos de Turune, Gardegalan, Foilosa et Brunexsart, in Lemovicen. dioc., Montis
Acuti et de Mansuris prioratus cum pertinentiis suis, ecclesiam Vadi Gauberti
cum pertinentiis suis, domos de Mostrade et del mas Deumont in Xanctonensi quae
dicitur Rauf, in Agenn. dioc. prioratum de Feinau cum pertinentiis suis, in
Vasatensi dioc. prioratum de Clariber cum pertinentiis suis, domum de Lupiac
cum pertinentiis suis, in Lecturien. dioc., prioratum Pontis-Viventium et domum
de Castellum, in Petragoricen. diocesi, Sti Joh. evangelistae et de Belaygua et
de Syourac domos cum pertinentiis suis, domum mansi Roberti cum pertinentiis
suis, in dioc. Xanctonensi allodum de Serclat et de Belueer domos cum
pertinentiis suis, necnon et possessiones cum pratis, vineis, terris, &c.
&c.
Datum
Lugduni, le XV des cal. de juillet, l’an 1245, la 2e année du
pontificat de Innocent IV.
Original.
Il y a au bas 13 signatures, sac coté A, titre cot. 2.
Fol.
49 r°
Suite de la bulle d’Innocent IV du fol. 48
et
vestro, capellam seu oratorium de novo construere liceat salvis privilegiis
pontificum Romanorum, ad haec novas et indebitas exactiones ab archiepiscopis,
episcopis, archidiaconis, seu decanis, aliisque omnibus ecclesiasticis
saecularibus personis, a vobis omnino fieri prohibemus sepulturam quoque ipsius
loci liberam esse decernimus, ut eorum devotioni et extremae voluntati qui se
illic sepeliri deliberaverint nisi forte excommunicati vel interdicti sint, aut
etiam publice usuarii, nullus obsistat, salva tamen justitia illarum
ecclesiarum a quibus mortuorum corpora assumuntur ; decimas praeterea et
possessiones ad jus ecclesiarum vestrarum spectantes quae a laicis detinentur,
redimendi et legitime liberandi de manibus eorum, et ad ecclesias ad quas
pertinent revocandi libera sit vobis, de nostra autoritate facultas obeunte
vero te nunc ejusdem loci abbatissa vel earum qualibet tibi succedentium, nulla
ibidem qualibet surreptionis astucia seu violentia praeponatur, nisi quam
sorores communi consensu, vel sororum major pars consilii sanioris secundum Deum
et beati Benedicti regulam providerint eligendam, paci quoque et tranquillitati
vestrae paterna in posterum sollicitudine providere volentes, auctoritate
apostolica prohibemis ut infra clausulas locorum seu grangiarum vestrarum,
nullus rapinam seu furtum facere, ignem apponere, sanguinem fundere, hominem
temere capere vel interficam seu violentiam audeat exercere. Praeterea omnes
libertates et immunitatis a praedessoribus nostris Rom. pontificibus monasterio
vestro concessas, necnon libertates et exemptiones secularium exactionum a
regibus et principibus vel aliis fidelibus rationabiliter vobis indultas
auctiritate apostolica confirmamus et presentis scripti privilegio communimus.
Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat praefatum monasterium temere perturbare,
aut ejus possessiones auferre vel ablata retinere imperdire, seu quibuslibet
exactionibus fatigare sed omnia integra conserventur
Fol.
49 v°
earum
pro quarum gubernatione ac sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis pro
futura salva sedis apostolicae auctoritate et diocesanorum episcoporum canonica
justitia ; si qua igitur in futurum ecclesiastica secularis persona hanc
nostram constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire temptaverit,
secundo, tertiove commonito, nisi reatum suum congrua satisfactione correxerit,
potestatis, honorisque sui dignitate careat ream que si divino judico existere
de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei
et domini redemptores nostri Jesu Christi aliena fiat atque in extremo examine
districtae subjaceat ultioni. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus sit
pax Domini nostri Jesu Christi quatenus et hic fructum bonae actionis
percipiant et apud disctrictum judicem praemia aeternae pacis inveniant. Amen.
1ère
colonne.
2ème colonne
Ego Innocentius catholicae ecclesiae
episcopus
Ego Petrus tit. Sti Marcelli,
presbiter cardinalis.
Ego Willelmus basilicae 12 apost.
presbiter cardinalis.
Ego fr. Johannes tit. Sti Laur. in
Lucina presbiter cardinalis.
Ego fr. Hug. tit. Stae Sabinae
presbiter cardinalis.
Ego Oto... et Stae Rufinae
episcopus.
Ego Petrus Albanensis episcopus.
Ego Willelmus Sabiensis episcopus.
Ego Odo Tusculan. episcopus.
3ème colonne
Ego Egidius Storum Cosmae et
Damiani, diac. card.
Ego Octavianus Stae Mariae in via
Lata, diac. card.
Ego Petrus Sti Georgii ad velum
aureum, diac. card.
Ego Johannes Sti Nicolai in carcere
tulliam, diac. card.
Ego Willelmus Sti Eustachii, diac.
card.
Datum Lugduni per manum magistri
Martini Stae Romanae ecclesiae vice cancellarii XV kal. julii, indict. III,
incarnationis Dominicae anno M° CC° XLV°, pontificatus vero domini Innocentii
papae 4, anno secundo.
Original
en parchemin; pendat la bulle dont on ne voit que les trois &c....
Fol.
50 r°
FB.
Ce feuillet n’a pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.
Cette
charte est donnée dans « Table chronologique des diplomes, chartes, titres
et actes imprimés concernant l’Histoire de France » par de Bréquigny, tome
1, à l’année 794, 1er mai, sous le titre « Privilegium a Carolo
magno, monasterio Attanensi concessum. Sub die calend. maiarum, luna VII, indict. VIII (sic Gall. christ. apud
Labbaeum vero legitur initio, anno Incarnationis DCCXCIV) »
694 (ou 794 ?)
Copie d’une charte qui porte le titre de Charlemagne
sous la fausse datte de six cent nonante quatre en faveur de
St Yrieyx, sic.
Vu
une copie d’une charte qui porte le titre de Charlemagne, sous la fausse datte
de six cent nonante quatre en faveur du chapitre de St Yrieix, sic.
En
marge : Le chapitre de St Yrieyx nomme encore au bénéfice de St Yrieyx
d’Athan. Extrait d’une lettre signé Artigale 1670, jointe à la copie.
Na.
Cette charte est imprimée dans la nouvelle edition du Gallia christ., tom. 2, inter
Instrumenta, col. 178-179, mais en la donnant au public on a eu l’adresse de
supprimer ce qui le ferait rejeter ; on a supprimé anno incarn. 694, ...
quia sicut piscis sine aqua, &c.
AW.
In nomine Domini nostri Jesu Christi, anno incarnationis ejusdem Domini nostri
sexagesimo nonagesimo quarto ego Carolus gratia Dei totius imperii Romani
quamvis indignus imperator, anno siquidem tertio nostri imperii ad Hispanias
transiens partes, ad quemdam locum nostrum nomine, Alhanum una cum exercitu
nostro paulis per ad manendum duabus hebdomadibus substitimus, in quo dum
movarimur ante praesentiam nostri meorum antecessorum testamenta allata sunt,
in quibus luculentes didici praefatus locus qualiter meorum praedecessorum
temporibus Sigiberti, scilicet gloriosissimi regis, ac reginae Brunichildae,
filii que ejus Childeberti, necnon etiam filiorum quoque Childeberti
Theodeberti videlicet et Theodorici fratrum diligentissime a Domino Aredio
abbate, filio Jocundi, Lemovicorum principis, ipsis regibus attestantibus, bene
fuit praeordinatus igitur serenissimus ac pius genitor meus Pipinus post
alienis hunc locum, consilio omnium suorum primatum voluit eum restitum in
pristinum gradum quem invenerat jam etiam omnibus bonis pene desolatum ac
destitutum. Volens igitur ibi restituere monachorum noronam, sed nonnulli
obnoxie acclamantes melius illic vigere canonicorum regulam dicunt enim inibui
deficere victus monachorum abundiam aquarum sive piscium de este flumine de
esse stagna ac alia quam plurima monachis necessaria quia sicut piscis sine
aqua, sic monachus sine aqua et sine regula, adhuc quod esset regia domus
populorum concursus, quid moror. vicit maxima post ac ordo canonicorum devotus
cui et enim triginta duas praebendas mancipavit, unde quotidie triginta duo
celebrantur &c (1). Canonicos vero in tantam libertatem vivere praecepit,
ut nullus scilicet nec princeps quis quam, nec aliqua cujus vis persona eis ibi
aequartur
(1)
En marge : c’est à la marge qu’il faudra mettre canonicos &c. jusqu’à
ipsi vero sint inclusivement.
Fol.
50 v°
hoc
est in loco Athano, nec in tota villa, propter quod Dominus fuit princeps
ipsius villae ac Lemovica civitatis Aredius ipsi vero sint judices suarum
causarum de famulorum suorum ita ut nullus ecclesiasticus intra claustra
manens, aut alicui ecclesiastico serviens gadium nec telonatium, nec aliquam
justitiam nec vim exerceret, nisi ipsis dominis eum quibus moratus fuerit,
invaleret &c. Unde ego relegens pii genitoris mei Pipini testamenta volo ac
judico ut in perpetuum sint rata si quis hoc destruere voluerit vox sua nihil
proficiat et coactus auri libras mille, et argenti pondera duo millia
condemnatus persolvat et Datan et Abiron excommunicatus existat omnes vero
dicant amen, sic fiat &c &c. Ego Carolus gratia Dei rex hoc testamentum
relegi &c.
Avec
les signatures de plusieurs officiers et seigneurs, avec cette signature :
Karoli Magni Augusti
Et
après son chiffre Karolus Augustus a Deo coronatus magni augusti Karoli,
victoris sine principi &c.
Apocryphos,
ut mihi, ex multis notis videtur.
Cette
charte a été communiquée par quelqu’un de St Yrieix.
1234
Dilectis
in Christo karissimis Petro Boeti et Willelmo Alberti, burgensibus de Podio Sti
Frontonis Petragoricensis. Dea, humilis abbatissa et totus conventus de Ligurio
perpetuum in Domino salutem, et per caritatis opera aeternam gloriam promereri
praesentium litterarum testimonio recognoscimus et in veritate confitemur quod
cum Petrus Lemosis in suo ultimo testamento, executores illius testamenti vos
instituisset, vos moti erga nos pietate de pecunia quam Petrus Lemosis
instituit in helemosinam conferendam adquisivissis XII sol. in redditu cum
accaptamento et jure ad illas XII sol. pertinenti
Fol.
51 r°
1238
Donation faite par le comte Archambaud II à l’abbaye de
Ligueux
Archambaudus
comes Petragoricensis universis has litteras inspecturis salutem in
Domino ; noverint universi quod nos dedimus Deo et domui de Ligurio, in
helemosinam quicquid juris habemus vel habere poteramus in terra de Septem
Fontibus, quam tenet P. Bertos et ejus participes, videlicet Bernardus Pradiers
et P. fratres, et Geraldus de La Costa, quae terra est in parrochia de Chanhac,
et propter hanc quitationem dicti P. Bertos et ejus participes supradicti
tenentur respondere domui de Ligurio de octo solidis annuatim persolvendis in
prima dominica quadragesimae, exceptis illis redditibus in quibus P. Bertos et
ejus participes tenentur ab antiquo dictae domui de Ligurio respondere. Dedimus
etiam dictae domui de Ligurio V solidos renduales quos prior de Septem Fontibus
nobis debebat de bordaria de La Plumensia, reddendos in festo beati Stephani
Augusti. Dedimus insuper filiae nostrae Raymundae XX solidos in manso de La
Valada ad vitam suam, cujus medietas est persolvenda in festo Beati Stephani
Augusti, alia medietas in Nathali Domini ; post ejus vero mortem, ad
heredes nostros plenarie reversuros, et in hujus rei testimonium praesentes
litteras sigilli nostri munimine, et etiam Bosonis domini de Granholio duximus
roborandas. Actum apud Petragoras die jovis post Penthecostes, anno Domini M°
CC° XXX° VIII°.
1248
Lettre du comte Helie VI Taleyrand
Helias
Talerandi comes Petragoricensis, dilectis in Christo et karissimis abbatissae
et conventui de Ligurio salutem in Domino Jesu Christo, devotionem quam nos erga
ecclesiam vestram habemus ac progenitores nostri hactenus habuerunt ad memoriam
reducentes ipsi ecclesiae et ministris et monialibus ibidem Deo
Fol.
51 v°
famulantibus
pro salute animae nostrae et parentum nostrorum et pro anniversario in die
defunctionis nostrae faciendo, damus et concedimus perpetuo post obitum nostrum
X solidos renduale loco congruo assignandos a nobis vel executoribus nostris
videlicet Aymericus Samathae, Ramnulfo de Turribus archidiac. Petragor. domino
Petro Vigerii de Albaterra et domino Raimundo de Sauzet militibus a nobis super
hoc deputatis supplicantes ut die obitus nostri pro salute animae nostrae et
perentum nostrorum annuatim dictum anniversarium in vestram ecclesiam
celebretur in vita vestra nostra nos vestris rationibus in Domino commendamus.
Hoc autem donum a quolibet successorum nostrorum [??]tio precipimus observari
et sub maledictione parterna ut materna inhibimus ne ab aliquo tunc in cujus
rei testimonium vobis presentes litteras de meus sigillo consignatus. Datum in
octab. apostolorum Petri et Pauli, anno Domoni M° CC° XL° octavo.
Ces
deux actes ont été collationnés le 14 des cal. de juin 1316. Itier était doyen
de Périgueux en 1238. Hélie Taleyrand est énoncé dans ce vidimus, fils
d’Archambaud. Le sceau est emporté.
Archives
de Ligueux, sac coté F, titre 4.
Fol.
52 r°
1234
Archives de Ligueux (suite du fol. 50)
quos
pro salutae animae dicti P. Lemosi et celebratione obitus sui annuatim in die
anniversarii sui, videlicet in crastinum Purificationis Beatae Mariae,
compatientes paupertati nostrae per Dei et vestri gratiam nobis assignatis
cujus obitus celebrationem dicta die perpetuo celebrandam a toto conventu
nostro statuimus quandiu divina bonitas ordinem nostrum permiserit
durare ; et ita conscribi fecimus in kalendario, ne in oblivionem aliquo
tempore possit verti. Vos vero qui sic boni dispensatores in hoc animae
praefati P. Lemosi fideles exerceritis. Volumus et concedimus esse participes
orationum nostrarum eamdem remunerationem quam ex inde speramus a Jesu Christo
nos recepturas vobis quantum in nobis est, concedentes. Ut autem istud certum
et indubitabite teneatis presentes litteras sigillo nostro munitas vobis
duximus in testimonium concedas. Actum anno Domini M° CC° XXX° IIII°, non.
aprilis.
(ex
autographo pergam.) Pendait au bas une lemnisque tombée. (étage de Ligueux, sac
coté F, titre 3).
1238
Lettre d’Archambaud comte de Périgord, de Hélie VI Taleyrand
son fils, et Boson de Grignols.
Universis
.... officialis Petrag. noverint nos vidisse &c. tria paria litterarum non
cancellata, non rasa &c. quarum una sigillis quondam inclitae recordationis
Archambaldi comitis Petragor. et nobilis viri Bosonis domini de Granholio. Et
alia sigillo quondam nobilis et potentis viri Heliae Talerandi condam comitis Petragoricensis
altera vero sigillo venerabilis et discreti viri Iterii quondam decani
Petragor. et prima facie apparebat quarum tenor sequitur in haec verba.
Archambaldus
comes Petragoricen. &c. comme dans l’extrait cotté à la marge (FB. voir l’acte au fol. 51 r° ci-dessus).
Helias
Talerandi comes &c. comme dans l’extrait cotté à la marge (FB. voir l’acte au fol. 51 r° et v°
ci-dessus). Il faut ajouter à la suite :
Universis
Christi fidelibus ad quos litterae
Fol.
52 v°
istae
pervenerint. Iterius humilis decanus Petrag. salutem et pacem. Noverint
universi quod Archembaldus comes Petragoricensis et Helias filius suus in
nostra praesentia constitatis, dederunt in helemosinam Deo et domui de Ligurio
quidquid juris habebant vel habere poterant in terra de Septem Fontibus quam
tenent P. Bertos, et ejus partionarii videlicet &c. ... quae terra est in
parochia de Chanhac, et exinde quiptaverunt homines supradictos et propter hanc
quittationem dicti P. Bertos et ejus partionarii tenentur rendere domui de
Ligurio de octo solidis &c.... Dederunt in super Raymundae filiae dicti comitis XX solidos renduales in
manso de la Valada ad vitam suam &c. in cujus rei testimonium ad
requisitionem partium presentes litteras sigillo nostro munitas duximus
concedendas. Actum anno Domini M° CC° XXX° VIII° in quarum visionis
&c.
La
date du vidimus de l’official est Datum 14 kal. junii anno Domini M° CCC°
decimo sexto. Scellé en parchemin.
31 décembre 1260
Bulle du pape Alexandre IV
Alexander
episcopus servus servorum Dei, dilecto filio officiali Lectoren. salutem et
apostolicam benedictionem. Conqestae sunt nobis abbatissa et conventus
monasterii de Loguer quod ... abbas de Cancellata, nobilis vir Archambaldus
comes loci ejusdem, Helias de Bordelia, Augerius de Montaut, et quidam alii
clerici et laici Lectorensis Petragoric. et Xanton. civitatum et dios. super
terris debitis, possessionibus et rebus aliis injuriantur eisdem. Id circo
discretionem tuam per apostolica scripta mandamus quatenus partibus convocatis,
audias causam, et appellatione remota debita fine decidas, faciens quod,
decreveris per censuram ecclesiasticam firmiter observari, proviso ne in terram
dicti comitis excommunicationis vel interdicti sententiam proferas nisi a nobis
super hoc mandatum receperis speciale. Testes autem qui fuerint nominati si se
Fol.
52 bis r°
Mai 1258
Testament de Fina épouse de feu Helie Vigerii de la ville du
Puy St Front de Périgueux.
Testament
de Fina épouse de feu Hélie Vigerii de la ville du Puy St Front de Périgueux,
lègue 10 l. à l’église de St Etienne autant à celle de St Front, et XX solid.
operi necessario fratrum minorum, et X sol. operi fratrum predicatorum, 20 l. à
la maison de Chancelade, 10 l. à la maison d’Andrivals, autant à la maison de
Cubas, à chacune des religieuses demeurant à Ligueux, XII den. Lègue 50 l. à
Audeborc sa fille, autant à Vierne sa nièce. Lègue aux église St Etienne, St
Front et Chancelade, 3 sextiers froment censuales quos habeo super molendinum
Sti Eumachii, savoir à chacun un sextier. Veut qu’Etienne et Plazencius Vigerii
ses neveux puissent décharger ce moulin de cette rente et les assigner sur
quelqu’autre lieu. Lègue à Fine sa nièce épouse de B. Blanqueti (bourgeois du
Puy St Front), 10 l. de rente sur super mansum de Mayac situm in parochia de
Trelhissac, à Blanche sa nièce soeur de Fine, 3 l. de rente, à Etienne et
Plazence Vigier ses neveux, à Pétrone de Faya sa fille, Armande et Audebort ses
autres filles le reste des revenus et droits qu’elle avait in dicto manso de
Mayac, et les droits et domaines qu’elle avait in parochia Sti Petri Delanes,
des droits et domaines qu’ell avait in parochia et burgo ecclesiae Sti Hylarii
prope Petragor. Veut que les enfants et héritiers de feue Marie sa fille épouse
de feu Willaume de Mauriac, se contentent des droits qu’ils ont de manso vocato
Maroilh. Nomme exécuteur testamentaires Iterium decanum et dominum Ramnulfum de
Turribus magistrum scolarum Petrag. et Hel. Petri presbiterum de Ligurio.
Il
y avait 7 sceaux perdus. Il n’en reste que les lacs. Original en parchemin,
cot. A.
Donné
au mois de mai 1258.
Fol.
52 bis v°
Vers 1240, 1254, 1290
Notes diverses.
Vers 1240
Donation
par G. Raimondi de Tusturiaco à l’abbaye de Ligueux de tout le droit qu’il a sur
le mas de ... et ses apartenances, situé en la paroisse de Sorbges. Actum mense
jun... La date manque. Témoins : P. de Bornelh, chapelain de Ligueux, B.
de Muissida, G. ...
Au
commencement il y a Willelmus abbé de Tourtoirac (Tusturiacencis, N...
prévôt du monastère de ..., ...go cappelanus ecclesiae Tusturiacensis.
Original
en parchemin.
Fort
gâté, il y avait 2 sceaux perdus. Sac F, titre 9.
La
date de cet acte est emporté, mais il parait à l’inspection du caractère, qu’il
est de 1220 à 1240.
1254
Cession
faite par G. de Thoirac à l’abbaye de Ligueux de tous les droits à lui
apartenans sur Gerald Faugeira scellé des sceaux de Ademar Prepositi, sénéchal
du vicomte de Limoges et de B. la Faurga chanoine de St Front de Périgueux.
Donné
le 6 des ides de mars 1254.
Sac
cot. F, tit. 7. Original en parchemin.
1290
Donation
et cession faite par Robert Chavalier clerc de Ligueux, savoir est de sa
personne et bans en quoi qu’ils consistent et en quel lieu qu’ils soient
situés. Du 9 des cal. de décembre 1290.
Scellé
d’un sceau perdu. Original en parchemin. Sac coté F tit. 8.
Fol.
53 r°
Suite du fol 52
Extraits des archives de Ligueux
gratia
a Deo vel timore subtaxerint, censura simili apellatione cessante compellas, veritati
testimonium perhibere. Datum Laterani II kal. januarii, pontificatus nostri
anno septimo.
En
parchemin de demi pied de long, et de 3 à 4 pouces de large, pend au bas une
corde ou fiscelle d’où pendait le sceau perdu. Ce qui fait qu’on ne sait quel
est cet Alexandre. Cependant il est vraisemblable qu’il s’agit d’Alexandre IV,
qui gouverna l’église depuis le 25 décembre 1254 jusqu’au 25 mai 1261. Ainsi
cette bulle est du 31 décembre 1260.
1460
Sauvegarde
du roi Charles VII en faveur de l’abbaye de Ligueux. Datum Bitteris die XXVI
mensis februarii anno 1460, regni nostri 39, &c.
Vidimus
ou publication par Jean d’Estuer, sénéchal du Limousin, sabbato post festum
beati Petri ad vincula, 1462.
En
parchemin scellé.
1253
Officialis
Petragoricensis presentes litteras inspecturis salutem. Noveritis quod cum
inter Poncium d’Agonac militem ex parte una, et venerabilem abbatissam et
conventum de Ligurio ex altera, verteretur materia quaestionis super eo quod
idem dictus Poncius dicebat Arnaldum et Heliam Manha fratres donatos domus de
Ligurio, et G. Manha fratrem dictorum Arnaldi et Heliae... personas eorum ad
ipsum jure dominii pertinere ; dictis abbatissa et conventum contrarium
asserentibus et dicentibus eumdem Poncium nullum jus habere penitus in eisdem
&c. Tandem idem Poncius miles coram nobis personaliter constitutus ...
dedit gratis &c. pro se et suis in veram et puram elemosinam dictis
abbatissae et conventui et dictae domui de Ligurio, et quittavit libere totum
jus quod habebat vel habere poterat in personis hominum praedictorum et in
hominibus recta linea descendentibus ab eisdem, et ... promisit fide praestita
corporali pro se et suis, se contra donatio nem et quittationem hujusmodi ...
non venturos, in cujus rei testimonium et munimen, ad instantiam
Fol.
53 v°
ejusdem
Poncii militis, dictis abbatissae et conventui nostras concessionis litteras
sigillo Petragoricensis curiae sigillatas. Actum et datum publice Petragoris VI
kal. julii anno Domini M° CC° quinquagesimo tertio.
En
parchemin scellé.
1266
Vidimus
de lettres données par Pierre évêque de Périgueux par lesquelles cet évêque
reconnait d’après une enquête faite que : omnes homines infra cruces et
clausuras abbatiae de Ligurio, boariarum seu grangiarum de Podio &c.
habitantes res eorum scilicet boves, vaccas et alia animalia fuerunt et sunt
liberi a solutione et praestatione communis sive boagii nostri quod levare
consuevimus ab aliis hominibus castellaniae nostrae castri d’Agonac.... Datum
mense aprili, anno Domini millesimo CC° sexagesimo sexto.
En
parchemin, l’original même de l’acte de l’évêque Pierre est attaché à ce
vidimus. Cet acte est scellé du sceau de l’évêque (effacé) et de plus avec un
cyrographe en tête.
1188
Clemens
episcopus servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatissae
monasterii Liguriensi ejusque sororibus tam praesentibus quam futuris regularem
vitam professis in perpetuam prudentibus virginibus quae cohabitu religionis
accensis lampadibus per opera honestatis se jugiter praeparantire obviam sponso
suum debes sedis apostolica praesidium impertiri ne forte cujussibet
temeritatis morsus aut eas a proposito revocet, aut robur quod absit sacra
religionis infringat. Ea propter dilectae in Christo pro filiae vestris
postulationibus clementer annuimus et praefatum monasterium in quo divino
mancipatae estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et
praesentis scripti privilegio communimus. In primis siquidem statuentes ut orde
monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eadem loco
institutus esse dinoscitur perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter
observetur
Fol.
54 r°
1188
Bulle du pape Clément III en faveur de l’abbaye de Ligueux.
Clemens
episcopus servus &c. preterea quascumque possessiones &c. in quibus
haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum ipsum in quo prefatum
monasterium situm est cum omnibus pertinentiis suis, priorum Trium Sororum,
prioratum de Proencheres, prioratum de Ponte Airaut, prioratum de Veirines,
prioratum de Gandalmar, prioratum de Sabloneres, locum de Turune, Gardegalan,
Foilose, Brunexsart, in Lemov. episcopatu, prioratum Montis Acuti, prioratum de
Mansuris, ecclesiam Vadi Gauberti, locum de Mostrade, locum del Mas Deumont, in
Xanctonensi episcopatu, prioratum de Saltu, in Burdegal. episcopatu, locum qui
dicitur Raus, in Agenn. prioratum de Seinau cum ecclesiis ad eum pertinentibus,
in Vasatensi episcopatu, prioratum de Claribet, locum de Lupiac cum ecclesia ad
eum pertinente, in Lecturiensi diocesi prioratum Pontifances, in Auxitan. prioratum
Viventium manibus &c. In parrochialibus autem ecclesiis quas habetis liceat
vobis sacerdotes eligere et diocesano episcopo presentare &c. &c.
Datum
Lateran. per manum Moysi Stae Romanae ecclesiae subdiaconi Vicemagentis
cancellarii, kal. junii, indictione sexta, inc. Dominicae anno M° C° LXXX°
VIII° (1188).
La
1e année du pontificat de Clément 3. Original. Il y a au bas 18
signatures.
Cot.
A, titre 1.
Fol.
54 v°
Extraits des archives de Ligueux
1280
Mandemant
adressé aux chapelains de Sorpges, Negronde, pour déclarer excommuniés Guido de
Chabanas donsellus et Pierre de Creselo, pour n’avoit comparu par devant les
députés de sa sainteté pour répondre et satisfaire aux conclusions de la dame
abbesse de Ligurio, dioc. de Périgueux. Le vendredi après la fête de St Pierre
es Liens 1280.
Ce
mandement est donné par le prieur de Margayro du diocese d’Agen, judex unicus
et subdelegatus a venerabili, cantore sancti Asterii Petrag. dioc. judice unico
delegato a sede apostolica.
Orig.
en parch. sac coté A, titre 3.
Commission
et mandement donné par le pape Alexandre à l’official de Lectoure, pour et à la
requête de madame l’abbesse et monastère de Ligueux, agir contre Mr. l’abbé de
Chancelade, noble hom. Archambaud comte loci ejusdem, Helias de Bordelia,
Augerius de Montaut, et contre certains autres clercs et laics des dioceses de
Lectoure, de Périgueux, et de Xaintonge, avec pouvoir d’user des censures
ecclesiastiques comme détenteurs des biens apartenans à ladite abbaye.
Du
3 des cal. de janvier, l’an 7 de son pontificat.
Il
faudra verifier si c’est Alexandre 10.
Original
en parchemin, sac coté A, titre 6.
Fol.
55 r°
Suite du fol. 53.
praeterea
quascumque possessiones, quaecumque bona idem monasterium in preasentiarum juste
et canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum largitione regum
vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis, Deo propitio, poterit
adipisci, firma vobis et eis quae vobis successerint et illibata permaneant in
quibus haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum ipsum in quo praefatum
monasterium situm est &c. (voyez à côté à Seinau, il faudra mettre à la
marge : c’est sans doute le petit Ligueux, plus haut il y a Turune, et
Turunt suivant M. Leydet) sane novalium vestrarum quae propriis manibus aut
sumptibus colitis, seu de vestrorum animalium nutrimentis, nullus a vobis
decimas extorquere praesumat, liceat &c. (le reste comme dans la bulle
d’Innocent IV supra). Après la signature du pape et des cardinaux. Datum Laterani
per manum Moysi Stae Romanae ecclesiae subdiaconi Vicemagentis cancellarii.
Kal. junii, indict. 6a, incarnationis Dominicae M° C° LXXX° VIII° pontificatus
vero domini Clementis papae tertii anno primo.
En
parchemin scellé. Ex autographo in pergam.
1435
Vu
encore un vidimus informe et non signé de bulles, fait en 1545, 24 février, à
la réquisition de dame Jeanne de Bourdeille, abbesse de Ligueux.
Dans
ce vidimus est copie d’une bulle du pape Eugène IV. Dans cette bulle le pape
dit : exhibita nobis nuper pro parte in Christo filiae Margaritae
abbatissae monasterii Beatae Mariae de Liguers ordinis Sti Benedicti Petrag.
dioc. petitio. Continebat quod licet praefatum monasterium in suis fondatione
et dotatione primevis in tantum facultatibus abundaverit quod ex illis, ut ab
aliquibus asseritur, illius abbatissa cum centum inibi monialibus se comode
sustentari valebant, ac plura et diversa religiosa loca quorum quinque aut sex
conventuales erant in quibus plures dicti ordinis religiosae assidue attissimo
Fol.
55 v°
famulabantur
habebat tamen propter guerras, mortalitatem, pestes, et alios sinistros
eventus, quibus partes illae diutius concussae fuerunt, monasterium ipsum
praesertim a viginti quinque annis titra adeo in spiritualibus et temporalibus
collapsum et desolatum fuit et existit, quod in eo ipsa tantum Margarita
abbatissa absque alique moniali sola remansit, et sicut eadem petitio
subjungebat si Montis Acuti ad de Mesuris dicti ordinis Lemov. dioc., et ab
eodem monasterio dependentes, monialium prioratus ipsi monasterio unirentur, ex
hoc monasterium et illius pro tempore abbatissa in eorum indigentiis et
necessitatibus aliquod susciperent relevamen quare pro parte datae Margaritae
abbatissae, etiam quod de nobili genere ex utraque parte procreata existit,
&c.
Le
pape dit qu’il y avait 15 religieuses au prieuré de Montis Acuti, et dix dans
le prieuré de Mesures. Datum Florentiae anno incarn. Dominicae millesimo
quadringesimo tricesimo quarto, decimo kal. octobris, pontificatus nostri anno
quinto.
1580
Procès
verbal fait au requis de Jean de Crouzet, écuyer, sieur de la Croys et de
Belat, homme d’armes de la compagnie de gens d’ordonnance du seigneur de la
Vauguion, lequel était venu pour se mettre et entrer dans l’abbaye et fort
d’icelle, suivant la charge qu’il en avait eue dud. seigneur de la Vauguion et
de dame Louise des Cars, abbesse de Ligueux.
Laquelle
abbaye et fort fut délivré aud. Sr. Crouzet par le sieur de Villedieu, seigneur
de la Reylhie, lequel était venu s’emparer de ladite abbaye après que les
huguenots en furent partis, et qu’ils l’eurent pillée et saccagée. Du 28
décembre 1580.
Les
8 religieuses de Ligueux dont était abbesse Louise des Cars, se retirèrent au
prieuré des Alloix, juridiction de St Mégrin, dont le sieur de la Vauguion (des
Cars) était seigneur.
1580
Le
sieur de la Reylhie en entrant dans l’abbaye et fort de Ligueux, immédiatement
après la retraite des calvinistes, avait fait faire un inventaire des meubles
qu’il y avait trouvés. Cet inventaire est datté du 2 décembre 1580, au bourg de
Ligueux, par François Achard, notaire dudit lieu et jurisdiction de Ligueux.
Ledit François de Villedieu, sieur de la Reylhie y déclare que ce jourd’hui (2
décembre 1580) il avait été averti
Fol.
56 r°
Que
ceux de la religion p. R. avaient quitté et delaissé l’abbaye et fort de
Ligueux, lequel ils avaient surpris puis quatre mois en ça, et de tant que les
autres dudit parti se pourraient emperer d’icelle, chose qui serait
préjudiciable pour le service du roi, plus a dit vouloir mettre dans icelui
fort des soldats pour garder l’exécution des entreprises que se pourraient
faire sur ledit fort, jusqu’à ce que ledit sieur de la Vauguion et a en
ordonné, auquel tout presentement il a baillé avertissement, et auparavant
faire entrer lesdits soldats, il fit faire le procès verbal de l’état, qualité,
meubles et autres choses étant dans icelui fort et abbaye. On entend plusieurs
témoins presque tous de la paroisse de Sorges, entre autres François Delpeuch,
marchand habitant du village de la Reilhe, paroisse de Sorges ; il résulte
de ce procès verbal que les portes etaient rompues, les chambres la plupart
deplanchéyées, les meubles les uns rompus, les autres enlevés ; dedans la
chambre de madame a été trouvée une petite table garnie d’un tréteau de bois sans
fons, sauf deux sans aucune garniture de linge, ni lit. Dans l’église les gens
de la nouvelle religion faisaient leur fort, dans laquelle y a été trouvé deux
tables garnies de tréteaux en quarré, un chalit rompu, y ayant les pieds et le
chevet, et un autre de petite valeur, un petit buffet dans tiretes et sans
fermures, deux petits landiers de fer de petite valeur, un pot de fert
contenant deux celeaux, deux coffres vieux debatus rompus, une chevre rompue,
une seille à tenir leve deux bues à tenir huyle, contenant chacune quatre
pintes, et les outels brisés.
Dans
le bas de ladite église et fort y a été aussi trouvé un grand echelle pour
monter au haut de la voutte de ladite église, y a été fait en ladite voutte un
grand pertuy pour monter au clochier et gareste
Fol.
56 v°
où
illec estant, n’a été trouvée aucun métal ni cloches, et tant ladite église,
partie d’icelle découverte et les boys rompus, partie d’iceux ... lesquels
meubles ont été rendus audit sieur de la Croys, qui les donne au receveur de
ladite dame abbesse &c. Signé &c. &c.
1584
Enquête
présentée par Dauriac sindic de l’abbaye de Ligueux au sénéchal de Périgueux,
tendante à faire faire état et procès verbal de la ruine de ladite abbaye faite
par les huguenots, et pour obtenir la permission d’aliener des fonds pour faire
réparer ladite abbaye avec l’apointement étant au bas de ladite requête du 7
février 1584.
Il
est dit dans cette requête par le sindic des abbesse et religieuses de Ligueux
que .... tant ez derniers que précédents troubles et gueres civiles, ledit
monastère avait été ruiné, pilhé et saccagé, tant en l’année 1569 par l’armée
des princes hérétiques que depuis par ceux qui ... tellement que il y est
seulement demeuré les murailles, et encore grande partie d’icelles consumées par
le feu, tant des édifices habitables que de l’église dudit monastère au moyen
de quoi lesdites dame et religieuses n’y peuvent habiter, ni faire le divin
service accoutumé, sans faire faire de grandes réparations nécessaires, et
qu’elles ne peuvent faire du revenu dudit monastère, qui n’est suffisant pour
leur nourriture et autrement, et pour rendre les édifices habitables et
l’église, et faire couvrir et accomoder l’église faudrait quatre ou cinq cens
ecus pour le moins, et de tant que pour ce faire est de nécessité, vendre du
domaine moins dommageable afin que le reste ne tombe en ruine, &c.
Sac
R, titre 2, étage de Ligueux.
1584-1588
Procès
verbal et enquête faite par M. Albert, seigneur de la Brousse, conseiller au
présidial de Périgueux, commissaire, de la ruine et démolition de l’abbaye de
Ligueux, par lequel il parait que ladite abbaye était inhabitable, qu’il n’y
avait aucuns meubles,
Fol.
57 r°
que
l’église était aussi ruinée, qu’il n’y avait aucuns vases sacrés, ornemens, ni
cloches, en conséquence de Sr. Peycharel, comme moins encherisseur, fut chargé
de réparer le tout, moyennant la somme spécifiée au présent procès verbal, et
ledit commissaire permet d’aliéner des fonds pour lesdites réparations en datte
du 12e août 1588. Le commencement du procès verbal est du 7 février
1584. Le transport des officiers royaux pour faire ce procès verbal est du 13
février 1584. En 1588, 12 août, les réparations n’étaient pas encore
faites.
Etage
de Ligueux, sac R, titre 4.
1588
Dans
ce même cayer, coté étage de Ligueux, sac R, titre 4, est la procuration donnée
le 3 août 1588, à Pierre Dauriac, avocat à Perigueux, comme sindic &c. par
noble et révérende religieuse dame Peyronne de St Marsault du Verdier, abbesse
du monastère de Ligueux, en Périgord, donné audit jour et an, au village du
Chastanier, paroisse d’Eyburac en haut Limousin, pour procéder à l’aliénation
de quelques rentes de la valeur de 250 écus, afin de réparer ladite abbaye
ruinée pendant les troubles par deux fois. Il est dit que ladite dame abbesse a
donné cette procuration de l’avis et consentement des autres religieuses (en
marge : ces religieuses ne sont pas nommées). A cet acte sont joints les
actes des aliénations dans les diverses paroisses, des rentes foncières et
directes, &c.
