<<Retour

Quelques chartes données dans ce tome 34 se retrouvent, avec quelques variantes, déjà sur ce site dans les tomes 77 et 78 de la collection Périgord, ainsi que dans divers cartulaires.

 

http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/BNF/Tome77/BnF_Tome77_Chartes.htm

http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/BNF/Tome78/BNF_Tome%2078.htm

http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_de_paunat.htm

http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_saint-florent.htm

http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/bullaire_cluny.htm

http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/cartulaire_cluny.htm

http://guyenne.fr/ArchivesPerigord/Cartulaires/Cartulaire_st_cybard_angouleme.htm

 

 

 

 

Collection Périgord à la BnF

Tome 34

Par l’abbé Lespine

 

Abbayes du diocèse de Périgueux

 

 

Abbaye de la Peyrouse                                                          fol. 1-38

Prieuré de Peyrat                                                                   fol. 39-40

Abbaye de Ligueux                                                               fol. 41-83

Prieuré de Montcaret                                                             fol. 84-85

Prévôté de Paunac                                                                 fol. 86-128

Cordeliers de Périgueux                                                        fol. 129-133

Jacobins de Périgueux                                                           fol. 134-141

Minimes de Plaignac                                                             fol. 142-149

Chapitre de la Rochebeaucourt                                             fol. 150-171

Doyenné de Roncenac                                                          fol. 172-179

Abbaye de Saint-Astier                                                         fol. 180-335

Chapitre de Saint-Astier                                                        fol. 336-354

Saint-Cybard d’Angoulême                                                  fol. 355-369

 

 

 

Fol. 1 r°

(Transcription folios 1 à 36: Claude Ribeyrol).

(1) Notes préliminaires :

Le lecteur se référera aussi aux Extraits des archives de l’abbaye de Pérouse, tome 12 du Fonds Périgord à la BnF, f°s 402 à 411 (non encore transcrits par nos soins).

F. Villepelet, dans son Inventaire des archives départementales de Pau (en ligne sur ce site), mentionne les 3 documents suivants (non transcrits) où des abbés de Peyrouse sont cités :

·  E 701 Procès entre Bernard, abbé de Peyrouse, et Itier de Magnac, sur l'exploitation du bois de Beynac.

·  E 751 Arbitrage prononcé par Guillaume, abbé de La Peyrouse, entre Géraud de Magnac, Mathieu Odon et Géraud son neveu, au sujet d'un bois situé près du domaine de La Odonia.

·  E 762 Quittance donnée par Etienne, abbé de La Peyrouse, à Itier de Magnac, pour tous les droits appartenant à l'abbaye par suite des acquisitions de terres faites à Milhac par Itier de Magnac et Robert, son fils.

 

 

La Peyrouse

A. H.

O. C.

 

 

Fol. 2 r°

Archives de l’abbaye de Perouse

 

 

Fol. 3 r°

Extrait des archives de l’abbaye de Perouse

depuis 1241 jusqu’à 1389

 

Année

Résumé du document

Page

1241

Lettres d’Aymeric archidiacre de Périgueux, pour terminer les différends qui étoient entre Etienne, abbé de Pérouse, Pierre Augier, chevalier et Pierre de La Vernhe, damoiseau.

8

27

1243

Donation faite à l’abbaye de Pérouse par Hélie de Maumont damoiseau de Montbrun, de ce que Hélie et Bernard de Pardines, freres, tenoient en fief de lui, à St George.

8

26

1250

Donation faite par Hélie Cantarel, curé de Chansac, à Gaucelin de Mellet, clerc, son neveu.

3

9

1270

Donation, avec dignité de fief, faite par Pierre de Lambert (ou Lambertie) damoiseau d’Aubeterre, à Guillaume de Lambert, damoiseau, son frère, du ténement, appelé Roland, sous la rédévance de 12 deniers d’acapte.

5

19

1274

Testament de Guillaume Hélie Foucher (Fulcherii), chevalier d’Agonac, en faveur d’Hélie Foucher, son fils ainé.

2

4

1275

Donation faite à Aymeric de Boschau, chevalier, seigneur de Brie, par Aymeric des Rivaux, sergent, son vassal.

7

22

 

 

Fol. 3 v°

Année

Résumé du document

Page

1277

Donation faite par Pierre Augier, chevalier, approuvée et confirmée par Pierre et Itier de Beaumont, damoiseaux, ses enfants.

8

25

1278

Cession faite par Hélie Foucher, et Guillaume et Raimond Hélie, frères, damoiseaux, et Almoys leur sœur, etc., à Foucher d’Agonac, donzel.

7

24

1279

Echange fait entre Pelavine, fille de feu Aymeric de Boschau chevalier, femme de Geraud de Masginbau damoiseau, et Guillaume de Boschau, chevalier.

7

23

1293

Acte concernant Jean de Vilotes donzel de Bergerac et autres, daté de l’épiscopat de Raimond, évêque de Périgueux …

5

17

1298

Testament de N… de Maumont, en faveur de Guillaume son fils, auquel il substitue Jean, son autre fils.

1

1

1309

Testament de Beatrix d’Agonac, veuve d’Hélie Potz donzel, en faveur d’Hugues de Potz, son fils.

2

6

1311

Vente faite par Pierre Jaubert, sergent de Jumilhac, à Pierre de Solio, comme procureur, fondé d’Hélie Bruschard, damoiseau.

8

28

 

 

Fol. 4 r°

Année

Résumé du document

Page

1313

Vente faite par Jean de La Martonie et Ayne Dolarde, sa femme de la paroisse de St Jean de Cole, à Pierre Fonta, clerc.

4

14

1313

Vente faite par Guy de La Martonie et autres du même nom, à Hélie de Magnac, prêtre.

10

34

1315

Donation faite par Amalvine de Boschau fille de feu Guillaume, chevalier, à Guillaume de Boschau, damoiseau, son frère.

2

5

1318

Vente faite par Geoffroi Rochegot à Pierre Guitard, valet.

3

11

1318

Acte concernant le seigneur de La Martonis.

4

13

1321

Lettres de Bourgogne, veuve d’Hélie de Creychac, chevalier de Bourdeille, par lesquelles elle déclare que Talayrand, Guy et Hélie de Creychac, ses enfans doivent assigner une rente en grains à Almoys, veuve de Raoul d’Avaleuil (de Avalolio), damoiseau.

1

3

1321

Nouvel accord entre Aymeric du Châtaigner, damoiseau et Hélie du Châtaigner son neveu, au sujet de leurs partages.

6

21

1334

Donation faite par Guillaume de Boschau damoiseau de Champagnac, à Guillaume de Boschau, son fils, émancipé.

4

15

 

 

Fol. 4 v°

Année

Résumé du document

Page

1338

Transaction entre Pierre Pelegrin de Casals, et Marquesie de Boschau, sa femme ; et Guillame de Boschau, damoiseau, fils de Guillaume.

9

30

1343

Reconnaissance de Guy David, donzel de Bruzac, aux religieux de Pérouse.

1

2

1344

Acte concernant la famille de La Martonie.

9

29

1345

Accord de mariage avec promesse de dot, entre Marguerite Robert, fille de Pierre Robert d’Avaleuil, et Guillaume Vigier, damoiseau de L’Isle.

9

32

1347

Vente faite par Etienne Chatuel à Guillaume David, clerc, fils de feu Guy, damoiseau.

3

7

1349

Acte passé devant l’official de Limoges, et le garde du sceau de Jean vicomte de Rochechouard, chevalier.

9

31

1356

Contrat de mariage de Jaubert Flamenc seigneur de Condat etc., avec Isabelle Flamenc, fille d’Hélie Flamenc, chevalier seigneur de Bruzac.

6

20

 

 

Fol. 5 r°

Année

Résumé du document

Page

1359

Contrat de mariage d’Archambaut de Bourdeille, seigneur de Bourdeille, avec Gaillarde Vigier, fille d’Aymeric Vigier damoiseau, seigneur de Douzillac et de Sibille de La Tour.

4

16

1373

Acte dans lequel il est fait mention de Raoul David, damoiseau de Bruzac.

3

12

138x

Echange fait entre Raoul David, damoiseau de Bruzac et Etienne Giri.

3

10

1389

Promesse de payer 370 florins  à Aymeric seigneur de Bourdeille, fils d’Archambaud et de Gaillarde Vigier, par Robert Richard de Botonac, chevalier, seigneur de Ferriere en Saintonge, comme mari de Finote Vigier, sœur de Gaillarde.

5

18

13x8

Cession faite par Guillaume de La Barde, pour la dot de Petrone, sa sœur, femme de Ranulphe Robert.

10

33

 

 

Fol. 6 r°

Marge gauche : La Peyrouse. D. Mart. Thes. Nov. Anecd., t. 1, col. 578, ex ms. Clarevallensi.

 

Vers 1175

 

Epistola III (Henrici, abbatis Clarevallensis) ad principem[1] precatoria.

Commendat ei monasterium de Perosâ.