1607
Copie
vidimée de l’enquête faite par M. Bertrand Girard de Langlade, official au
diocèse de Périgueux, commissaire à ce député par Mrs les évêques de Périgueux
et de Saintes, concernant la ruine de l’abbaye de Ligueux, faite par les reitres
allemands, et par les huguenots du 1er mars 1607. Signée de
Langlade, official général du diocèse de Périgueux, et commissaire, et Deudra
greffier. Ledit official député tant par Mgr l’évêque de Périgueux que par Mgr
l’évêque de Saintes, sur le contenu et faits portés par les deux requêtes
auxdits seigneurs
Fol.
57 v°
par
dame Suzanne de St Aulaire, religieuse professe et abbesse de l’abbaye et
monastère de Ligueux.
Bertrand
Normand écuyer, Sr de Négrandes, et y habitant, agé de 50 ans ... dépose que
l’armée de messieurs les princes qui passèrent au présent pays de Périgord,
dont peut avoir 37 ans ou environ, les gens de guerre de ladite armée se
saisirent de l’abbaye de Ligueux, où ils firent de grands dégats, la pillèrent,
saccagèrent de fond en comble, rompirent les titres, ... et en partant mirent
le feu en icelle ... et certain tems après ladite abbaye étant un peu remise,
certaines troupes huguenotes surprirent ladite abbaye laquelle pillèrent et
saccagèrent, prindrent et emportèrent tout ce qui était dans icelle, &c.
Guillaume
Brouchard, écuyer, sieur de Puymorin, paroisse de St Front d ’Alemps, agé
de 63 ans, deposé, Hector de Hamelin, écuyer, sieur de Pontys, habitant audit
lieu de Pontys, paroisse de Forges, agé de 60 ans, depose, &c. Signé Hectore
de Amelin. Jean Buisson marchand, paroisse de Ligueux, agé de 83 ans, 5e
témoin, depose qu’il a été confermier avec feu Me Antoine des Monts, pour 3
années, dont sont 28 ou environ, de l’abbaye de Ligueux, luy bailla lors de
ladite afferme, chacun an, la somme de 500 l. en ce qu’il était chargé de
nourrir et entretenir les religieuses en ladite abbaye, en nombre de trois, et
de payer les dixmes et autreschoses extraordinaires, à chacune des quelles
religieuses, ledit déposant, comme fermier, baillait un chacun mois, la somme
de 10 l. pour leur nourriture, et à présent ne se trouverait ladite somme, si
on la voulait affermer, parce que le revenu de ladite abbaye est diminué, à
raison des alienations qui ont été faites depuis des rentes qui appartenaient à
ladite abbaye, et aussi à cause des brulemens, ruines et pertes avenues à
ladite abbaye. Dit avoir vu que avant les guerres,
Fol.
58 r°
le
revenu de ladite abbaye était de la valeur et commune estimation de la somme de
deux mille livres et davantage ... et à présent ne vaudrait pas mille livres, à
cause desdites aliénations, bruslemens, &c. ... Pierre Laporte mareschal,
habitant du bourg de Ligueux, agé de 80 ans dépose que l’abbaye de Ligueux fut
pillée &c. par les gens de guerre qui passèrent au présent pays, tellement
que les reytres allemands qui étaient en ladite armée, vinrent loger en ladite
abbaye, et y demeurèrent neuf jours, et après comme ils voulurent partir, ils y
mirent le feu ; de sorte que tout ce qui était dedans fut pillé et brulé
et saccagé par lesdits reytres et allemands, qui suivaient ladite armée
huguenote, dont peut avoir 36 ou 37 ans. (témoin oculaire)... Le 7e
témoin qui suit, dépose la même chose, de 9 jours, de ce jour &c. Le 8e
dépose comme le 5e témoin pour les revenus avant et après les
saccagements, &c. Ce 8e témoin ajoute qu’aujourd’hui (en 1607)
que sur la somme de mille livres à quoi se monte le revenu actuel de ladite
abbaye faut nourrir les religieuses de ladite abbaye, qui sont au nombre de
neuf, payer les dixmes et autres charges &c. Le 9e témoin
apellé Tesbon Buisson, laboureur habitant du village de Rochamourin paroisse de
Ligueux, dépose comme les autres sur le passage des reytres allemans à la suite
de l’armée des princes ; ces reytres firent un séjour du 8 ou 9 jours dans
ladite abbaye laquelle s’étant un peu accommancée de remettre (ajoute-t’il) du
depuis le saccagement fait par lesdits reytres allemands. Le sieur des Bories
et ses troupes quelques tems après vient loger en ladite abbaye où il mit
garnison, qu’il garda environ trois mois (*), lesquels pillèrent et saccagèrent
tout ce qu’ils trouvèrent dedans &c. Le 10e témoin dit que les
gens de guerre suivant l’armée des princes &c. en s’emparant de l’abbaye
prirent les ornemens ecclésiastiques comme chopes, calices, croix, et autres
choses ensemble prirent les titres &c. Le 11e témoin agé de 63
ans dit que ce pillage se fit en l’année 1569, et environ le mois de juin ou
juillet &c.
Etage
de Ligueux, sac coté R, titre 7.
(*)
4 mois selon le procès verbal de Villadieu supra.
Fol.
58 v°
Extraits des prieurés dépendants de l’abbaye royale de Notre
Dame de Ligueux,
diocèse de Périgueux.
1.
Le prieuré de St Benoît près la ville de Périgueux, fondé par madame l’abbesse
de Ligueux, où il y a des religieuses.
2.
Le prieuré du Thoulon, proche la ville de Périgueux et dans la paroisse de la
Cité, où il est dû plusieurs rentes.
3.
Le prieuré de Veyrines, dans la paroisse de la Chapelle Gonaguet ; des
rentes ont été échangées avex Mr. d’Aysse ; madame l’abbesse s’est
réservée un hommage.
4.
Le prieuré de Mille Graulles dans la paroisse de Mensignac ; les rentes
ont été échangées avec Mr. Duchesne. Il en reste quelques unes dont on ne jouit
pas.
5.
Le prieuré de Pronchères ; il est du côté de Grignols.
6.
Le prieuré de Fouilhouse, paroisse de Preissac ou de Chancevinel. Il y a
quelque rente et argent. Le sieur de la Mongie de Bordas la doit &c.
7.
Le prieuré de la Faye Vigeyraud, paroisse de la Chapelle Fauchier, doit des rentes.
8.
Le prieuré de Garde Galland, dans la paroisse d’Abzac.
9.
Le prieuré de Belaygue ; le vicaire perpétuel jouit des dixmes.
10.
Le prieuré de Guandumas &c.
11.
Le prieuré de Tresseroux dans la paroisse des Leches, près Mussidan.
12.
Le prieuré de Ponteyraud, paroisse de ce nom.
13.
Le prieuré du Petit Ligueux en Agenois, et la Roquille son annexe.
14.
Le prieuré de Cleriveyx en Bazadois, paroisse de Gensac.
15.
Le prieuré de Monguz en Bordelais.
16.
Le prieuré des Alloix en Saintonges, paroisse de ...
(en
note) Allois ou Alleux, allodia, allodiorum ; cette dénomination allodia
annonce qu’elle était la
Fol.
59 r°
nature
du fonds dans lequel ce prieuré a été bâti. On ne connait pas la datte de sa
fondation. Il est question des Alleux en Saintonge dans la charte de fondation
de l’abbaye de Saintes (droit public par Bouquet, p. 334, dans dominici de
praerogat. allodior. p. 59, anno 1031).
17.
Le prieuré de Serclat paroisse de Nonnainville, en Angoumois ou Saintonge.
18.
Le prieuré des Mesures, paroisse de Brilhac, en la basse Marche, dioc. de
Limoges.
19.Le
prieuré de Montegut, paroisse de Comprignac en Limousin.
20.
Le prieuré de Masgoudet dans la paroisse de Mouzac en Limousin.
Fini
le 5 octobre 1774. Signé à l’abbaye de Ligueux, Leydet, chanoine regulier.
Supplément.
1644.
Mandement
à l’abbesse de Font Gauffier par Mr. Charles de Noailles, évêque et seigneur de
St Flour, abbé et comte d’Aurillac, au nom et comme abbé d’Aurillac, ladite
abbaye de Font Gauffier en dépendant, aux fins par ladite abbesse de Font
Gauffier, qui n’est pas nommée, et religieuses d’icelui, de recevoir dame
Suzanne de St Aulaire, pour y rétablir la réforme selon l’ordre et constitution
de St Benoît. Du 6 décembre 1644.
Fol.
59 v°
1644
Nous
Charles de Noailles, évêque et seigneur de St Flour, abbé et comte d’Aurillac,
à la révérende dame, abbesse de Fontgauffier, salut. Ayant désir de rétablir
dans vostre monastère de Fontgaufier dépendant de notre abbaye d’Aurillac,
l’ancienne discipline qui s’y était relachée depuis les guerres des hérétiques
qui l’avaient entièrement désolé, avons jugé à propos de prier madame l’abbesse
de Ligueux de s’y transporter avec deux ou trois religieuses de sa communauté
pour voir pendant quelques jours l’état de la maison, et ce qui sera nécessaire
d’y établir pour l’observation de la discipline regulière dudit ordre de St
Benoît, afin de donner pendant le séjour qu’elle y fera les ordres qu’elle
jugera utiles et nécessaires pour le bien et avancement spirituel de celles qui
sont dans ladite maison de Fontgaufier, et qui y seront reçeues à
l’avenir ; et lors de son départ, y laisser deux de ses religieuse pour
vous assister en la direction et observance desdites règles de St Benoit et
tenir la main que les choses ordonnées par ladite dame abbesse de Ligueux pour
le rétablissement de ladite régularité soient exactement gardées dans ledit
monastère de Fontgaufier ; et vous mandons pour cet effet de recevoir
ladite dame abbesse de Ligueux et ses religieuses avec toute la charité
chrétienne et religieuse que leur zèle mérite, et donneront pendant leur
séjour.
Fait
à Penieres, le 6 décembre 1644. Signé. C. de Noailles, évêque de St Flour et
abbé d’Aurilhac ; et plus bas par mondit seigneur révérendissime évêque et
abbé, d’Ambelas.
En
papier scellé du cachet de Noailles.
A
cet acte est jointe une :
1645
Permission
donnée à ladite dame de Ligueux par Mr. Jean de Lingendes, évêque de Sarlat,
conseiller du roi en son conseil d’Etat privé, et son prédicateur ordinaire
Fol.
60 r°
d’avoir
un prêtre séculier approuvé pour confesseur pendant six mois seulement. Icelle
dame étant audit lieu de Fontgaufier, il est dit dans cette permission que sur
la requête à nous présentée par dame Suzanne de St Aulaire abbesse de Ligueux, disant
qu’elle avait été priée par Mgr l’évêque de St Flour comme supérieur de
l’abbaye de Fontgaufier ... et par dame Catherine de Pecharii, abbesse de
Fontgaufier, de vouloir aller ou envoyer quelques religieuses de son abbaye
pour instruire et mettre la réforme de son institut dans ledit monastère de
Fontgaufier ; et à ces causes nous aurait supplié lui vouloir donner
permission d’entrer ou faire entrer ses religieuses dans notre diocèse, et y
étant d’y prendre tel et tels confesseurs par nous approuvés qu’elle jugera à
propos pour célébrer la sainte messe et confesser lesdites religieuses suivant
leur institut. Ce que l’évêque accorde.
Donné
à Périgueux le 16 janvier 1645.
Signé
de Lingendes, évêque de Sarlat, et contresigné par son secrétaire, et scellé.
En
papier.
1340
Reconnaissance
en faveur dominae Sibillae de Burdelh, priorissae prioratus de Bella Aqua
(paroisse de Belaygue près Brantôme), V kal. maii M° CC° quadragesimo.
Archives
de Ligueux, étage de Belaygue, sac ....
Prioratus
Beatae Mariae de Allodiis en Xaintonge, chatellenie de St Mégrin, paroisse de
...
C’est
dans cette maison ou prieuré des Alleux que se retirèrent les religieuses de
Ligueux après la seconde dévastation en 1580.
Le
prieuré de Tresseroux ou Tresseyroux ou des Trois Soeurs est auprès de
Mussidan, paroisse des Lesches en Périgord.
Ces
trois prieurés furent ruinés du tems des guerres du XVI siècle et les revenus
en ont été réunis
Fol.
60 v°
à
la manse de l’abbaye de Ligueux. Les papiers de ces prieurés sont dans les
archives de Ligueux, mais il y en a peu d’anciens. La plupart ne sont que des
actes de reconnaissance, des terriers, des procès assés modernes.
Le
prieuré de St Benoit à Périgueux est une fondation de l’abbaye de Ligueux,
commencée en 1607. On finit de bâtir vers 1619. Il partit de Ligueux 12
religieuses qui furent occuper le prieuré ; l’abbaye de Ligueux paya leurs
pensions pendant quelques tems. Dans la suite l’abbaye de Ligueux cède à ce
nouveau prieuré plusieurs métairies d’un revenu considérable.
L’abbaye
de Ligueux avait été exempte de la jurisdiction de l’ordinaire, pendant
longtems ne reconnaissant que le pape auquel elle était immédiatement soumise,
sous la conduite des R.R.p.p. bénédictins de la congrégation de Cluny. M. le
Boux évêque de Périgueux voulut les soumettre à sa jurisdiction et pour cela
l’abbaye de Ligueux eut des procès fort dispendieux à soutenir au conseil. Les
religieuses de St Benoit de Périgueux favorisèrent l’évêque, à la jurisdiction
duquel il fallut enfin se soumettre. Il intervint une transaction en 16... par
laquelle on fixa les droits de Ligueux sur le prieuré de St Benoit. Toutes ces
procédures &c. sont à Ligueux.
1287
(en
marge : Permission donnée par l’évêque de Périgueux, à l’abbesse de Ligueux
de quêter en montrant dans les provinces voisines la relique de St Siméon que
le prélat atteste avoir été portée de Constantinople. Sans doute lors de la 2e
ou 3e croisade.).
Venerabili
capitulo Burdigalensi et omnibus aliis praesentes litteras inspecturis
Raymundus ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem et sinceram in
Domino caritatem. Felicis recordationis domni Petri bonae memoriae quondam
episcopi Petragoricensis vestigiis adherentes per presentes litteras vobis
facimus manifestum quod brachium Sti Simeonis pro certo creditur esse in
abbatia de Ligurio, nostrae dioecesis et quod ibi fuit allatum de
Constantinopolitana civitate prout a viris intelleximus fide dignis. Et cum
Ayna
Fol.
61 r°
Notes sur des extraits du cartulaire et des archives de
l’abbaye de Ligueux.
1253
Donation
faite par Folcaudus Gaufridi et Petrus fratres domicelli a l’abbesse de Ligueux
de tout droit qu’ils avaient sur le mas de Vitrac sito juxta Boariam de Bodi in
parochia Sti Gervasi. Parlent d’Aymeric Gaufridi clerc leur frère. Donné la
veille des cal. de novembre 1253. Scellé d’un sceau perdu. Sac coté F, tit. 6.
Original en parchemin.
1253
Accord
entre Pons d’Agonac chevalier d’une part et la dame abbesse de Ligueux par
lequel ledit Pons donne et cède à ladite abbaye tout le droit qu’il a sur les
personnes d’Arnaud, Hélie, &c. Manha frères. Scellé à l’official. Le sceau
emporté, le 6 des cal. de juillet 1253. Original en parchemin, sac coté A, tit.
5.
1226
Donation
faite par Guido Flamencs et Hélie son frère et Gaubertus Flamencs et Gaubertus
junior, à l’abbesse Dea et à l’église de Ste Marie de Ligurio, le mas del Vilar
avec ses appartenances en la paroisse de Sorbges. Témoins Hélie Petri bajul. de
Rochamauri, P. Hel. presbiteri, et fratres de Ligurio, Ay. de Labrada, Sponsus
d’Agonac, et Raimundus frater ejus, Radulfus de Chabans, P. de Malmon, Guido de
Nouvila, Ay. de Monfraibo, Guido Mauris, Hel. de Lavernha, G. del Fossat,
Sicardus Iterius de Posols, et multi alii.
Fait
l’an M° CC° XXVI°. Original en parchemin, sac coté BBBB.
Fol.
61 v°
1256
Donation
à l’abbaye de Ligueux par Alaydis veuve d’Hélie de Chambarlhac, du consentement
de G. son fils, et d’Almoys sa fille de tous les droits qu’elle avait sur la
borderie de la Faurelia paroisse de Sorbjes. Scellé des sceaux perdus de P.
évêque de Périgueux, de W. d’Agonac, &c.
Coté
4 B. Original en parchemin. Daté du jour des nones de janvier 1256.
1226
Donation
à l’abbaye de Ligueux par Hélie de la Vernha chevalier de plusieurs objets
paroisse de St Martin &c. Témoins, Sponsus d’Agonac et Raimundus son frère,
Radulphus de Chabans, et Willelmus del Fossat, &c. Signé Willelmus Bruni.
Les 2 sceaux perdus. En datte de l’an 1226, sac coté F, tit. 2.
Noble
dame Charlotte-Thècle de Beaupoil de St Aulaire, abbesse de Ligueux, nommée en
1788.
Succéda
à Marie-Aimée de la Marthonie de Caussade en 1771.
Philipe-Charlote
de Beaupoil de St Aulaire abbesse en 1742 ; succéda à
Julie
de Beaupoil de St Aulaire, en 1731
Elisabeth
de Beaupoil de St Aulaire de Lanmary, coadjutrice en 1730 (1720).
Antoinette
de Beaupoil de St Aulaire de Lanmary, en 1699.
Marie
de Lanmary de St Aulaire, en 1677.
Suzanne
de St Aulaire 4, coadjutrice en 1639.
Fol.
62 r°
1234
Quittance
et acquit de la constitution de 12 sols de rente avec acapte pour un obit
annuellement pour P. Lemosis, ladite quittance consentie par Dea abbesse de
Liguuex à Pierre Boeti et Willaume Alberti, bourgeois du Puy St Front de
Périgueux, exécuteurs du testament dudit P. Lemosis, en date des nones d’avril
1234. Original en parchemin, sac coté F, tit. 3.
Le
prieuré du Toulon, où était un monastère dépendait de l’abbaye de Ligueux, il
n’en est pas fait mention dans les bulles, ni dans le cartulaire, ce qui prouve
qu’il n’a été réuni que dans tems postérieurs. Les assences et titres féodaux
conservés dans l’étage coté Toulon (à Ligueux) ne remontent qu’à l’an 1454. On
y a cependant inséré un procès verbal de 1316, où est nommé comme témoin un
Guillaule d’Apzac prêtre mais il n’y parait pas que le Toulon apartint alors à
l’abbaye de Ligueux.
Fol.
62 v°
Travail
fait à l’abbaye le 18 et 19 septembre 1791.
Fol.
63 r°
Suite du fol. 60 v°
Extraits des archives de l’abbaye de Ligueux.
venerabilis
abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis laudabile testimonium
perhibemus quae honestissime a pueritia sua in dicta abbatia vixit, dictum
brachium per vestram dioecesim portare secum proponat, et se transferre ad
partes vestras fidelium helemosinas petitura discretionem vestram affectuose
rogamus quathenus eidem abbatissae et ejus certis pro curatoribus vestras
litteras de indulgentia ad inferiores prelatos et capellanos vobis subjectos
pro necessitatibus monasterii sui misericorditer concedatis et eam et ejus
certos pro curatores in suis justis et honestis petitionibus audiatis, tantum
inde facientes si placet quod dicta abbatissa preces nostras in hiis quod ad
nos (en marge : forte vos) pertinent, apud vos sibi sentiat fructuosas. Datum VIII cal. martii anno Domini
M° CC° octuagesimo septimo.
1263
Venerabili
in Christo patri, Poncio Dei gratia Xantonensi episcopo et venerabilibus viris
decano et archidiacono ejusdem episcopatus et omnibus aliis presentes litteras
inspecturis. Petrus ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus salutem, et
sinceram in Domino charitatem per presentes litteras vobis facimus manifestum
quod brachium Sti Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de Ligurio
nostrae diocesis, quod ibi fuit allatum a Constantinopolitana civitate, prout a
viris intelleximus fide dignis. Et cum Almoyda venerabilis abbatissa ejusdem
loci &c. &c.
Mot
à mot comme ci-dessus, et en tout jusqu’au mot Datum die lunae post invocavit
me anno Domini M° CC° sexagesimo tertio.
1258
Testament
de Fine, épouse d’Hélie Vigier est raporté dans un extrait annexé au présent
cahier.
Pour
compléter le cartulaire, il faudra joindre à ce qui est dans ce cahier, les
extraits d’Estiennot et ceux que j’ai fait étant avec Mr. le vicomte de
Bourzac, sur la copie de Mr. Custy.
Fol.
64 r°
Notice de l’abbaye de Ligueux, avec une liste des abbesses.
Ce
serait une fondation de Charles faite en 768. Les guerres que se firent les
enfants de Louis le Débonaire l’auraient ruinée. Les normans la détruisirent en
843. On n’a plus de documents jusqu’au douzieme siècle. Il parait que vers le
commancement Maximire etoit abbesse de Ligueux. On trouve quelques donations
faites en sa faveur par Hélies de Bourdeilles et Eble son fils le 15 des
kalendes de may lunae I, epacte 4ème l’an 1115 entre les mains de
Guillaume évêque de Périgueux l’an 11e de son épiscopat.
Catalogue des abbesses tiré des donations et autres actes
des extraits et mémoires.
Maximirie
1115
Na
Alays de Latour 1115 (le clocher porte ses armes)
Imberge
1ère 1216
Na
Dee de Bourdeille 1234
Marguerite
1ère 1254
Almoise
1263
Imberge
2ème 1280
Aina
Pons d’Agonac 1286
Imberge
de Goyas 1293
Marie
1311
Agnès
de Neufville 1311
Agnès
de Chamberliac 1317
Marguerite
de Chamberliac 1328
Almoise
Pons d’Agonac 1332
Marguerite
2ème de Chamberlac 1340
None
de Chamberlac 1365
Marguerite
3ème de Jouvelle 1374
Beatrix
du Puy 1400
Marguerite
4ème de Cleux 1435
Louise
de Cleux 1474
Jeanne
de Cleux 1505
Jeanne
2 de Bourdeille 1506
Suzanne
1ère de St Aulaire 1533
Françoise
de Bourdeille 1553
Marguerite
5ème des Carts 1565
Louise
2ème des Carts 1576
Claude
Villate 1583
Peyronne
de St Marsaut 1585
Jeanne
3ème de la Cueille 1595
Fol.
64 v°
Suzanne
2ème de St Aulaire 1595
Suzanne
3ème de St Aulaire 1606
Suzanne
4ème de St Aulaire 1646
Marie
2ème de St Aulaire de Lanmary 1677
Anthoinette
de Beaupoil de St Aulaire 1699
Anne
Elisabet sa nièce morte coadjutrice
Julie
de Beaupoil de St Aulaire 1730 jusqu’en 1744
Copie
du testament de Ger.... qui rebatit l’abbaye de Ligueux.
Fol.
65 r°
Extraits d’un cayer trouvé dans les archives de Ligueux.
Toute
cette feuille est transcrite dans le cayer qui contient l’extrait des archives
de l’abbaye de Ligueux. Leydet.
Ligurium
Abbatia de Ligurio, ord. Ben., dioc. Petrag.
Cartul. frag. sur une copie écrite vers 1460, Leydet.
Vidi
cartularii membranaces fragmenta quaedam fol scilicet undecim numeri quibus nec
ordo nec finis nec papirum duodecimi (il
n’est que du XIVe siècle, attaché nouvellement au fragment du cartulaire.
Leydet) seculi scriptura facillimo judicatur in omnibus enim formis
cartulario Cancellatensi tam sanitis est ut insertas Liguriensis codicis a
nostro [...] non quam discernas.
Ipsis
autem altera manus vellum valde disimili papiro veteri quidem recentibus
marginis firmato papirum quodam adjecit multis adhuc transcriptis quae
membranis [...] vetustissima dicentur ac monasteri monumenta quibus sequentia
continentur.
In
nomine Domini nostri Jesu Christi et Stae Mariae matris et Sti Bartholomaei et
Sti Nycholay et omnium sanctorum, domnus Geraldus Deo volente mundum despiciens
quoniam providet omnia mundana esse transitoria et caduca, scriptura testante,
transit mundus et concupiscentia ejus et Salomone dicente vanitas vanitatum et
omnia vanitas. Et quia sententiam illam timuit de qua dicit apostolus quid
dabit homo pro anima sua Deo et patri suo obedire desiderans sicut bonus filius
bonus que minister sententiam evangelicam in quantum potuit adimplere conatus
est si quis mihi ministrat me sequatur et alibi Dominus omnis qui reliquerit
patrem aut matrem aut uxorem aut filios aut agros, propter nomen meum centuplum
accipier, et vitam aeternam possidebit ; et quia minime perdere voluit
quod Deus ei promiserat solitariam vitam eligere non dubitavit ; ipse
siquidem divina Dei dispositione cum magna humilitate et sicut bonus pauper de
terrenis exutus sed sicut credimus de spiritualibus vestitus in silvam que
Liguer dicitur, hospitatus est. Nos testamur et qui viderunt quoniam vitam
nimium humilem diligebat per arctamque viam gradiri cupiebat audiens illum
sermonem in quo dicitur arcta est via quae ducit ad vitam.
Fol.
65 v°
Postea
vero propter exemplum vitae suae multi fratres ad eum convenerunt multae que
sorores hujus exemplo facti circumjacentiul provinciarum procesres commoniti
suadent prefato Dei viro Geraldo et ad tale opus exemplo simul et exhortatione
provocante hii ad quorum dominatum locus idem pertinebat, qualiter ibidem Deo
servientes sustentari possent providere studuerunt.
Il
est ajouté : Helias de Burdelia pro salute animae suae dedit Deo et beatae
Mariae et habitatoribus loci ejusdem &c...
Haec in papiro veteri deque supra. Cartularii
papirum dixeris quod recentori manu transcriptum fuerat.
Sciendum
est quod decimarii de Sorges, Helias de Viga et alii G. del Bosc, et Gaufridus
et Helias dederunt Deo et Beatae Mariae de Ligurio in perpetuum decimas illius
terrae quam acquisivit Geraldus de Ligurio et Maximira abbatissa qui primitus
aedificaverunt locum ad serviendum Deo. Hoc donum concesserunt G de Viga
sacerdos et frater ejus &c.
In
membranis fol. 6.
Ceci
est au fol. 9 r°, n’ayant aucune liaison avec le fol. 8 v°, ni avec aucun
autre.
Totam silvam ad edificationem
monasterii vel domibus quae necessaria fuerint ad aedificanda ea opera quae in
eadem elemosina juventa non fuerint et de omnibus hominibus vel faeminis quae
in eadem elemosina steterint vel permanserint. Similiter datum est ut
reddant pascharium, herbarium, Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae et
dederunt Deo et Beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis
quicumque terram vel praedia vel fevum de ipsis tenuerunt, si ipsi Deo et
Beatae Mariae in helemosinam dare voluerint ipsi concedunt in alodium ; et
Fol.
66 r°
Et
Helias de Bordeilha pro salute animae suae dedit Deo et Beatae Mariae et
habitatoribus loci ejusdem totum quod habebat in libero allodio, illo sicut in
libertate tenebat uxor que sua in manu Raymundi episcopi, in prato a Pressac,
audiente Guillelmo archidiacono qui postea episcopus fuit et P. Petragoricensi.
Postea
filius suus Ebolus donum quod pater dedit ipse concessit videlicet medietatem
silvae, audiente Ademaro de Vilars, et P. Auta et Helia Coquo testibus.
Iterius
de Turre, Petrus que filius ejus dederunt partem suam quam habebant in loco
culto et in silva pastum porcorum ibi Deo servientium et decimam alienorum
porcorum et nemus ad opus suum; et insuper unum mansum in sua parte silvae
dedit uxori suae filiae que quae ibi factae sunt monachae; et quicumque fevum
illorum tenent in territorio Agonacensi eis si voluerint dare ibi aliquid ipsi
concedunt, et hoc consilio supradicti domni Heliae fecerunt audiente R. de
Chalamnhac et Aysone de Boscmauri.
Similiter
Petrus de Turre medietate totam silvae dedit Deo et Beatae Mariae et
habitatoribus praefati loci audiente Stephano Bernardi presbytero et R. de
Longchamp, et Helias de Pirac, et omne conventu.
Helias
Burdeliensis et Hebolus filius ejus sciens se esse moriturum et cupientes Deo
reddere animas quas in hac fragili vita maculatas habebant et pro multis
offensionibus quas per perpetraverant contra praeceptum domini omnipotentis
viam pacis pergere et ad celestem Jerusalem reddere quod postremum adquiritur
dederunt Deo et Beatae Mariae genitricis Dei pro salutae animarum suarum et pro
salutae animae patris vel matris et uxoris Heliae et Aymerico ejus filio et
Viernae ejus filiae et pro salute Viernae avunculae suae partam aliquam
Liguriacensis silvae et locum habitatoribus ejusdem loci famulis et famulabus
Dei, qui secundum Deum ibi manere voluerint et decimam partem pasquerii et
decimam partem erbarii, de omni silva, et de omnibus bestiis porcis vel
pecoribus qui de ipso loco fuerint, definitum est ut nulla consuetudo non
requiratur ; sed pergant per totam silvam et per totam silvam ad
hedificationem monasterii vel domibus quibus necessaria fuerint aedificandi ea
opera quae in eadem helemosina inventa non fuerint et de omnibus
Fol.
66 v°
hominibus
vel feminis qui in eadem helemosina steterint vel permanserit; similiter datum
est ut reddent pasquerium vel erbarium Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae,
et dederunt Deo et Beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis
qui cumque terram vel praedia vel fevum de ipsis tenuerunt si ipsi Deo et
Beatae Mariae in helemosina dare voluerint ipsi concedunt in allodium ; et
constituerunt Helias Burdeliensis, Iterius de Turre de omni terra quam communem
habebant in honore castri Aggonagui qualiscumque donum facere prior voluerit in
eodem loco ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV kal. maii, luna
prima, epacta IIII, anno ab incarnatione Domini M° C° X° V° in manu Guillelmi
episcopi, episcopatus sui anno XI°, audiente Arnaldo Guillelmo archidiacono, et
G. de Calzada, et Bernardo de Pahazac, canonico Beati Frontonis et Rob. de
Albarocha, et Heliae Rob. fratre suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de
Bosmauri, et P. Autano, et Hel. frater ejus, et B. et W. clericis.
Fol.
1 r°
Helias
de Bornel et G. frater ejus, villicationem suam in omni terra quam domini ni
sui dederunt vel daturi sunt, omnemque rectum suam concesserunt Deo et Beatae
Mariae, omnibusque servitoribus istius loci ; postea dederunt Deo et Stae
Mariae et sancto conventui de Ligurio de suo fevo de la forest de Ligurio, hoc
totum quod necessarium fuit supradicto conventui et suae familiae et illud
totum quod habebant de la forest en Fors, cultum et incultum e las Brossas e la
Bailia e la Vigaria et omnia quae ibi habebant.
Similiter
Stephanus Agarnenes dedit supra dicto conventui de Ligurio totum quidquid habebat
in illo fevo, quod domini sui supradicti dederunt et hi omnes hoc donum
concesserunt et confirmaverunt super altare Stae Mariae de Ligurio in sexta
feria post Assencionem Domini, videntibus et audientibus P. capellano de
Ligurio, et G. capellano et Ai. de Costuras capellano d’Agonac, et Guillelmo de
Sto Asterio, et Hel. de Poz, et Aiz de las Bordas.
Fol.
2 r°
Alais
filia Heliae Ramnulfi et maritus ejus Marbonius, dimiserunt omnem restitudinem
quam habebant in eodem loco, et in silva in manu dominorum suorum, vidente
Roberto de Albarocha, et P. Helie de Chambarlac, et G. de Bordeilha. Sed si
quis infringere voluerit ipsi de esse deffensores dixerunt et insuper unam
bordariam augmentati sunt, quae vocata est Boeria.
Helias
Ramnulfi filius praedictae Alaus dedit Dei et Stae Mariae et sancto conventui
de Ligurio de suo fevo de la Forest, et totum quod necessarium fuerit
supradicto conventui, et suae familiar &c.
Fol.
67 r°
FB.
Bulle déjà transcrite au fol. 53 v° avec quelques variantes
1188
Clemens
episcopus serv. serv. Dei dilectis in Christo filiabus abatissae monasterii de
Liguriensis ejus que sororibus tam presentibus quam futuris regularem vitam
professis in perpetuam prudentibus virginibus que cohabitu religionis accensis
lampadibus per opera veritatis se jugiter praeparandire obviam sponso suo debet
sedes apostolica praesidium impertiri ne forte cujuslibet temeritatis morsus
aut eas a proposito revocet, aut robur quod absit sacra religionis infringat.
Ea propter dilecte in Christo filie vestris justis supplicationibus
postulationibus clementer annuimus et prefatum monasterium in quo divino
mancipate estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et
praesentis scripti privilegio communimus. In primis siquidem statuentes ut ordo
monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem loco
institutus esse dynoscitur perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter
observetur
Fol.
68 r°
Vers 1165
Accord entre Pierre, abbé de la Sauve Majeure, et l’abbesse
et couvent de Ligueux.
Petro
Dei gratia Silvae Majoris abbati (en
marge : Pierre de Didonne, abbé de 1155 à 1183), omnisque conventui M.
Luguriensis abbatissa et universus Lugurii conventus salutem in eo a quo omnis
salus. Commutationem loci de Las Nawas, cum omnibus pertinentiis suis, cujus
ecclesia sancti Pardulphi, quae inter vos et nos convenit pro amicabili
venerandae pacis compositione in perpetuo mansura, ut de caetero rata maneat,
scripto commendavimus ut videlicet vos locum de La Nawas deinceps liberum
habeatis et locum molendinorum quem habebamus in fluvio Ella, in altera ripa,
sed in eadem exclusa molendinorum de fracta rota. Nos quoque ecclesiam Beati
Pardulphi in cujus parochia est quidem locus noster, qui dicitur Senaus,
liberam cum suis pertinentiis amodo possideamus, sed quia proprium sigillum
numquam habueramus, ut praefatam commutationem nihilominus firmiter et illibate
possidentis domini Johannis Petragoricensis episcopi (en marge : Jean évêque de Périgueux, de 1160 à 1169) sigillo
hanc nostrae confirmationis paginam communiri fecimus.
Fol.
69 r°
13 février 1256 (v. st.)
Archives de M. de Taillefer.
Original en parchemin scellé de 3 sceaux tombés, il ne reste
que les cordons en fil.
Universis
Christi fidelibus presentes litteras inspecturis Johannes de Fonte Dulci,
canonicus Sti Frontonis Petragoricen. salutem, in Domino Jehsu Christo.
Noverint universi quod ego arbiter electus ab Helia Petri, capellano de
Ligurio, procurat. ven. abbatisse et conventus de Ligurio ex una parte, et
Johanne la Porta filio quondam Stephani la Porta ex altera, fide prestita et
pena decem libr. apposita hinc et inde, super questione quam dicta abbatissa et
conventus habebant contra dictum Johannem, super medietate hereditatis patris
et matris dicti Johannis, que medietas contingebat prefatos abbatissam et
conventum, ratione Almoysis, sororis dicti Johannis, que Almoys ut predicta
abbatissa et conventus asserebant, eisdem contulerat se et sua quam donationem
idem Johannes nullam vel illegitimam asserebat. Tandem de utriusque partis assensu
et consilio peritorum, dictum meum, sive arbitrium ordino et profero in hunc
modum ; videlicet quod si prefata Almoys, que post donationem predictam a
dicto conventu de Ligurio recesserat, ad monasterium de Ligurio redierit,
prefate abbatisse et majoribus suis obediencia promissura, observanciam
regularem juxta dicti monasterii consuetudinem se promittens pro predicta
hereditate dictus Johannes abbatisse et conventui supradictis triginta solidos
renduales solvere super omnibus bonis predicte hereditatis anno quolibet
teneatur, scilicet quindecim solidos in festo Sti Michaelis, et alios quindecim
in festo Natalis Domini subsequenti. Si vero non redierit, vel quousque
redierit eisdem abbatisse et conventui quindecim solidos renduales solummodo
reddere et solvere teneatur in predicto festo Sti Michaelis persolvendis et
quinquaginta solidos semel solvendis, eisdem abbatisse et conventui ab eadem
Johanne pro vestibus et lecto ipsius Almoydis si ad dictum monasterium, ut
dictum est redierit, solvendis infra quindecim dies a reditu ipsius Almoydis
computand. Dico tamen et ordino quod quandocumque dictus Johannes voluerit
emere predictos triginta solid., vel quindecim
Fol.
69 v°
dicta
abbatissa et conventus sibi, predictos triginta solid. precio triginta librarum
curr. monete, vel quindecim precio quindecim libr. dicto Johanni vendere
teneantur. Dico etiam ut litteram domini episcopi Petragoricen. quam abbatissa
et conventus predicti habent super donatione dicte Almoydis et rerum suarum vel
consimilem, dicto Johanni, infra instantem mediam quadragesimam reddant. Et
istam ordinationem sive arbitrium, seu dictum predicti procurator et Johannis
in continentirata habuerunt et grata, promittens se perpetuo dictus procurator
pro predictis abbatissa et conventu in animas eorumdem et dictus Johannes pro
se et suis, juramento ad Sta Dei evangelia prestito, inviolabiliter servaturos,
et se contra predicta vel aliquod predictorum per se, vel per alium non
venturos ; renuncians dictus procurator pro ecclesia de Ligurio, beneficio
restitutionis in integrum et omni beneficio juris canonici et civitis per quod
posset contra hujusmodi ordinationem, sive arbitrium seu dictum sibi vel
ecclesie predicte subveniri. Renuncian omni juri et quiptans penitus quicquid
juris habebat predicta abbatissa et conventus in predicta hereditate, ratione
predicte Almoydis, vel aliqua alia ratione. Dictis tamen triginta vel quindecim
solid. sibi solvis et retentis, ut dictum est persolvend. promittens dictus
procurator, pro predictis abbatissa et conventu, sub virtute prestiti
juramenti, eidem Johanni ipsam abbatissam et conventum se facturos et
portaturos de predicta Almoyd. super premissis, bonam et legitimam garentiam.