 

Filia nostra pauper et modica domus de Perosa, fructus quos rigidior inter petras gleba non germinat, ab uberioris fundi benignitate mendicat ; et quia non habet quo sustentetur ex proximo, victus fui stipem quaerere cogitur ex longinque. Hinc est quod cum sub umbra alarum vestrarum qualecumque illud suae sustentationis remedium invenisset, locum sibi ad latus vestrum in plurima anxietate constituit, non tam de soli fertilitate secura, quam de propagandis vestrae dilectionis ubertate sollicita. Odorata est enim in vobis odorem suavitatis et gratiae, quasi odorem agri pleni, cui benedixit Dominus.

Quo circa rogamus et petimus, ut vos penuriam

 

 

Fol. 6 v°

fiduciamque ipsius miseratione debita contemptantes, eam a latere vestro minime repeltatis : quatinus misericordia super exaltato judicio, eo securius caelestia vindicetis, quo etiam indebite terrena dimittitis. Sciat cum Rulh Moabilide ad agrum se venisse potentis Booz, qui feminam alienigenam et ignotan. non solum a colligendis frugibus non abegit, sed etiam materiam sibi compendii plenioris indulsit.

 

 

Fol. 7 r°

Marge gauche : Bibl. du roi, fonds de Baluze, extr. du cartulaire de Dalon, f° 26 (de l’original, f° 61).

 

1185

Ego frater Willelmus dictus, abbas Cisterciensis, universumque capitulum, sciri ab omnibus volumus compositionem factam inter abbatiam Dalonensem et abbatiam de Petrosa, a nobis ratam haberi, et ideo confirmatam. Hujus autem compositioni forma haec est : Fratribus de Petrosa licebit aedificare in loco qui dicitur Sala, licet sit infra duas leugas a Podio Boscherii, et pascua usque ad flumen quod Alvesera[2] dicitur, cum Dalonensibus communia possidere. Ita tamen ut ultra flumen animalia sua in pastum non liceat deducere, sed nec ultra idem flumen quicquam amplius acquirere. De prato autem quod ipsi, ante compositionem umltra jam dictum flumen acquisierant, duas partes sibi retinebunt, tertiam pro bono pacis Dalonensibus relinquentes ; Ita etiam quod dicti fratres de Petrosa censum totius prati, videlicet tres solidos et tres denarios annuatim solvent. Item viros et mulieres ex parte Podii Boscherii, ultra flumen commanentes, ad opera sua, eisdem fratribus conducere non licenit. Poterunt etiam ipsi totam terram quam inter grangiam suam et Alveseram

 

 

Fol. 7 v°

eo die habebant, excolere. Dalonenses vero bordariam de Campellis, quam habebant in nemor poterunt in culturam redigere quicquid de ea erit incultum. Utrisque pascua erit communis. Item Dalonenses, ex altera parte fluminis, versus Salam, a flumine usque ad verticem proximi montis, poterunt acquirere et colere, ultra si quid acquisierint quoquo modo, pascua erit utrique parti communis, non cultura. Similiter fratres de Pëtrosa, siquid acquisierint ultra terram quam eo die habebant, usque ad praenotati montis verticem, communiserit pascua.

 

Nota Bene : Cette pièce est sans date, mais comme elle fait mention de Guillaume, abbé de Citeaux, qui gouverna cette abbaye depuis l’an 1184, jusqu’en 1192, il est hors de doute qu’elle est de la fin du 12ème siècle. On a cru devoir la placer en 1185, parce que ce fut en cette année que Guillaume abbé de Citeaux vint à Grandmont en Limousin, pour appaiser quelques différends. De là, il se rendit probablement à Dalon.

 

 

Fol. 8 r°

Marge gauche : Extr. du regeste de Greg. IX / Greg. IX an III ep. 37 / 16 kal. aug. / extr. du dépôt des chartes  (Moreau) / vu l’original cot. Greg. IX, bullar. an II. III., T. 1, f° 130, ep. 37.

 

17 juillet 1229

Epicopo petragoricensi,

abbati de Petrosa petragoricens.

magistro A. Samathie, archidiacono petragoricens.

Mandatum apostolicum ipsis, super reformatione

 quorumdam beneficiatorum in ecclesia pictaven.

Datum, definit et et explicat.

 

Gregorius, etc. venerabili fratri … petragoricen. episcopo et dilectis filiis … abbati de Petrosa petragoricen. diocesis, et magistro A. Samathie archidiacono petragoricen., salutem.

Super inordinata ordinatione quinquaginta canonicorum et amplius in ecclesia pictaven. presumpta, vobis mandavimus ut tante multitudinis numerum usque ad vicesimum de quinquaginta predictis implendum, si tot ex ipsis inveniretis idoneos. Alioquin de aliis auctoritate nostra reducere curaretis. Sed cum quidam de institutis eisdem sufficienter beneficiati sint alibi quorum aliqui ecclesiasticas obtinent dignitates, aliqui vero beneficia, que curam habent animarum annexam, et qui eam in puerili existant etate, nos consulere voluistis an tales reputere idoneos debeatis. Cum autem illi sint in ecclesiis idonei reputandi, qui servire possint et volunt in ipsis, vobis taliter respondemus, quod non fuit in

 

 

Fol. 8 v°

intentionis nostre, cum super hoc scripimus, ut pueri et beneficiati, qui non possunt in eadem ecclesia deservire, in ea debeant idonei reputari. Datum Perusii, xvi kalend. augusti anno tertio. (17 juillet 1229).

 

 

Fol. 9 r°

Marge gauche : Gall. Chr, T. 2, col. 1474, in Petro episcopo.

 

1261

 

Petrus de S. Astier (episcopus petrag.) confirmat donationem Sancii de Malomonte, militis, factam fratribus de Petrosa, VIII. cal. martii, anno 1261 ; ut fert ipsius rescriptum.

 

 

Fol. 10 r°

Marge gauche : (carta) ex schedis D. D. de Maumont-Laterie, apud D. Cl. Etienn., Antiq. Bened. Petrag. Auth. Prob. pro mon. de Petrosa, f° 285.

 

1265

Universis presentes litteras inspecturis. Gaufredus de Malomonte, salutem in domino Jesu Christo.

Noveritis quod ego major XXV annis existens, voluntate libera et spontanea ductus, non deceptus, non coactus, non ab aliquo circumventus, pure et simpliciter et sine omni contradictione, me et omnia bona mea mobilia et immobilia ex parte bonae memoriae Aynae, matris meae procedentia, et quicquid juris habeo et me contingere potest in bonis et hereditate quae quondam fuerant ipsius matris, et ex quacumque causa, sive ratione dicta bona et hereditas  ipsius matris ad me spectant, sive spectare debent, quoquomodo et ubicumque ipsa bona et hereditas consistant ; Deo et Beatae Mariae de Petrosa, cysterc. Ordinis, dono perpetuo atque quitoo, pro animae meae, arque ipsius matris remedio ac salute, et totum jus quod me contingit, et in posterum posset contingere in premissis ; in abbatem[3] et conventum monasterii transfero, et nihil juris, questionis retineo in predictis et si forte contingeret quod San… de Malomonte pater meus donationem hujusmodi impugnaret,

 

 

Fol. 10 v°

vel contra donationem istam veniret in aliquo, totam actionem et jus mihi filio competens et competituro post mortem ipsius patris in hereditate paterna. Et in bonis, si super vixero, eisdem abbati et conventu sine aliqua retentione, do liberaliter perpetuo atque quitto ; donatione de bonis maternis nihilominus in suo robore duratura. Promittens, juramento ad Sancta Dei Evangelia a me corporaliter praestito, omnia et singula per me perpetuo servaturum, et contra aliquatenus non venturum. In quorum omnium testimonium, presentes litteras sigillo viri venerabilo domini Fulcaudi[4], cantoris eclclesiae Sancti Frontonis petragoricensis, ad preces et instantiam meam sigillatas, abbati et conventui praedictis duxi concedendas. Quas praesentes litteras ego praedictus cantor, in cujus praesentia dictus Gaufredus omnia et singula praedicta concessit et juravit, sigilli meo munivi ad preces ejus et requestam roboravi in testimonium praemissorum. Datum mense augusti, anno Domini M CC LXV.

 

 

Fol. 11 r°

Marge gauche : Archives de l’évêché d’Agen.

1311

Chapelle de La Garde

L’an 1311, apud Lagardiam prope Petrag., l’évêque d’Agen portes ses plaintes episcopo novocensi, commissaire du roi d’Angleterre, sur différents sujets de vexations de la part des gens du roi d’Angleterre, etc. (voy. mon Recueil sur les évêques d’Agen.)

 

 

Fol. 12 r°

Marge gauche : 1325 et juillet 1339

 

1325 et juillet 1339

Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 58, pièce 60[5].

 

Confirmacio financie facte ex parte abbatis et conventus de Petrosa, cum senescallo petragoricense, nomine regio, super admortizacione XV librarum X solidorum per eos acquisitorum.