Dictus vero Johannes renunciavit omni juri et omni beneficio juris per quod posset
contra predicta vel aliquod predictorum venire, vel sibi posset aliter
subveniri, et omni exceptioni sibi competenti vel competiture, per quam
solutio, predictorum reddituum differri posset vel etiam impediri. In quorum
omnium testimonium predictis partibus has presentes litteras sigillo curie
Petrag., una cum sigillo meo, et sigillo predicte abbatisse sigillatas dignum
duxi concedendas, et nos offic. Petrag. in testimonium premissorum ad
instanciam predictarum parcium, et requestam dicti canonici, presentibus
litteris sigillum curie Petrag. duximus apponendum.
Datum
et actum et prolatum fuit hoc arbitrium Petrag., in Podio Sti Frontonis, idus
februar., anno Domini M° CC° L° sexto.
Fol.
70 r°
1263
Extr. du Gall. chr. t. 2, Instr. col. 488, n° V, ex
chartulario S. Mariae de Ligurio.
Epistola
Petri Petragoricensis episcopi ad Pontium Santonensem praesulem
qua
testatur abbatissam Ligurii deferre brachium sancti Simeonis ad eleemosynas
percipiendes.
Venerabili in Christo patri, Pontio,
Dei gratia Xantonensi episcopo, et venerabilibus viris decano et archidiaconis
ejusdem episcopatus, P. ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem
et sinceram charitatrm in Domino. Per presentes litteras vobis facimus
manifestum quod brachium s. Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de
Ligurio, nostrae dioecesis, et quod ibi fuit allatum de Constantinopolitana
civitate ; prout a viris intelleximus fide dignis, et dum Almoicis (Almois
ou Almoidis) venerabilis abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis
laudabile testimonium perhibemus, quae modestissime a pueritia sua in dicta
abbatia vixit, dictum brachium per vestram dioecesim portare secum proponat et
se transferre ad partes vestras, fidelium eleemosynas
Fol.
70 v°
petitura,
discretionem vestram affestuose rogamus, quatinus abbatisse eidem vestras
litteras et indulgentias ad inferiores praelatios et capellanos vobis
subjectos, pro necessitatibus monasterii sui misericorditer concedatis, et eam
in suis justis et honestis petitionibus audiatis ; tantum inde facientes
si placet quod dicta abbatissa preces nostras in iis quae ad nos pertinent apud
vos sibi sentiat fructuosas. Datum die Lunae post Invocavit me, anno Dom. M.
CC. LXII.
Fol.
71 r°
1301
Accord approuvé par Hymbergia, abbesse de Ligueux.
Archives de M. de Taillefer.
Accord
approuvé par Hymbergia, par la permission de Dieu, humble abbesse du monastère
de Ligurio, fait entre Guillaume-Amanevi de Castelhone, seigneur de Mussidano,
et Mate son épouse, et ses prédesseurs, au nom du château de Mussidan, d’une
part, et Guillelma de Ferreriis, prieure (est-il dit) nostri prioratus de
Tribus Sororibus. Ils avoient été longtems en procès au sujet de la haute et
basse justice dudit prieuré, et de l’usage de la forêt de Tribus Sororibus.
Font mention d’un accord ci-devant passé entre ladite Guillelma et noble homme
Raimond de Montealto, seigneur de Mussidan, défunt. Il fut décidé et convenu
que la basse justice appartiendroit audit prieuré, et la haute justice au
seigneur de
Fol.
71 v°
Mussidan,
à la charge par lui de donnet une bourse de fil d’acapte. Cet acte fut scellé
du sceau de ladite Hymbergia, abbesse de Ligueux, et de celui de l’official.
Ces sceaux sont tombés. Original en parchemin, signé Joh. Gileberti. (voy.
Mussidan).
Fol.
72 r°
1331 (v. st.)
Archives de M. de Taillefer.
Universis
&c. Almoys miseratione divina humilis abbatissa monasteri et conventus de
Ligurio Petrag. dioc. ordinis Sti Benedicti, discretus vir magister Petrus Porte,
clericus, jurisperitus senior, et Bernardus de Agia, filius quondam Petri de
Agia, parochianus ecclesie de Sorbges, salutem, &c. Noveritis quod cum
dudum esset orta et agitata gravis, materia questionis inter nos abbatissam et
conventum predicti ex una parte, et me dictum magistrum Petrum ex altera ;
super eo videlicet quod cum nos predicta abbatissa dictus conventus &c.
peteremus a prefato magistro Petro, triginta solidos monete curr. renduales,
cum medietate accpatamenti, quos dicebamus nobis deberi antiquitus, et dicto
conventui per dictum magistrum Petrum et suos, et nos et nostros predecessores
esse et fuisse in possessione percipiendi predictos redditus a dicto magistro
Petro et predecessoribus suis, ratione et ob comtemptationem quondam sororis
Almoydis parte, amit dicti magistri Petri, monialis dicti conventus de Ligurio.
Et ego dictus magister Petrus dicerem ex adverso me, nec meas successores non
teneri ad premissa, et quod si dicta abbatissa, seu ipsius alius predecessor.
ipsius abbatisse aliquam possessionem seu quasi a me seu predecessoribus meis
habuerat dictorum triginta solidorum rendualium, ratione et ob contemptationem
dicte Almoydis, quod illud factum fuerat et solutum, eidem Almoydi ad vitam
ipsius duntaxat, et non ipsi abbatisse pro alimentis ipsius monialis que
alimenta extincta erant, et quicumque redditus ratione eorum debiti, et
cessabant per mortem ipsius monialis et ipsa Almoyde defuncta cessavit et
cessare merito debuit solutio dictorum reddituum.
Tandem
de super premissis inter nos finalis ac amicabilis compositio, quibusdam amicis
nostris hinc inde intervenientibus, inter nos partes predictas intervenit in
hunc modum ; videlicet quod ego magister Petrus volens me et meos
successores, progenitores et benefactores meos fore participes beneficiorum
ordinis et conventus monasterii supradicte et membrorum suorum, ac volens
conditionem dictor. abbatisse et conventus predict. facere perpetuo meliorem et
me et meos successores quoslibet et meam hereditatem &c. exhonerare ac omnibus
et singulis redditubus et servitutibus, obligationibus, ac deveriis et
arreyragiis quibuslibet eorumdem, nos prefata abbatissa
Fol.
72 v°
pro
omni jure, actione, obligatione et deverio quibuscumque nobis dicte abbatisse,
ordini et conventui predict. competent. et competere volentibus quovismodo in
dictis triginta solidis dicte mon. et accaptamento, quos asserimus nobis quo
supra nomine deberi &c. compositionem et ordinationem nihilominus fecimus
et contraximus inter nos dictam abbatissam et conventum predict. pro nobis
&c. et dictum magistrum Petrum pro se &c., in modum inferius
annotatum ; videlicet quod ego magister Petrus &c. (en marge :
permuto, scambio ad perpetuum et in modum permutationis seu scambii trado dicte
abbatisse &c. duos sextarios &c.) duos sextarios frumenti ad mensuram
Petrag. censuales seu renduales, michi predicto magistro debitos annuatim,
&c., et solutos &c., videlicet a dicto Ber. de Agia, filio dicti
quondam Petri de Agia, paroch. dicte ecclesie de Sorbges, tres eyminas frumenti
&c. et specialiter et expresse in et super quodam maynamento suo vocato de
Lagia, movente de dominio directo dicte abbatisse in parochia de Sorbges a
(suivent les confrontations et les noms de tenanciers) ... cum et pro dictis
triginta solidis rendual. et accaptamento, &c. &c. &c. et eciam res
de quibus debentur nobis monasterio et conventui predict., volentes conditionem
nostram et dicti monasterii facere meliorem juxta posse, gratis, spunte pro
nobis &c. consilio, voluntate et assensu Alaydis de Chabans, priorisse,
Johanne Bernarde subpriorisse, Margarite de Chambarlhaco sacristane, domeine
Aunor de Sto Asterio cantatrix (chanteresse), Alaydis Bordas, Aylitz de
Guilhaume, Marie de Chassanhol, et Sibille de Avololio, monialium, et plurium
aliarum monialium ibidem presentium, capitulum facientium unanimium et
concordium, et cujuslibet earumdem dicentium predicti permutationem et scambium
nobis &c. fore utilem et fructuosam permutamus scambiamus ad perpetuum
&c. predicto magistro Petro presenti &c. predictos triginta solid.
rend. cum accaptamento, &c., necnon et omnia arreyragia eorumdem &c.
pro dictis duobus sextariis frumenti &c. Datum die Dominica prima
quadragesime anno Domini millesimo trecentesimo tricesimo primo. Signé P. de
Jarzen qui R. contr.
Original
en parchemin, scellé de 2 sceaux, savoir celui de la cour de l’official
conservé et celui de l’abbesse de Ligueux en cire verte, un peu fracturé. On y
remarque cependant encore la figure d’une abbesse tenant de la main gauche une
église.
Fol.
73 r°
1607
Enquête de l’état de l’abbaye de Ligueux en 1607, incendiée
par les protestans en 15...[69]
Archives de l’évêché de Périgueux.
36
ou 37 ans auparavant, les reitres allemans de l’armée huguenotte de Mrs les
princes, vinrent y loger, et après y avoit séjourné 9 jours, l’avoir pillée,
saccagée, ils y mirent le feu en la quittant. Mrs les princes passoient alors
par le pays de Périgord. Ladite abbaye s’étant un peu commencée de remettre,
depuis le saccagement desdits reitres allemands, le sieur des Bories et ses troupes,
quelque tems après, vint loger en ladite abbaye, où il mit garnison, qu’il
garda environ 3 mois, lesquels pillèrent et saccagèrent tout ce qu’ils
trouvèrent dedans... Il y avoit trois religieuses lors du premier saccagement
... plusieurs rentes furent aliénées dans la suite.
Une
déposition met le 1er pillage en 1569, au mois de juin ou juillet,
et le 2ème pillage en 1580. Les titres furent mis en pièce, et épars
dans les chambres et cloitres.
Fol.
74 r°
Ligueux
Le clergé de France par M. l’abbé du Tems, t. 2, p. 605.
L’abbaye
des religieuses de Notre Dame de Ligueux, ordre de St Benoît, doit son origine
au zèle de plusieurs personnes pieuses de l’un et l’autre sexe, qui, à
l’exemple du bienheureux Géraud de Sales, fondèrent une maison de retraite pour
celles qui voudroien s’y consacrer au seigneur. Elie de Viga et Guillaume
Delbos donnèrent à cet effet les dixmes de la terre où Géraud de Ligueux et
l’abbesse Maxime bâtirent ce monastère. On trouve dans une bulle de Clément III
de 1188, tous les privilèges de cette abbaye qui vaut 10000 #.
Abbesses
I.
Maximire ou Maxime, en 1115. Gall.
chr. t. 2, col. 1497.
XXIV. Madame de Beaupoil de St
Aulaire, prieure de Ligueux, fut nommée coadjutrice de cette abbaye en 1730.
XXV.
Madame de la Marthonie de Caussade, nommée en 1771.
Fol.
75 r°
Catalogue des abbesses de Ligueux.
1.
Maximirie est peut-être la même que Maxime dont Mrs de Ste Marthe font mention
sous l’an 1015 (mais il faut 1115). Gall. chr. t. 2, col. 1497.
Na.
Mr Leydet dans le catalogue sommaire qu’il a dressé des abbesse de Ligueux, met
pour 2e abbesse N’Alays de la Tour, environ 1115, mais je crois
qu’il s’est trompé.
2.
Imberge I, est connue par deux actes dont l’un est du lundi après l’Ascension
1226, et l’autre du dimanche après la fête de St Grégoire 1230. Gall. chr. t.
2, col. 1497. (en marge droite : c’est à dire le 1er est du 1er
juin 1226 et le 2e du 17 mars 1230 v. st.)
3.
Dée ou Déesse de Bourdeille, est connue en 1234. On trouve de son tems un
Guillaume qualifié frère de la maison de Ligueux. Gall. chr. ib. col. 1497 et
1498.
(en
marge droite : c’est mal à propos que de Nadea on ne fait qu’un seul mot.
La syllabe na désigne la qualité noble des femmes, suivant l’usage de la
Gascogne ; ainsi Na Dea signifie noble Dée ou Déesse).
4. Marguerite I, 1254. Gall. chr.,
t. 2, col. 1498.
Fol.
75 v°
5.
Almois I.
6.
Imberge II.
7.
Eyne d’Agonac.
8.
Imberge III de Goyas.
Fol.
76 r°
Autre catalogue des abbesses de Ligueux.
Maximirie
1115
N’Alays
de la Tour, environ 1115
Na
Dée de Bourdeilhe, 1234
Marguerite,
1254
Almoyse,
1263
Imberge,
1280
Aine
d’Agonac, 1286
Imberge,
1293
Agnès
de Neufville, 1311
Agnès
de Chambalhac, nomination par les dames de ladite abbaye, le siège vacant par
le décès d’Agnès de Neufville, du 5 avril 1317
Marguerite
de Chambarlhac, 1328
Almoyze
d’Agonac, 1333
Marguerite
de Chambarlhac, 1356
None
de Chambarlhac, 1365
Fol.
76 v°
Beatrix
Dupuy, 1405
Marguerite
de Cleux, depuis 3 novembre 1435
Louise
de Cleux, provision après démission de dame Marguerite de Cleux, du 7 des ides
de janvier 1474, prestation de serment, acte de bénédiction et consecration de
ladita abbesse par Jean évêque de Limoges les 12 et 13 mars 1474 (il faudra
voir pourquoi l’évêque de Périgueux n’a pas fait cette bénédiction, Leydet).
Jeanne
de Cleux, 1504
Jeanne
de Bourdeilhe, provision de Jules II, le siège vaquant par le décès de Jeanne
de Cleux, 10 des kalendes de may 1505.
Suzanne
de St Aulaire, lettres de présentation à François roy de France au saint Père
et au cardinal Trevolie en faveur de ladite dame pour icelle vouloir admettre
la résignation de ladite abbaye sur la demission d’icelle faite par dame Jeanne
de Bourdeille en faveur de la susdite dame du 15 avril 1533. Madame Suzanne de
St Aulaire décéda avant d’avoir obtenu ses provisions de la cour de Rome, et
ladite Jeanne de Bourdeille reprit l’administration de ladite abbaye en sa dite
qualité d’abbesse.
Françoise
de Bourdeille. Provisions par Paul III sur la démission de Jeanne de Bourdeille
entre les mains du St Siège, le jour d’avant les nones de mars 1555.
Marguerite
des Cars. Provisions par Pie IIII sur la démission ès mains du saint Père par
Françoise de Bourdeilhe, 8 des ides d’avril 1565. Prise de possession 10
septembre 1565.
Louise
des Cars. Provisions par Grégoire XIII, le siège vaquant par le décès de
Margueritte des Cars, 7 des ides de juin 1576.
Claude
Villate. Provision par Grégoire XIII sur la démission du saint Père, faite par
Louise des Cars du second 6a des kalendes de mars 1583. (il n’y a point
d’erreur dans cette copie, et il faut lire 1583, qui fut bissextile selon la
daterie calendaire. Leydet).
Peyrone
de St Marsaud. Prise de possession 21-22 juillet 1585, le siège vaquant par le
décès de Claude Vilate.
Jeanne
de la Cueille. Procuration pour accepter [...] de Jeanne consignation de ladite
abbaye faite en sa faveur par Peyrone de St Marsaud sous la réserve de 100 écus
d’or sa vie durant à prendre sur le revenu de ladite abbaye. 24 octobre 1591.
Cela n’eut pas d’effet.
Suzanne
de St Aulaire. Provisions sur la résignation en forme de permutation par
Peyrone de St Marsaud en 1597. Prestation de serment, prise de possession 20
mars 1598.
Fol.
77 r°
Suzanne
de St Aulaire, 3e du nom. Provisions sur résignation en forme de
permutation par autre Suzanne de St Aulaire 17 des kalendes de janvier 1606.
Prestation de serment et prise de possession 20 et 30 juin 1607.
Suzanne
de St Aulaire, 4e du nom. Lettre de sa majesté au saint Père pour
l’expédition des provision en forme de coadjutrice 23 janvier 1646. Brevet du
roy Louis XIIII à ladite dame en forme de coadjutrice 12 avril 1646. Provisions
en titre de coadjutrice 15 des kalendes de novembre 1646. Prise de possession
16 mars 1647.
Marie
de Lemmary de St Aulaire. 4 des kalendes de juin 1677. Ce siège vaquant par le
décès de Suzanne de St Aulaire. Brevet de Louis roy de France, 28 avril 1677.
Provisions d’Innocent XI, 14 des kalendes de juin 1677. Abbaye vaquante par le
décès de Suzanne de St Aulaire.
Anthoinette
Beaupoil de St Aulaire de Lemmary. Brevet du 16 août 1698. Provisions par
Innocent XII le 15 des kalendes de novembre 1698. L’abbaye vaquante par la
démission de Marie de St Aulaire.
Elizabet
de Beaupoil de St Aulaire de Lemmary. Brevet de coadjutrice du 14 aoust 1719.
Provisions par Clément XI, 9 des kalendes de novembre 1719. Prise de possession
15 janvier 1720.
Julie
Beaupoil de St Aulaire. Brevet de coadjutrice 11 novembre 1730. Provision par
Clément pape, 4 des nones de janvier 1730. Prise de possession 10 avril 1731.
Philipe
Charlotte de Beaupoil de St Aulaire. Brevet du roy, 23 juillet 1745. Provisions
par Benoît XIIII, 8 des ides de septembre 1745. L’abbaye vaquante par la mort
de Julie de Beaupoil de St Aulaire.
Marie
Aime de la Marthonie de Caussade. Brevet du roy, 11 juin 1771. Provisions par
Clement XIIII, 8 des kalendes de juillet 1771. Prise de possession 22 août 1771
Fol.
78 r°
Catalogue des abbesses de Ligueux
D. Claude Estiennot, fol. 37 et suiv.
Beatrix
de Podio Maximiriae successit, sed quousque praefuerit non satis scio ;
quin imo et hic mihi male locata videtur in abbatissarum catalogis (fol. 38).
Nadea
de Bordelia e gente Bordeliorum nobili nata, memoratur Ligurii abbatissa anno
1234, et eam ad annum fere 1263, sedisse opinantur sorores nostrae (vide
Histor. domus Bordeliensis).
Almois Ligurium regebat annis 1263,
et aliis ad annum fere 1270; recensetur in necrologio Solemniacensi at e qua
gente originem duxerit, nullae authenticae innuunt.
Alais
de Turre, anno circiter 1272, sedebat ; basilicam ut conjicio, ipsius que
Turrim lapideam construi jussit, in qua ipsius gentile stemma hactenus
apparet ; de ... a la Tour de...
(fol.
39) Eyna d’Agonac e nobili stirpe d’Agonac Ligurio vicina, orta occurit
abbatissa annis 1281 et 1287, hanc de valle dictam fuisse innuunt cartae
nonnullae, pleraeque tamen ipsam d’Agonac appellant.
Ymberga
de Goyas sedebat annis 1293, et 1299 ; nobilis erat haec olim in pago
Petragoricensi familia de Goyas, ut patet ex cartulariis Cancellatae Ligurii
&c. armes de Goyas de gueules, au lion d’argent, écartelé d’argent, à 3
canettes de sable, 2 et 1.
Joanna
de Bordeille praerat annis 1305, 1306 et aliis. Vide seriem genealogiacam
nobilis domus Bordelianae (fol. 40).
Agnes
de Neuville pedum Ligurii gerebat annis 1311 et aliis, ut jam vixerat aut
cesserat anno 1313; nobilis erat olim in pago Petragoricensi familia de
Chamberliac Neuville.
Margareta d’Agonac anno 1313 praerat
Ligurio, sed vixerat, aut resignaverat jam anno 1316. Castrum Agonaci,
in quo, ut puto, nata erat, et a quo nomen habebat abbatissa nostra, Liguriensi
parthenonis vicinum est.
Agnes
de Chamberliac, ex illustri Petrocorium gente de Chamberliac oriunda occurit
abbatissa Ligurii annis 1316, 1317 et 1322. De Chamberliacensi vero familia
nonnulla occurrent in probationibus infra et fragmentis nostris Historiae
Aquitanicae parte II.
(fol.
41) Magareta de Chamberliac Agnetis germana legitur abbatissa Ligurii anno
1328. Vide stemmata famil. DD. de Bourdeille ; alterius item Margaretae de
Chamberliac amita erat, ut opinor ; de qua (fol. 42).
Nona
Ligurio praerat annis 1331 et 1332, quo vixit, aut resignavit alia quippe mihi
videtur a Nona de Chamberliac de qua fol. sequenti agimus.
Almois
d’Agonac recensetur abbatissa anno 1332, in aliquibus cartis; e nobili Agonaci
gente, Ligurio vicina oriunda erat, de qua nonnulla occurrent in infra fol. 42.
Margareta
de Chamberliac sedebat jam anno 1347, et adhuc anno 1358 alterius Margaretae,
ut conjicio neptis de qua fol. 41 egimus.
Nona
de Chamberlias Ligurium regebat annis 1365 et 1367, Margaretae ut tradunt,
soror, sede nobili certe stirpe Chamberliacensi nata, quo anno vixerit, non
satis nos docent nostrae authenticae.
Beatrix
Dupuy praest Ligurio anno 1403, Gerardi de Podio Sti Flori, Carcassonensis,
Cadurcensis &c. episcopi forte affinis (Dupuy Lajugie porte pour
armes : écartelé au 1 et 4 d’azur à 2 lions affrontés d’or, au 2 et 3e
d’argent, à une bande d’azur acostée de six roses de gueules parti d’azur, à
une fasce d’or, sur le tout d’or à un lion de gueules) (ib. fol. 43).
Margareta
de Cleux electa est in abbatissam Ligurii et in realem domus possessionem
inducta anno 1435, prae fuit ad annum 1471 ; hanc abbatissae nostrae
Margaretae et sequentium familiam haud novi, si alia sit a gente de Cluys, e
qua Joannes de Cluys episcopus Tutellensis &c. abbates Karrofens.
Ludovica
de Cleux, Margareta, ut puto, neptis, amitae succedit ab anno 1472, aut 73, ad
1490.
Joanna
de Cleux, ex eadem gente orta regit Ligurium ab anno 1490 ad 1504. (fol. 44)
Joanna
de Bordeille regit Ligurium ab anno 1505 ad 1532.
Susanna
de St Aulaire, brevi regio Francisci I, XV aprilis, anno 1533 ; dato fit
abbatissa Ligurii, at non pacifice praest.
Joanna
de Bordeilla priorissa Bonolii in Pictonibus ordinis F. E. iterato Ligurii
abbatissa memoratur annis 1532, aliis que ad annum fere 1551.
Francisca
de Bordeille Joannae succedit ab anno 1555 ad 1564 (fol. 45)
Margareta
de Quadris de Peyrussia, ex inclyta gente de Peyrusse de Cars orta, decennio
circiter Ligurium regit et ab anno 1567, ad 1576. De hac nobili gente de
Peyrusse plura leges in antiquit. nostris dioec. Lemov. benedictionis et
fragmentis item nostris Histor. Aquitanicae.
Ludovica
des Cars de Peyrusse Margaretae germana Ligurio praest. ab anno 1577 ad annum
fere 1583 ; hanc in Bulboniensi parthenone et congreg. Fontebr. vota
vovisse opinor.
Claudia
de Villatte primum in monast. B. Mariae de Cussiaco in Arvernis monialis deinde
Ligurii abbatissa biennio paulo plus sedet et ab anno 1583, ad 1585.
armes
des Cars : de gueules au pal de vair.
Fol.
78 v°
FB.
Ce feuillet et le suivant n’ont pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.
Septembre 1247
Cartul. de Phil. Aug., fol. VIXXVI v° (126 v°)
Littere domini regis de pace facta inter comiter
Petragoricensis,
decanum et capitulum Sti Stephani, et cives Petragoric. et
illas de villa Sti Frontonis.
Ludovicus
Dei gratia Francorum rex universis presentem paginam inspecturis salutem. Notum
facimus quod cum nos dilectos nostros Petrum de Ernencuria militem, magistrum
Guillelmum de Lemovic. et Garner. clericos nostros misissem ad partes Petragor.
pro diversis querelis quae inter dilectum et fidelem nostrum Helyam Talerandi
comitem Petragor., decanum et capitulum Sti Stephani, milites et cives
Petragor., et dilectos et fideles nostros majorem, consules et communitatem
ejusdem Podii ad invicem vertebantur, tandem partes predictae in predictos
nuncios nostros unanimiter compromiserunt, super dictis querelis, promittentes
et concedentes quod quicquid ipsi tres cum voluntate nostra dicerent
concorditer, seu ordinarent super eisdem querelis alte et basse, inviolabiliter
observarent, prout in litteris super hoc confectis, quas coram nobis legi
fecimus, plenius continetur.
Dicti
vero arbitri in nostra presentia constituti, presente dicto comite et Stephano
Vigerio et pro se et fratre suo, et procuratoribus decani et capituli, et
clericorum, militum et aliorum laicorum civitatis Petragor., et majore predicto
cum quibusdam burgensibus, procuratoribus consulum et communitatis Podii Sti
Frontonis, die ad proferendum arbitrum partibus assignata, ipsum arbitrium
protulerunt in presentia nostra concorditer in hunc modum. Universis presentes
litteras perhiberunt inspecturis, nos Petrus de Ernencuria,
miles domini regis, magister Guillelmus de Lemovic. et Garnerius ejusdem regis
clerici salutem in Domino. Noveritis quod cum excellentissimus dominus noster
Ludovicus, Dei gratia rex Francorum illustris, apud Petragor. nos misisset pro
diversis querelis que inter nobilem virum Helyam Thaleran comitem Petragor.,
decanum et capitulum Sancti Stephani, milites et cives Petragor., majores, et consules
et communitatem et quosdam laboratores Podii Sancti Frontonis, Stephanum
Vigerii militem et Gaufr. fratrem ejusdem Petragor. ad invicem vertebantur.
Tandem omnes predicti in nos unanimiter compromiserunt, promittentes et
concedentes quod quicquid nos cum voluntate domini regis concorditer diceremus
seu ordinaremus, super predictis querelis ipsi alte et basse inviolabiliter
observarent, prout in litteris sigillorum venerabilis patris episcopi
Petragor., comitis, decani et capituli Sancti Stephani, et communitatis
predictorum et nostrorum impressionibus consignatis plenius continetur. Nos,
vero communicato bonorum consilio de voluntate domini regis dictum nostrum
protulimus et ordinationem nostram super
premissis fecimus in hunc modum. Nos, cum comite Petragor. misericorditer
agentes, statuimus et ordinamus quod omnes redditus et omnia jura quae habebat
idem comes in villa Podii Sancti Frontonis de quibus constiterit per
recognitionem consulum dictae villae vel alias legitime quod erat in
possessione pacifica antequam idem comes moveret guerram predictam, dominus
rex, quamdiu vixerit dictus comes, vel quamdiu domino regi placuerit, habeat et
teneat, ita quod exitus omnium predictorum qui provenunt istis tribus proximis
annis distribuantur inter uxores et liberos pauperum occisorum ville Podii
Sancti Frontonis, vel ipsorum heredum. Item, super mensuram bladorum exercitu,
amotione consulum et preconizatione quam dictus comes petebat fieri, nomine
suo, in villa Podii Sancti Frontonis, de quibus inter ipsum comitem et
burgenses dicti Podii contentio vertebatur, et super demolitione domorum
suarum, eidem comiti perpetuum silentium imponimus. Item dicimus quod dictus
comes reddat redemptiones quorumdam hominum de Podio sicut juravit coram domino
rege. Item, dicimus quod dominus rex teneat castrum Radulphie quamdiu sibi
placebit. Haec autem omnia dicimus et ordinamus ut faciat dictus comes pro
omnibus occisionibus et fractionibus treugarum et pro aliis omnibus dampnis
illatis burgensibus supradictis et pro pena duorum millium marcharum, in quam
penam inciderat dictus comes pro treuga quae fracta fuit die jovis ante festum
Beati Johannis Baptiste fuit annus. Item dicimus quod communitas et
communicatio Podii Sancti Frontonis canonicorum, clericorum et civitatis Petragor.
compleantur et teneant, sicut in eorum litteris inde consfectis plenius continetur,
salvis in omnibus auctoritate
Fol. 79
r°
et justitia et omni jure domini regis ut possit
idem dominus rex compositionem istam mutare, emendare, ad voluntatem suam,
prout eidem videbitur expedire. Dicimus autem quod majores ponantur in villa
Podii per istud quadriennium de voluntate et mandato domini regis
qui etiam non sint de civitate neque de villa Podii et sint ad expensas utriusque villae. Item dicimus quod
omnes de civitate exceptis canonicis, et clericis in ecclesiis civitatis
Petragor. deservientibus solvant quadragintas libras distribuendas inter uxores
et liberos occisorum ville Podii Sancti Frontonis. Item dicimus quod tenant XX solidos perpetui
redditus distribuendos canonicis, presbiteris et clericis in ecclesia Sancti Frontonis deservientibus pro
anniversario predictorum occisorum villae Podii Sancti Frontonis singulis annis
faciendo; dicimus in super quod burgenses villae Podii Sancti Frontonis faciant
fieri unum vas argenteum deauratum, quod ponderet septem marchas argenti ad pondus trecense, ad ponendum corpus
Domini supra altare Beati
Stephani in civitate Petragor., propter lapides quos cum suis machinis contra ecclesiam
Beati Stephani projecerunt. Dicimus quod decanus et capitulum
Beati Stephani Petragor. et singuli eorum qui presentes fuerunt tempore compromissi nihil possint petere de aliquibus dampnis vel de predictis seu injuriis
que sustinuerunt occasione guerre, nec comes, nec communitas Podii predicti, nec
singuli ex eis, nec illi de civitate, nec aliquis ex illis possint aliquid
petere de hiis quae passi sunt occasione guerre predicte. Dicimus etiam quod
laboratores qui adheserunt comiti recuperent mobilia que habebant extra cinturam murorum Podii Sancti Frontonis illa vero quae habebant
intra vendantur et distribuantur inter heredes occisorum Podii Sancti
Frontonis ; et similiter mobilia laboratorum predictorum. Item dicimus quod in neutra dictarum villarum nec a dimidia
leuca circa utramque villam iidem laboratores faciant mansionem.
Item, dicimus quod idem vigerius rehabeat vigeriam suam et jura vigerie sue in eo statu in quo habebat et ei competebant
ante guerram motam et quod illi qui habuerunt exitus dicte vigerie a tempore
quo dominus Petrus de Faiaco miles venit Petragor. usque modo reddant eidem
vigerio super demolitione vero domorum et essartatione nemorum dicti vigerii et
super aliis dampnis, captionibus
hominum et injuriis quibuscumque, tam a vigerio et
Gaufrido fratre suo ville Sancti
Frontonis et cuicumque de villa illatis, quam a dicta villa et quibuscumque et
valitoribus eorumdem et hominibus dicte ville. Dictis vigerio et Gaufrido
fratre suo in hominibus vel quibuscumque rebus illorum illatis eis omnibus perpetuum silentium imponimus, eo salvo quod ligna, lapides
et alia que inveniet alicui aedificio non adjuncta cum platea domus suae
reddantur et remaneant vigerio supradicto. In cujus rei testimonium sigilla nostra presentibus litteris duximus
apponenda. Actum apud Vicennas anno Domini M° CC° XLVII° mense septembri. Nos
autem in hujus rei testimonium presentes litteras sigilli nostri munimine
fecimus revocari .
Actum Parisius anno Domini M° CC° quadragesimo
septimo mense septembri.
Cartul. de Phil. Aug., fol. VIXXVII (127)
Littere
domini regis concesse vigerio Podii Santi Frontonis Petragoricensis.
Ludovicus Dei gratia Francorum rex,
notum facimus universis presentes litteras inspecturis quod cum nos dilectos nostros
Petrum de Ernencuria militem, et magistrum Guillelmum de Lemovicis et Garnerum
clericos nostros misissemus ad partes Petragoricen. pro diversis querelis quae
inter dilectum et fidelem nostrum Heliam Thaleranni comitem Petragoricen.,
decanum, et capitulum Sti Stephani, milites et cives Petragoricen., Stephanum
et Gaufridum Vigerii fratres et quosdam laboratores Podii Sti Frontonis
Petragoricen. et dilectos et fideles nostros majorem, consules et communitatem
ejusdem Podii ad invicem fertebantur. Tandem partes predictae in predictos
nuncios nostros unanimiter compromiserunt super dictis querelis, promittentes
et concedentes quod quicquid ipsi tres cum voluntate nostra concorditer
dicerent seu ordinarent super eisdem querelis alte et basse inviolabiliter
observarent prout in litteris super hoc confectis quas coram nobis legi fecimus
plenius continetur, dicti vero arbitri in nostra presentia constituti, presente
dicto comite et Stephano Vigerio pro se et fratre suo, et pro curatoribus
decani et capituli, et clericorum militum et aliorum laicorum civitatis
Petragoricen., et majore predicto cum quibusdam
Fol. 79 v°
burgensibus procuratoribus consulum
et communitatis Podii Sti Frontonis, die ad proferendum arbitrium partibus
assignata, ipsum arbitrium pro querela per dictum Stephanum et Gaufridum Vigerium fratres contingente protulerunt in nostra presentia
concorditer in hunc modum. Universis presentes litteras
inspecturis, nos Petrus de Ernencuria,
domini regis miles, magister Guillermus de Lemovicis
et Garnerus ejusdem domini regis clerici,
salutem. Noveritis quod cum
excellentissimus dominus noster Ludovicus Dei gratia rex Francorum
illustris, apud Petragor. nos misisset pro diversis querelis quae inter nobilem virum Helyam Thaleranni
comitem Petragoricen., decanum et capitulum Sancti Stephani,
milites et cives Petragoricen.,
majores, consules et communitatem et quosdam
laboratores Podii Sancti
Frontonis, Stephanum Vigerium militem et Gaufridum fratrem ejusdem Petragoricen.
ad invicem vertebantur. Tandem omnes predicti in nos
unanimiter compromiserunt, promittentes et concedentes quod quicquid nos cum voluntate domini regis concorditer diceremus seu ordinaremus super querelis predictis ipsi alte et basse inviolabiliter observarent prout in
litteris sigillorum venerabilis patris episcopi
Petragoricensis, comitis,
decani et capituli Sancti Stephani et communitatis predictorum et nostrorum impressionibus consignatis
plenius continetur. Nos vero communicato
bonorum consilio de voluntate domini
regis dictum nostrum protulimus et ordinationem nostram super illis querelis quae inter dictus
Stephanum Vigerium et Gaufridum fratrem ipsius ex
una parte, et majorem, consules et communitatem ville Podii Sancti Frontonis vertebantur ex altera; dicentes, quod
Vigerius predictus rehabeat
vigeriam suam et jura vigeriae suae in eo statu in quo habebat et ei competebat ante guerram motam. Et quod illi
qui habuerunt exitus dictae vigeriae a
tempore quo dominus Petrus de Fayaco miles venit Petragor. usque modo reddant eidem vigerio super
demolitione vero domorum et
essartatione nemorum dicti vigerii, et super aliis dampnis,
captionibus hominum, et injuriis quibuscumque, tam a vigerio et Gaufrido fratre suo villae
Sancti Frontonis et cuicumque de villa
illatis, quam a dicta villa et
quibuscumque et
valitoribus eorumdem et hominibus dictae villae, dictis
vigerio et Gaufrido fratre suo in hominibus vel quibuscumque rebus illarum illatis eis omnibus perpetuum
silentium imponimus, eo salvo quod ligna, lapides et alia que in veniet alicui aedificio non adjuncta cum platea domus suae reddantur
et remaneant vigerio supradicto. In cujus
rei testimonium sigilla nostra presentibus litteris duximus apponenda.
Actum apud Vicen. anno Domini M° CC° quadragesimo
septimo mense septembri. Nos vero in hujus rei testimonium
sigillo nostro presentes litteras fecimus sigillari. Actum
apud Pontis. anno Domini 1247 mense
septembri.
Nota. Ces lettres en faveur
d’Etienne Vigier sont répétées mot à mot dans les lettres précédentes. Ainsi il
serait superflu de les écrire deux fois. Il y a un duplicata de ces lettre dans
le même registre fol. XIXXX et suiv.
Cartul. de Phil. Aug., fol. IVXXVII (n° XXVII)
Carta de
fidelitate hominum Petragoricen. quam fecerunt domino regi.
Notum &c. quod nos tenemur
domino nostro Philippo illustri regi Franc. et heredibus suis in perpetuum
facere fidelitatem contra omnes homines et feminas qui possint vivere et mori,
et tenemur ei et heredibus suis tradere totam villam de Petragor. integre ad
magnam vim et ad parvam quociens cumque dominus noster Philippus rex Franc. et
heredes sui inde nos requiscerint. Actum ante Roth. anno domini M° CC° IIII°,
mense maio.
Cartul. de Phil. Aug., fol. IVXXVII (n° XXVIII)
Carta quam concessit dominus rex hominibus
Petragoricensibus.
Notum &c. quod omnes homines de
Petragor. tenentur nobis facere fidelitatem et heredibus nostris in perpetuum
contra omnes homines et feminas qui possint vivere et mori, et tenentur nobis
et heredibus nostris tradere totam villam de Petragor. integre ad magnam vim et
ad parvam quociens cumque eos requisierimus, et nos eis concessimus quod nos
dictam villam retinemus nobis et heredibus nostris in perpetuum; ita quod neque
nos neque heredes nostri a manibus nostris eam poterant removere et nos tamquam
proprios burgenses nostros eos manu tenebimus fideliter. Actum anno Domini M°
CC° IIII° mense maio.
Fol.
80 r°
Suite des abbesses de Ligueux
D. Claude Estiennot, fol. 46.
Petronilla
de St Marsault e nobili hujus a nominis gente nata, anno circiter 1585, pedum accipit
volente domina.