Philippus Dei gratia francorum rex, notum facimus universis tam presentibus quam futuris, nos infrascriptas vidisse litteras, formam que sequitur, continentes universis presentes litteras inspecturis. Johannes de Varenis dominus de Viva Curte, et Jordanus de Lubertio senescallus petragoricensis et caturcensis, domini nostri Francorum et Navarre regis, milites, ad partes dicte senescallie per majestatem regiam deputati, ad recipiendum et levandum financias de acquisitis per ecclesias, aut pro eclesiis, in feosis, retrofeodis, allodiis et censivis temporalibus per personas innobiles in feodis nobilibus, salutem, et presentibus dare fidem, noveritis nos litteras patentes dicti domini nostri regis recipisse, que sic incipiunt :

Karolus Dei gratia Francorum et Navarre rex, dilecto et fideli Johanni de Varenis militi nostro, et senescallo petragoricensi et caturcensi salutem, et continent inter cetera, clausula que sequitur in hec verba :

Item et per personas certas et ad hoc ydoneas, super quo vobis concedimus potestatem per vos specialiter deputand., secundum instructionem quam super hoc vobis mittimus sub nostro contrasigillo faciatis levar. financias de acquisitis per ecclesias, aut pro eclesiis, in feodis et retrofeodis, et allodiis et censivis temporalibus, et eciam de acquisitis per personas innobiles in feodis nobilibus, que fieri nequeunt absque nostro interveniente consensu, juxta instructionem super hoc vobis missam, et sunt confecte sub data ista . Datum Parisius, die vicesima januarii anno Domini M° CCC° vicesimo quarto.

 

 

Fol. 12 v°

Quarum litterarum auctoritate et virtute, venientes ad nos religiosi viri fratres Helyas de Castaneto, prior claustratis de Petroza et Helyas de Parchis monachi de Petrosa, procuratore et nomine procuratorio abbatis et conventus dicti loci de Petrosa, ordinis cisterciensis, informacione legitima precedente, et extimacione fructuum et proventuum feodorum et acquisitorum in retrofeodis dicti domini regis, seu aliis feodis ejusdem domini regis, usque ad summam quindecim librarum et decem solidorum rendualium in quibus non habent altam jurisdictionem, solicit. per nos facta nobiscum, gratis et sponte finanverunt pro dictis quindecim libris et decem solidis rendualibus, et pro financia obtulerunt nobis nomine domini nostri regis sexaginta duas libras turonenses monete. Quam summam acceptamus nomine dicti nostri domini regis, hoc acto, quod si aliqua feoda alia vel retrofeoda, et alia bona taliter acquisita teneant vel habeant in presenti, preterquam superius expressata, seu eciam acquirant vel habeant in futurum ad hoc se presens financia non extendit, sed in eis jus regium intergrum reservamus, et ipsos abbatem et conventum, pro dicta financia de hiis in quibus racione predictorum teneri possent, dicto domino regi, solvimus et quittamus, et esse volumus in perpetuum liberos et immunes, et presentes litteras, ex potestate nobis super hoc attributa, bona fuisse promittimus per majestatem regiam confirmari salva et retenta in omnibus super hiis, voluntate dicti domini nostri regis. Actum et datum apus Sarlatum, die dominica, post festum Beati Georgii, anno Domini M° CCC° vicesimo quinto. Nos autem financiam predictam, et omnia alia et singula in suprascriptis litteris contenta rata habentes et grata, ea volumus, laudamus, approbamus, et auctoritate nostra regia, tenore presencium confirmamus. Volentesque predicti abbas et conventus ac eorum successores, predict. quindecim libras et decem solidos renduales tenere valeant in futurum, absque aliqua coactione vendendi, seu extra manum suam ponendi, aut nobis seu succesoribus nostris prestandi propter hoc aliam summam qualencunque. Salvo in aliis jure nostro, et in omnibus quolibet alieno. Quod ut firmum et stabile perseveret in futurum, presentibus litteris nostrum fecimus appon. sigillum. Datum Parisius, anno Domini millesimo CCC° tricesimo nono, mense Julii.

Per cameram compotorum. / Signé Viscrebet. / Sine alia financia. R. de Baletian. Dicta finan. Regis fuit reg. per comp. petragor. ad Sanctum Jo. CCC XXVII° inter partes de [---][6].

 

 

Fol. 13 r°

Marge gauche : janvier 1339 (v.s.)

 

Janvier 1339 (v. st.)

Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 404, pièce 513[7].

Admortisacio certarum hereditatum hec descriptarum,

pro abbate et conventu monasterii de Petrosa.

 

Philippus Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis tam presentibus quam futuris, quod cum abbas et conventus monasterii Petrosa, ordinis cisterciensis, petragoricensis dyocesis, res et redditus infrascriptos sub estimatione valoris annui centum quatuor librarum et trium solidorum turonensium legitime se acquisisse dicentes absque feodo, jurisdictione, seu justicia quibuscumque super locis et possessionibus que nunc a nobis in feodum, vel sub nostro immediato dominio non tenentur, ut dicitur, dictique religiosi qui de quindecim librarum et decem solidorum dicte summe nobis al. financ. prestiter., prout in aliis litteris cera viridi sigillatis plenius continetur, nobis fecerunt supplicari ut eis graciose concedere dignaremur, quatenus acquisita predicta tenere et possidere possint perpetuo pacifice et quiete offerentes nobis juxta bene placitum nostrum, pro octuaginta octo libris tresdecim solidis prestare financ. competent. Nos, supplicationi ipsorum benigniter attendentes et considerantes facultat. dicti monasterii ac numer. personarum ibidem ibidem sub religione sancta devote famulantium Regi Regum, cupientes servicium augeri divinum, ac propterea volentes religiosis predictis specialem gratiam impertiri, presertim ut Deo propicio, nos et proles nostra ac successores nostri bonorum operum dicti monasterii participes esse mereantur,

 

 

Fol. 13 v°

mediante eciam certa pecunie summa quam propter hoc nobis solverunt religiosi predicti, concedimus prefatis religiosis et successoribus suis in dicto monasterio, ut ipsi in perpetuum res et redditus ac proventus infrascriptos, qui dictum valorem annuum scilicet centum quatuor librarum et trium solidorum in universo, communi estimatione, secundum [pr--ie] curs.[8], ut dicitur, non excedunt, tenere et possidere valeant, prout ea legitime acquiserint, perpetuo pacifice et quiete absque feodo, jurisdictione seu justicia quibuscumque, ita quod premissa, vel eorum aliquid vendere, alienare, vel extra manum suam ponere, vel permutare/prestare[9] nobis aut quibuscumque successoribus nostris, ratione ipsorum, aliam financiam qualemcumque ullatenus compellantur, salvis et retentis nobis et successoribus nostris in premissis, feodo, jurisdictione et justicia, si aliquid de ipsis per dictos religiosos fuerit acquisitum cum vel in rebus aut redditibus supradictis. Dicti vero redditus, seu valor vel estimatio eorum consistit in his que secuntur : Primo acquisierunt a Raymundo Porte, filio quondam Raymondi Porte, burgens. Petrag., centum duos solidos renduales Petrag monete ; a Petro Fogassier, burgense dicte ville quatuor libras decem et septem denarios renduales, Petrag. monete, a Guillerma del Rat, relicta quondam Petri del Rat, novem solidos renduales, a Thom. Manhani clerico, octo denarios ; ab Yterio de Buo Layla decem octo solidos ; a Geraldo de Lemozi quinque solidos sex denarios, a Johanne et Helie Rocel, quinque solidos, ab Arnaldo Sudres et ejus filio tres solidos ; ab Arnaldo et Boneto Cocaut novem solidos ; ab heredibus Stephani

 

 