Joanna
de la Cueuille quae junior niminata Ligurii, abbatissa resignat, dicta domina
Petronilla de St Marsault du Verdier, moniali Bonae Saniae. Petronilla vero
abbatissa nostra novemnio fere Ligurium regit, et anno 1597, resignat Susannae
de St Aulaire et in coenobium Bonae Saniae in quo vota voverat, se se recipit,
ubi piam vitam duxit, et pretiosa (ut benigne audies) in conspectu domini morte
vitam commutavit.
Susanna
de St Aulaire quae Ligurium regit ab anno 1597, ab 1602, quo neptit mittit
pedum, et quidem magno Liguriensis coenobii bono. Armes de St Aulaire, de
gueules à 3 couples de chiens d’argent, 2 et 1.
Susanna
de St Aulaire germani toparchae de St Aulayre, et Judith de Carbonnieres filia,
vota vovit in Ligurio anno 1602, quo volente amita et vi bresvium apostolici et
regit sit abbatissa anno 1607. Fundamenta jecit prioratus conventualis Sti
Benedicti de Ligurio minori anno circiter 1620 in urbe Petragoricensi, sed piae
dominae abbatissa cum praefuisset simul ac pro fuisset annis 48 coenobiis
Ligurii majoris et minoris, vixit anno 1655, et cum hac inscriptione sepulta
est: ici repose le corps de reverende dame, madame Susanne de St Aulaire qui
s’étant consacrée à Dieu dans ce monastère, l’an 1602, en fut faite abbesse
l’an 1607. Sa premiere application fut d’y établir la réforme et en réparer les
lieux réguliers. Elle fit (fol. 48) bâtir le prieuré de St Benoît de Périgueux,
et après avoir très bien gouverné ces deux maisons pendant 48 ans, sa bonne vie
nous persuade qu’elle la changea en une meilleure par sa mort arrivée le 17 mai
l’an 1655. Modicum laboravi et inveni multam requiem.
Susanna
de St Aulayre, Henrici de St Aulayre toparchae d’Agrieres &c. ac Leonora
Taleyrand de Chalais filia in Ligurio, vota vovet et anno 1646 XV kal. novemb.
coadjutrix amitae designatur. Cui succedit de natae anno 1655. Solemnem recipit
benedictionem a domino Daniele de Cosnac Valentiniensi episcopo die 1a
januarii anno 1668, et hoc anno 1676 quo scribo nomen majoris factis implet ac
in sollicitudine praest. Armes de Cosnac : d’argent au lion de sable, armé
lampassé et couronné de gueules, l’écu semé de molettes de sable.
Fol.
80 v°
FB.
Ce feuillet et le suivant n’ont pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.
Gr. hist. du Languedoc, par D. Vaissette, t. 2, fol. 249,
liv. 15.
Année 1079.
Il
parait que Guillaume IV comte de Toulouse et Raymond de St Gilles son frère
partagèrent entr’eux les domaines de leur maison, après être enfin parvenus
vers l’an 1079, à la jouissance paisible de tous les pays qui avaient apartenus
à la branche de Rouergue. Nous voyons en effet par diverses chartes
postérieures à cette année que le 1er se qualifie comte et duc du
Toulousain, de l’Albigeois, du Querci, du Lodevais, du Périgord, du Carcassez,
de l’Agenais, et de l’Astarac.
Ib. fol. 250.
Guillaume
n’avait aussi qu’une autorité médiate sur quelques pays dont il prenait le
titre de comte ; et à proprement parler, il ne dominait immédiatement que
sur le Toulousain, l’Albigeois, le Querci et le diocèse de Lodève. Il avait
seulement la suzeraineté en qualité de marquis de Toulouse sur le comté de
Carcassonne, possedé alors par le comte de Barcelone. Quant au Périgord, à
l’Agenais et à l’Astarac dont il se qualifie comte, il faut ou que les comtes
particuliers de ces pays l’eussent reconnu pour leur suzerain, ou, ce qui
parait plus vraisemblable qu’il ait prétendu exercer une autorité supérieure
sur ces comtes en qualité du successeur de Raymond-Pons comte de Toulouse et
duc d’Aquitaine, son bisayeul. Nous voyons en effet que Guillaume, dans
plusieurs actes prit le titre de duc, non pas de Narbonne, comme un moderne l’a
avancé (en marge : Hist. gén. des p. de fr., tom. 2, p. 684), mais du
Toulousian, de l’Albigeois, du Querci et de divers autres pays, qui avaient
fait partie de l’Aquitaine. Il est donc assés naturel de croire qu’en se
donnant la qualité de duc, Guillaume aura voulu faire revivre en sa personne,
non seulement le droit des anciens comtes de Toulouse ses prédécesseurs, qui avaient
pris la même qualité à cause qu’ils avaient une autorité suzeraine sur une
grande partie de l’Aquitaine, mais encore le droit particulier qu’il tirait de
Raymond-Pons son bisayeul. Celui-ci en avait possédé en effet le duché, dont le
roi Louis d’Outremer avait disposé après sa mort, au préjudice de ses
descendans en faveur des comtes de Poitiers.
Ib. fol. 251.
La
suzeraineté du même Guillaume sur le Périgord, l’Agenais et l’Astarac est
marquée expressément dans une charte qu’il donna en faveur de l’abbaye de St
Pons de Tomières et dans laquelle il se qualifie par la grace de Dieu duc et
comte de Toulouse, Albi, Cahors, Lodève, et Carcassonne. Ce prince qui revenait
alors de Rome, où il avait fait un voyage, ayant logé en passant dans ce
monastère fut su edifié de la régularité des religieux qui l’habitaient qu’il
confirma en leur faveur la donation que Roger II comte de Foix leur avait faite
quelque tems auparavant de l’église de St Pierre d’Escousse. Guillaume permit
en même tems aux religieux de St Pons, monastère fondé dit-il anciennement et
soumis à l’église romaine, par Pons duc et comte des Aquitains, de faire des
acquisitions dans les évêchés, comtés et terres de sa domination, ainsi que
dans le Périgord, l’Agenais et l’Astarac, et promit d’être à l’avenir leur
défenseur. On voit par là qu’il se regardait non seulement comme suzerain de
ces domaines, mais encore de tout le comté de Foix. La copie que nous avons de
ce titre n’est pas dattée, mais il est à peu de l’an 1079. La copie est tirée
du château de Foix, caisse 20.
Ib. fol. 256.
Guillaume
IV comte de Toulouse et Raymond de St Gilles son frère s’étant rendus à
l’abbaye de St Pons de Tomières, le premier y fit expédier 2 chartes le 16 de
juin de l’an 1080. Par l’une ce prince qui s’y qualifie comte et duc du
Toulousain, de l’Albigeois et du Quercy, du Lodevais, du Périgord, du
Carcassez, de l’Agenais et de l’Astarac, confirme avec sa femme Emma, la
fondation de monastère faite autrefois, par son bisayeul Pons duc et grand
prince d’Aquitaine, qui l’avait soumis à St Pierre de Rome et à ses successeurs
&c.
Original
au trésor des Chartes du roy, Toulouse, sac 8, n° 1.
Fol.
81 r°
Bragairac, anno 1114.
Gr. hist. du Languedoc, par D. Vaissette, t. 2, fol. 375,
liv. 15.
La
réputation de sainteté où était ce personnage et le talent qu’il avait pour la
parole (Robert d’Arbrissel) contribuèrent sans doute beaucoup à gagner les
Toulousains et les autres peuples de la province du parti du duc et de la
duchesse d’Aquitaine. Il profita lui-même de cette occasion pour étendre
l’ordre de Fontevrauld qu’il avait institué sous la règle de St Benoît... Il
fonda le monastère de l’Espinasse en Languedoc ; celui-ci a donné
l’origine à quelques autres du même institut savoir ... et Notre Dame de
Bragairac. Celui-ci avait été d’abord fondé pour des filles et dépendait au
milieu du XI siècle de l’abbaye de Moissac (en marge : Aymer. de Peyrat,
chron. mss.). Il fut détruit dans la suite, et rétabli pour des hommes. Aymeri
qui en était prieur, le donna en 1122, à Pétronille abbesse de Fontevraud, et
lui promit obéissance, avec l’agrément d’Amelius évêque de Toulouse, en
présence de Guillaume évêque de Leitoure, et de Beatrix vicomtesse de Lomagne.
Ce prieuré était situé dans cette partie du Toulousain, dont on forma au XIV
siècle le diocèse de Lombès, et subsistait encore au milieu du XIIIe.
Ib. tom. 1 pag. 292.
An 583.
Chilpéric
et Gontran paraissaient en quelque manière réconciliés par la paisible
possession où ce dernier laissait l’autre du Périgord et de l’Agenais, dont le
duc Didier (duc de Toulouse) s’était emparé deux ans auparavant.
Ib. fol. 292.
Au commencement de la page, avant ce qui précède. Année 581
Tandis
que ces choses se passaient en Provence, Chilpéric resolu de commencer les hostilités
contre Gontran en conséquence de la ligue qu’il avait faite avec Childebert,
ordonna à Didier duc de Toulouse, de se mettre à la tête des troupes de son
gouvernement, de marcher vers le Périgord et l’Agenois, qui étaient des
dépendances du royaume de Bourgogne, et de les soumettre à sa domination.
Didier marcha d’abord vers le Périgord, où ayant rencontré Ragnoalde duc de ce
pays ou la partie de l’Aquitaine qui apartenait à Gontran, il l’attaqua et le
mit en fuite. Le duc de Toulouse après s’être emparé de tout le Périgord,
tourna du côté d’Agen, dont il se rendit maître avec la même facilité. Il y fit
prisonnier la femme du duc Ragnoalde qui s’y trouvait alors. Cette dame
craignant quelque mauvais traitement, s’était retirée dans l’église de St Capraise ;
mais Didier sans égard pour un lieu qui suivant l’usage de ce siècle, était un
azile inviolable, ordonna de l’en faire sortir, fit saisir tous ses biens, et
arrêter ses domestiques. Il obligea ensuite à donner caution et l’envoya à
Toulouse, où la crainte d’être maltraitée de nouveau par ce duc, lui fit
prendre le parti de se réfugier dans l’église de St Saturnin, où elle fit sa
demeure. Didier après la prise d’Agen, soumit le reste de l’Agenois, et l’unit
de même que le Périgord au domaine du roy Chilpéric.
Ib. tom. 2 pag. 444 et 445.
Itinéraire de St Bernard. Année 1147.
Saint
Bernard entreprit le voyage du Toulousain, [du Périgord] pour tirer de l’erreur
ceux de ce pays qui avaient eu le malheur de se laisser séduire par un
hérétique nommé Henri, qui courait depuis longtems les provinces de France. Cet
imposteur avait apostasié de la profession religieuse, et était à ce qu’on
croit, originaire d’Italie, d’où vinrent tous ces restes de manichéens qui
infectèrent comme lui les Gaules durant le XI et XII siècles. Il portait une
longue barbe (en marge : Mabill. Analect. tom. 3, p. 312) et marchait nuds
pieds ; il en imposait aux simples par un extérieur extremement négligé,
une piété aparente, une modestie affectée, et des discours étudiés ; et ne
manquait ni d’esprit ni d’éloquence ; il dogmatisa d’abord à Lausanne
ensuite, et vint en 1116 au Mans, d’où il fut chassé honteusement ; il
passa ensuite à Poitiers et à Bordeaux, d’où il fut également obligé de se
retirer. Il se réfugia alors en Dauphiné et en Provence, et s’y associa avec un
autre hérétique nommé Pierre de Bruys, qu’il regardait comme son maître. Leurs
principales erreurs consistaient à rejeter une grande partie de l’écriture
sainte, et le baptême des enfans. Ils ne voulaient ni autels ni églises
maternelles, refusaient d’honorer la croix, soutenaient qu’il n’y avait point
de sacrifice de la messe, que les évêques et les prêtres ne consacraient pas le
corps et le sang de Jésus-Christ
Fol.
81 v°
et
qu’enfin il ne fallait pas prier pour les morts ; leur coeur était aussi
corrompu que leur esprit, et ils menaient en particulier une vie très débordée.
Ils parcoururent ensemble ces deux provinces, et y semèrent leurs erreurs. Ce
qui excita le zèle de Pierre le vénérable, abbé de Cluni. Ce saint abbé écrivit
aux évêques du pays pour les exhorter à les chasser de leurs diocèses.
Plus
bas...
Le
pape Eugène III qui arriva en France pour prêcher la croisade vers la fin du
carême de l’an 1147. Instruit du progrès que faisait dans le Toulousain et aux
environs, la secte d’Henri, en fut allarmé. Il nomma aussitôt le cardinal
Alberic évêque d’Ostie, légat du Saint Siège, avec ordre de se rendre sur les
lieux pour y combattre les hérétiques. Ce cardinal pria Geoffroy évêque de
Chartres, quelques autres prélats et saint Bernard abbé de Clairvaux, dont il
connaissait le zèle et les lumières de l’accompagner dans cette légation.
Ce
saint abbé était alors de retour d’Allemagne, d’où il venait de prêcher la
croisade. Il assista le 16 de février de la même année à l’assemblée que le roi
Louis le jeune tint à Etampes au sujet de son prochain départ pour la terre
sainte, et dans laquelle Suger abbé de Saint Denis fut nommé régent du royaume.
Il se trouva ensuite à la fête de Pâques au concile que le pape tint à Paris contre
les erreurs de Gilbert de la Poirée, et se rendit enfin dans son monastère ...
Il partit peu de tems après pour Toulouse.....
Ib. tom. 2 pag. 445.
Saint
Bernard fut reçu (en marge s. Bernard vit. l. 3, c. 6) dans tous les lieux où
il passa comme un ange envoyé du ciel, aussi Dieu fit-il connaitre sa mission
par une infinité de merveilles. L’empressement du peuple à lui demander jour et
nuit sa bénédiction fut si grand qu’il en était accablé. Geoffroy alors moine
et depuis abbé de Clairvaux qui l’accompagnait, le témoigne expressément dans
la vie de cet abbé (en marge, Gaufrid. Clarevall. epist. vit. ibid. l. 6, l. 7, c. 17 et seq., s. Bernard, ep.
242 ; v. praes. Mab. in
Extraits du P. Anselme, tom. 7, fol. 297.
Gaston
de Gontaut 2e du nom, seigneur de Biron fut témoin de la donation
que Guiraud abbé de Sarlat fit à Raymond, comte de Toulouse, le 3 septembre
1236, d’un bien qu’il avait au château de Baujoc, diocèse de Périgueux, le fut
encore avec Guillaume de Gourdon, de l’hommage que Gaillard de Bainac rendit à
ce comte dans la ville d’Agen pour ses châteaux et ville de Bainac, l’an
1238 ; et pareillement avec Nompar et Begon de Caumont d’un accord fait le
3 septembre de la même année, entre l’abbé et couvent de Sarlat, et ce comte au
sujet d’un bien apartenant à ce monastère au lieu de Bainac (en marge :
reg. des chartes, cot. 19). Il fut aussi présent à l’hommage fait au même comte
de Toulouse, par Maynard de Bainac l’an 1240.
Extraits du P. Anselme, tom. 7, fol. 316.
L’on
trouve un hommage lige fait à Lézignan par Gaston de Gontaut, qualifié nobilis
vir, pour le château de Badefol, le jour de Pâques de l’an 1232, dans lequel il
nomme Hélie Rudel et Arnaud de Blanchefort (en marge ; registre des
hommages d’Angoulême, fol. 19-8).
Noté
en bas du feuillet, à l’envers :
Dans
le recueil des troubadours, bibl. du roy, on trouve Pos de Capduelh, Ar. de
Mareulh, un Folquier, un Geofroy Rudel, un ... Sarlat, &c. Il faut
consulter les n° 7225 et 7698 de la bibl. du roy.
Fol. 82 r°
Monasterium
Temolacense, v. Temollac (Trémolat).
D. Claude
Estiennot, cap. X, fol. 75.
Conditur a Sto Eparchio vel ipsius
nepotibus eo in loco in quo ipsemet sanctus Eparchius lucem aspexerat ac san. Eparchiano
Engolismensi asceterio subjiciter forte a Felice Aurelo, seu Aureolo et
Principia sancti Eparchii parentibus, qui et eidem coenobio initia dedere ac in
eo sepulti fuere ; vide probat. fol. 223.
Coenobium
istud a domino sancti Eparchii avulsit Grimoardus Engolismens. episcopus et
germano suo Aymerico Moxidunensi duci tradidit, ut narrat Ademarus in chronico.
Vide probat. fol. 223.
A
Sarracenis, ut tradunt, dirutum, restauravit Karolus Magnus imperator, vide P.
J. Puteanum mihi fol. 196. Cessitque pretiosam J.C. vestem.
Haec
traditio hactenus tulit, sed quo fulciatur haud scio. De hoc enim Karoli dono
et Temolacensis coenobii restauratione sitent veteres id quidem asserit ms.
Petragoricens codex anno circiter M. D. exaratus, at nec senectutem
authoritates nec authoritatem senectutis habet quae si ita forent, Ademarus de
Chabanois sancti Eparchii Engolismens. (cui semper paruit Temolacense
coenobium) haud in chronico suo praeter misisset plura quippe de coenobiis Sti
Martialis Lemov. in quo monachum induerat et sancti Eparchii in quo vixit, et
quidem minutiora memorat. de hac autem restauratione Temolacensis domus, et
sanctae vestis a Karolo Magno cessione ne ullum quidem verbum facit, at de hac
traditione satis.
In
coenobio Temolacensi plures olim monachi sub prioris aut praepositi regimine domino
famulabantur, et saltem XII, ut refert ms. cod. Petragoricens. qui quidem in
sancto Eparchiano Engolismae asceterio vota vovebant, et a domino abbate ad
nutum mittebantur et revocabantur, tum ipse prepositus, tum monachi,
conqueritur citatus Adhemarus in chronico quod coenobium Temolac. Grimoardus
episcopus Engolismensis depopulatus sit. Vide probat. fol. 223.
De
illo bene meriti sint comites Petragoricenses, item domini de Bordelia et alii.
Saeculo
vero XVI a segregibus male actum fuit istud coenobium qui quidem ipsius
aedificia Vertene, cartas surripuere, possessiones nobilibus cessere et ita
monachi (ib. fol. 78) hinc inde vagi ac profugi facti sunt, domus vero census
tam tenues ut deinceps ne ullus quidem monachus illud incoluerit, ac ad statum
beneficiorum simplicium transierit.
Extant in tabulario sancto
Eparchiano nonnullae pro coenobio Temolacensi cartae et recepsetur istud
coenobium in brevibus apostolicis pro coenobio Sti Eparchi datis.
Hujus quoque coenobii mentio habetur
in vita Sti Eparchii Engolismens. bibl. Labenae tom. 2 vita quaeque in variis
legendariis ms. reperitur.
Item et in vita Karoli Magni, quae
ipsum met Carolum imperatorem Temolacensi coenobio quod resarciverat vestem
sacram pueri Jesu concessisse asserit, ut narrat pater Puteanus in Bertrando et
Raymondo episcopis Petragoricens. ac annalibus dioces. Petragoricens. parte
prima fol. 196.
Idem fere habet chronicum
Petragoricense anno circiter MD compilatum sed fides esto penes authores.
Authenticae
probationes pro cap. X de coenobio Temolacensi,
vulgo
Temolac (fol. 223)
Ex chronico
Adhemari Cab.
Grimoardus episcopus Engolismensis
datis muneribus a Willelmo comite monasterium Sti Eparchii expetiit et sibi
vindicavit et per multos annos sine abbate manere fecit ... Hic Aymerico
germano suo duci Moxedanensi donavit in possessionem monasterium Temolatense,
quod hactenus semper fuerat in coenobii Engolismensis dominio situm que in
territorio Petragoricensi, habens ecclesiam in honore genetricis Dei, ubi in
proprio quippe jure paterno sepulti sunt Faelix Aureolus Petragoricensis pater
Sti Eparchii et Principia mater ejusdem confessoris.
Fol.
82 v°
Ex. ms. cod. Petrag.,
annal. et Puteana chronico.
Estiennot
fol. 224.
Karolus Magnus per territorium
Petragoricense transiens fundavit coenobium Brantosma ad fluvium Drona, in quo
posuit corpus SS. Innocentis ...
fama est etiam quod idem imperator
reaedificavit monasterium de Temolaco ubi et posuit pretiosam camissam pueri
Domini Jesu in quo monasterio Temolaci, olim erant XII monachi de ordine sancti
Eparchii Engolismensis; nam idem sanctus Eparchius Foelicis et Principiae
filius in dicto loco Temolaci natus est.
Authenticae
probationes pro Ligurio
D. Claude
Estiennot, fol. 167
Narratio fundationis coenobii de Ligurio, ex. ms. cod.
Liguriensi.
In
nomine Domini nostri Jesu Christ, et Sanctae Mariae matris, et sancti
Bartholomei, et Sancti Nicolai, et Omnium Sanctorum, dominus Geraldus, Deo
volente, mandum despiciens, quoniam praevidet omnia mundana esse transitoria et
caduca, scriptura testante, transit mundus et concupiscentia ejus, et Salomone
dicente, vanitas (fol. 168) vanitatum, et omnia vanitas ; et quia
sententiam illam timuit, de qua dicit apostolus quid dabit homo pro anima sua,
Deo et patri suo obedire desiderans, sicut bonus filius, bonusque
magister, sententiam evangelicam in quantum potuit, adimplere conatus est, si
quis mihi ministrat, me sequatur, et alibi, omnis qui reliquerit patrem aut
matrem, aut uxorem, aut filios, aut agros, propter nomen meum, centuplum
accipiet, et vitam aeternam possidebit. Et quia minime perdere voluit quod
dominus ei promiserat, solitariam vitam eligere non dubitavit ; ipse
siquidem, divina Dei dispositione, cum magna humilitate, et sicut bonus pauper,
de terrenis exutus, sed sicut credimus, de spiritualibus vestitus, in silvam
que Liguor dicitur, hospitatus est. Nos testamur, et qui viderunt quoniam vitam
nimium humilem diligebat, perarctamque viam gradiri, cupiebat, illum sermonem
audiens in quo dicitur, arcta est via quae ducit ad vitam . Postea vero
propter (fol. 169) exemplum vitae suae, multi fratres ad eum convenerunt,
multaeque sorores, hujus exemplo, facti circumjacentium provinciarum proceres
commoniti, suadente praefato Dei viro Geraldo, et ad tale opus exemplo simul et
exhortatione provocante, hii ad quorum dominatum locus idem pertinebat,
qualiter ibidem Deo servientes sustentari possent, providere studuerunt.
Helias de Bourdelha, pro salute
animae suae, dedit Deo et Beatae Mariae, et habitatoribus loci ejusdem, totum
quod habebat in libero allodio, illo, sicut in libertate tenebat, uxorque sua,
in manu Raimundi episcopi infra scripto, a Preissac, audiente Guillelmo,
archidiacono, qui postea episcopus fuit, et P. Petragoricensi. Postea filius
suus Ebolus donum quod pater dedit, ipse concessit, videlicet medietate silvae,
audiente Ademaro de Vilars, et P. Auta, et Helia Coquo testibus.
Iterius de Turre, Petrusque
filius ejus dederunt partem suam, quam habebant in loco culto, et in sylva
pasquarium porcorum ibi Deo servientium, et decimam alienorum porcorum, et
nemus ad opus suum ; et insuper unum mansum in sua parte sylvae dedit
uxori suae, filiaeque, quae ibi (fol. 170) facte sunt monachae. Et quicumque
fevum illorum tenetur in territorio Agonacensi, eis si voluerint dare, ibi
aliquid, ipsi concederunt. Et hoc consilio supradicti domni Heliae fecerunt,
audiente R. de Chalamnhac, et Aysone de Boscmauri.
Similiter Petrus de Turre,
medietatem certam sylvae dedit Deo, et B. Mariae, et habitatoribus praefati
loci, audiente Stephano Bernardi presbytero, et R. de Longchamp, et Helia de
Pirac, et omne conventu.
Helias Burdeliensis, et Hebolum
filius ejus, scientes se esse morituros, et cupientes Deo reddere animas, quas
in hac fragili vita maculatas habebant, et pro multis offensionibus quas
perpetraverant contra preceptum Domini, cupientes viam pacis pergere, et ad
coelestem Hierusalem reddere quod postremum adquiritur, dederunt Deo et Beatae
Mariae genitrici Dei, pro salute animarum suarum, et (fol. 171) pro salute
anime matris, et uxoris, Heliae et Aymerici ejus filii, et Viernae ejus filiae,
et pro salute Viernae avunculae suae partem aliquam Liguriensis sylvae,
Fol. 83 r°
et locum habitatoribus ejusdem loci,
famulis et famulabus Dei, qui secundum Deum, ibi manere voluerint, et decimam
partem pasquerii, et decimam partem herbarii de omni silva, et de omnibus
bestiis, porcis vel pecoribus, qui de ipso loco fuerint. Definitum est ut nulla
consuetudo non respiciatur sed pergant per totam silvam et per totam sylvam (FB. répété, sans doute par erreur de copie),
ad edificationem monasterii, vel domibus quibus necessaria fuerint, ad
aedificandi ea opera quae in eadem helemosina inventa non fuerint, et de
omnibus hominibus vel feminis qui in eadem elemosima steterint vel promiserunt.
Similiter datum est ut reddant
pasquerium alias herbarium Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae, et
dederunt Deo et B. Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis,
quicumque terram vel praedia, vel fevum determinaverunt, si ipsi Deo et Beatae
Mariae (fol. 172) in elemosima dare voluerint, ipsi concedunt in allodium, et
constituerunt Helias Burdeliensis et Iterius de Turre de omni terra quam
communem habebant in honore castri Agonaci, qualiscumque donum facere in
posterum voluerit in eodem loco, ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV
kal. maii, luna Ia, epact. IV, anno ab incarnatione Domini M° C° XV°
(1115) in manu Guillelmi episcopi, episcopatus sui anno XI°. Audientes Arnaldo
Guillelmo archidiacono, et Guillelmo de Calzada (de Caussade), et Bernardo de
Palazac canonico Sancti Frontonis, et Roberto de Albarocha, et Helia Robert
fratre suo, et P. Helia de Chambarlhac, Aiz de Bosmauri, P. Autano et Helia
fratre ejus (peut-être Pierre Ans ou d’Ans), et B. et Guilhielmo clericis de la
Forest.
Helias de Bournel, et
Guilhelmus frater ejus (dederunt) villicationem suam in omni terra quam domini
sui dederunt, vel daturi sunt omnemque rectum suum concesserunt Deo et B. Mariae,
omnibusque servitoribus istius loci. Postea dederunt Deo et Sanctae Mariae, et
sancto conventui de Ligurio, de suo fevo de la Forest de Ligurio, hoc (fol.
173) totum quod necessarium fuit supradicto conventui, et suae familiae, et
illud totum quod habebant de la Forest en Fors, cultum et incultum, e las
Brossas, e la Bailia, e La Vigaria, et omnia quae ibi habebant.
Similiter Stephanus Agarnencs
dedit supradicto conventui de Ligurio totum quicquid habebat in illo fevo quod
domini sui supradicti dederunt ; et hi omnes hoc donum concesserunt et
confirmaverunt super altare Sanctae Mariae de Ligurio, in sexta feria post
Ascensionem Domini, videntibus et audientibus P. capellano de Ligurio, et B.
Capellano, et Arnaldo de Costures capellano de Agonaco, et Guilhielmo de Sancto
Asterio, et Helia de Poz, et Aiz de las Bordas.
Arnaldus de Pozols, et
Guilhielmus filius ejus, villicationem suam quam in loco habebant, dederunt Deo
et Beatae Mariae, et domno Geraldo, consilio Heliae Ramnulphi, coram omni
conventu.
Alanes filia Heliae Ramnulphi,
et maritus ejus Marbonius, dimiserunt omnem rectitudinem quam habebant in eodem
loco et in silva, in manu dominorum suorum, audientibus Roberto (fol. 174) de
Albarocha, et P. Helia de Chambarlhac, et Guilhelmo de Bourdelia. Quod si quis
infringere voluerit ipsi se esse defensores dixerunt, et insuper unam bordariam
augmentati sunt, quae vocata est Boeria.
Helias Ramnulphi, filius
predictae Alanes, dedit Deo et Sanctae Mariae, et sancto conventui de Ligurio,
de suo fevo de la Forest, totum quod necessarium fuerit supradicto conventui et
suae familiae, et illud totum quod habebat de la Forest en Fors, quod erat
cultum et incultum, et las Brossas, et la Bailia, et la Vigaria, et omnia que
ibi habebat, videntibus et audientibus Guilhielmo de Sancto Germano capellano
Liguriensi, et Helia sacerdote ejusdem loci, et Arnaudo de Costuras capellano
de Agonaco, et Helia de Sorges presbitero, atque Guillelmo de Sancto Asterio,
et Helia de la Branda, et G . de Chalamnhac, fratre suo, et Fulcherio
d’Agonac, Aizone de Boscmauri, et Raymundo vicario de Petragorica, et Helia de
Poz, et G. de Bordelia. Idem donum factum fuit in ecclesia Sancti Asterii
d’Agonac, et postea confirmatum fuit (fol. 175) super altare Sanctae Mariae
Ligurii, in presentia totius conventus, ubi se defensorem et custodem predictae
domus in perpetuum promisit, audientibus et videntibus prenominatis testibus,
et P. Fulcodio, et R. Bero, et Aiz de las Bordas. Hoc idem donum fecerunt
Bernardus Blanquet, et Helias pater suus, et Helias de Ribeira, videntibus et
audientibus prenominatis testibus, cum istis tribus novissimis. Postea
predictus Helias de Ribeyra, apud Ligurium veniens, consilio Heliae Ramnulphi
domini sui, dedit hoc idem donum, audientibus et videntibus P. Fulcodio, et R.
Bero, et Aiz de las Bordas, in presentia totius conventus Ligurii. Hoc idem
donum fecit Geraldus de Ribeyra, testibus P. capellano Liguriensi, P. de
Bornel, Guillelmo Ramnulphi, Aym. de Pirat, Stephano de Pirat, et omni conventu
Ligurii. Hoc idem donum dederunt
Fol. 83 v°
et concesserunt in vico Sancti
Germani, P. Blanquet, et Bernardus, et Helias et Stephanus frater ejus, et
filius Bernardus, et uxor ejus, in manu Heliae capellani de Ligurio,
audientibus et videntibus (fol. 176) P. Fulcodio, P. de Podio presbitero, et
Geraldo de la Faya presbytero, et Guillelmo de Sancto Asterio, et G. de
Chalamnhac, et P. de Lonchamp, et P. Bordas, et Audoino Bordas, et Geraldo de
la Faya, et Guillelmo Malmiro, et Simone de Chardeil.
Fulcaudus del Chastanet, et Helias
et Arnaldus, et Petrus filii sui, consilio Heliae Ramnulphi, domini sui, et
eodem consilio deus Blanquet et deus de Ribeyra, hoc idem donum dederunt, a
quibus illud tenebant, super altare Sanctae Mariae de Ligurio, audientibus et
videntibus G. sacerdote, et Helia sacerdote, et Guillelmo de Marolio, et Helia
de Pirac, et Ademaro filio suo.
Litterae P. episcopi Petragoricensis ad Pontium
episcopum Sanctonensem quibus testatur abbatissam Ligurii de ferre brachium Sti
Symeonis ad eleemosinas percipiendas (fol. 177)
Venerabili in Christo patri, Pontio,
Dei gratia Xantonensi episcopo, et venerabilibus viris decano et archidiaconis
ejusdem episcopatus, P. ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem
et sinceram charitatrm in Domino. Per presentes litteras vobis facimus
manifestum quod brachium sti Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de
Ligurio, nostrae dioecesis, et quod ibi fuit allatum de Constantinopolita
civitate, prout a viris intelleximus fide dignis, et cum Almoidis venerabilis
abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis laudabile testimonium
perhibemus, quae honestissime a pueritia sua in dicta abbatia vixit, dictum
brachium per vestram dioecesim portare secum proponat et se transferre ad
partes vestras, fidelium eleemosynas petitura, discretionem vestram affestuose
rogamus, quatinus (fol. 178) abbatissae eidem vestras litteras de indulgentias
ad inferiores praelatos et capellanos vobis subjectos, pro necessitatibus
monasterii sui misericorditer concedatis, et eam in suis justis et honestis
petitionibus audiatis ; tantum inde facientes si placet quod dicta
abbatissa preces nostras in iis quae ad nos pertinent apud vos sibi sentiat
fructuosas. Datum die Lunae post Invocavit me, anno Domini M. CC. LXII.
Litterae Raymondi episcopi
Petragor. ad archiepiscopum aut capitulum sedis Burdegalensis, quibus testatur
quod abbatissa beatae Mariae de Ligurio brachium Sti Simeonis de
Constinopolitana civitate allatum dioecesim Burdegalensim ferat, fidelium
eleemosinas petitura, data sunt anno M. CC. LXXXVII (1287).
Aliae item ejusdem Raymondi de
Albaroca Petragoricensis episcopi ad Gaufredum Xantonensem episcopum (fol. 179)
quibus testatur quod dicta abbatissa Ligurii secum ferat per dioecesim
Xantonensem, brachium praefatum Sti Simeonis ad eleemosinas fidelium
expetendas. Data sunt anno M. CC. LXXXVII.
Ex cartulario
Liguriensi.
Sciendum est quod decimarii de
Sorges, Helias de Viga, G. del Bosc et Gaufridus et Helias et alii, dederunt
Deo et Beatae Mariae de Ligurio, in perpetuum decimas illius terrae, quam
acquisivit Geraldus de Ligurio et Maximiria abbatissa, qui primitus
aedificaverunt locum ad serviendum Deo. Hoc donum concesserunt G. de Viga
sacerdos, N. frater ejus, P. nepos ejus, G. presbyter, Helias presbyter,
Ramnols del Bosc ; amplius (fol. 180) dederunt decimas de Belpoy, et de
Palenosa, et de Ramafort, et de Aularia, et illius terrae quam habent in
pignore de Alais de la Font ; videntibus et audientibus Helia capellano, et
Gaufredo et aliis.
Carta
Litteras P. de Mosis, quibus
pro remedio animae suae, dat Deo et Stae Mariae de Ligurio, XII solidos et alia
quaedam quae se habuisse fatetur na Deae abbatissae Liguriensis anno M. CC.
XXXIV.
Extat in tabulario Liguriensi
breve apostolicum Alexandri papa III, quo abbatiae B. Mariae de Ligurio
possessiones et ecclesias, quas domini Petragoricens. comitatus nobiles aliique
contulerant, enumerat et confirmat. Itemque sub sedis apostolicae (fol. 181)
tuitione et protectione coenobium Liguriense et res omnes ejusdem coenobii
ponit et suscipit, eumque congregationi Casalinae, aut alteri cuilibet
adhaesisset, idem Ligurii coenobium hoc fretus brevi aliquot annis immediate
sedi apostolicae paruit modo tamen episcopo Petragoricensi, ut dioecesano sub
est.
Breve apostolicum Alexandri
papa asservatur in tabulario Liguriensi quo item concessa eidem parthenoni
confirmat.
Fol.
84 r°
Fol.
85 r°
1070-1118
Prieuré de Montkaret, diocèse de Périgueux.
Sous Guillaume de Dol, abbé 1070-1118.
Histoire abrégée des abbés de St Florent, p. 40.
parmi les mss. de D. Housseaux sur la province
d’Anjou,carton cot. XVIII.
Il
y avait trois obédienciers dans ce prieuré, qui doit 6# 5s. de cens à l’abbé.
Il fut donné à St Florent par Boso Vigier et son frère, du tems de Philippe roi
de France, de Guillaume évêque de Périgueux, de Geofroi comte de Poitou, et
d’Hélie comte de Périgueux. On y joignit plusieurs autres églises et chapelles.
On
tenoit école publique dans ce prieuré.
Fol.
86 r°
Fol.
87 r°
Vetus abbatia Palnatensi (vulgo Paunat).
D. Claude Estiennot, Antiquit. Benedict. Petragor., vol.
coté 556, fol. 87, cap. XIX.
Conditum
a Sancto Eparchio, et Santo Martiali traditur, ut refert D. Joannes Bandel,
socius Sorbonicus et Lemov. officialis v.c. et eruditas in tractatu quem edidit
cuique titulus est la devotion envers St Martial, mihi fol. 23 et 24.
Huic
coenobio praerat anno DCCLX (en marge : il semble qu’il faudroit mettre
849), abbas Alalgasius et X monachi inerant, ac in eo domino famulabantur, ut
notat P. Putaneus in Annal. Petragoric. (fol. 287).
Hoc
anno, vel paulo post, solo aequatur a Danis vide litteras Agionis, abbatis
Vabrensis, editas in Histor. comit. Tholosan. Catelli, et Putaneum, fol. 207 et
208 ; sed pro Palmato lege Palnatum.
Monasterium
istud Frotarius Petragor. episcopus anno circiter DCCCLXX (en marge :
lisés 980 ou 990) a Carolo Francorum rege liberum esse obtinuit et praecepto
regali firmari ; interpositis vero temporibus locus iste, ob paganorum
infestationem desertus factus est et ad nihilum redactus. At ipse idem
Frotarius rogatu abbatis Sancti Martialis Lemov. et monachorum ibidem Deo
servientium, Palnati coenobium praefatum restaurat, et ex regali et episcopali
praecepto statuit ut idem Palnati locus ab omni rigore ecclesiastico sit
absolutus et immunis, ac sit etiam monachorum ibidem Deo servientium pro statu
omnium ordinum.
Ratum
id habuit Karolus rex, quo regente basilicae istius Palnatensis dedicatio facta
est in mense junio. Extat praefatum Karoli regis ac Frotarii Petragoricensis
episcopi diploma in probationibus, fol. 231-232.
David
quidam et Benedictana Davidis uxor asserunt se coenobium Palnati aedificavisse
et dedicavisse, cedunt que
Fol.
87 v°
ad
ipsum monasterium cum suis officinis, cellulis, villis et omni suppellectite,
officinis, piscatoriis, pascuis, aquis, aquarumve de cursibus, omnia et ex
omnibus totum et ad integrum, quantum ad ipsum monasterium aspicit. Facta autem
fuit cessio ista mense februario anno IV regnante Karolo imperatore, ut
referunt litterae cessionis, quas habes in probationibus infra, fol. 233.