Fol. 14 r°

Blanqueti decem octo solidos sex denarios ex una parte, et viginti quatuor solidos ex altera, et alios viginti quatuor solidos novem denarios ex altera, et quatuor libras ex altera ab eisdem ; a Bernardo Mercerii, quadraginta solidos et ab eodem quinque solidos; ab heredibus Raymundi Bulfarina quinquaginta quatuor solidos; a Stephano Arnaudel tres solidos, a Johanne de Margot quinque solidos ; ab Helia de Podio Ayre tres solidos ; a Laurencio de Lacu Rubeo quinque denarios, a Guillelmo Blanquet clerico quatuor solidos novem denarios; ab Helia de Portu duos solidos ; a Ayba de Burfarina quinque solidos s sex denarios; a Raymundo del Bosquet quinque solidos ; ab Helia de Cort tres solidos sex denarios; a Geraldo Cocaut duodecim solidos ; ab Helia Botas quindecim solidos ; ab Helia de Raychat septuaginta septem solidos et quatuor denarios; a Guillelmo de Blanquet decem septem solidos  et duos denarios; a Geraldo de Ponte et ejus uxore viginti unum solidos ; a Nicholao de Vichut octo solidos et sex denarios; a Geraldo de Cheza tres solidos ; a Roberto Chatueylli duos solidos ; a Fortanerio et Petro de Blanquet duodecim solidos ; a Giraldo de Besseda clerico sex libras ; a Giraldo Cocaut et ejus uxore quindecim solidos ; a Raymundo Saunier Brantolmii duos solidos ; a Guillelmo de Gordo clerico, quinque solidos decem denarios ; a Johanne de Moleya dicto Rochinhal quatuordecim solidos ; a Raymundo de Chatueil decem octo solidos et unum denarium ; a Petronilla de Medico octo solidos ; ab Andrea de Fagia clerico, duodecim solidos et ab ipso octo solidos sex denarios et obolum, a Guillelmo de La Grana (ou Grava) quatuor solidos sex denarios ; ab Helia Montar et Guillelma Arnaldel ejus uxore sex solidos ; ab Yterio de Bozo de Salis decem solidos sex denarios; a Petro de Armanhaco octo solidos sex denarios ; a Dalmazio de Gordo duos solidos sex denarios; ab Helia de Langlada tres solidos ; a Raymundo Ramnulphi quatuor solidos ; a Marquesia de Armanhaco viginti duos solidos ; ab Ademaro Gauteri duos solidos ; ab Helia de Campis quatuor solidos, ab Helia de Peschier viginti unum solidos ; a Petro Burfarina et ejus consortibus sexdecim solidos, ab Helia de Grosseto decem et septem solidos ; a Geraldo Textor viginti quinque solidos ; ab executoribus testamenti deffuncti Helie Cairuffio [de Caruffio] tam in

 

 

Fol. 14 v°

domibus quam in pecunia sex libras decem solidos ; a Raymundo Saunier, in blado et pecunia quinquaginta solidos ; a Radulpho et Helia Audoy in blado et pecunia quatuor libras et quinque solidos ; ab Helia Roberti condam canonico civitatis quinquaginta duos solidos ; ab Aymerico et Bernardo de Pero quinque solidos ; a Guillelmo de Cheissaco quatuor solidos tres denarios ; a Johanne de Folcra quinque solidos ; a Bernarda de Lemozi triginta duos solidos ; ab Yterio de Mercier tresdecim solidos ; ab Yterio de Manha, sexdecim solidos ; a Placone de Lemant (ou Lavaut) quadraginta tres solidos ; a Stephano de Arnaudel decem et novem solidos duos denarios ; a Johanne Porta viginti sex solidos ; ab Yterio Manhani viginti duos solidos ; a Raymundo de Girando viginti solidos ; a Johanne de Agonaco novem solidos ; a Guillelmo de Margot quatuor solidos ; a Petro de Cappella quadraginta quinque solidos et tres obolos ; a Guillelmo de Benna (ou Beuna) quatuor solidos et sex denarios ; a Johanne de Laurencio quinque solidos ; a Stephano de Jovenals duodecim solidos ; a Geraldo de Sudor viginti unum solidos decem denarios ; ab Aymerico de Cavomonte quatuor solidos et tres obolos ; ab Helia de Armanhaco et Gauffrido de Chatuello executoribus testamenti Petri de Armanhaco, vocati Lo Gros, novem libras duos solidos quatuor denarios et pagesam Petrag. monete ; a Guillelmo Decimarii executoribus testamenti deffuncti Helie de Margot quondam uxor. sua , quandam domum sitam in carreria de Lalmot Gana ; ab Arnaldo de La Ganebra quandam vineam sitam prope Gardiam ; ab Arnaldo Mathayran sex modios frumenti renduales ; ab Almoyda de Moychat quandam peciam vinee prope Gardiam ; ab Ademaro Chenals unam vineam prope Gardiam ; ab Helya de Ruppe quodam pratum situm in riperia de Manoire ; a Johanne Revelha Lathonio et ejus uxore, unum sextarium frumenti ad mensuram de Brantolmio ; ab Yterio de Mercier unum sextarium frumenti ad mensuram Petrag. ; a Roberto Chatuelli clerico, duas clamos et unum viridarium ; ab Yterio de Salis unum sextarium frumenti ; ab Helia de Burdelia sex modios frumenti ; a Johanne de Joani et Guillelelma ejus uxore unum sextarium frumenti ; ab Almoyde relicta quondam Geraldi de Faurra (Fauria) et helia ejus filio, unam eyminam frumenti et unam eyminam avene, ab Helya del Chastanh et Maria ejus uxore, quandam vineam sitam prope Gardiam ; ab Helya de Cremerias sive de Clarens et Petro ejus filio, agricultoribus, parochianis ecclesie de Treilhissaco, omne jus quod habebant in locis

 

 

Fol. 15 r°

et mansis de Cremerias, de Clarens, de Blanchart, et de Maura dela Pinsonia, et d’Almayrat.