Guiguo
tractans de Dei timore, pro remedio animae genitoris sui Fradini, matris suae
Vulsianae, fratrum que suorum Arnaldi et Ragamfredi, Abboni abbati et monachis de
Palnato, quasdam res sitas in pago Petragorico, in centena Albucense, et villa
quae dicitur Miliacus, ecclesiam videlicet Stae Radegundis, cum aedificiis,
terris, vineis, sylvis, pratis, aquis, &c. Cedit item alia quaedam, quae
referunt litterae, mense januario anno I, regni domni nostri Karoli regis
Aquitanorum, quas leges infra probat. fol. 234.
Quinam
fuit isti David et Guiguo, fateor haud satis novi, facile tamen opinor nosce
Petragoricensis territorii toparchas et praepotentes fuisse.
Tres
viri nobiles Arnaldus et Pontius de Monteauze, et Willelmus de Brolio dederunt
Deo et Sto Martiali et loco Palnatensi, ecclesiam sui juris, quae dicitur cella
in pago Sanctonico sitam juxta fluvium Né, terram VIII modiorum, molinare et
alia quaedam quae recensent litterae cessionis, Fulcone comite Engolismensi
praesente et aliis item viris nobilibus. Quos leges in citat. litt. probat.
fol. 237 et 238.
Elyas
comes Petragoricensis ecclesiam Sanctae Marthae et Sti Sylvani, et omnia quae
ad jus illius pertinebant, dedit Deo et
Fol.
88 r°
Sancto
Martialis et monachis Palnatensis coenobii, seu potius sanctimonialibus B.
Mariae Xantonensis abstulit.
Ea in ecclesia Sti Sylvani olim
Domino famulata fuere sanctimoniales virgines, quo vero pacto istud coenobium extiterit,
leges infra in probationibus fol. 267 et sequentibus.
De
hac Elyae donatione conquesta sunt B. Mariae Xantonens. moniales, apud
episcopos Petragoricenses, indeque sunt concordatae, quae leges probationum
fol. 268 et sequent. Tandem vero haec Sti Sylvani ecclesia restituta fuit
praefatis s. monialibus Sanctonensibus et coenobio Palnatensi abbata ; ut
patet ex probationibus pro parthenone Sti Sylvani, infra fol. 267 et sequent.
Hugo
de Causiaco societatem et fraternitatem iniit cum monachis S. B. de Palnaco,
quam leges in probationibus nostris infra fol. 239.
Petrus
Sti Martialis Lemov. abbas providens utilitati domus Palnatensis, eidem dimisit
bailiam quam Geraldus Boso tenuit, ut refert ms. cod. S. Martialis.
De
hoc abbate Petro, sed et de domo Palnatensi nonnulla occurrent in abbatum Sti
Martialis enumeratione, quam leges parte Ia antiquitatum nostrarum dioeces.
Lemov. benedictinarum, ubi de archisterio Sti Martialis.
Ab
initio et crepundiis coenobii Palnatensis, illud monachi incoluere nonnulli, plures
vero tum cum illud destructum a paganis et Danis, restauravere David, Guiguo et
Frotharius Petragoricensis episcopus, ut infra leges in probationibus.
Memoratur
in brevi apostolico Urbani papa II, Xantonis, II idus aprilis, anno MXCVII,
pontificatus anno IX° dato, et monasterium appellatur.
Ex
ms. vero et antiquo coenobii Sti Martialis regesto patet quod in dicto
Palnatensi coenobio XVI monachi sub regimine praepositi domino obsequebantur,
vide probationes
Fol.
88 v°
fol.
240.
Suberant
autem ipsi praeposito Palnatensi prioratus et priores quinque.
I.
Prioratus de Flisco, vulgo de Flaix, in quo solus erat prior. Huic prioratui
Taleyrandus Stae Romanae ecclesiae cardinalis, testamento die XVI januarii,
anno M. CCC. LXIV condito, legavit L florenos auri. Prioratui de Flexu, inquit
codicill. legamus L. florenos auri.
II.
Prioratus de Tarat (vel Taiat, Tayat), in quo est prior cum uno monacho, cui
providere tenetur in victu et vestitu.
III. Prioratus de Ribanat, in quo
est prior cum uno socio, cui similiter tenetur providere in necessariis ad
victum et ad vestitum.
IV.
Prioratus Sti Nazarii, in quo est solus prior sine socio.
V.
Prioratus de Monte Falconis, in quo etiam est solus prior.
Isti
quinque prioratus pertinent ad praepositum de Palnato inquit ms. codex Sti
Martialis Lemov. et mensae forte priorali adjuncti fuere.
Hoc
anno M.DCLXXVI quo scribo, Palnati praepositus est eminentissimus S. R. E.
cardinalis Emmanuel Theodosius de la Tour d’Auvergne, cardinalis de Bouillon,
et magnus Franciae eleemosinarius, sed ipsis stemmate, dignitateque sua virtute
ac pietate major.
Fol.
89 r°
Paunac, VIe siècle.
Traité de la dévot. à St Martial, par Jean Bandel, in 12°,
Paris 1638, ch. 3, p. 23.
Saint
Cybar, St Vaulry, et St Irieis, qui vivoient au VIe siècle sont remarqués par
actes authentiques avoir tesmoigné les mesmes sentiments de piété, le premier
en donnant avec son père le lieu de Paunat en Périgort à Saint Martial, pour y
bastir une église en son honneur.
Le
2e vint d’Alemaigne à Limoges, &c.
Fol.
90 r°
804
Charte de fondation du monastère de Paunac, en Périgord.
D. Claude Estiennot, Antiquit. Bened. Petrag., cot. n° 556,
Authent. probat. carta II, fol. 233.
Ex. chartulario Sti Martialis Lemov.
Placuit
nobis, ut monasterium nostrum quod aedificati vel dedicavi in honore Sti
Salvatoris et Sti Benedicti Palnato nomine, in pago Petragorico, et ut ibi
honoretur sanctus Martialis, qui in civitate Lemovica requiescit, et aliorum
ss. corpora, cedere et condonare deberemus, quod et fecimus. Ergo cedimus ibi
ipsum monasterium cum suis officinis, cum cellulis et villis et omni
supellectite, necnon et appendiciis, tam in ipso pago, quam in aliis et cum
ipsis mancipiis ibidem commonentibus cum domibus, aedificiis, et terris,
vineis, sylvis, officinis, piscatoriis, pascuis, aquis, aquarumve decursibus,
mobilibus et immobilibus, cultum et incultum, et quod acquirendum est, omnia et
ex omnibus totum et ad integrum, quantum ad ipsum monasterium aspicit, et nostra
cernitur esse possessio, partibus Sti Martialis, ad opus monachorum cedimus,
vel transfundimus ad habendum vel possidendum, et faciat exinde pars ecclesiae
quidquid melius elegerit, exceptis tantum in pago Caturcino, ubi sancta
Metronia requiescit ; et Lentiniaco, quantum ibi habeo de Petragorico.
Facta cessione ista, mense februario
anno IV regnante Karolo imperat. sign. David, sign. Benedistana, quae cessionem
fieri vel adfirmare rogaverat. sign. Dodonis, sign. Berengarii.
Fol.
91 r°
Année 804
Charta fundationis monasterii Palnatensis apud Petrocorios.
Notice des diplomes &c., par M. l’abbé de Foy, t. 1,
p. 236.
Ce
monastère appelé indifféremment Paunac, Palnat et Paunat, étoit situé près
Limeil dans le diocèse de Périgueux. Un riche particulier nommé David, de ce
même canton, le fonda conjointement avec Bénédictine sa femme ; par cette
charte, ils le fournirent à l’abbé et au monastère de St Martial de
Limoges ; cela n’empêcha pas cependant qu’il n’eut un abbé
particulier : Adalgise le gouvernoit sous ce titre, lorsque les normands
le ravagèrent en 849 (Annal. Bened. et Hist. des comtes de Toulouse, par Catel,
p. 70 et suiv.). Frotaire, évêque de Périgueux le rétablit vers la fin du
siècle suivant ; il continua d’être gouverné par des abbés jusque dans le
XVe siècle, alors on en fit un prieué simple, dont la collation est demeurée à
l’abbé de St Martial de Limoges. (en marge : M. de Foy se trompe :
c’étoit des prévôts et non pas des abbés. Lespine).
Fol. 92 r°
849
Palnatum monasterium
vastatum a Northmannis.
Mabill.
annal. Bened., t. 2, libr. 33, n° 86, p. 688.
Non
praeter mittendum id, quod hoc anno tradunt annales Bertiniani de Nortmannis
qui Petrocorium Aquitaniae civitatem diripuisse et incendisse, atque impune ad
naves remeasse dicuntur. Tunc sine dubio ab iisdem vastatum est, Palnatu (en
marge : Delo, lib. 27, n° 37) monasterium, de cujus clade insignis est
epistola Agii, abbatis Vabrensis. Ejus tantum fragmentum retulit Catellus in
Historia Comitum Tolosanorum ; ubi Adalgisi abbatis Palnatensis, ejusque
monachorum religio praedicatur. Erat igitur eo tempore monasterium in provincia
Galliae, id est in Petracorio pago, nomine Palnatus, in quo jugiter Deicolae
famulabantur, nihil habentes proprium, praeter quod norma Sancti Benedicti
concedebat ; alia namque plurima erant monasteria in eadem provincia
oppido ditiora in quibus, jam fata ingruente peste, famis, periculo multi
monachorum Sancti Benedicti normam negligere caeperunt, et contra illius ritum
proprium habere. Quod illi devitantes, nefas et illicitum
Fol.
92 v°
censebant,
dogmata pauli praedicatoris egregii pectore recolentes ; quis nos
separabit a caritate Christi tribulatio, an angustia, an persecuto, an fames,
an nuditas, an periculum, an gladius ; dicebant enim et ipsi quod nullo
modo forent monachi qui in terra proprium quaererent, nec scilicet propriam
voluntatem, nisi tantum proprias culpas, et proprium locum, pauperes equidem
erant in rebus, sed divites in fide. Quibus praerat abbas Adalgasius nomine
veneranda canitie, moribus justis, alacer vultu, prosapia quidem non viti
genitus, et ore eloquentissimus. Dum itaque illas Aquitaniae partes Nortmanni
popularentur ; videns Adalgasius, quod nullo modo illorum saevitiam ac
praesentem necem nisi fuga vitare posset, coepit lustrare circumquaque, ceu
bonus pastor, regiones omnes, si forte locum inveniret, ubi ab ore faevientium
luporum pauperculas servare posset oviculas, opportunum haud esse ratus in suo
degere solo, in quo creberrimas ac miserabiles ex dilectis suis alumnis
cerneret strages ; ventum est igitur ad aures eximii marchionis Regimundi,
qui illo tempore marchiae Tolosae fungebatur regendi officio, quod venerabilis
Adalgasius abbas, paganorum incursione una cum clientibus seu monachis suis
palabundus a proprio solo exsul ageret. Mox eum Tolosum invitavit, concepto
Fol.
93 r°
mente
consilio, ut illi ejusque discipulis coenobium in proprio fundo conderet. Quae
res Vabrensi extruendo monasterio occasionem dedit, ut postea videbimus.
862
Vabrense
monasterium conditur.
Mabill.
annal. Bened., t. 2, libr. 35, n° 104, p. 97.
Sub idem tempus (862), Vabrense
monasterium in pago Ruthenensi ad Dordonam fluvium conditur a Raimundo comite
Tolosano, ad excipiendos Adalgasium abbatem et monachos Palnatenses, superius laudatos
qui everso a Nortmannis monasterio suo, ad Raimundum ejus invitatu confugerant.
Hujus conditionis litteras primarias refert Catellus in libro primo historiae,
comitum Tolosanorum; ubi Raimundus comes, et uxor ejus Berteyz, pro remedio
animae suae &c. &c.
L’abbé
Adalgasius étoit mort en 870, et avoit eu pour successeur à Vabres, Rolland
(Mab. ib. lib. 37, n°4, p. 162).
Fol.
94 r°
Paunac
Abbaye de Palmata en Périgord.
Fonds de St Germain, vol. 1315, page 80.
Cette
abbaye de Palmata, au diocèse de Périgueux est mise à l’abbaye de Vabres
diocèze de Thoulouze. Cette union faite par Elizagar, évêque de
Thoulouze ; ce qui fut confirmé par le roy Charles le chauve, le 21
juillet, le 24 de son règne.
Cette
abbaye de Vabres par cette union d’elle avec celle de Palmata est riche de plus
de quinze mille livres de rente annuelle, jouissant de tous les bénéfices,
terres et revenus dépendans de ces deux abbayes, tant en Languedoc que au pays
de Périgord.
Fol. 95 r°
Paunac
Mabill.
annal. bened., t. 3, lib. 36, n° 47, p. 127.
Destructo a Nortmannis, ut superius
(en marge: lib. 33, n° 86), vidimus, Palnato monasterio, non statim inventus
est, qui de eo instaurando cogitaret, Adalgasio abbate ad Vabrense monasterium
cum Palnatensibus monachis translato; sed tandem restitutus est hic locus sub
hoc tempus, cum Frotarius episcopus Petragoricensem ecclesiam regeret; exstat
in archivo sancti Martialis apud Lemovicas charta ipsius Frotarii, in qua
legitur, Palnatum monasterium primum quidem, agente Carolo rege praecepto
regali et episcopali liberum factum; postea vero ab paganorum infestationem
omnino desertum, et ad nihilum redactum, ac demum Deo annuente reparatum
fuisse. Quo tempore idem Frotarius rogatu abbatis et fratrum monasterii
Sti Martialis, cui locus ille subjectus est, eamdem libertatem Palnato
Fol.
95 v°
restituit,
videlicet ut ab omni prorsus rigore ecclesiastico sit immunis. Caret chronicas
notum haec charta in qua dedicatio Palnatensis basilicae mense julio facta
dicitur, regnante Carolus rege.
Na.
Mabillon place ceci sous l’an 865 ; cependant Frotaire ne fut évêque de
Périgueux que plus de cent ans après.
Paunac
Mabill.
annal. bened., t. 4, in add. et corrig. in tomo III, fol. 852.
Verum serius hanc Palnati
restitutionem differendam esse probat tempus episcopatus Frotarii episcopi
Petragoricensis quem anno 976 sedere caepisse constat ex fragmento de
Petragoricensibus episcopis edito tomo 2, bibl. Labbeanae pag. 737, ubi ab
Hugone Francorum rege, Petragoras hoc anno mis[...] fuisse dicitur, et ad annum
usque 991, illam ecclesiam rexisse; ubi Hugo anticipato rex anno 976 vocatur;
illa ergo Palnati restitutio facta dicenda principatu, non Caroli regis ut in
mendoso exemplo legitur, sed vel Lotharii, vel Hugonis regis, cujus nomen in
exemplari Sti Martialis a quodam nebulone homine detritum fuisse me monuit
noster Petrus Laurentius, e Caroli nomen temere substitutum.
Fol.
96 r°
856
Donation d’un lieu nommé Miliac, situé en Périgord, faite
par Guigues à Abbon,
abbé de St Martial de Limoges qui en fit cession au
monastère de Paunac.
Extrait du cartulaire de St Martial de Limoges, dans
Estiennot, Antiq. bened. Petrag., p. 234.
Auctoritate
sacra censetur ut cui fuerit testandi voluntas, ut res proprietatis voluerit
condonare, secundum auctoritatem legum per seriem scripturarum confirmetur.
Igitur ego in Dei nomine Guiguo tractavi de Dei timore et aeterna retributione
ut in eleemosina genitore meo Frodino et genetrice mea Vulsiana (seu Volusiana)
et fratri meo Arnaldo, necnon et meam ... consentiente fratre meo Ragamfredo,
aliquid de rebus meis propriis Deo salvatori concedere deberem, quod et ita
feci, et ad vicem Christi, Abboni abbati, per hanc cartam epistolam manibus
trado et perpetualiter volo esse concessum, ad stipendia monachorum augenda in
qualicumque coenobio predicti Abbonis voluntas decreverit ; et sunt ipsa
res sitae in pago Petragorico, in centena Albucense, in villa quae dicitur
Miliacus, hoc est ecclesiam novam, quae est in honore Stae Radegundis constructa,
una cum caeteris aedificiis, cum terris et vineis et silvis et pratris, vel
aliis rebus ibi contentis in integrum concedo ; et ad huc cedo in ipsa
villa aliud mansum quod de Garaldo dato pretio comparavi, una cum aedificiis
vel omni super posito, una cum terris et vineis et sylvis adjacentibus, aquis,
aquaramve decursibus, et ex omnibus totum et ad integrum quantum cumque in jam
dicto loco habere, visus sum et mea cernitur esse possessio, cum omni
integritate jure proprio, ego praefato Abboni abbati, per hanc epistolam
cessionem manibus trado atque transfundo, in amore Dei omnipotentis, vel
coelestis patriae, necnon et refrigerio animae genitoris mei Frodini, et
genitricis meae Volusianae, et germani mei Arnaldi, necnon et meae, ad
stipendia monachorum augendum, in qualicumque coenobio abbas
Fol.
96 v°
ipse
elegerit, et quidquid de jam dictis rebus praefatus abbas Abbo, post hanc diem
ad profectum monachorum facere voluerit, liberam et firmissimam facultatem
faciendi videlicet modo, ut dum ego advixero, jam dictas res sub nostro
beneficio usufructuario habere vel tenere faciam, inde censum me dare annis
singulis pridie kal. julii partibus monachorum, argentum solidos V, et post
quoque meum discessum, predictus Abbo abbas, vel successores suis in eodem
habitu degentes, in sua faciant potestate revocare vel donatione, absque ulla
expactata traditione vel judicum consignatione propter varias enim querelas
placuit inseri, ut si post meum discessum, predictus abbas, sui qur
successores, jam dictas res per beneficium, vel per precariam, in cujuslibet
personae potestate tradiderint legitimi parentes mei ipsas res libertatem (en
marge : liberam) vocandi habeant in omnibus potestatem. De repetitionibus
vero si ego ipse, aut ullus ex heredibus meis propinquis, seu quibuslibet ulla
opposita (en marge : interposita), seu intromissa persona, quae contra
hanc cessionem aliquid agere vel inquietare praesumpserit, vel qui litem
intulerit, et qui ipsas res jam dicto Abboni abbati vel monachis ejus
abstrahere voluerit, imprimis iram Dei omnipotentis in currat, et ab ecclesia
Dei extraneus sit, et cum Dathan et Abiron ad tremendum ignem condemnetur, et
illud quod repetit, non valeat vindicare, et insuper componat Abboni abbati vel
monachis suis una cum fisco, auri libram I argenti pondo II et haec cessio omni
tempore firma et stabilis valeat permanere ... cum stipulatione .... subnixa.
Datum mense januario, anno I regni
domini nostri Karoli regis Aquitanorum. Signum Guigo, signum Andreas, signum
Hector.
Notula.
Karolus iste rex Aquitanorum ipse
est imperator calvus dictus, ni fallor, anno tamen regni primo, non Abbo, sed
Dodo, e Sti Savini abbate factus erat abbas Sti Martialis. Vide enumerationem
abbatum S. Martialis, tom. I, Antiq. dioc. Lemov. Benedict.
Fol.
97 r°
963
Bibl. du roi, ancien fonds des mss. latins, n° 1785, fol.
142 v°
Mss. provenant de la bibl. de St Martial de Limoges.
Cum inter ementem atque vendentem res fuerit definita precioque comparata,
quamvis plus vel minus valeat quam ad presens venditores vendunt, hoc tantum
modo requirendum est si fraudi vel violentia egi qui comparare probabitur. Nam
si voluerit revocare qui vendidit, nullatenus permittatur. Quamobrem ego in Dei
nomine Grimoardus et uxor mea Aladaudis, simul venditores constat nos vendere,
quod ita vendidimus ad aliquo homine, nomine Guigoni, abbati Palnato
monasterio, alodo nostro qui est in pago Petrogorico, in centena Albucense, in villa que dicitur Albuca, et in alia villa que dicitur
Apabone villa, que nobis de consanguineo nostro Basino successit; quantumcumque
in istas villas nos visi sumus habere vel possidere et nostra cernitur possesio, excepto ecclesia sancti Sulpicii,
totum vendimus ad jam dicto sancto loco et Guigoni abbati et sancti Salvatoris
vel sancti Marcialis, vel ad ipsos monachos qui ibidem domino deserviunt ;
hoc est cum terris, campis, silvis, vineis, pratis, farinariis, piscatorias et
portum quod transeunt naute, cultum et incultum, quesitum et quod inquirendum
est super ripas fluvium Visere; et accipimus de vobis precium quod inter nos et
vos bene complacui, hoc sunt in
argento solidi CCti , ita ut post hodiernum diem habeatis, teneatis,
possideatis et faciatis in omnibus quicquid volueritis nemine contradicente. De
repetitione, quod futurum esse non credo, si nos ipsi aut ullus ex heredibus
nostris, aut alia quislibet ulla emissa persona qui contra hanc vendicionem
ista ire presumpserit, in primis iram Dei omnipotentis incurrat et cum Datan et
Abiron et Juda Scariothis, qui dominum tradidit, in inferno permaneat, et hec
quod petit non vindicet, et insuper componat partibus sancti Marcialis una cum
socio fisco auri libras X, argento pondera V coactus exsolvat, et haec venditio
ista firma et stabilis valeat perdurare cum stipulatione subnixa. Facta autem
carta vel venditio ista in mense augusto, anno X regnante Leotherio rege (en
marge : Lothaire commença à régner en 954). Signum Grimoardi et uxore sua
Haladaudis qui cartam cum venditione ista fieri bonorumque hominum manibus
adfirmare rogaverunt Signum Hebrardo filio suo. Signum item Hebrardo vicario. Signum Mainardo. Signum Fulcario. Signum Gauzfredo. Signum
Hugoni. Signum Bernado. Signum Begono
vicario.
Fol.
97 v°
Observations sur la charte transcrite au folio précédent.
Cette
charte se trouve à la fin d’un manuscrit conservé à la bibliothèque du roi,
sous le n° 1785, fol. 142 v°. Ce ms. qui contient les commentaires de St Jean
Chrisostome sur l’épitre de St Paul aux Hébreux, est de format in fol. parvo,
et faisoit partie autrefois de la bibliothèque de l’ancienne abbaye de St
Martial de Limoges. La charte est d’une écriture du XIe siècle, et la seule
pièce de ce genre qui soit contenue dans ce manuscrit.
Cette
charte est remplie de solécismes et de barbarismes, ce qui prouve son
ancienneté. Elle indique assés clairement que le Guigues dont il y est fait
mention, étoit abbé de Paunac, et non pas de St Martial de Limoges :
vendidimus ad aliquo homine nomine Guigoni, abbati Palnato monasterio, alodo
nostro qui est in pago Petragorico &c. On connait à la vérité un Guigues ou
Guigon, abbé de St Martial, mais il vivoit à une époque postérieure ;
celui qui est contemporain de notre charte est un nommé Aimeric, qui siègea 31
ans, et mourut en 973 ou 974 (voyez Gall. chr. tom. 2, col. 556-557).
Ce
Grimoard et Aladaudis sa femme sont des personnages inconnus ; et ceci
n’est pas étonnant, puisqu’il ne nous reste qu’un très petit nombre de chartes
du Xe siècle. On trouve cependant qu’il existoit encore en 1300 une famille de
Grimoard, établie au Bugue. Un extrait tiré du vol. 641 des mss. de Gaignières,
conservés à la bibliothèque du roi porte que : en 1300 Guy Grimoard et
Guillaume de Vallas, de la paroisse d’Albugue, vendent à Renaud de Pons,
seigneur de Montignac et de Bergerac, le lieu et repaire de Vallas. On
n’oserait pas assurer que cette famille descendit du Grimoard ci-dessus, ni que
celui-ci fut seigneur de Limeuil ; quoique le Bugue soit voisin, et
paroisse avoir fait autrefois partie de la terre de Limeuil. D’ailleurs on ne
peut pas tirer une preuve suffisante du cartulaire de Cadoin, qui rapporte les
noms de plusieurs seigneurs de Limeuil, qui ont adopté dès le XIIe siècle le
nom de Grimoard comme prénom, ou nom de baptême. Comme Mrs de Biron, de St
Astier, de Vernode, et autres avoient adopté celui de Taleyrand, &c.
Fol.
98 r°
Une
particularité remarquable que nous apprenons dans cette charte est que le
Périgord étoit divisé dès le Xe siècle en vigueries ou vicairies, et en
centaines. Nous prouverons ailleurs que cette division existait déjà en 823.
Comme il paroit par une charte de cette année rapportée par D. Carpentier dans
son alphabet tyronien.
Du
Cange fait mention de cette sorte de division de territoire par centaines ou
centinies, et cite des capitulaires de Charlemagne et de Louis le Débonnaire,
et des chartes tirées des cartulaires de l’abbaye de Beaulieu en Limousin et de
St Etienne de Limoges ; voici ses propres paroles : Centena, pars
comitatus, aut regionis ; nam singuli comitatus, pagi, seu territoria et
regiones dividebantur in centenas, quibus praerant minores judices, sub comitis
dispositione qui a centena, centenarii appellabantur. Quippe pagus comitis
dividebatur in vicarias, vicaria in centenas, centena in decanias, in quibus
judices erant vicarii, centenarii, decani.
Et
plus bas : ex quibus, centenas a Chlotario primum instituas as latrones
arcendos videtur posse colligi ; dicta vero centena a centum familiis
quibus constabat &c...
Fol.
99 r°
Observations sur la charte transcrite au fol. 97 r°.
Cette
charte qui est très curieuse se trouve seule et isolée dans ce manuscrit, qui a
appartenu à l’abbaye de St Martial de Limoges.
Le
périgord étoit divisé au Xe siècle en vicairies ou vigueries et en centenes.
Cette division existoit déjà en 823. Voy. la charte rapportée dans l’Alphabeth
Tyronien de Carpentier.
Il
y avoit encore des Grimoards au Bugue en 1300, suivant la note suivante tirée
du vol. 641 des manuscrits de Gaign. cotté Périgord.
1300.
Guy Grimoard et Guillaume de Vallas de la paroisse d’Albuge, vendent à Renaud
de Pons, seigneur de Montignac et de Bergerac, le lieu et repaire de Vallas.
Lothaire
commença à régner le 12 novembre 954.
Grimoard
étoit probablement seigneur de Limeuil. On voit par le cartulaire de Cadoin que
les seigneurs de Limeuil ont employé dans le XIIe siècle le nom de Grimoard
comme prénom, auquel ils ont ajouté le nom de leur terre.
Fol.
99 v°
Il
paroit que le Bugue a toujours été une dépendance de la terre de Limeuil.
Mainard
pourroit être un Beynac qui étoit dans le voisinage. Begon étoit vigier. Hébard
(de Limeuil) fils de Grimoard vivoit probablement vers l’an 1000.
Fol.
100 r°
Note sur Guigue.
Gall. chr. t. 2, col. 558.
Guido
praesuit annis 17, cujus anno 12° rex Lotharius, qui paulo post obiit,
Lemovicas adiit, praecepitque abbati ut castri muros aedificaret, testante
Ademaro, qui itidem narrat sub ejus praefectura cryptam auream D. Martialis
combustam esse mense junio ante festivitatem S. Martialis, quam custos ejus
sepulcri Josbertus monachus intra 15 dies restauraverat. Hic Adalbertum, Turpionis episcopi neptis
filium, decanum in monasterio constituit ; ac denique obiit III cal.
octobris, Engolismae sepultus in Sancto Eparchio, cujus etiam monasteii abbas
erat, ante altare S. Stephani.
En
marge: D. Claude Etiennot dit que Guigue fut abbé de St Martial, depuis 974
jusqu’en l’an 990.
Na.
Aimeric abbé de St Martial, prédécesseur immédiat de Guigo, mourut en 973 ou 974,
et Joffredus son successeur en étoit déjà abbé en 994.
Fol.
101 r°
Vers 980
Frotarius Petragoricensis episcopus, restitutum monasterium
Palnatense
libertate et immunitate donet.
Gall. chr., t. 2, Instr. col. 485, n° 1.
Ex chartular. Sti Martialis Lemovic.
Ego
in Dei permissu, quamvis non meis meritis, Petragoricensis praesul Frotarius,
omnibus ecclesiae cultoribus notum esse volo, quia a praedecessoribus nostris tam
regiae magnitudinis quam etiam episcopalis authoritate suffulti
in nostra regione
quoddam monasterium in honore summi Dei et beati Martialis et omnium sanctorum
erat consecratum. Etenim abbatis et monachorum ubi sanctum domini Martialis
requiescit obsecratione delinitus rex Francorum Carolus ipsum locum vocatum
Palnacum cum omnibus ibidem ipsi loco debitis ecclesiasticis redditibus ad
sedem Petragoricam pertinentibus praecepto regali et episcopali Petragorici,
cum consensu caeterorum episcoporum qui cum eo aderant, consilio et authoritate
liberum existere, divinum debitum Dei servitium ex more redderet interposito
autem tempore, et peccatis exigentibus, ipse locus ab paganorum infestationem
desertus factus est, et ad nihilum redactus est. Deo autem annuente, et
domini nostri Martialis apostoli, necnon omnium sanctorum precibus ad praesens
emeliorando reparatus est. Unde volo omnibus notum fieri quod ego non solum
rogatu abbatis monasterii domini Martialis et fratrum ibidem Deo servientium,
cui ille locus subditus est, sed etiam pro utilitate animae meae constitui ut
in die consecrationis (en marge : dicitur porro imma dedicatio Palnatensis
basilicae facta mense julio, regnante Carolo rege) ipsius monasterii, tale
donum consecramus, quo michi et successoribus meis commodum omnimodis esse
videatur. Igitur in authoritate antiqua regali et edicto episcoporum qui edicta
regalia constituerunt esse servanda, nos quoque qui hujus negotii ministri
existimus, delegamus institutiones eidem loco et subditis eidem monasterio
Fol. 101 v°
ecclesis, ut sicut ex praefato regali et episcopali decreto instituto
praenotatur, nostro etiam nunc corroboretur notatu. Videlicet ut ab omni
prorsus rigore ecclesiastico absolutus liber locus ipse ibi manentium
monachorum pro statu omnium ordinum Deo serviente stabili vigore perseveret
immunis. Hujus vero testamenti ut traditio firma et stabilis perseveret, cum
authoritate subtus inserte ...
Signum, domini Karoli regis (en marge : ou plutôt Lotharii ;
voy. Mabillon), in cujus tempore basilicae hujus dedicatio facta est dedicatio
ista in mense julio, regnante supradicto rege. Adraldus rogitus subscripsit,
Potron (dans Etienno il y a Patron) et Itherius in hoc libello conscripsit.
Fol.
102 r°
Vers 1080.
Donation faite au monastère de Paunac, par Arnaud et Pons de
Montauzier
et Guillaume du Breuil, d’une église en Saintonge, nommée
Celle.
D. Claude
Estiennot, Antiq. bened. Petrag. fol. 237.
Ecclesia universatis Dei, extra quam
nulla pater via salutis, ipsi capiti suo Christo conjuncta in lege veteri (en
marge: al. in lege utero), vetuli sponsa sponso in thalamo ac indesinenter (en
marge: al. misericorditer), redempta ipsius pretioso sanguine, ab antiquo
pervasore, in crucis patibulo, postea etiam pignore Sti Spiritus dedicata in
baptismi lavacro, demum remuneranda pro laboribus hujus aevi, in aeternitatis
palatio. Licet enim cunctis fidelibus generaliter hoc obtineat vocabulum,
specialiter illud tamen cum domibus Dei communicat, quae devotione fidelium
longe lateque per orbem multipliciter construuntur, quia videlicet domus Dei et
Dominicae id circo fiunt, ut in eis populi reminiscentes quotidie spirituali
lavacro abtuli, a creaturae contagio digni doni poenarum a presbytero in
electorum consortio .... (en marge: legendum puto poni) solent etiam easdem
ipsi fideles quorum juris eadem ecclesia fuerunt, studio religionis Domini, SS.
monasterium eas subjicere; ob hoc, ut industria eorum qui in his coenobiis
degunt, et ipsae ecclesiae meliorem statum recuperentur, et res ecclesiasticae
redius eorumdem famulorum Dei usui deserviant. Hoc prospicientes tres
viri nobiles Arnaldus et Pontius de Monteauze (en marge: Montauzier), et
Willelmus de Brolio dederunt Deo et Sto Martiali, pro remedio animarum suarum,
loco Palnatensi, quamdam ecclesiam sui juris, quae vulgariter vocatur Cella.
Est autem praedicta ecclesia in pago Sanctonico, non longe a castro
Archiacensi, juxta fluviolum, qui ab incolis dicitur Ne. Qui scilicet
fluviolus nominis sui haeres, aliquoties in morem torrentis, ab nimiam siccitatem
ad nihilum redigitur. Dederunt
Fol.
102 v°
itaque
quidquid in praefata ecclesia possidere videbantur intus et foris, insuper et
terram in circuitu ecclesiae octo modiorum sationi habilem et molinare quoddam
in supradicta aqua, ubi postea molina aedificantur. Omnia haec attribuerunt
coenobio Palnatensi et monachis ibidem Deo servientibus, facientes donum in
manu domni Hugonis praepositi et Odonis monachi, favente et annuente Fulcone,
comite Engolismensi, qui in praesentia erat, et aliis viris nobilibus quorum
hic nomina annotamus.
Signum Hugo praepositus. Signum Odo
monachus. Signum Fulco. Signum Willelm. de Archiaco, et frater ejus Ademarus.
Signum Robertus. Signum Fulcaudus.
Post haec aliquot decedentibus annis,
defunctis iis qui hoc donum fecerant, pergens illuc domnus Geraldus praepositus
antedicti coenobii, egit ut Iterum firmarentur et roborarent illud consanguinei
ipsorum et heredes, quod et fecerunt.
J’ai
placé cette charte environ l’an 1080, parce que 1° les donations d’églises
&c. faites aux monastères étoient alors très communes, 2° parce que les
surnoms commençoient à devenir héréditaires, 3° parce que Foulques de Taillefer
comte d’Angoulême, connu dès l’an 1048, vivoit encore à l’époque de 1080, et même
plus tard, puisqu’on le trouve en 1089.
Fol.
103 r°
12 avril 1097
Bulla pro monasterio Sti Martialis Lemovicensis.
Baluz. Missel. lib. 6, pag. 388.
Urbanus
&c. dilecto filio Ademaro abbati Lemovicensis coenobii, quod in honore
beati Martialis aedificatum est &c. monasterium ipsum et quaecumque ipsius
sunt, sub tutela apostolicae sedis perpetuo confavenda suscipimus; in quibus
haec propriis nominibus duximus exprimenda ... in Petragoricensi, monasterium
Sancti Martialis apus Palnatum &c..
Datum
Sanctonis, per manum Johannis S.R.E. diaconi cardinalis, II idus aprilis
indictione IIII, dominicae incarnationis MXCVII pontificatus autem domni Urbani
papae IX.
Fol.
104 r°
1197
Paunac
Ex. Brevi Apostolico Urbani papae II, Santonis, II idus
aprilis, anno IX.
D. Cl.
Estiennot, Antiq. benedict. Petrag., fol. 239.
Santonis, II idus aprilis, anno
dominicae Incarnationis MXCVII pontificatus anno IX, ad Ademarum abbatem S.
Martialis Lemovicensis dato.
In pago Petragoricensi monasterium
Sti Martialis apud Palneacum.
Ibid. ex ms. codice S. Martialis.
Monasterium S. Martialis continet in se XC monachos
claustrales.
Habet autem abbas sub se haec monasteria ... in pago Petragoricensi, Paulnat,
in quo sunt XVI monachi, apud lous Fleis I, apud Tayat II, apud Ribanat II, apud
Stum Nazarium I, apud Montem Falconis I, et isti pertinent a praepositum de
Palnaco.
Fol.
105 r°
XIIe siècle
Extrait du vol. 5943, d’une écriture du 12e
siècle, où je trouve entr’autres
un état ou énumération de tous les monastères de St Martial
de Limoges.
Monasterium
Sti Marcial. continens XCta monacos ; habens membra sua in
epicopatu Lemovicensi monasterium Cambonense, ubi sunt monachi XXX, Subterranea
&c.... in pago Petragoricensi, Paonat, ubi sunt XVI monachi, au Fleis I, a Taiac
II, a Ribanac II, a Stum Nazarium I, a Mont Falco I, hiis omnes pertinent ad
prepositum Paunatense.
Na.
L’abbaye de St Martial avoit des monastères ou manses dépendans in episcopatu
Lemovicensi, in pago Bituricensi, in pago Pictavensi, in pago Petragoricensi,
in pago Engolismensi,
Fol.
105 v°
in
pago Santonensi, in pago Burdegalensi, in pago Rotenensi, in pago Dietensi, in
pago Tolosano, in pago Biterrensi, in pago Nivernensi.
In
pago Santonensi, Chales, ubi XII monachi.
Cette
énumération est curieuse, elle mériterait d’être transcrite.
(FB.
Mais Lespine ne l’a pas fait...)
Fol.
106 r°
XIIe siècle.
Paunac
Cartulaire de Cadoin, fol. 63 v°
Concordia
quam fecit B. (vel P. melius) praepositus Palnati, cum Arnaldo Mansuc ex parte
abbatis &.
Fol.
107 r°
Sans date.
Paunac.
D. Cl.
Estiennot, Antiq. bened. Petrag., fol. 239, Auth. probat.
Ego Hugo de Causiaco habere volens
fraternitatem et societatem cum monachis sancti Martialis Palnati, ut unoquoque
anno in claustris, in perpetuum in Coena Domini, unus excipiatur pauper pro eo
et pro remedio animae suae, si voluerit fieri ibi monachus, sive pecunia (si
dare voluerit), recipiatur a monachis.
Ibid.
Ex ms. codice Sti Mart. Lemov.
Ego frater Petrus, Dei patientia
dictus abbas S. Martialis, providens utilitati domus Palnatensis, concessi
eidem domui bailiam quam Geraldus Boso tenuit...
Na.
Pierre, abbé de St Martial.
De
hoc abbate Petro, sed et de domo Palnatensi nonnulla occurunt in abbatiam Sti
Martialis enumeratione.
De
coenobio Palnatensi item alia quaedam leges in antiquitatibus nostris dioecesis
Lemovicensis Benedictinis, parte Ia, ubi de archisterio Sti Martialis in
enumeratione abbatum itemque aliis probationibus.
Fol. 108 r°
Gall. chr.
abb. Sti Martialis, t. 2, col. 558.
Pierre.
On
trouve parmi les abbés de St Martial, plusieurs appellés Pierre.
1°
Le 17e, Pierre I, Alberti, 1053-1060
2°
Le 24e, Pierre III, 1157-1158
3°
Le 25e, Pierre IV de Barry, 1160-1174
Fol.
109 r°
Vers 11...
D. Claude Estiennot, Antiq. bened. Petrag., cap. 23, fol.
140, de monast. S. Silvani.
...
at Aldeberti (comitis Petrag.) successor.
Helyas,
diabolo suadente, locum quem alii constituerant, cum suis habitatoribus
dissipavit, et ex eo coenobio monachas ejecit (probat. fol. 268 et seq.) statim
autem ac e Sti Silvani parthenone sancti moniales foras misit, illud ipsum
monasterium abbati S. Martialis Lemovic. et praeposito coenobii Palnatensis
subjecit; inficiatae sunt sanctimonalies, et donum Elyae Palnato factum
calumpniatae sunt. Arsendis Bruna (n marge: abbesse dès 1079, mourut en 1099 ou
1100) B. Mariae Sanctonensis abbatissa suam Sti Sylvani esse ecclesiam
contendit, praepositus Palnati et abbas S. Martialis suam quoque
asseruere ; interpellavit Arsendis abbatissa ad DD. Willelmum de Monte
Berulphi, Petragoricensem episcopum, et conquesta est quod Elyas dux
Petragoricensis abstulerat praefatam Sti Sylvani ecclesiam, et pro mille
solidis vendiderat monachis Sti Martialis Lemovic., &c.
Fol.
109 v°
Ce
fut Guillaume Taleyrand et non pas Hélie qui vendit l’église de St Silvain aux
moines de St Martial.
Fol.
110 r°
Avant l’an 1131
Cartulaire de N.D. de Saintes, p. 63 v°, n° 17.
Contigit
quod Bernardus praepositus Palnati (dedit) in pignus medietatem del Mas Brunet
Rainaldo vicario, in quo nihil preter vicariam habebat. Quod pignus, Petrus
prior S. Silvani solvit et reddidit. Post hanc solutionem orta est seditio
inter Constantinum et monachos, de la fazenda istius pigni. Qui Constantinus
tenebat tunc filios in ballia Rainaldi vicarii, propter quos querebat istam
fazendam ; de qua factum fuit judicium fecit Helias Talairanz et Willelmus
Estranz et Otto de Braierac, et Gaifiers, et Aldebertus prepositus et multi
alii. Judicio quorum atque consilio curpivit istam fazendam preposito et
monachis ejus.
Postea
Helias Talairanz rogavit prepositum et hoc magnis precibus, quatenus sineret
Constantino, quandiu teneret istam balliam, quartam partem mansi Pictavinensi,
cum censu et servicio mansi.
Fol.
111 r°
1135
Ex cart. Userc. ap. Baluz. pap. &c. pag. 13, n° 6, vol.
cot. 54, fol. 20.
(Gaubertus
Armandi, canonicus Brivensis, ayant été nommé arbitre pour la nomination d’un
abbé d’Uzerche) ... communicato itaque consilio cum religiosis viris, ad
honorem Dei et utilitatem ecclesiae Userciensis, Bernardum praepositus de
Paunat, monachum S. Martialis Lemovicensis, virum religiosum, monastici ordonis
observatorem, anno M.C.XXXV, abbatia Usercensi praefecit. Fuit assumptus iste,
ut diximus a monasterio de Paunat, ab illis militibus de Albarocha originem
ducens, qui dicuntur de Monleu. Habuit et iste in abbatia sua magnos
persecutores et insidiatores, electionis suae calumniatores, et ei modis quibus
poterant, contradicentes. Hujus
controversiae causa suscepta, apud Arnac, in presentia fel. mem. Alberici
Bituric. archiepiscopi, abbate victoriam obtinente, quia sibi objecta nullius
momenti erant, pars adversa succubuit. Hic Usercensi monasterio per XIIIIcim
annos praefuit, et ejus curam strenue egit; eo abbatiae praesidente, Aldebertus
antecessor
Fol. 111 v°
ejus, et sepe scriptus Eustorgius
Lemov. episcopus in fa... concesserunt &c. &c.
Fol. 112 r°
1135
Gall. chr.,
t2, col. 589, abbat. Userch.
X.
Bernardus I de Albarocha, praepositus de Paulnac, an. 1135. Abbas electus est
(Userchiensis) ad annos 14. De quo Vosiense chronicon : ipso anno
Bernardus qui fuit de Alba-Roca (en marge : ab illis militibus Albaroca
originem ducens, qui dicuntur de Monlevi inquit chartul. Userch.), Usercam
abbatiam, quam per annos 14 gubernaverat, cui ecclesias Celon et de Chambaret
ingenti labore acquisierat, relinquens ab metum coenobitarum, furvum scapulare
pro cuculla nigra suscepit. Hic ab ineunte aetate monachus exstitit Sti
Martialis, ac post modum praepositus de Paubraco, anno 1144 &c. ... Qui
denique anno 1149, abbatia dimissa ad Obazinense monasterium sub Stephano
abbate secessit, et habitu arctioris religionis se decoravit, inquit
chartularium &c.
Fol.
113 r°
Vers 1220
Bibl. imp., mss coté n° 1139, p. 20, provenant de St Martial
de Limoges.
Item
conventus Sti Marcialis habet XLVI sestarios frumenti. Item habet XLIIos
pigment., et habet centum sol. ad minus de redditibus. Militis de Roeira,
annuatim H. omnia rendual. habet unam pistanciam apud Palnacum, alteram apud
Arnac, terciam apud Montand. quartam apud Calesium, quintam apud Stum
Valericum. (écriture de Bernard Itier).
Fol.
114 r°
1221
Donation faite à l’abbaye de Cadoin, par Bertrand et
Grimoard de Limeuil, frères.
Cart. de Cadoin, fol. 32 v°.
Donation
faite à l’abbaye de Cadoin par Bertrand et Grimoard de Limeuil (de Limol)
frères, d’une rente sur le mas de la Broza, in ribeira ante Limol &c. Hoc
factum fuit apud Palnatum, videntibus et audientibus abbate Constantino (en
marge : abbé de Cadoin), Ranulfo praeposito (peut être prévôt de Paunac),
Folco de Clarencio canonico Sti Frontonis, Bonifacio monacho Palnati, &c.
anno M.CC.XXI.
Vers 1135 ou 1140
Donation faite à l’abbaye de Cadoin par R. de Sto Egidio et
Sicard de Ferles, frères.
Cart. de Cadoin, fol. 12 v°
Donation
faite à l’abbaye de Cadoin par R. de Sto Egidio et Sicard de Ferles, frères
&c. On remarque parmi les témoins Gerald fils d’Arnaud, moine de Paunac
(Geraldum filium Arnaldi monachi de Paunac), Raimond de Gasques, Aimeric de
Limeuil, Pons de Ste Alvère, &c.
Fol.
115 r°
1223
Extrait d’un livre mss. latin provenant de l’abbaye de St
Martial de Limoges.
Bibl. du roi, vol. 2400, extr. des notes écrites de la main
de Bernard Itier.
Wsias
regebat Raimundus de Longa, Chãbo, W. Gotta, Paonat, Arnac G. de Bona Vau, S.
Valric, Simon Malafaida, et Audebert, Oliverius Savio, P. Passerau, Chales,
Arravart, Montandre, Bertrans de Longa, &c. Exidolium, Arnau de Balanias
&c.
Fol.
116 r°
1229
B. imp. vol. 5943, fol...
Guillaume
prévôt de Paunac (W. prepositus de Palnato) fut témoin avec Aimeric de Longa,
abbé d’Aubeterre, Géraud de Bonneval (de Bonavalle), prévôt d’Arnac et autres,
de l’acte d’élection de P. Hugonis, en qualité d’abbé du Vigeois, à la place de
Raimond de Longa, qui s’étoit démis de l’administration de ce monastère, entre
les mains de l’abbé de St Martial. L’acte de cette élection est daté du 3 des
calendes de novembre 1229.
(voy.
Aubeterre).
1262
Arch. de Paunac, au grand séminaire de Périgueux.
Le
12 des calendes de mai, vente faite au prévôt de Paunac, par Guillaume de
Bovisvilla, chevalier et Bernard son fils (extrait).
Fol.
117 r°
1298
Arch. du château de Ste Alvère.
Ordre
d’informer, donné par Guido Caprarii, chevalier du roi de France, et sénéchal
du Périgord et du Querci, dans la contestation qui s’étoit élevée entre Bernard
de Beauville (de Bovisvilla) seigneur de Limeuil et autres, et le prévôt de
Paunac (qui n’est pas nommé) à raison du droit de percevoir les profits et
émolumens du port de Sorn, situé dans la paroisse d’Alès (de Alanis).
Cette
pièce se trouve dans mon recueil sur le port de Sorn, cahier coté topographie.
On
trouve dans mon recueil sur le port de Sorn, un accord de l’an 1363, dans
lequel il est fait mention du chemin quo itur de platea de Palnato, versus
burgum de Palnato, &c. (paroisse de Ste Marie de Paunac).
Fol.
117 v°
1325
Arch. de Paunac, au grand séminaire de Périgueux.
Le
2 des nones d’octobre 1325, accord par lequel Pierre de Gualard, chevalier,
seigneur de Limeuil, baille pour cautions au prévôt de Paunac, Archambaud
d’Estissac, Me Guillaume de Guasques, Elie du Buis, Elie Audebert, P. Roland,
&c.
Fol.
118 r°
139...
Extrait du testament de Raoul de Guasques.
Archives du château de Ste Alvère, dans un registre de
notaire.
Testamentum
Radulphi de Guasques, domicelli loci de Limolio, die lunae in vesperis festi
beatae Katarinae virginis, an 139... (effacé) ... item lego domino praeposito
de Palnato et suo conventui 5 solid. monetae curr. semel solvendos, &c.
Fol.
119 r°
5 novembre 1420
Paunac.
Restitution d’un moine qui avoit été pris par un autre moine
sans permission.
Archives de la maison de ville de Périgueux, Petit livre
noir, fol....
5
novemb. 1420, D. Jo. Mercerii, monachus, praepositus, ut dixit, praepostitatus
de Palnaco, dioc. Petrag., constitutus coram honorabilibus et prudentibus viris
dominis majore et consulibus villae et civitatis Petrag., recognovit se
offendisse dictos dominos frangendo et violando libertatem et jurisdictionem
villae, in hoc, quod anno praesenti ipse cum aliquibus aliis, in ejus
societate, ceperat circa pontem Sororum Minorissarum de Petrag., D. Petrum de
Podiata [Pouyade] monachum, asserentem se etiam praepositum dicti praepositatus ;
propter quod gatgiavit emendam dictis dominis, tradendo capucium suum idem
dominus Johannes, Arnaldo de Bernade majori. Et in testimonium quia non poterat
restituere dictum captum personaliter, fecit restitutionem figurativam de
quadam imagine cerae ponderis duarum librarum praesentibus Joh. Mercerii, et G.
de Podio Medio [Puymeye]. Bernardus Faverii recepit instrumentum.
Fol.
120 r°
1463 (v. st.)
Acte par lequel Jean Ademar de Lostanges, seigneur de Ste
Alvère permet
au prévôt de Paunac de faire emporter et de faire servir à
la réparation
du monastère de Paunac, certaine quantité de bois
que ce dernier avoit fait couper auprès du château de
Puydarèges.
Archives du château de Ste Alvère.
In
nomine Domini amen. Noverint ... quod anno ab incarn. 1463, die vero 16
febroarii, ... personaliter constitutus, in loco de Sta Alvera, diocesis et
senesc. Petrag. videlicet honorabilis vir Petrus de Phelinis habitator loci de
Palnato, dictae dioc. Petrag., tanquam procurator nobilis et religiosi viri
fratris Geraldi de Malomonte, praepositi praepositatus monasterii dicti loci de
Palnato, ordinis sancti Benedicti, dixit et verbothenus explicavit in
praesentia nobilis viri Johannis Adhemari de Lostangiis domini Sanctae Alverae,
... quo Deo primo (propitio), construi facere solebat et reparare monasterium
praedicti loci de Palnato, et quod anno ultime elapso, absendi fecerat pro
constructione dicti monasterii de Palnato, certam quantitatem lignorum sive
fuste, pro dicto monasterio construendo, et ad hoc necessarium videlicet prope
castrum de Podio d’Ariegas dicto de Sancta Alvera cum suis pertinentiis, ...
pertinenti ... Quam quidem fustam, dictus dominus de Sancta Alvera ad manum
suam poni et arrestari fecerat per servientes curiae suae ; et ideo
praefatus procurator dicti domini praepositi de Palnato supplicavit dicto
domino quathens obeverentiam Dei, pro dicta reparatione praedictae ecclesiae de
Palnato, de habendo et accipiendo praedictam fustam et in loco de Palnato
conducendam, licentiam
Fol.
120 v°
dignaretur
impertire. Qui quidem nobilis Johannes Adhemarus de Lostangiis ... pro hac vice
concensiit quod praedictus procurator ... accipiat dictam fustam, et apud
Palnatum, pro reparatione dicti monasterii de Palnato conduci faciat, quando
sibi placuerit, et de novo abscindi faciat magis de fusta in nemore praedicto,
ad reparationem dictae ecclesiae de Palnato ; acto tamen quod dictus
procurator habeat licentiam abscidendi dictam fustam, si de novo habere
voluerit, Petro de Chassorn, Durando Simonis, et Petro Vauduna, quibus
praedictus dominus de Sancta Alvera dictum nemus arrenduaverat, protestato
etiam per supradictum dominum de Sancta Alvera, quod propter hujusmodi
licentiam, quam ipse dedit dicto procuratori de Palnato, de capiendo dictam
fustem, nullatenus possit sibi neque suis praejudicium genera... quovismodo. De quibus praemissis, &c....
Fol. 121 r°
Confirmatio
transactionis.
Arch. du
Vatican, reg. cot. Leo X, bull. div. an. VII, VIII, IX, tom. 4, col. 1208, fol.
529.
Leo &c. ad futuram rei memoriam
ex solita sedis apostolice benignitate, singularum, presertim ecclesiarum
personarum, votis per que eorum commoditatibus consulatur libenter annuimus, ac
hiis que propterea gesta dicuntur, cum a nobis petitur, apostolici muniminis
firmitatem adjicimus; sane pro parte dilectorum filiorum Petri de Larmandie
clerici et Antonii de Ferrieres, monachi, monasterii (sic) ordini Sancti
Benedicti, nobis nuper exhibita petitio continebat quod alias Petrus de
Flaunihaco, quam se post modum obtinere sperabat et de qua nuper tunc certo
modo vacante, ordinaria auctoritate sibi provisum extitit et Antonius prefati
Sti Severini de Ciburio (en marge: Eyburio), quam in titulum, seu ex
concessione et dispensatione apostolica in commendam tunc obtinebat, Lemovicen.
dioc. parochiales ecclesias, ac prepositatum sanctissime Trinitatis de Palnato
dicti ord., Petrag. dioc.; super cujus possessorio prefatus Antonius, ac
dilecti filii Audoynus Maladent et Claudius Danlesi clerici, et forsan nonnulli
alii coram certis judicibus secularibus in partibus illis se invicem
molestabant, seu jus sibi in hujusmodi prepositura et ad illum competens
invicem permutar. ex certis rationabilibus causis desiderarent Petrus et
Antonius prefati, intervenientibus nonnullis probis viris, eorum communibus
amicis ad infrascriptam conventionem et transactionem, salvo nostro et sedis
apostolice beneplacito devenerant videlicet quod Antonius prepositatum
resignaret, seu omni juri sibi in illo et ad illum quomodolibet competenti, ac
commende dicte ecclesia de Eyburio ex causa permutationis pro dicta ecclesia de
Flaunhaco in manibus Romani pontificis, aut alterius ad id potestatem habentis,
dum et quando eidem Petro jus in illa acquisitum foret, et Petrus prefati
ecclesiam de Flaunihaco predictam
Fol. 121 v°
cum illi annexa ecclesia de Chars
dicte Lemov. dioc. cum de ea sibi provisum foret, ex dicta causa et pro
prepositatu, seu illius jure ac ecclesia de Eyburio predictis, in Romana curia,
aut coram ordinario collatore, vel alio ad hoc potestatem habent et resignaret,
et ad premissa procuratores respective constituerent, et eorum uterque
constituerat ; et insuper quod pro expensis et a infractibus per eundem
Antonium in prosecutione dicte litis factis et contractis, idem Petrus sibi
tertiam partem fructuum dicti prepositatus sequestratorum, infra festum
Nativitatis Domini nostri J.C., tunc proxime futuri traderet et liberaret et
forsan alia convenerant et transigerunt, prout in publico instrumento de super
confecto, dicitur plenius contineri. Quare pro parte tam Petri, asserentis se
de nobili genere procreatum existere, quam Antonii predictorum nobis fuit
humiliter suplicatum ut conventioni et transactioni predictis, pro illarum
subsistentia firmiori, robur nostre approbationis adjicere, ac alias in
premissis opportune provider. de benegnitate apostoloca dignaremur. Nos
igitur Petrum et Antonium predictos ac eorum quemlibet a quibus vis excommunis,
suspensionis sententiis, &c. absolventes et absolutos fore censentes
hujusmodi supplicationibus inclinati, conventionem, et transactionem predictas
&c. approbamus et confirmamus &c. Quo circa dilectis filiis Johanni
Simoneti, canonico ecclesia Burdagalen. ac Sarlaten. officialibus, per
apostolica scripta mandamus quatenus ipsi, vel duo aut unus eorum per se
&c. presentes litteras &c. solemniter plublicantes &c. faciant
auctoritate nostra conventionem et transactionem hujusmodi firmiter observari
contradictores &c. Datum Rome, anno incarnationis Dominice 1520, undecimo
kal. septembris pontificatus nostri anno octavo.
Fol.
122 r°
Paunat.
Frère
Geofroi Morcelli religieux bénédictin et prévôt de Paunat, diocèse de
Périgueux, exposa en 1339, au chapitre de son ordre, qui se tenait cette année
dans l’abbaye de Saint Martial de Limoges, que les revenus de sa prévôté n’étaient
pas suffisans pour entretenir la régularité dans son monastère, en ce tems
surtout où les anglais étaient campés aux environs. Il le prouva par la
comparaison détaillée du revenu et des charges, et conclud à demander l’union
du prieuré de Tayac, diocèse de Sarlat, à la manse de la prévôté. Ce prieuré
était du même ordre et il en était collateur. L’abbé de St Martial et son
chapitre, de qui dépendaient les deux bénéfices à unir, y donnèrent un plein
consentement, et par le même acte capitulaire qui en fait foi, ils supplièrent
l’évêque de Sarlat de faire cette union. Ce ne fut pourtant qu’en 1349 que
l’évêque sur une seconde supplique à lui présentée l’année précédente, y
procéda en la forme suivante. Après avoir fait mention au long desdites ci-dessus,
et avoir informé de la vérité des faits y allégués, il requit le consentement
d’Eymeric de Confornie, lors prieur de Tayac, et de Elie Suquet, vicaire
perpétuel. Il interposa l’autorité de l’évêque de Périgueux, qui n’avait pas
intérêt de s’y opposer, convoqua plusieurs fois son chapitre pour en déliberer,
et consomma enfin l’union le 29 juillet 1349. (en commende en 1535, voy. mém.
impr.).
Vers
1551, le monastère de Paunac fut pillé et brûlé par les calvinistes. Les
seigneurs de Limeuil, depuis ducs de Bouillon qui avaient embrassé la prétendue
réforme, s’emparèrent de la justice et des biens de Paunac, qui étaient fort à
leur bienséance. Et les seigneurs de Beynac envahirent les dixmes du prieuré et
de la cure de Tayac, et tinrent ce bénéfice en confidence jusqu’en 1654, que
Raymond de Beynac impètra le prieuré comme vacant par désertion.
Ils
le tinrent en confidence jusqu’en 1656, que Mr. de Bouillon obtint une
provision canonique de cette prévôté pour son fils qui fut cardinal.
M.
Mascaron, évêque de Tulles ayant fait l’oraison funèbre de Mr. le maréchal de
Turenne, obtint en 1675 de Mr. le cardinal de Bouillon lui résigna la prévôté
de Paunat, pour récompenser son éloquence (FB.
phrase mal tournée). M. Mascaron garda peu de tems ce bénéfice et s’en démit
en faveur du Sr. Melon, son official, qui le permuta en 1695 pour le prieuré
d’Autoi, avec Mr. de St Aulaire ; celui-ci permuta encore l’année suivante
Paunac avec Sr. Jacques Laserre, prêtre de la mission, pour son prieuré de St
Angel.
Enfin
l’union de la prévoté de Paunac à la mission et séminaie de Périgueux avec
toutes ses dépendances, fut décrétée sur la tête de Mr. Lasserre, le 16 avril
1703, dans les formes canoniques ; et cette union a été maintenue contre
deux impétrans (voy. mém. impr.) par arrêt du conseil d’Etat du 6 septembre
1721.
On
trouve plusieurs donations et concessions faites au monastère de Paunacpar les
rois Lothaire, Robert, Louis le Gros, Philippe Augusti, Jean roi d’Angleterre.
Les comtes de Périgord, les seigneurs de Biron, de Mareuil et plusieurs autres
s’empressaient à l’envi de lui donnet des alleus, cens, rentes, acaptes,
oblies, moutonage, et autres droits et devoirs seigneuriaux.
Fol.
123 r°
Union du prieuré de Tayat au monastère de Paunac.
Dans
le titre d’union du prioré de Tayat, dioceze de Sarlat à la prévauté de Paunat,
dioceze de Périgueux, en parchemin fort usé, rompu, mangé et rongné en six
endroits differents, et la lettre effacée et très difficile et même impossible
à lire ; on y lit pourtant que Gauffridus Morcelli alors prieur de Paunat
représente à son ordre des benedictains assemblés en chapitre général à Limoges
que sa prévauté se trouvant située en pays de guerre entre les français et
englois, les revenus de sa prevauté sont enlevés par force et même la pluspart
usurpés et perdus, en sorte que ne pouvant aquiter les charges ce qui l’oblige
à exposer que le prioré de Tayac à la nomination est du même ordre moyenant une
union canonique lui aideroit à subsister. Ce chapitre après une mure
déliberation fait dresser letres d’union par mains publiques avec consentement
qu’il soit procédé par devant l’évêque de Sarlat à ce qu’il lui plaira, bien et
duement unir ce prieuré à la dite prévauté.
Le
prévôt fait la suplique portant exposition de tous les revenus et charges
ensemble de ceux de Tayac affirmant que ce prieuré est à sa nomination de
droit. Le chapitre de St Martial de Limoges patron de Paunac par acte
capitulaire donne son consentement à l’union. L’évêque de Sarlat fait appeler
le prieur du dit Tayat ensemble le vicaire perpétuel de la paroisse, lesquels
consentent et approuvent l’union proposée.
On
procède à l’information de la vérité des faits allegués et de la convenance de
cette union. L’évêque de Sarlat dit que Tayat est de son diocèse à la vérité,
mais que Paunac est du diocèse de Périgueux de qui il faut examiner l’interet
en cette union. Cet article etant rougné et fort effacé, on ne peut entièrement
dechiffret tout ce qui fut dit à ce sujet.
L’évêque
de Sarlat après diverses consultations et délibérations réitère avec gens
expers et éclairés convoque son chapitre de Sarlat après diverses attentions et
reflection, décerne le titre d’union conjointement avec son chapitre.
Il
faut remarque que la datte de cette union est de bien longtemps avant le
concordat entre Léon X et François Ier.
De
plus cette datte est avant erection de parlement de Bordeaux.
Fol.
123 v°
Il
faut encore remarquer que l’abbaye de St Martial de Limoges a été secularisée
et par conséquent le prévauté de Paunat qui en dépent est en même temps
sécularisée et en même temps le prieuré de Tayat qui dépent de Paunac par la
même raison se trouve sécularisé.
Enfin
la prevauté de Paunac a été canoniquement unie au séminaire de Périgueux, et
son union confirmée par arrete du conseil privé.
Il
est encore à remarquer qu’il y a très longtems qu’à Paunac, ni à Tayac, il n’y
a point eu de religieux en communauté.
Fol.
124 r°
Catalogue des prévôts de Paunac.
1361.
Archives du château de Ste Alvère.
Lundi
après la fête de la Pentecôte, qui fut le 18 mai, acte portant constitution et
assignation de dot faite par Bertrand de la Pradelle, damoiseau habitant de
Cosa, à Gaillarde de la Pradelle sa soeur, mariée à Diode de Limeuil, seigneur
de Sainte Alvère. Les témoins sont religiosus vir dominus Gaufridus Morcelli,
praepositus de Palnato, Fergandus d’Estissaco, domincellus, Helias de Clarancx,
domicellus. (voy. mon recueil sur Ste Alvère).
1339.
Geoffroi
Morcelli était déjà prévôt de Paunac en 1339, si tant est que ce soit le même,
car il peut y avoir eu l’oncle et le neveu, de même nom, comme il sera dit plus
bas. (voy. pour Morselli, un extrait du Vatican pour Tourtoirac, sous Jean
XXII).
Date
omise.
L’abbé
de Paunac, nommé frère Beranger, &c. Inventaire des titres de Ste Alvère, cot.
6, p. 4, in fine, inventaire Leydet. Voyés à Lostanges.
1542.
3
idus aprilis, an. 8° (Pauli III), Ludovicus de Meillars, providetur de
prepositura seculari S. Trinitatis de Palnato. (Lib. 231, bull. Paul. III, n°
1576, pag. 365).
1545.
II
kal. septembris, anno II, Jacobus Meillars provid. de prepositura S. Trinitatis
de Palnato, per cessionem (ibid. n° 1656, pag. 206).
1549.
8
kal. martii (anno I°, Julii III), Guillelmus Vergnole provid. de prepositura S.
Trinitatis de Palnaco (t. 23, Bull. Julii III, p. 13).
Fol.
124 v°
1520.
II
kal. februaris confirmatur concordia inter litigantes super prepositura S.
Trinitatis de Palnato, ord. S. Ben. (ann. 8, ... pape, n° 1208, fol. 529).
1371.
9
kal. novembris, collation prepositurae conventualis de Pennaco (de Paunaco),
ord. S. Ben. à monasterio S. Martialis Lemov. dicti ordinis, dependentis et per
monachos ipsius monasterii gubernari consueta per obitum Gaufrifi Mortelli,
extra Romanam curiam defuncti, vacantis et antea pontificis collationi ac
dispositioni specialiter reservatae pro Audoyno de Ychizador, ejusdem
monasterii monacho. Datum
Aven. 9 kal. novembris (an. I° Gregor. XI, t. 4, p. 54).
1262.
Le
18 des calendes de mai, Guillaume de Beauville (de Bovisvilla), chevalier et
Bernard son fils, firent une vente au prévôt de Paunac (Titres de Paunac, au
grand séminaire de Périgueux).
1325.
Le
2 des nones d’octobre, accord par lequel Pierre de Gualard, chevalier seigneur
de Limeuil donne pour cautions au prévôt de Paunac, noble Archambaud
d’Estissac, Me Guillaume de Guasques, Helie du Buis, Helie Audebert, Pierre
Roland, &c. (ibidem).
1355.
Le
mardi avant la fête de la Nativité de N.S. religieux homme Mre Geofroi de
Morcellon prévôt de Paunac
Fol.
125 r°
fut
témoin avec plusieurs personnes, d’une vente faite par Lambert de Vals,
chevalier, coseigneur de la Roche St Christophe et de Plazac, à Jean de Galard,
chevalier, seigneur de Limeuil et de Borel, de tout le droit qu’il avoit sur
les châteaux et terres de la Roche St Christophe et de Plazac. On remarque
parmi les autres témoins, Amalvin de Siorac, Helie Morcelli, Bertrand de
Miremont, &c. (voy. mon recueil sur les seigneurs de Galard de Limeuil, et
l’évêque Pierre).
1524.
9 januarii, Arnaldus Fabri junior, abbas
Sti Amandi, dioc. Sarlat. electus et confirmatus, abdicat se abbatiali
prefectura in gratiam Alani de Ferrieres, praepositis de Paunato, prioris de
Bellofonte, et sedis apostolicae protonotarii, retenta pensione annua 250
librarum Turonen. an. 1524, die 9 januarii (ex charta authentica regiae
bibliotheca).
Na.
Cet Alain de Ferriere etoit encore abbé de St Amand en 1526 et 1531.
Fol. 126 r°
Catalogue des prévôts de Paunac, dressé en 1812.
Le
monastère de Paunac fut fondé l’an 804, par un riche particulier du Périgord,
nommé David, et Benedictine sa femme, qui le soumirent à l’abbé et au monastère
de Saint Martial de Limoges.
1.
Adalgise gouvernoit sous le titre d’abbé le monastère de Paunac, lorsque les
normands le ravagèrent en 849.
Le
monastère de Paunac fut rétabli par Frotaire, évêque de Périgueux, vers l’an
980. Ce fut alors probablement que les abbés furent remplacés par des prévôts.
2.
Hugues étoit prévôt de Paunac vers l’an 1080, du tems de Foulques comte
d’Angoulême, lorsque trois nobles, nommés Arnaud et Pons de Montauzier, et
Guillaume du Breuil, firent donation à ce monastère d’une église nommé la
Celle, située sur la rivière de Né, en Saintonge.
3.
Géraud, prévôt de Paunac, fit confirmer la donation précédente par les enfants
des donateurs (vers l’an 1100).
4.
Bernard d’Auberoche, prévôt de Paunac, jusqu’en 1135, qu’il fut élu abbé
d’Uzerche (Gall. chr. t. 2, col. 589).
5.
B. ou mieux P. (Pierre), prévôt de Paunac, fit un accord avec Arnaud Mansuc,
faisant pour l’abbé de Cadoin ; sans désignation d’année. Il vivoit dans
le XIIe siècle (cartulaire de Cadoin, fol. 63 v°).
6.
Ranulfe, prévôt de Paunac, fut témoin d’une donation faite à Cadoin par
Bertrand et Grimoard de Limeuil, frères, en 1221.
7.
Guillaume (W.) prévôt de Paunac, fut témoin de l’acte d’élection d’un abbé du
Vigeois, en 1229 (bibl. imp. vol. 5943 A.).
8.
Berenger (nommé frère Bérenger), prévôt de Paunac est nommé dans l’inventaire
des titres du château de Ste Alvère, à la cote 6, p. 4., mais sans désignation
d’année.
Fol.
126 v°
9.
Geoffroi Morcelli, prévôt de Paunac dès l’an 1339, fut témoin d’un acte du
lundi après la Pentecôte 1361. Ne vivoit plus le 9 des calendes de novembre
1371.
Na.
D’après ces citations, Geofroi Morcelli auroit gouverné Paunac pendant 32 ans
au moins. Il se pourroit aussi qu’il y en a eu deux de même nom, l’oncle et le
neveu, qui ont été prévôts l’un après l’autre (à rechercher).
10.
Audoin d’Eychizadour, prévôt de Paunac fut nommé le 9 des calendes de novembre
1371, après le mort du précédent (Arch. du Vatican).
11.
Jean Mercier, prévôt de Paunac, nommé dans un acte du 5 novembre 1420 (Arch. de
la maison de ville de Périgueux).
12.
Géraud de Maumont, prévôt de Paunac, nommé dans un acte du 16 février 1463 (v.
st.) (Arch. de Ste Alvère).
13.
André de Rouffignac, licentié ez decrets, prévôt de Paunac en 1487 (Arch. de
Cadoin).
Alain
de Ferrières, protonotaire du S. Siège, devient abbé de St Amand de Coli par
résignation d’Arnaldus Fabri, 9 janv. 1524. (Gall. chr.).
14.
Louis de Meillars, prévôt de Paunac, nommé le 3 des ides d’avril 1542 (Arch. du
Vatican).
15.
Jacques de Meillars, prévôt de Paunac, nommé le 11 des cal. de septembre 1545
(Arch. du Vatican).
16.
Guillaume Vergnole, prévôt de Paunac, nommé le 8 des cal. de mars 1549 (v. st.)
(Arch. du Vatican).Vers 1551 (ou plutôt 1561), le monastère de Paunac fut pillé
et brûlé par les calvinistes. Les seigneurs de Limeuil le tinrent en confidence
jusqu’en 1656, que Mr. de Bouillon obtint une provision canonique de cette
prévoté pour son fils, qui mourut cardinal.
17.
Emmanuel-Théodore de la Tour d’Auvergne, connu depuis sous le nom du cardinal
de Bouillon, fut pourvu en 1656, mourut en 1715.
18.
Jules Mascaron, évêque de Tulles, fut pourvu de la prévôté de Paunac par résignation
du cardinal de Bouillon, après 1675, et la garda peu de tems.
19.
N. Melon, official de Tulles, en faveur duquel Mr. de Mascaron se démit de la
prévôté de Paunac, la permuta en 1695 ave Mr. de
20.
... Beaupoil de St Aulaire, permuta en 1696, avec M. Laserre.
21.
M. Laserre.
Union
au séminaire de Périgueux, 16 avril 1703.
Fol.
127 r°
1487
Note sur André de Rouffignac, prévôt de Paunac.
André
de Rouffignac, licentié ez décrets, prévôt de Paunac, nommé commendataire dans
un procès entre l’abbé de Cadoin et Pons évêque de Sarlat. (voy. mon recueil
sur Cadoin).
Fol.
128 r°
Note sur Alain de Ferrières-Sauveboeuf, prévôt de Paunac.
Alain
de Ferrières-Sauveboeuf étoit prévôt de Paunac, lorsqu’il fut fait abbé de St
Amand de Coli. (voy. aux abbés de St Amand).
Fol.
129 r°
Fol.
130 r°
Archives des cordeliers de Périgueux.
1220.
Anno
Domini 1220, Ranulphus de Turribus episcopus Petragoricensis, primarum lapidem
posuit in ecclesia conventus Sti Francisci Petragoricensis.
1269.
Anno
Domini 1269 et pridie kalendas octobris fuit consecratum magnum altare dicti
conventus Sti Francisci per reverendum patrem dominum Heliam Peleti episcopum
Petragoricensem in honorem Sti Frontonis apostoli, beati Lambertii martyris,
beati Francisci confessoris, beatae Agnetis virginis et martyris, ut habetur in
uno missali dicti conventus (extrait d’un inventaire du dernier siècle,
coté 21, Arch. des cordeliers de Périgueux).
1515.
Mémoire
perpetuelle fait que pénultième jour d’avril de l’an 1515, qu’était un dimanche
fut consacrée l’église du couvent de frères mineurs de St François de
Périgueux, et fut béni ledit jour tout ensemble depuis le premier portal qu’on
entrait tout autour de l’église, du coté de devant la ville, par R. p.
François de la Roque, évêque portatif, suffragant Mr. de Bourdeaux, fils de St
Milion. Et fut père de ladite église, noble Jean d’Abzac, sieur de Ladouze, et
mère Marie Chambonne, femme de Jean Arnald, dit Golse ; et fut parain Me
Pierre Heraudy avocat au sénéchal et maraine Phelippe Gentille, femme de
Fronton Jalage, marchand ; et après la consécration ledit évêque dit la
messe, et icelle dite, fut demandé par les religieux dudit couvent instrument
de ladite consécration ; ce qui fut fait par devant notaires Me Jean Peyrati
et Me Guillaume Chastel. Et furent consacrés l’autel de Notre Dame, de St
Martial, et ladite église à l’honneur de Dieu, de St François, St Fronton,
qu’était ledit jour de St Felicien, dont le corps est audit couvent. Et moi
Fronton Tourtel en porte foi et témoignage, car étais présent, dont dura
l’office depuis VI heures jusqu’à midi. (ibid.).
14 août 1527.
Extrait
d’un titre en latin portant que Mrs de la Douze sont censés et tenus pour
fondateurs du couvent de St François en la ville et cité de Périgueux.
Au
nom du Seigneur, sachent tous, &c. que l’an 1527 et le 14 août, savoir la
veille de la glorieurse assomption de la Sainte Vierge, par devant moi notaire
public &c. ont été présents en l’église et couvent des vénérables frères
mineurs cordeliers de l’ordre du glorieux père saint François confesseur, es
fauxbourgs de la cité et ville de Périgueux, où le chapitre des frères et
religieux avait été assigné par le gardien le même jour &c. savoir entre
vénérables et scientifiques pères et frères en J.-C., Mathieur de Mymont (de
Mediomonte) docteur et professeur en la sacrée théologie, gardien dudit
couvent, François Vincens vicaire dudit couvent et de l’église, Guillaume
Archambaud, Bonaventure Duval,
Fol.
130 v°
Pierre
Perrin, Augustin de Lafon, lecteur dudit couvent et de l’ordre, Barthélémi de
Rasse maitre des novices, Pierre Fabry, Gerald de Carriere, Jean de Tyran
prêtres, Jean Amelin diacre, et Jean Aldon professeur dudit ordre, conventuels
ensemble agrégés dans un même collège et tenants le chapitre &c. d’une
part, et puissant personnage messire Jean d’Abzac dit de la Douze, chevalier,
seigneur temporel des châteaux de la Douze, de Reilhac, de Vern, et de
Senilhac, et des nobles maisons de Barrière, de Vals, et de Boniface, et en
partie de la maison établie dans la ville et cité de Périgueux d’autre part,
&c... Ce dernier a dit et narré, comme il avait souvent fait auxdits
religieux ... que ses prédécesseurs ayant un grand zèle et grande dévotion
envers leur couvent, et pour la sacrée église d’iceux frères mineurs, pour le
respect et révérence qu’ils portaient au très glorieux saint François, et pour
le suport de ses ministres, ils s’étaient dédiés et consacrés à leur dite
église et couvent et s’y étaient unis par dévotion qu’ils avaient .... et
sesdits ancêtres ont choisi la sépulture de leurs corps dans leur église et lui
ont fait plusieurs biens, entr’autres là a été enseveli feu excellent
personnage messire Gantonnet d’Abzac, chevalier maréchal du roi à Chypre, frère
de noble Aymard d’Abzac, seigneur de la Douze, bisayeul du présent seigneur
Jean chevalier, lequel Gantonnet étant lors muni de la Sainte Croix, et revenu
de la contrée d’outremer où il avait généreusement combatu les infidèles avec
les autres munis de ladite Sainte Croix pour l’exaltation de N.S. J.-C. et pour
la défense des fidèles et rédemption des captifs, a choisi du depuis la
sépulture de son corps et a été enseveli dans ledit couvent, savoir dans le
choeur de l’église, es tombeaux de ses parens ses prédécesseurs seigneurs de la
Douze, apellés du nom d’Abzac, et illec même a établi un anniversaire général
et pour jamais afin de célébrer une messe solemnelle par les religieux de
ladite église et couvent le jour qu’il fut enseveli, et pour prier Dieu pour
son âme, ... et leur a donné en pure aumone, entr’autres choses de ses biens 30
réaux ayant cours au royaume de France. Et aussi après lui, là même à été
ensevelie très excellente dame Guilhelme de Boniface, dame de la Douze et de
Beauregard, femme dudit Aymard d’Abzac, et messire Amalricq de Barrière,
chevalier, seigneur de Reilhac, de Sanilhac et de Barrière, et noble Jeanne de
Barrière, sa fille et dame héritière desdits lieux et maisons après lui. Et
noble Agnès de Mothe dame de la Douze, belle mère de ladite dame Jeanne ont été
ensevelis dans l’église dudit couvent savoir dans la chapelle Notre Dame à
l’entrée et à côté dudit choeur, et plusieurs autres desdites maisons de la
Douze et de Barrière, dont les religieux dudit couvent ont reçu plusieurs biens
et offrandes pendant leur vie et après leur mort... de telle sorte qu’ils
méritent d’être apellés leurs bienfaiteurs, auteurs
Fol.
131 r°
principaux
et fondateurs de leur couvent, et protecteurs de leurs religieux et ordre... et
ledit Jean d’Abzac chevalier, meritant d’être mis au nombre des auteurs avec
ses prédécesseurs, leur a donné pour l’amour de N.S. J.-C. ... 50 tournois une
fois payées, et a promis faire réparer leur couvent et principalement le
réfectoire qui avait besoin de couverture et leur fournissant tout le bois
necessaire à cette construction ce que les religieux ont accepté et ont voulu
que ledit seigneur soit uni à leur fraternité, amitié, charité et dilection
en N.S. et à la bonne grâce du bienheureux saint François, et y soit joint
et incorporé avec ses prédécesseurs ... et l’ont voulu tenir et avoir pour leur
auteur, conservateur, protecteur et comme fondateur ... et ont loué le bon Dieu
et saint François pour les ofrandes et bienfaits qu’ils ont reçu de lui et de
ses parens... les religieux se sont recommandés audit sieur chevalier et se
sont soumis a son aide, protection et défense, et à celle de sa maison ... et
lui s’est humblement recommandé à leurs prières &c. ... présents vénérables
personage messire Antoine Huguon prêtre, et Pierre Planchier du lieu de
Mussidan, devant J. Baladony, notaire (extrait du susdit inventaire).
18 octobre 1619
Testament
de Gabriel d’Abzac seigneur de la Douze, par lequel il lègue au couvent des
cordeliers de Périgueux, la somme de 1000 # une fois payée, en ce qu’ils seront
tenus de faire tous les ans un service avec diacre et soudiacre, à tel jour,
qu’il sera décédé, dans le choeur de l’église au grand autel, de laquelle, dit
il, ses prédécesseurs sont fondateurs, et tous les jours de l’an à jamais, une
messe de requiem.
20 février 1659
Testament,
et 28 septembre, codicille de Charles d’Abzac, marquis de la Douze, par lequel
il lègue aux R.R. pp. cordeliers de la ville de Périgueux, la somme de 1000 #,
en ce qu’ils seront tenus prier Dieu et dire des messes pour le salut de son
âme, payables par Marianne d’Abzac, sur la moitié de Lastours, &c.
1618.
Nicolas
de Chard, gardien de Périgueux.
1623.
Paul
Soulier, gardien de Périgueux.
30 octobre 1617
Déclaration
de François de la Douze, par laquelle il veut être enseveli au couvent des
cordeliers de la ville de Périgueux, dans le choeur à main gauche, es tombeaux
de Mr. de la Faye son oncle, près du grand banc, proche des degrés du grand
autel, et lègue audit couvent 100 # pour fondation d’obit, et autres 100 # pour
faire remettre ledit couvent.
30 octobre 1617
Même
date que le précédent, testament de noble Foucaud d’Abzac de la Douze, seigneur
de Gramont, par lequel il lègue au couvent des cordeliers 100# pour faire
remettre ledit couvent .
Le 3 octobre 1653 - 9 octobre 1654
P.
Alexandre, gardien de Périgueux.
Janvier 1463
Hélie
de Larmandie, custode de la custodie de l’ordre des frères mineurs de
Périgueux.
22 février 1465
Idem.
26 août 1450
Pierre
de l’Eglise Neuve, custode, Pierre Rambaud, gardien
Fol.
131 v°
1561
Jean
Malleville gardien, Arnaud Pons, religieux, ibid.
10 février 1598
Idem
gardien et sindic.
18 octobre 1553
Hélie
Yssand gardien.
Juillet 1497
Testament
de Gerald Arnaud, dit Golse, clerc, fils de feu Raymond, marchand et bourgeois
de Périgueux, donne aux cordeliers, 5 s. annuellement, ou 5 # à defaut desdits
5 s.
30 janvier 1634
De
Brachet gardien.
5 février 1623
Le
p. Sanson fut nommé gardien.
2 juillet 1675
Goumondie
gardien.
12 juillet 1667
Archamb.
Dalesme, gardien.
20 juin 1653
Contrat
de mariage entre Germain Lonvic, sieur de la Rambaudie, bourgeois de Périgueux,
assisté de demoiselle Marie Gueydon, sa mère, veuve de feu Pierre Lonvicq,
sieur de la Rambaudie, et Marguerite Gadafré, fille de Jean Gadafré, sieur de
Labatut et de feue Peyronne Peycharel damoiselle ; eut pour dot 3000 #,
devant Chaminade notaire royal.Jean Gadafré avait testé le 20 septembre 1635,
voulant aller à l’armée.
5 des ides de juillet 1323
Accord
entre (acte par lequel) Itier de St Astier damoiseau de l’Isle, d’une part, et
Pierre de Bosco, procureur du custode et couvent des frères mineurs de
Périgueux, suivant certaines lettres scellées du sceau d’Arnaud custode de
Périgueux, en vertu des privilèges accordés à l’ordre des frères mineurs par le
siège apostolique, d’autre. Les parties compromirent sur discret homme
Guillaume de Turre, chanoine de Saint Front, et Me Arnaud de Verzinis juris
peritum. Sur toutes ces affaires qu’ils avaient ensemble, et surtout au sujet
d’une refection général autrefois léguée rendualiter audit couvent, par Guy de
Boscocavo, donzel de Lisle défunt, dont India epouse dudit Iter est héritière
suivant son testament daté du vendredi après la fête de St Nicolas d’hiver
1306, sous peien de 20 # de dédis. Ledit Saint Astier fut condamné à payer
ladite réfection corp. et 10 # d’arrerages. Signé Ay. Ganholo. Scellé à
l’official, orig. en parchemin.
1375
Le
mercredi avant la fête de Ste Magdeleine. Vente par Pierre de Meymino, bourgeois
de la ville de Périgueux, fils de feu Me Jean Meymini, jurisperiti, à Pierre
Geraldi, d’une maison de 15 s. de rente sur une maison à Périgueux près de la
barrière publique apellée de Lagulharia. Signé Guillaume Galaberti. Orig. en
parchemin.
Jour des nones de novembre 1363
Assense
par alias dictus de Cruce, damoiseau nunc paroissien de Razac, en faveur de
Bernard de Cluzello citoyen de Périgueux, d’un jardin situé dans la paroisse de
St Etienne de Périgueux, en la tenance apellée de Solors.
12 septembre 1585
Testament
de Pierre Arnaud sieur de la Borie conseillet du roi, et lieutenant criminel en
Périgord, lègue aux cordeliers 50 s. annuellement pour un obit, ou 50 # une
fois payées. Il fit un codicille le 8 janvier 1586. Extrait du susdit
inventaire.
17 juillet 1606
Testament
de François Arnaud de la Borie, prêtre archidiacre et chanoine de Périgueux,
devant Galopin notaire, ouvert le 5 mars 1607 ; lègue aux cordeliers 60 #.
18 août 1665
Testament
de Lucrèce de Fayolle de Mellet, dame douairière de Frateaux, devant
Coustilhias notaire ; lègue aux cordeliers 50 # par le mes. Jonies son
héritier.
21 novembre 1650
Testament
de Me. François Bertin, avocat en parlement, inst. heritier Me André Tourtel,
conseiller du roi ; lègue 25 # à chacun des couvens de Périgueux.
Fol.
132 r°
1300
Lettre de Hélie Taleyrand
tirée des archives des cordeliers de Périgueux.
Universis
presentes litteras inspecturis ac audituris, Helias Taleyrandi comes
Petragoricensis salutem. In salutis authore quanto plus habet pecator in
poenitentia mortis animae positus, de quo turbatus ingeniscit, tanto plus a
mortis per suum miraculose sanctorum oratione periculo hiberatus, authorem de
quo gaudens assequitur, et suo laudes tribuit authori, et ideoque nobis dura
pericula et remediando divina stupendo miracula contigerunt non silenda, sed
perpetuo tradenda memoriae laudes et gratias agentes altissimo sanctimus
duximus exprimenda. Hinc est quod cum nos sicut Deo placuit tam periculosa et
incurabili nostri corporis egritudinis acerbitate gravissime langueremus, quod
de vita nostra secundum naturae cursum nos ipse, amici et medici nostri vel
desperavimus, nos premissorum non ignari in hujus necessitatis articulo positi,
et certa scientia mortis nobis servientes periculum imminere, non dolo inducti
nec in aliquo circumventi sed grata spontanea et libera animi nostri voluntate
ducti, et divinitus inspirati, pia et sana mente plena et diligenti
deliberatione prehabita omnipotenti Deo hoc somempne votum spe recuperandae
sanitatis emisimus. Quod fratribus minoribus alicujus loci terrae nostrae
tantum de rebus et redditibus nostris ad perpetuum libere daremus, assignaremus
et faceremus quod ibidem semper ex inde duodecim fratres de ordine fratrum
minorum ad honorem domini nostri J. C. et apostolorum ejus, necnon et tres
fratres ejusem ordinis ultra dictos duodecim fratres, ad honorem sanctorum
confessorum Francisci, Anthonii ordinis ejusdem, et Ludovici quondam episcopi
Tholosani sustentationem vitae necessariam sicut eos decet et provisionem
haberent congruam et valerent libere sustentari. Voto siquidem hujusmodi a
nobis sic emisso, ac serventi desiderio canonice roborato, res miranda statim
revera nobis assuit divina sensibiliter clementia, tam illico ab egritudine
sensimus non parvam allevationem, et de hora in horam meliorationem. Quin imo
sanitas operatione divina et predictorum meritis sanctorum suffragiis
assistentibus in brevi tempore, non sine magna nostrorum amicorum, medicorum
assistentium nostrique ipsius admiratione, sanitati plenariae sumus restituti,
ne autem a Deo non agnito tanto suo nobis impenso beneficio redargui
maereremur, nos per eum a mortis ductas sancimus, agnoscimus et fatemur miram
Dei potentiam et ineffabilem dominationem quam in nobis experimento probavimus.
Hoc vero onus spe predicta nominis assiquti cupientes juxta mandatum perpetuam
cum Dei adjutorio reddere votum nostrum in conventu fratrum minorum de
Petragoris, ad sustentationem, meliorationem et augmentum eorum divinique
cultus dilationem et fidei catholicae exaltationem, de quo efficaciter
promissum votum adimpleturi deliberantes duximus assignandum, ad quod a nobis
diligenter considerata status et conditiones fratrum ipsius conventus, quia cum
eximia fratres ipsius conventus devotio, nos nostrique progenitores hactenus
habuimus eorum sanctae probataeque ac fidei sinceritas catholicae, ingens suae
sustentationis inopia, alia quoque plurimae salubres et piae rationes et causae
tam ex parte nostra quam dictorum fratrum aliunde nos induxerint ad honorem
igitur Dei et domini
Fol.
132 v°
nostri
J.C et apostolorum ejus et sanctorum confessorum Francisci, Anthonii et
Ludovici predictorum, ceterorumque sanctorum ad decus ecclesiae, cultus
diltatationem divini, in peccatorum nostrorum et progenitorum nostrorum ac
inclitae memoriae consortis nostrae quondam vicecomitissae Leomaniae
remissionem, ad sustentationem dicti conventus, et ut ibidem fratres ipsius
conventus servientus domino famulentur ac predicti miraculi perpetua memoria
habeatur, nos predictus comes ex certa scientia, nonvi metu nec dolo inducti,
non decepti nec circumventi, sed mero et spontaneo animi nostri juidicio et
libera voluntate ducti de jure et facto nostro certi certiorati plenius et
instructi, deliberatione prohabita diligenti pro nobis et nostris heredibus et
successoribus magistro Iterio de Brucia clerico procuratore sindico seu
aeconomo religiosorum virorum gardiani et conventus fratrum minorum de
Petragoris ad hoc specialiter constituto haec a nobis specialiter recipienti,
nomine procuratorio et ad opus ipsorum et successorum suorum et ipsius gardiani
et conventus qui nunc fuit (als sunt) et nobis multum gratis et religiosis suis
semper successoribus Petragoris moraturis, in jure personaliter constituti
donationem inter vivos cum insinuatione presentium solemniter facta pura,
firma, simplici et irrevocabili, et pro alio dono et donatione quae melius et
utilitus dici et recipi et interpretari poterit ad opus eorum damus,
constituimus et concedimus et recognoscimus nos dedisse et concessisse in
perpetuum pro anima et perpetua ibidem tenenda et facienda provisione et
sustentatione quindecim fratribus conventus ejusdem presentibus et futuris,
centum quinquaginta libras renduales liberas et garentitas, scilicet pro
singulis et ad opus singulorum ex eisdem fratribus decem libras ejusdem monetae
renduales, quas unicuique eorum pro sua sustentatione esse censemus semper
necessarias annuatim de terra, redditibus rebus nostris eisdem gardiano et
conventuis presentibus et futuris, vel suo procuratori sindico seu aeconomo
presenti et futuro, nomine et ad opus eorum ex nunc perpetuo solvendas et
reddendas Petragoricensi annuatim scilicet pro primo anno quinquaginta libras
in instanti festo Omnium Sanctorum, et totidem in sequenti festo Nativitatis
Sti Johannis Baptistae, et 50 libras residuas in subsequenti festo sancti
Michaelis, et sic ex tunc semper eisdem servimus libere et de pleno, quas 150
libras pro nobis et nostra posteritate prenominato procuratori nominae quo
supra solempniter stipulanti promittimus et affirmamus nos ex nunc, ut
promissum est eisdem soluturum et redditurum ex causa donationis predictae
terminis predictis de manu nostra donec eas sibi in certis eisque competentibus
locis et rebus de nostris redditibus in tuto duxerimus efficaciter assignandas,
[...] easque sibi promittimus quam cito poterimus vel ad requestam procuratoris
sui modo predicto libere assignare, et eas in hujusmodi et amortitas tenere et
adversus quoslibet garentire jus plenissimum et facultatem in eos et
procuratorem suum predictum nostr quo supra libere transferentes, et sibi in et
super tota terra nostra jus, onus et deverium imponentes habendi, exigendi et
percipiendi per eos predictas summas de nostris redditibus annis singulis 150
libras renduales predictas quas sibi perpetuo semper et in omnibus et singulis
redditibus bonis et rebus nostris ex nunx libere ponimus et assignamus, donec
eas sibi in certis et competentibus locis expressius assignaverimus, ut est
dictum et voluimus
Fol.
133 r°
et
concedimus, et nos authentice et efficaciter pro nobis et nostris predictis
perpetuo promittimus dicto procuratori nostre quo supra solempniter stipulenti,
quod semper cessante omni repugnantia ipsi a modo libere in omni eventus eas de
nostris redditibus habeant, percipiant et sibi solvantur terminis supradictis
ex nunc concedentur quod nos et nostra posteritas ad eas sic solvendas integre,
si postquam in certis locis assignatae fuerint deperirentur et evincerentur,
aut hujusmodi ex inde libere non possint in toto vel in parte, vel si presens
donatio nulla vel inutilis censeretur viriliter compellamur, pro quibus omnibus
et singulis sic semper tenendis et complendis eisdem efficaciter obligamus et
astringimus specialiter et expresse omnia et singula bona nostra mobilia et
immobilia et alia presentia et futura et nos ac heredes et successores
nostros ; ita tamen et hoc acto quod religiosi viri fratres Armandus de
Nobiliaco, Guillermus Vigerii, et Helias de Caillavetto ejusdem ordinis et
conventus, seu procurator suus eorum nostre de predictis 150 libris pro
vestibus et suportandis suis aliis necessitatibus triginta libras de moneta,
scilicet eorum quilibet decem libras renduales quamdiu vixerint habeant et
percipiant et percipi faciant annuatim, post mortem vero suam dicti gardianus
et conventus seu procurator suus nostrae quo supra ipsas 30 libras habeant et
percipiant una cum aliis premissis residuis a nobis, ut premittitur, sibi
datis, sive donationem et concessionem hujusmodi et cetera premissa volumus et
precipimus perpetuam habere firmitatem et in nullo infirmari pretectu causae
ingratitudinis immensitatis decreti non interpositi, insinuationis vel alterius
solemnitatis omisse ; et dato etiam quod plures quam 15 fratres de
premissis collatis sustentarentur, vel possent congrue sustentari, hoc
nonobstante donatuibem in presentibus contentam rectam manere et servire
integre perpetuo volumus et censemus ad haec autem sic servanda et complenda
per reverendum patrem dominum episcopum Petrachoricensem et officialem suum et
per seneschallum Petrachoricensem pro domino rege Franciae illustrissimo qui
pro tempore fuerint et quoslibet alios quoscumqu tangentes &c.... et ne
premissa in dubium revocentur oblivioneque deleri valeant presentes litteras
munivimus roboratas retinuimus sigillo reverenti Christo, domini Audoini Dei
gratia Petrachoricensis sigillo sigillatis ... Datum die veneris in festo
beatorum Fabiani et Sebastiani, anno Domini 1300. Signé P. Lambert scripsit.
Scellé du sceau du comte représentant 3 lions, celui de l’évêque, &c.
Extrait
d’un vidimus fait à Perac le 13 juillet 1629. Signé Thinon juge mage, &c.
Frère Samson gardien, archives des cordeliers.
4 janvier 1562
Jean
Malleville le jeune, gardien et sindic des cordeliers de Périgueux.
En
bas de page : Travail sur les archives des cordeliers de Périgueux, en
juin 1790 (18-23 juin).
Fol.
133 v°
10 novembre 1629
Testament
de Mr Joseph Arnaud de la Borye, chanoine des deux églises de Périgueux, écrit
de sa propre main, ouvert le 14 mai 1631, devant Henri de Champaignac,
assesseur criminel en Périgord ; lègue aux cordeliers de Périgueux 50 #
pour dire tous les ans une messes haute de requiem.
8 novembre 1662
Testament
de Marguerite de St Aulaire, demoiselle du Chastanet, paroisse de Manzac,
devant Bardounet notaire royal ; lègue aux cordeliers de Périgueux, 30 #
payables par Daniel de St Aulaire, écuyer de la Barde et de la Roche, son
héritier universel.
Sans date
Testament
d’Antoine Chalup religieux de l’ordre des frères mineurs de l’observance
d’Aquitaine en la Sainte Ville... Inst. les héritiers universels Catherine
Foucaud sa mère, et Jean Chalup son frère ainé par égales portions à la charge
par ce dernier de payer en son particulier audit couvent 19 # 5 s. que ledit
couvent lui a fournis dans sa maladie et 12 d. pour un manteau que ledit
couvent lui a aussi fourni. Signé Palhiet notaire. (sans date).
19 juin 1682
Fondation
d’un obit par dame Françoise Alogni de St Astier, du Lieu-Dieu, veuve de messire
Fronton de Saint Astier, seigneur du Lieu-Dieu, cartier du Plantier, paroisse
de St Front de Périgueux, par devant Pailhet notaire royal, pour la somme de
100 #, en ce que les religieux du couvent St François de Périgueux seront tenus
de célébrer une messe haute de requiem le 19 juin à perpétuité pour le repos de
l’ame de messire Fronton de St Astier, son mari, et 6 messes basses de dévotion
pendant la vie de ladite dame ; et après sa mort une messe haute le
lendemain de la fête du glorieux saint François son patron, &c.
Septembre 1561
Jean
Malleville gardien, et autres firent un échange avec François Tricard ecuyer
seigneur de Roignac.
9 janvier 1645
Fondation
faite aux cordeliers de Périgueux, par dame Marie de Sediere, dame du château
de Chabanes paroisse de Sorges, de plusieurs messes après sa mort.
9 juin 1628
Testament
d’Adriane Duclaux (als Dulau) veuve de Bernard Jay, écuyer, seigneur de
Beaufort, inst. heritier universel Jean Jay seigneur d’Ateaux, conseiller son
fils, et lègue 50 # aux cordeliers.
3 mars 1680
Testament
de Fronton de St Astier, seigneur du Lieu-Dieu, lègue à chacun des 4 couvents
mendians de Périgueux, 100 #, devant Rousseau, notaire royal.
11 avril 1684
Françoise
d’Alogni sa veuve fit son testament ; lègue à chacul des 4 couvents
mendians de Périgueux, 40 # ; Rousseau notaire royal.
12 octobre 1629
Transaction
entre Jean Jay, sieur d’Ataux, conseiller de la ville de Périgueux, et
Catherine Blanquet, dame d’Ataux et de Ferrieres, son épouse, et les cordeliers
de Périgueux, par laquelle ces derniers leur donnent la chapelle de St François
dans leur église à certaines conditons, comme 300 # qu’ils ont donné pour la
réparation de cette chapelle, &c.
19 août 1546
Forthon
de St Astier écuyer, seigneur de Ligne et du Lieu-Dieu, fit un leg de 7 s. 6d.
de rente sur une maison aux cordeliers. Hélie Fourichon étant gardien. Signé
Jay.
27 septembre 1508
Jean
Flamenc, bourgeois de Périgueux, testa le 2 septembre 1508 ; lègua aux
cordeliers six blancs de rente.
En
marge, écrit verticalement.
12 juillet 1667
Vivoit
messire Bernard de Jay, écuyer, seigneur de Ferrieres, conseiller du roi et son
lieutenant particulier au siège présidial de Périgueux
Fol.
134 r°
Couvent des jacobins de
Périgueux.
Fol.
135 r°
Transcription
de l’acte de fondation par Claude Ribeyrol / Frédéric Biret (fol. 135-136)
Le
lecteur pourra trouver des informations complémentaires sur la légende du crâne
de saint Denis dans les ouvrages :
· Chronique
du religieux de Saint-Denis, contenant le règne de Charles VI, de 1380 à 1422,
liv. XXVII, chapitre XIII. Disponible en suivant ce lien.
· Une
autre version de la légende est rapportée dans le tome 2 de L’état de l’église
de Périgord par le père Dupuy, tome 1, p. 205-206, rt tome 2, p. 84 et
suivantes : http://www.guyenne.fr/Publications/Etat_Dupuy/etat_de_l_eglise_du_perigord_t1.htm
http://www.guyenne.fr/Publications/Etat_Dupuy/etat_de_l_eglise_du_perigord_t2.htm
· Une
transcription partielle de l’acte de fondation du couvent des frères prêcheurs
de Périgueux a été faite par Dom Martène : http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/Varia1/Documents/veterum_scriptorum_dom_martene.htm#t6_t2_1
Remarque :
l’acte donné ici est une copie tardive, transcrite par un scribe qui ne
maitrisait pas le latin. Il contient de nombreuses fautes et parfois peu
lisible.
Acte de fondation du couvent des jacobins de Périgueux en
1241.
Fundation conventus Petragoricensis provinciae
Tholozane ordinis fratrum predicatorum, ex archivis
ejusdem provinciae Burdigalae reconditis, desumpta
collectore
patre ac fratre Petro Debauli, ejusdem conventus
et ordinis priore, anno Dominni 1597, die februarii
undecima.
Anno
Domini 1241, vel circa, venerunt fratres Predicatores Petragoram civitatem, ut
ibidem locum et domum acceperent ad manendum ; inter quos fuict unus
frater Johannes Balistarii Lemovicen., praesente inibi tunc temporis viro
dignae memoriae domino Petro de Sancto Ast(er)io, a quo fratres paterne et
benigne fuerunt recollecti. Hic enim cum capitulo canonicorum, in quo plures
personae reverendae et magnae probitatis florebant, dedict fratribus locum et
ecclesiam Sancti Martini extra menia villae, cum suis pertinentiis et
edificiis, ibi erat eo in tempore prioratus quidam pertinens ad monasterium
canonicorum S. Johannis de Colla et unus canonicus sub nuncupatione prioris
inibi morabatur, data prius ab ipso episcopo et capitulo recompensationne
comdimpna (condigna?) monestario et canonicis memoratis. Primo siquidem
habuerant canonici in recompensationem ab episcopo et ecclesiam deu Tolon, qua
ecclesia post modum dimissa, habuerunt et habent usque hodie loco eius pacifice
et quiete ecclesiam S. Martini, quae est infra villam. Praefata vero ecclesia
S. Martini, quam fratres Praedicatores, sicut permissum est divino munnere,
ac(c)eperunt tria altaria in se continebat tuum scilicet in honorem Sancti
Martini, alterum vero S. Augustini, & tertium sanctae Katherinae, caput
autem ipsius ecclesiae rotundum erat postmodum vivo tempore prioratus felicis
et Deo dignae memoriae fratris Guilhelmi Coralli Lemovicensis diocesis fratres
sibi dictam ecclesiam aliter coaptanter duo alteria de predictis [siz.]? Sancti
Augustini et Catharinae inde remanerunt, tertiore remanente caputque rotundum
ecclesia
Fol.
135 v°
dirruerunt
et residuum ecclesiae quae remansit, est capella infirmitori (?) usque hodie,
quo hic scripsi cumque caput ecclesiae dirrueretur in eundo parietis in medio
eius inventa est olla quadam infra quam erat quadam capsula lignea picta in
cuius fronte erant dua parva, erantque intus multa relicquae inter quas erat
summitas cranei capitis B. Dionisii martiris arca et quadam tabula capsa (?) in
qua erant litere inscultae per modum sigili, erantque litterae per ordinem sic
compresse quod una litera vel tria in se continebat quadam literam, tenor talis
est : Anno Domini incarnationis DCCCL,
Carolus Calvus rex Vulgrinum propinquum suum, fratrem Audoyn abbatis S.
Dionisii contra Normanos paganis erroribus obeyrantis diffus. per Aquitaniam,
misit et praefecit eum Engolismae et Petragoricens. Post Vulgrin. in comitatu
successit Audoynus Guilhelmus filii sui et quidam alius qui fuit monachus S.
Dionisii, de quo dictum est ab antiquo, quod postquam civitas Parisius
devastata fuit a Normanis, tulit caput S. Dyonisii causa tutinimis secum,
detulit ad ecclesiam S. Martini quae est
prope civitatem Petragor. sita in qua caput nemine sciente caute abscondict.
Vulgrinus iste terram suam filiis suis divisit Audoyn. Engolism. Guilhelmo vero
Petragoram et Agennum. Post Guilhelmum in comitatu successit Bernardus filius
eius, et domina Eyma filia ejusdem Guilhelmi quae edificavit capellam S.
Andreae de Podio S. Frontonis. Hic in praedicta lamina cuprea literis
insculta erant predictum vero craneum capitis S. Dyonisii venerandum cum multis
alliis reliquiis fratres Predicatores Petragoris sic deponente domino habent et
vulnerabiliter custodiunt et conservant et ibidem a fidellibus popullis devotione
congrua venerantur, dedict etiam fratribus memoratus D. episcopus bonam sumam
pecuniae pro fratrum edificiis construandis aliam summam canoniciis S.
Fol.
136 r°
Iohannis
de Cola memoratis, pro antiquis edificiis qua in loco fratribus remanserunt.
Unde nostro inmerito(1), ipse D. episcopus fuit conventus &
fratruus Predicatorum vere pater et patronus, tandemque in ordini in conventu
Lemovic. verus frater, ubi suscepit habitum ordinis, episcopatus sui anno 33
feliciter et strennue consummato, anno Domini 1267, in quo quodem ordine et
honorabiliter vixit annis 8 mensibus 4 et dimidio, sicque ibidem feliciter diem
clausit extremum pridie idus Julii dominica die, anno Domini 1275. Notandum aut
quod, sicut fidelis tradit anticquitas et narratio seniorum, in praefato loco
qui nunc est Predicatorum, fuit antiquitus abbatia in qua S. Esparchius D.
nobilli prosapia comitum Petragore trahens originem, monachus et pater extitict
monachorum, qua ut frectur destructa et desolata fuit quando Petragoram civitas
fuit devastata circa annum Domini octingentesimum quadragesimum, venerabilis
pater ac dominus frater Petrus de sancto Ast(er)io quodam Petragoric.
episcopus, qui fuit filius domini de Insula prope Petragoras, venit ad
conventum Lemovicen. prima die martii anno Domini 1200, et in habitu episcopali
mansit ibidem per annum et amplius. Tandem praecibus et inportunis ces(s)ionem
obtinuict a domino Clemente (4) papa + dignitate episcopali in omnibus et per
omnia reservata, quam cessionem non potuit obtinere a tribus summis
pontificibus per deces(s)oribus domini Clementis (4), silicet domino Gregorio
9, domino Innocentio 4° et domino Alexandro 5°. Post paucos dies a praefato
cessionne obtenta, habitum ordinis reverenter accepit et honorabiliter in eo
Deo et ordini militavit annis 8, mensibus 4 cum dimidio, a quo hoc medio
tempore, ego frater Bernardus Guidonis tonsuram clericalem et sacramentum
confirmationis accept. anno Domini 1273 obiit vero pridie idus Julii dominica
die anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo quinto.
(1)
C’est ce qui est écrit, mais cela n’a pas de sens. Dom Martène donne la leçon,
sans doute meilleure, « Unde non immerito ».
Priores in conventu fratrum Predicatorum petragoricens.
Primus
prior frater Lucas Vigiacensis 6
Fr. Guilhelmus de Sancto Ast(er)io
2
Frater Guilhelmus Revelli 7
Fr. Guilhelmus Corralli
3
Frater Raymundus de Panaco 8
Fr. Bertrandus de Ruppe
4
Fr. Bertrandus Fabri de Exidolio 9
Fr. Beraldus Guilhelmi
Frater Guilhelmus Revelli, secunda vice Fr.Guillhelmus Corralli, secunda vice
5
Frater Bernardus de Essartis 10
Fr. Bernardus de Barsolona
Fr. Bertrandus
Fabri, secunda vice 11 Fr. P.
Porta hic fecit fieri [----]
Fol.
136 v °
Sui
prioratus cappituli magnum novum.
Fol.
138 r °
Feuillet
blanc
Fol. 139 r°
6 septembre
1273
Arch. du
Vatican, registre cot. Greg. X, bullar. an. I, ad IV, fol. 145, ep. 43.
... priori predicatorum et
guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricensis et archipresbitero ecclesie
de Dupla, Petrag. dioc.
Cum
sicut accepimus, dil. filii Hugo de Rabeo canonicus et Helyas Salomonis,
perpetuus vicarius in ecclesia seculari Sti Asterii, Petrag. dioc. canonicatum
et locum quos idem Hugo, ac perpetuam vicariam quam dictus Helyas in eadem
ecclesia in qua non est certus canonicorum numerus, nec distinctio prebendarum
obtinetur, ad invicem permutare affectent, nos ipsorum supplicationibus
inclinati, discretioni vestre per apostolica scripta mandamus quatenus si est
ita, libera per vos, vel per alium aut alios ab Hugone et Helya predictis
canonicatus loci, et vicariae predictorum resignatione recepta, canonicatum et
locum predictum eidem Helye, prefatam vero vicariam eidem Hugoni auctoritate
nostra si ejusdem ecclesie utilitas id exposeat, conferre et assignare
Fol.
139 v°
curetis,
ipsosque in illorum corporalem possessionem indicatis et defendatis induetos,
&c. &c.
Datum
Lugduni VIII idus septembris anno tertio.
Fol. 140 r°
10 juin
1320.
Archiv. du
Vatican, reg. coté Jo. 22, tom. an. IV, fol. 368, ep. 837.
Universis Christi fidelibus
presentes litteras inspecturis ecclesiarum fabricis manum porrigere adjutricem,
pium apud Deum et meritorium reputantes, libenter Christi sedes ad impendendum
ecclesiis ipsis auxilium nostris exhortationibis invitamus. Cum itaque, sicut
dil. fil. prior et fratre ord. predicatorum Petragoricen. nobis significare
curarunt, eorum ecclesiam que casu fortuito corruit, reedificare nuper
ceperunt, et ad reedificationem hujusmodi sint eis fidelium suffragia plurimum
oportuna, universitatem vestram rogamus, monemus et hortamur in Domino, vobis
in peccaminum remissionem injungentes, quatenus ad reedificationem hujusmodi,
de bonis a Deo vobis collatis, eisdem priori et fratribus pias elemosinas et
grata caritatis subsidia erogetis, ut per subventionem vestram opus hujusmodi
valeat consummari, vosque per haec et alia bona que
Fol. 140
v°
inspirante
Domino feceritis, ad eternae possitis felitatis gaudia pervenire. Nos enim de
omnipotentis Dei misericordia et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus,
auctoritate confisi, omnibus vere penitentibus et confessis, qui tam pio operi
de bonis sibi a Deo collatis manus porrexerint adjutrices, unum et XL dies de
injunctis penitentiis misericorditer in Domino relaxamus presente post
triennium minime valituris. Quas mille l. questu &c. Datum Avinion. IIII
id. junii anno quarto.
Fol. 141 r°
25 juillet
1325
Arch. du
Vatican, reg. coté Jo. 22, tom. an. IX, p. 2, fol. 238, ep. 1904. (vol. 79)
Universis Christi fidelibus
presentes litteras inspecturis salute. Ecclesiarum fabricis manum porrigere
adjutricem pium apud Deum et meritorium reputantes, frequenter Christi fideles
ad impendendum ecclesiis ipsis hujusmodi auxilium, nostris litteris exhortamur,
et ut ad id eo fortius animentur, quo magis ex hoc animarum comodum speraverint
adipisci no... pro hiis temporalibus sufragiis spiritualia eis munera videlicet
remissiones, et indulgentias elargimur, et quidem conveniens dil. filior. ...
prioris et fratrum ord. predicatorum Petrag. devota nobis extitit insinuatione
monstratum, ecclesia ipsorum pro parte corruerit et immineret in residua sui
parte ruinam ; dictique prior et fratres ob hoc novam ecclesiam construere
ceperunt opere sumptuoso, et ad prosecutionem hujus novi operis eisdem priori
et fratribus sint fidelium suffragia plurimum oportuna, universitatem vestram
rogamus et hortamur in Domino
Fol.
141 v°
in
remissionem vobis peccaminum, injungentes quatenus attendentes pro vide quod
inter holocausta virtutum, illud Deo acceptabilius redditur, quod de pinquedine
caritatis offertur de bonis vobis a Deo collatis pias eis ad hoc elemosina et
grata caritatis subsidia erogetis, ut per subventionem vestram, opus ipsum
valeat feliciter consummari vosque &c. (comme dans l’autre lettre
ci-dessus). Nos enim de omnipotentis Dei misericordia, et beatorum Petri et
Pauli apostolorum ejus auctoritate confisi, omnibus vere penitentibus et
confessis qui manum eis ad hoc porrexerint adjutricem, centum dies de injunctis
eis penitentiis misericorditer relaxamus, presentibus post triennium minime valituris.
Quas mitti per questuario districtius inhibemus eas si seeus actum fuerit
carere viribus decernentes. Datum Avin. VIII kal. aug. anno nono.
Fol.
142 r°
Fol.
143 r°
FB.
Feuillet mal classé, duplicata du fol. 139.
6 septembre
1273
Arch. du
Vatican, reg. cot. Greg. X, bullar. an. I ad IV, fol. 145, ep. 43.
...
priori predicatorum, et ... guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricen. et
... archipresbitero ecclesie de Dupla Petrag. dioc.
Cum,
sicut accepimus, dil. filii Hugo de Rabeo, canonicus, et Helyas Salomonis,
perpetuus vicarius in ecclesia seculari Sti Asterii, Petrag. dioc. canonicatum
et locum quos idem Hugo, ac perpetuam vicariam quam dictus Helyas in eadem
ecclesia in qua non est certus canonicarum numerus, nec distinctio prebendarum
obtinetur, ad invicem permutare affectent, nos ipsorum supplicationibus
inclinati &c. (le pape consent à leur demande).
Datum
Lugduni VIII idus septembris anno tertio.
Fol.
144 r°
18 juin 1615
Fondation et dotation du couvent des minimes de Plaignac
par M. le comte de Foix-de Gurson.
Fol.
145 r°
18 juin 1615
Acte de fondation par le comte de Foix de Gurson.
Au
nom de la très Sainte Trinité, le père, le fils et le Saint Esprit, à l’honneur
de la sacrée vierge Marie de Dieu et du bienheureux saint François de Paule, à
l’exaltation de notre mère sainte églize catholique et pour confirmation et
avancement de la foy et religion catholique, comme ainsi soit que Dieu auteur
des biens de la nature et de la grace aye donné à l’homme l’usage des uns et
des autres s’en réservant la propriété pareillement a-t-il inspiré et insinué à
l’homme le devoir et reconnoissance de ce grand bien, qui est de règler le
désir, rechercher et usage d’icelluy selon la volonté de Dieu et la raison
interpreté de cette volonté [...]tant. En tel desir aussi à la gloire et
volonté d’iceluÿ et à notre salut et à celui de notre prochain spécialement de
ceux qui nous apartiennent cette consideration à convier et [...] très illustre
haut et puissant seigneur messire Jean Fréderic de Foix, comte des comtés de
Gurson, baron des baronnies d’Aymet, Levignac, Moncuq, Montelon et autres
places à un pieux et chretien dessein qui est qu’en citant et suivant les
vestiges actes nobles, généreux et pieux de ses devanciers princes et seigneurs
de la très illustre et très ancienne maison de Foix, et le delibéré et
desseigné de batir au lieu et repaire noble communément appellé de Plaignac,
parroisse de Saint Martin, [...] comte de Gurson en Périgord apartenant audit
seigneur un couvent et eglise à l’honneur de la très sainte Trinité, sous le
nom de la sacrée vierge mère de Dieu et en mémoire speciale de la glorieuse
nativité de ladite sacrée vierge et donnet ledit couvent et église aux
religieux frères minimes de l’ordre de saint François de Paule partant ayant
pour ce sujet convoqué à son château de Gurson, les révérend père Jacques
Brethon provincial des frères minimes de la province d’Aquitaine assisté de
vénérables père religieux audit ordre, le père Bertrand Lavedan
Fol.
145 v°
corecteur
du couvant dudit ordre à Bordeaux, le père Pierre Tholosain collègue dudit
révérand père provincial, le père Gaspard Odos prêtre et religieux dudit ordre
et lecteur en théologie à Bordeaux, et frère Denis Jolly (?) religieux oblat
leur a communiqué son pieux et religieux dessain et très illustre haute et
puissante dame Charlote de Caumont de Lausun sa très chère épouse lesquels
susdits religieux avec toute humilité et submission religieux ont accepté le
bon vouloir desdits seigneur et dame envers leur ordre et promis de le seconder
suivant leur possible de leur qualité et conditions par quoy est il que de
jourd’huy 18 de juin 1615 après midy, jour dedié a la solennité du très
précieux corps de Notre sauveur Jésus Christ lesdit seigneur comte et et madite
dame son épouse ayant fait le sainte communion et imploré l’assisttance du
saint Esprit, à ce qu’il plaise à Dieu conduire leur sainte entreprise ont
procédé à la fondation du susdit couvent, en la façon et manière qui s’ensuit :
c’est à savoir que ledit seigneur comte, de son bon gré et volonté, pour la
construction et batimant du susdit couvent et église, a donné et donné par ce
contract, à pout don perpétuelement et à jamais aux dits religieux, acceptant
ledit révérend père provincial, ladite maison noble de Plaignac avec les
dépandances d’icelle, comme sont la métairie, et tout le bétail d’icelle,
jardins, vergers, vignes, prés, bois, garenne, taillis et autres terres
comprises dans l’étendue dudit Plaignac, contenant l’étendue du tout 107
journeaux et tiers, de la mesure dudit Gurson, confrontant ledit tènement et
prise dudit Plaignac par entier aux villages du Lac, du Prissat, des Gatineaux,
la Faugere, Boisviel et Jan, d’autres, aux vignes appellées du Puy Gaillard, apartenant
audit seigneur avec toutes et chacunes leurs confrontations, entrées, hyssues
et droits, et tout ainsi que ledit repaire, &c. et tout ainsi que ledit
repaire noble est a présent possédé et ce noblement, et sans que ladite maison
et biens donnés par ledit seigneur étoient tenus
Fol.
146 r°
ni
charger à nulle rente ni devoirs seigneuriaux, si ce n’est que ledit seigneur
s’est réservé perpétuellement la justice haute moyenne et basse desdits lieux
ci dessous donnés. Item promet ledit seigneur, sous le bon plaisir de nôtre
saint père le pape, procurer l’union et jouissance des cures et bénéfices dudit
Saint Martin l’Erm, Carçac, Saint Méard et Montfaulcon, sans y comprendre le
prieuré dudit Saint Méard et cas avenant que l’union desdits bénéfices ne se
puisse faire, ledit seigneur a promis comme sera tenu de donner auxdits
religieux le temporel dernier entre l’année ..... audit Saint Méard, Saint
Martin, le Fleix et Montfaulcon, aux conditions que, lorsque ledit seigneur
donnera auxdits religieux des revenus à l’équipollence desdits temporels,
consistant en dîmes, lesdites dîmes retourneront à son propre, aussi fournira
et baillera ledit seigneur une fois seulement, les meubles et ustansiles
necessaires pour douze religieux et pour l’ornement de l’église.
Parreillement
promettant ledit seigneur comte et ladite dame, protéger et maintenir lesdits
religieux et tous autres dudit ordre et couvent, comme leur très chers enfants
humbles serviteur et dévots orateurs envers Dieu, les quittant et exemptant
purement et simplement à tout jamais de toutes charges redevances et
reconoissances réelles ou personnelles pour raison desdits biens donnés à la
charge et condition que lesdits religieux seront tenus de demeurer et résider
perpetuellement au susdit couvent fondé audit Plaignac ; et si lesdits
religieux sont recherchés par le roy ou ses commissaires d’hommage, seront
tenus de rendre hommage par la charge d’un cierge de cire du poids d’une livre,
audit seigneur comte ou à ses successeurs portant son nom et armes dans
l’église du couvent ; et sur ces saintes osties lesdits religieux, au nom
de toute leur compagnie
Fol.
146 v°
promettent,
comme seront tenus de tenir, recevoir et reconnaitre lesdits seigneur et dame
avec messeigneurs leurs enfants et leurs descandants portant les nom et armes
de la maison de Foix, et non autres, pour fondateurs du susdit couvent de leur
ordre, leur prometant les graces privilèges ordinairement exhibées aux
fondateurs dudit ordre, quels particuliers es speciaux qu’il puissent être, et
participation à tout les mérites de leurs prières, sacrifices et autres
exercices de religion ; promettant parreillement célébrer l’office divin
et la sainte messe suivant la forme et institut de l’ordre, tous les jours de
l’an, lorsqu’audit couvent pourront être entretenus douze religieux du revenu
promis par ledit seigneur comte ; et particulièrement seront tenus de dire
une messe privée en commémoration de la passion de Notre Seigneur Jesus Christ,
tous les vendredis de l’année, auquel il ne sera point fête solemnelle pour le
salut de l’ame, et de la propérité dudit seigneur comte et de madite dame son
épouze et de messieurs leurs enfans et pour le repos des ames de messieurs leur
défunts parents ; comme aussy de la leur lorsqu’il aura plu à Dieu les
apeller à luy et les retirer de ce monde ; et lors du décès dudit seigneur
et dame ou de leurs successeurs, seront tenus lesdits religieux les venir
prendre en corps dans son château, et les accompagner dans ledit couvant, et ou
ledit seigneur ou ses successeurs héritiers de sadite maison mourront ailleurs,
en quelque lieu que ce puisse être, seront tenus lesdits religieux donner
certain nombre de religieux pour accompagner le corps audit couvent de
Plaignac, et pourra ledit seigneur faire bâtir à tel lieu et endroit de
l’église qu’il luy plaira, un tombeau pour sa sépulture et de ses descendants
mourants en la religion catholique apostolique et romaine ; et ne veut
ledit seigneur que mourants hors d’icelle église, il n’y puissent être enterrés
ni jouir des privilèges et de fondateurs comme aussy seront tenus lesdits
religieux faire le service des morts le jour de l’enterrement, octave et bout
de l’an et à perpétuité un obit solemnel tous les ans, pour ledit seigneur comte
et madite dame seulement, et outre de seront tenus lesdits religieux faisant
bâtir et edifier des revenus provenants de ce que le seigneur leur donne mettre
les armes de sa maison aux lieux plus propres, soit à présent et à l’avenir,
sans qu’ils puissent mettre autres armes, si non par la permission dudit
seigneur fondateur ou de se descendans en outre promettent lesdits religieux
que lorsque ledit seigneur aura érigé et fondé un séminaire pour entretien et
nouriture de douze enfans, là ou bon luy semblera plus proche ou commode soit
Saint Martin ou Carsac, ils prendront soin de connoitre de leur instruction,
s’ils sont élevés en la crainte de Dieu et avancement des lettres humaines et
que lorsqie lesdits enfans seront capables des études de philosophie et
théologie lesdits religieux leur permettront l’entrée de leurs leçons et les y
recevoir admettre et instruire.
Fol.
147 r°
Et
tout ce que dessus tant lesdits seigneur et dame que les religieux ont promis,
comme seront tenus de garder, observer et entretenir de point en point, selon
leur forme et teneur ... et pour plus grande validité seront tenus lesdits
religieux susnommés faire homologuer le présent contrat selon sa forme et
teneur, par le chapitre provincial et général de leur ordre, sous hypothèque et
obligation de leurs biens présents et advenir, qu’ils soumettent aux rigueurs
de toutes cours, l’une ne cessant pour l’autre. Fait et commencé, passé et fini
audit château de Gurson, ledit jour 18e juin 1615, après midi, en
présence de illustre haut et puissant seigneur Gabriel Nompar de Caumont de
Lausin, marquis de Puyguillem, Saucignac, et autres places, révérend père Dom
Ambroise de Gast, prieur de la chartreuse de Vauclaire, diocèse de Périgueux,
Dom Martial Fornier, procureur de ladite chartreuse, François de Passiran
écuyer et sieur de Forêt, Lancelot de Bellair, écuyer, seigneur de Genssac, Me
Laurent Quessart, juge ordinaire de Gurson, messire André du Droulh, vicaire
dudit Saint Méard, et Claude Croisier, écuyer et secrétaire et maitre d’hôtel
dudit seigneur comte Jean-Frédéric de Foix, fondateur, Charlote de Lausun,
fondatrice, frère Jacques Berthon, provincial des frères minimes d’Aquitaine,
acceptant, frère Gaspar Odot, accecptant, frère Denis Joli, acceptant.
Pris
sur une copie non signée.
Fol.
148 r°
1630
Donation du droit de pêche du saumon sur la Dordogne au
Fleix aux religieux de Plaignac.
Archives de Plaignac.
Aujourd’hui
second du mois de décembre 1630, après midi, au château de la comté du Fleix,
en Périgord, par devant moi, notaire royal et héréditaire soussigné, présens
les témoins bas nommés, a été personnellement constitué illustre haut et
puissant seigneur messire Jean-Frédéric comte de Foix, &c., lequel de son
bon gré, pure et franche libérale volonté, en continuant les dons et bienfaits
qu’il a ci-devant départi pour Dieu aux révérends pères minimes de l’ordre de
saint François de Paule, de présent congrégés au couvent que ledit seigneur
leur a bâti, appellé de Plagnac en ladite comté de Gurson, a par les présentes
donné et donné entre vifs et irrévocablement auxdits pères religieux dudit
couvent dit Plaignac, absents, sauf le révérend père Jean Dastin, religieux
dudit couvent, ici présent, tant pour lui, que pour les autres absents,
présent, stipulant et acceptant, savoir est le pas d’une pescherie à saumon,
autrement appellé Graule
Fol.
148 v°
sur
la rivière de Dordogne, du côté en ladite presente jurisdiction du Fleix, avec
ses appartenances, et dépendances quelconques, au lieu appellé la Martine, pour
en jouir perpétuellement par ledit couvent, comme de leurs autres biens
propres, sans que pourtant ils puissent pour quelque occasion que ce soit,
cèder ni aliéner ladite pêcherie, et en a investi lesdits pères religieux par
le bail de la minute des présentes, mise des mains dudit seigneur en celle
dudit Dastin, qu’il a prises et reçues en signe de possession. La présente
donation faite aussi sans aucune garantie pour quelque cause et occasion que ce
soit, car le tout a été ainsi convenu, accordé, stipulé et accepté entre ledit
seigneur et ledit Dastin, tant pour luy que pour les autres religieux dudit
couvent. Et tout ce que dessus ledit seigneur et Dastin ont stipulé et accepté
et promis entretenir de point en point, &c.
Fol.
149 r°
1641
Donation de la pêche sur la rivière de l’Isle faite par M.
le comte de Foix
aux religieux de Plaignac.
Archives de Plaignac.
Au
couvent de Plagnac, comté de Gurson en Périgord, le 9e du mois
d’avril 1641, par devant moi notaire royal soussigné, présents les témoins bas
nommés, a été présent en sa personne, messire Jean-Frédéric de Foix, comte des
comtés de Gurson, du Fleix, et de ..., baron de Levignac, Aymet, Moncuq, Monpon
et autres, conseiller du roi en ses conseils d’état et privé, premier capitaine
de 100 hommes d’armes de ses ordonnances, maréchal de camp de ses armées,
lequel considérant l’austérité de la vie des religieux minimes dudit couvent de
Plagnac, qui par le voeu de leur profession, s’abstiennent de manger de toutes
sortes de laitage et de viande, et voulant iceux gratifier favorablement et
traiter comme ses propres enfans, de son bon gré et volonté, et parce que ainsi
lui a plu et plait, par ces présentes, en qualité de fondateur, avec sa chere
moitié, donner, concéder et octroyer, donne, octroye et concède par ces
présentes à révérend père Jacques Capus, vicaire dudit couvent, et au nom dudit
ordre acceptant, ladite donation, savoir
Fol.
149 v°
est
pouvoir et puissance de pescher dans la rivière de l’Isle, depuis le moulin de
Martillac (ou Marsillac), jusques au moulin de Coli inclusivement, avec pouvoir
qu’il donne auxdits religieux d’y construire toutes sortes de pesche que bon
leur semblera, sans que personne les puisse troubler désormais de la possession
et jouissance dudit droit de pesche ; au contraire donne et veut ledit
seigneur qu’ils puissent empêcher tous ceux qui voudroient se mêler de ladite
peche, dans toute l’étendue dudit district, s’ils ne sont commis par sa propre
personne pour la provision de sa maison, et si le présent droit, octroy et
concession fait par lui en faveur dudit couvent a besoin d’être insinué en
quelque cour séculière ou ecclésiastiqe, iceluy seigneur consent à ladite
insinuation, et pour icelle requérir, constitue son procureur, le premier
porteur des présentes, auquel il donne pouvoir de faire pour cet effet tout ce
qu’il jugera être necessaire, et du tout ce que dessus ledit seigneur et
vicaire dudit Plagnac, m’ont requis acte pour leur servir à future mémoire, qui
le leur ai concédé et accordé, &c.
Fol.
150 r°
Chapitre de la Rochebeaucourt.
Fol.
151 r°
Ex chron. Gaufredi prioris Vosiensis, part prima, cap. 41
Labb. bibl.
mss. libr. t. 2, fol. 300
Primus
ille qui, praecepto Odonis regis Lemovicensem vicecomitatum obtinuit Fulcherius
dictus est, cui successit Geraldus, qui plures genuit filios, quorum domino
pontificatum Lemovicensem adepti sunt, Hildegarius et Alduinus; alter Guido
vocatus est, qui Tusturiacensem abbatiam construxisse narratur. Aimericus de
Rupecavardi, qui cognominabatur Ostofrancus, et Geraldus de Argentonio,
Gaufredus ; iste Gaufredus fuit abbas Sti Martialis, quem vocabant Bovem
Curtum, licet quidam putaverint potius filium Guidonis &c.
Na.
L’auteur de l’art de vérifier les dates, traduit Bovis Curti (ou Bos Curtus),
par Petit Boeuf. Cependant on voit dans les anciennes bulles accordées à
l’abbaye de Fontevrauld
Fol.
151 v°
FB.
marge droite du feuillet coupée dans la reproduction de la BnF.
qu’un
des premiers bienfaiteurs du prieuré ... nes en Périgord, étoit un seigneur
no.... Curtus, ou Boviscurti, qui a proba... donné son nom à la Rochebeaucourt
... peut être issu des vicomtes de Limoges ... quels le sobriquet de Beaucourt
étoit ... le commencement du XIe siècle.
Fol.
152 r°
Note sur la châtellenie de la Rochebeaucourt.
La
châtellenie de la Rochebeaucourt comprend les paroisses de la ville de la
Rochebeaucourt (le bourg St Théodore appartient au chapitre), d’Argentines en
Périgord pour la sénéchaussée et pour le diocèse, le château, la paroisse de
Combiez, la paroisse d’Edom, partie de la paroisse d’Hautefaye, annexe d’Edom,
partie de celle de Roignac, sont du diocèse de Périgueux, sénéchaussée
d’Angoumois.
Fol.
153 r°
Vers 1100
Arch. du chapitre de la Rochebeaucourt.
Omnibus
tam praesentibus quam futuris praesentes litteras inspecturis P. et Veyr.
Pictav. fratres, milites de Villabos, salutem, et perhibere testimonium
veritati. Noverint praesentes pariter et futuri, quod ego Helias Pictav. miles
dedi in perpetuo et concessi in eleemosinam, pro salute animae meae,
parentumque meorum, Deo et beatae Mariae, et ecclesiae Rupis Bovis Curti,
homagium mihi debitum per Stephanum Dumouli, hominem meum. Ego Petrus Pictaviensis hanc donationem ratam
habeo anno IIII°. Donum istud in pergameno vidi scriptum, servatur in
originali.
Fol.
154 r°
1121
Donation de l’église de la Rochebeaucourt faite à Pons, abbé
de Cluni,
par Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux.
Willelmus
Dei gratia Petragoricensis episcopus venerabili abbati cluniacensis monasterii
domino Pontio, et successoribus ejus regulariter substituendis in perpetuum.
Sapientium auctoritate provisum est temporum suorum gesta stili officio
perpetuare, ne posteritatis memoria obliterari futurorum intercapedine queat.
Notum itaque tam praesentibus quam absentibus praesentis scripturae apicibus
fieri volo, quod ego ex officii nostri necessitate erga omnes dioecesis nostrae
ecclesias curam gerens, et in eis religionis jura conservari desiderans, dono
et in perpetuum habendam concedo, Deo et sancto Petro apostolorum principi,
domno quoque Pontio abbati supradicti monasterii et successoribus suis,
ecclesiam S. Theodori de Rocaboucort, consilio clericorum Petragoricae sedis,
Willelmi scilicet de Nanclar, Arnaudi, Willelmi, Iterii de Sauzet, et aliorum
plurimorum qui nobiscum intererant, dantibus pariter et concedentibus canonicis
ejusdem ecclesiae, Iterio videlicet, Gardra, et Helia de Sauzet, Petro Iterio,
Geraldo Ferrono, atque Petro Hugone, aliisque quampluribus ; laudante
etiam atque confirmante domno Girardo Engolismensi episcopo, et sanctae Romanae
ecclesiae legato, praesentibus clericis Engolismensis ecclesiae Ricardo, et
Willelmo fratre suo ejusdem legati nepotibus, Eudrardo ejus capellano, atque
Theaumo ejus notario. Ut autem donum istud absque alicujus calumnia certum
habeatur, et ratum perduret, hanc cartam sigilli nostri munimento consigno, et
praedictum abbatem Cluniacensem investio, sub eorundem clericorum nostrorum
testimonio, monachorum vero Pontii prioris de Berbezillo, Geraldi Roberti
prioris de Monte-Berulfi, Arnaudi prioris de Rocenac. Factum est autem hoc
donum anno ab Incarnatione Domini M. C. XXI. Calixto papa in sede apostolica
praesidente, atque in Francia Ludovico rege regnante, ubique Domino Jesu
Christo imperante. Amen.
Fol.
154 v°
FB.
Acte mal classé dans le dossier du chapitre de la Rochebeaucourt.
1122
Charte contenant le dénombrement des différentes donations
faites
au chapitre de St Astier par les évêques de Périgueux,
depuis Frotier de Gourdon, jusqu’à Guillaume d’Auberoche.
Original en parchemin aux archives du chapitre de St Astier,
sac des bénéfices, cot. 22, coté aussi St Barthélémi de
Chamillac.
Venerabili
viro Froterio de Gordo, Dei gratia sancte Petragorice sedis epyscopo successit
domnus Radulfus de Scoralla ejusdem sedis epyscopus. Hic autem Radulphus, per
omnia vir felicis memoriae, in aecclesia sanctorum apostolorum Petri et Pauli,
sanctique confessoris Astherii primum statuit canonicorum congragationem. Quam
aecclesiam et congregationem ipse dominus et auctor noster Radulphus suis
multis ampliavit censuibus, renduis, videlicet de dimidio totius decime sancti
Leonis, et eo amplius. Haec nimirum aecclesia de mensa episcopi tunc temporis
habebatur. Conjungitur autem parochia istius aecclesiae sancti scilicet Leonis,
Astheriensi parochiae. Huic autem Radulpho successit domnus Arnaldus de
Villabauve, ejusdem sedis epyscopus. Hic autem cernens totum suum pene
periclitari populum, postera die festivitatis sanctorum omnium communis
solempnitas in honore et memoria defunctorum statuit ut perhenniter haberetur.
Huic autem Arnaldo successit precipuus et venerablibis vir Geraldus de
Salaihnach prenominate sedis epyscopus. Hic vero treviam Dei statuit. Huic
autem Geraldo successit vir ille prestantissimus, ac per omnia laudabilis, W.
de Monteberulfo, qui precordialiter aecclesiam bea (deux ou trois mots
emportés) to Petro et beato Astherio dedit et concessit aecclesiam sancti Petri
de Novovico, et capellam de Montepavonis, sui (3 ou 4 mots déchirés) maneret,
aecclesiam Sancti Petri de Monestairol similiter donavit, quia in parochia
istius ecclesiae sita est capella de Montepavonis (un ou deux mots déchirés)
quoque huic Guillelmo, domnus Rainaldus
Fol.
155 r°
de
Lastors predictae sedis honorabilis presul, qui sacrosanctum gratia visendi
tumulum, in deconfictura comitis Pictavensium, à Thurcis gladio perfossus
occubuit. Hic vero beato Petro et sancto Astherio dedit aecclesiam Sancti
Stephani de Bouzac et capellam Sancti Bartholomei de Chamilac. Dedit etiam
aecclesiam Sancti Johannis de Menespleth; quod donum ampliavit dimidio decimae
ejusdem aecclesiae. Ingresso itaque viam universae carnis Rainaldo beatae
memoriae episcopo, successit in episcopatu Petragoricensi vir placidus et omni
honestate morum preclarus, domnus Guillelmus d’Albarocha. Hic vero
predecessorum suorum innovare studens monimenta, capellam castelli de Sancto
Astherio, et capellam cujusdam municipii nomine Vernode, donavit et concessit
Sancto Petro et Sancto Astherio, eorumque congregationi, tertio pontificatus
anno Calixti II Papae. Dedit etiam aecclesiam Sancte Mariae de Segonzac et
aecclesiam Sancti Petri de Dupchac, et aecclesiam Sancti Sil...ii (en
marge : peut-être Sulpicii), et aecclesiam Sancti Aquilini, et capellam
Sancte Marie de Frausteuz, et capellam Sancte Marie de Valaroy, et capellam
Sancti Astherii de Mai... (mot déchiré). Interfuerunt autem huic dono
Guillelmus de Nanclars archidiaconus, Helias Goeth, Bernardus de Duzilac,
Petrus Richardi, Lambertus de Mauriac, Petrus Turolli. Ab his utique non
discrepaverunt Petrus Rampnulphi et Geraldus de Caminels, laetantes, nimioque
gaudio jubilantes dominum epyscopum hujusmodi dona fecisse. Idem etiam
epyscopus presens donum sigilli sui munivit presentia, ne sophistica forte
malorum obtrectatione, variante seculo, quandoque his donis refragaretur.
Factum est hoc donum anno M.C.XXII, epacta XI, concurr. VI, indict. XV,
(l’espace de 2 ou 3 mots en blanc) XII kal. decembris, luna VII, Ludovico
Francigenis imperante.
Confirmavit
itaque domni Guillelmi
Fol.
155 v°
Petragoricorum
epyscopi, ejusque venerabilium predecessorum dona, honor et lux Aquitanorum
domnus Geraldus Engolismensium epyscopus et sanctae Romanae aecclesiae legatus,
presentibus Ricardo precentore, ejusque fratre Guillelmo cancellario, et
Guillelmo de (2 ou 3 mots déchirés), Romanam obponens auctoritatem (ce mot est
déchiré) dominus legatus universis presentem cartulam laniare scientibus.
Original
en parchemin aux archives du chapitre de Saint Astier, sac des bénéfices, cot.
EE, coté aussi St Barthélémi de Chamillac. Il n’y reste point de sceau ;
on y voit seulement 3 trous quarrés ; dans celui du milieu est une attache
en cuir.
Fol.
156 r°
1122
Calixti II papae diploma, de confirmatione Bovis Curtit.
D. Marnier, bibl. Cluniac. col. 581.
Calixtus
episcopus, servus servorum Dei, charissimo in Christo filio Pontio, abbati
Cluniacensi, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum.
Religionis monasticae modernis temporibus speculum et in Galliarum partibus
documentum, beati Petri Cluniacense monasterium ab ipso suae fundationis
exordio sedi apostolicae in jus proprium est oblatum ; proinde patres
nostri sanctae recordationis Joannes XI, et alii usque ad nostra tempora
ecclesiae Romanae pontifices, locum ipsum singularis dilectionis ac libertatis
praegorativa donarunt et universa ei pertinentia privilegiorum suorum
sanctionibus munierunt. Propterea, fili in Christo beatissime Ponti, quem nos
in Viennensis ecclesiae regimine positi, nostris per Dei gratiam manibus, in
abbatem consecravimus, et personam tuam in locum cui, Deo auctore, praesides,
totis dilectionis visceribus amplectentes, quieti vestrae, et ecclesiarum
Fol.
156 v°
vestrarum attentius providentes, ecclesiam S. Theodori de
Rocha Bouecorit, cum omnibus pertinentiis suis, laudantibus ipsius ecclesiae
clericis, a venerabili fratre nostro Willermo Petragoricensi episcopo tibi et
ecclesiae Cluniacensi humiliter et devote donatam, auctoritate apostolica tam
tibi quam successoribus tuis perpetuis temporibus confirmamus et praesentis
privilegii pagina communimus. Si quis igitur ausu temerario impiaque
praesumtione, contra Deum et sanctos ejus apostolos, contraque animam suam hoc
nostrae apostolicae auctoritatis privilegium in aliquo infringere tentaverit,
incunctanter se noverit nostrae apostolicae maledictionis aculeo transpunctum,
nostrae apostolicae excommunicationis telo perfossum, nostri etiam apostolici
anathematis gladio transverberatum, nec nisi per dignam satisfactionem saluti
pristinae reparandum. Ei ergo qui conservator extiterit, sit pax Domini nostri
Jesu Christi, quatinus et hic fructum bonae actionis percipiat, et apud
districtum judicem, praemia aeternae pacis inveniat, Amen.
Ego Calixtus
catholicae ecclesiae episcopus.
Datum
Laterani per manum Grisogoni, sanctae Romanae ecclesiae diaconi cardinalis, ac
bibliothecarii, V. kalendas januarii, indictione XV pontificatus autem domni Calixti
secundi papae anno II, incarnat. dominicae anno M.C.XXII.
Fol.
157 r°
1136
Bulle du pape Innocent II par laquelle il confirme l’union
de l’église de la Rochebeaucourt en Périgord, de l’ordre de
Cluni.
Innocentius
episcopus, servus servorum Dei, dilecto in Christo filio Petro Cluniacense
abbati, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Bonus et
diligens pater familias gaudio magno gaudet, cum vineam suam locatam agricolis
vigilanti studio videt excoli, et tribulis ac sentibus pariter emundari. Cujus
profecto gaudium laetitia jocundior cumulatur, si eadem vinea propagatione
ordinaria per multorum spatiorum dimensionem incipiat dilatari. Proportionali
igitur ratione Deo credimus gratissimum esse, si Deo dicati religio Cluniacensis
monasterii et diversas ecclesias exornet, atque plurimorum mentes disciplinis
regularibus instruat, et fide, quae per dilectionem operatur, inflammet. Ea
propter, dilecte in Domino fili Petre abbas Cluniacensis memores devotionis,
quam erga sedem apostolicam cum commissa tibi ecclesia semper habuisti, et
honoris ac servitii, quod nobis efficaciter fideliterque, maxime tempore
schismatis impendisti, ecclesiam de Rochabovecourt, laudantibus ejusdem
clericis a venerabili fratre nostro Willelmo Petragoricensi episcopo, Pontio
Abbati antecessori tuo, et per eum ecclesiae Cluniacensi canonice donatam, et a
felicis memoriae papa Calixto antecessore nostro, sicut privilegium ejus
testatur, solemniter confirmatam, tibi successoribusque tuis non solum
confirmamus, sed etiam confirmando auctoritate apostolica donamus ; ut
ordo Cluniacensis ad laudem Dei, ad quam specialiter institutus est, et ad
honorem sacrosanctae Romanae ecclesiae, cui omnimo devotus est, perpetuis
temporibus ibi floreat. Statuentes, ut nulli hominum liceat eandem ecclesiam
vel bona, quae in praesentiarum legitime possidet, aut in futurum justis modis
praestante Domino, poterit adipisci, temere perturbare, auferre, minuere, seu
quibuslibet vexationibus fatigere. Si qua igitur in posterum, in ecclesistica
saecularisve persona, hanc nostrae constitutionis paginam sciens, contra eam
temere venire tentaverit, secundo tertiove commonita, si non reatum suum
congrua satisfactione correxerit, potestatis honorisque
Fol. 157 v°
sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere, de
perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei ac
Domini nostri Jesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine districtae
ultioni subjaceat. Cunctis vero eidem loco sua jura servantibus sit pax Domini
nostri Jesu Christi, quatenus et hic fructum bonae operationis percipiant, et
apud districtum judicem praemia aeternae pacis inveniant. Amen. Amen. Amen.
Ego
Innocentius catholicae ecclesiae episcopus.
Ego
Guillelmus Praenestinus episcopus.
Ego Gregorius
diaconus cardinalis sanctorum Sergii et Bachi.
Ego Guido
cardinalis diaconus sancti Adriani.
Ego Vassalus
diaconus cardinalis sancti Eustachii.
Ego Hubaldus
diaconus cardinalis sanctae Mariae in Via-Lata.
Ego Anselmus
presbyter cardinalis.
Ego
Littifredus cardinalis tit. Vestinae.
Ego Lucas
presbyter cardinalis tit. sanctorum Joannis et Pauli.
Datum Pisis,
per manum Almerici sanctae Romanae ecclesiae Diaconi cardinalis et cancellarii
III. Idus Martii, indictione XIV. Incarn. Dominicae anno M.C.XXXVI,
pontificatus domni Innocentii papae secundi, anno VII.
Imprim.
dans Biblioth. Cluniac. à Dom
Mart. Marrier, in fol. Diplom. et chartae de eccl. Cluniac. coen.
tempore Petri vener. abb. Clun. IX, col. 1401 et 1402. Charta CXXIV sub hoc
titulo : confirmatio de Rochabovecurt.
Impr.
aussi dans Bullar. Cluniac. pag. 49, sub tit. : privilegium Innocentii
papae II ad Petrum venerabilem, pro confirmatione prioratus de Rochabovecurti,
sub ordine Cluniacensi.
Fol.
158 r°
16 janvier 1146
Lettre du pape Eugène III adressée aux évêques d’Angoulême
et de Limoges,
par laquelle il les charge de prendre des informations sur
le différend qui s’étoit élevé
entre les religieux de Cluni et les clercs ou chanoines de
la Rochebeaucourt.
Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 59.
Eugenius
episcopus servus servorum Dei, venerabilis fratribus Lamberto Engolismensi et
Geraldo Lemovicensi episcopis, salutem et apostolicam benedictionem.
Controversiam quae inter dilectos filios nostros Cluniacenses monachos et
clericos de Rocaboviscurtis, super ecclesia ipsius loci, jamdiu agitata est,
diligenter audivimus, et cum fratribus nostris super ea diu contulimus. Auditis
igitur utriusque partis rationibus et studiosius inquisitis, quoniam ex
utriusque partis confessione monachos fuisse in possessione cognovimus,
judicavimus ut si ipsi monachi duobus, aut tribus, testibus idoneis in nostra
praesentia probare potuerint, quod clerici, qui tunc erant in ipsa ecclesia,
vel alius per ipsos, eos de possessione ipsius ecclesiae per violentiam
expulerunt, ipsa possessio eis restituatur ; facta autem plena
restitutione, infra duos menses utraque parte ante vestram evocata praesentiam,
causam de proprietate hinc inde diligenter inquiratis, et fine canonico
terminetis. Datum Laterani, XVII kal. februarii.
Impr.
dans Bullar. Cluniac. ordin. pag. 59, sub tit. seq. Epistola Eugenii papae III
ad Engolismen. et Lemovicen. episcopos quibus mandati ut inquirant super
controversia orta inter Clun. monachos et clericos de Rochaboviscurti.
Fol.
158 v°
1146
Réponse des évêques d’Angoulême et de Limoges au pape Eugêne
III
au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.
Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 59.
Sanctissimo
patri et Domino Eugenio divina electione reverendissimo pontifici et summo, G.
Lemovicensis et Lambertus Engolismensis, indigni et inutiles ecclesiae Dei
ministri salutem, et piae devotionis obsequium, et debitam subjectionem.
Controversia, quae inter Cluniacenses monachos et clericos de Rocaboviscurti,
super ecclesia illius loci, in vestra praesentia agitata est, ut diligenter
audita, atque studiosius inquisita; quoniam ex utriusque partis confessione
monachos in possessione ipsius ecclesiae fuisse cognovistis, auctoritate
sanctae paternitatis vestrae rationabili aequitate sic judicata est, ut si ipsi
monachi duobus aut tribus idoneis testibus probare possent, quod clerici, qui
tunc erant in ipsa ecclesia, monachos de possessione praefatae ecclesiae violenter
expulerint, ipsa eis possessio restituatur. Itaque ex mandato sanctae
sublimitatis vestrae Cluniacenses monachos ex superabundanti, et ejusdem
ecclesiae clericos ad certam diem et locus convocavimus, et productis in medio
testibus, quantum debuimus, separatim et diligenter auditis, et rationabiliter
inquisitis et examinatis, ipsi testes, qui monachi erant, per easdem syllabas
et verba juraverunt super sancta Evangelia in nostra praesentia, quod clerici,
qui tunc erant in ipsa ecclesia, quos nominatim expresserunt, monachos quos
similiter nominaverunt, se videntibus et audientibus, de ipsa ecclesia
violenter expulerunt, sicut completa sunt in vestrae praesentia. De caetero
valeat sancta paternitas vestra in Domino multis diebus, qui vos consolari
dignetur in tribulationibus, quas pro amore ejus patimini, &c. absque data.
Impr.
dans Bullar. ord. Cluniac., pag. 59, sub titulo seq. Rescriptum ipsorum
Engolismen. et Lemovicen. episcoporum ad Eugenium papam III, super executione
commissionis supra positae.
Fol.
159 r°
9 septembre 1146 (ou 1149?)
Lettre du pape Eugêne III à Raimond, évêque de Périgueux,
au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.
Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 60.
Eugenius
episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Raymundo Petragoricensi
episcopo, salutem et apostolocam benedictionem. Ad tuam credimus notitiam
pervenisse, quoniam nos controversiam quae inter dilectos filios nostros
Cluniacenses monachos, et clericos de Rochaboviscurti, super ecclesiam ipsius
loci jamdiu agitata est, diligenter audivimus, et cum fratribus nostris super
ea diu contulimus. Auditis siquidem utriusque partis rationibus, et diligenter
inquisitis, quoniam ex utriusque partis rationibus, et diligenter inquisitis,
quoniam ex utriusque partis confessione monachos fuisse in possessione
cognovimus ; judicavimus ut si monachi duobus aut tribus testibus idoneis
in venerabilium fratrum nostrorum Lamberti Engolismensis, et Geraldi
Lemovicensis, probaverint, quod ipsi eos de possessione ejusdem ecclesiae violenter
expulerunt, ipsa possessio eis restitueretur. Nunc autem, sicut praefati
fratres nostri litteris suis nobis significaverunt, Cluniacenses monachi
probationem ipsam juxta litterarum nostrarum tenorem in eorum praesentia
compleverunt. Sed monachi ipsi, sicut litteris nobis significaverunt,
restitutionem possessionis ab illo, qui abbas dicitur, et aliis clericis, qui
praesentes aderant, secundum judicium nostrum, minis et contumeliis repulsi,
cum iterata querimonia ad nos remissi sunt. Quia igitur Cluniacensis monasterii
justitiae minime deesse debemus, et eorum clericorum inobedientiam et
contumaciam ulterius ferre non possumus ; per apostolica tibi scripta
mandamus atque praecipimus, quatenus infra triginta dies, postquam praesentia
scripta susceperis, ecclesiam ipsam cum ornamentis et caeteris pertinentiis
suis monachis Cluniacensibus plenarie restituas. Si vero clerici contradicere
praesumpserint, eos excommunicatos publice denunties, et tamdiu excommunicatos
teneas, donec juxta mandatum nostrum restitutio compleatur. Facta autem
restitutione, si clerici, qui ante monachorum expulsionem in ipsa ecclesia
ordinati erant, de proprietate agere voluerint, in praesentia praefatorum
episcorum juxta tenorem aliarum litterarum nostrarum causa audiatur, et fine canonico
terminetur. Alios autem
clericos, qui post monachorum expulsionem in ipsa ecclesia intrusi sunt,
nequaquam ad causam de proprietate admitti volumus.
Datum Viterbii V. idus septembris.
Impr.
dans Bullar. ord. Cluniac., pag. 60, sub tit. seq. : Epistola Eugenii papa
III, ad Petragoricensem episcopum, super restitutione ecclesiae de
Rochaboviscurti, per eum facienda fratribus Cluniac. ab ea per clericos
expulsis.
Voy.
aussi la table chronol. des dipl. t. 3, p. 156, 9 septembre 1149, sub titul. Epistola
Eugenii papae III ad Raym. episc. Petrag. ut ecclesiam de Rocha-bovis-curti,
fratribus Clun. per clericos expulsis, restitui faciat.
Fol.
159 v°
Vers 1148
Restitution de l’église de la Rochebeaucourt, faite à Pierre
le vénérable, abbé de Cluni,
par Itier doyen et archidiacre de Périgueux,
et abbé de la même église de S. Théodore de la
Rochebeaucourt.
Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 60.