Quod ut firmum et stabile perseveret perpetuo, presentibus litteris nostrum fecimus apponi sigillum salvo in aliis jure nostro et in omnibus alieno. Datum apud Boscum Vincen., anno Domini millesimo CCC° tricesimo nono, mense januario. / Per dominum regem, ad relationem gentium compotorum. Sine alia financia justicie.

 

Marge gauche : mai 1334

Mai 1334

Registre 72 du Trésor des Chartes, f° 50v°, pièce 50[10].

Salva gardia pro religiosis abbate et conventu de Petrosa, cisterciensis ordinis.

 

Philippus Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis tam presentibus quam futuris, quod nos, more predecessorum nostrorum Francorum regum, desiderantes ecclesias et monasteria ac personas ecclesiasticas regni nostri, presertum sub regulari habitu regi regum omnipotenti Deo  nostro, diebus ac noctibus famulantes in pace vivere et transquilitate gaudere, ut eo divinis liberius insistant laudibus et pro nostro, regni nostri bono et transquitto statu, jugiter apud ipsum regem eternum, cujus potestas et imperium sine fine permanere dignoscitur, licencius orationibus suis intercedant, quo nostre regie deffensionis clipeo noverint se munitos, et a perversorum et malignorum turbacionibus et molestis sub nostro regimine conspexerint, se deffendos. Ad supplicacionem religiosorum virorum abbatis et conventus monasterii de Petrosa cisterciensis ordinis, petragoricen. dioces. cujus predictum Petrose monasterium magne religionis honestatis esse perhibetur, et quod ex relacione fidedignorum audivimus quod in dicto monasterio Petroso, non modicus monachorum sub habitu et ordine cisterciense, dictique abbatis Petrose provisione numerus, asceticam ac religiosam vitam ab antiquis temporibus ducere consuevit, et faciente virtutum Domino, sic adhuc continuat incessanter abbatem et conventum predictos volentes nostro benigno fovere presidio, eosdem abbatem et conventum Petrose, officiales et ministros ipsius monasterii ac grangiarum et quorumque locorum ab eodem monasterio Petrose dependencium, familiares et servitores ipsorum religiosorum, necnon et ecclesiam defendant cum fructibus decimarum ejusdem ecclesie, una cum

 

 

Fol. 15 v°

decimis ad ipsos religiosos spectantibus, videlicet parochianorum Sanctorum Medardi de Drona, Pardulphi, Celle, Georgi de Chalesio, de Chales, de Romanh, de Veonach, Panthaleoni, de Nantilliaco, petragoricensis diocesis et aliis decimis quibuscumque per eosdem religiosos acquisitis, vel in futurum acquirend., cum omnibus hominibus, animalibus, et omnibus et singulis maneriis, grangiis, terris, pascuis, pratis, vineis, foveis, pagiis, nemoribus, forestar., stagnis, piscariis, molendinis, et quibuscumque bonis, rebus, possessionibus juribusque ipsorum religiosorum quocunque nomine censeantur ubicumque in regno nostro Francorum existen. in nostra regia proteccione et speciali gardia perpetuo permansuros pro nobis et omnibus et successoribus nostris, presencium auctoritate ex causa et de gratia suscipimus speciali, senescall. petragoricen., caturcen. et lemovicen., baillivisque, ceteris justiciariis nostris modernis, et qui pro tempore fuerint, mandant. et eorum cuilibet comitten. et districtius injungentes, quod cum ipsi et eorum quilibet, si quando ex parte ipsorum religiosorum fuerint requisiti, ipsos religios manuteneant in suis et dicti monasterii locorum et grangiarum ab eo dependen. in justis possessionibus, usibus, franchisiis, libertatibus, saisinis, ac deffend. ab injuriis, violenciis, oppressionibus, molestiis, turbacionibus, inquietationibus, et novitatibus quibuscumque, quas si facta repererint, summarie et de plano in pristinum statum reducant seu reduci faciant indilate hanc autem nostram gratiam et salvam gardiam in suis publicent et publicari facient assisiis et locis aliis de quibus fuerint requisiti, quam si per aliquem vel aliquos [v--lari] [11] contigerit, nobis et dictis religiosis, de violacione ipsius emendas faciant prestari condignas, prout personarum et excessus qualitas duxerit requirendum. Quod ut ratum et stabile perpetuo perseveret, presentibus nostrum fecimus apponi sigillum, nostro et alieno in omnibus jure salvo. Datum apud Moncellum, prope Montem Sancte Maxencie, anno Domini millesimo CCC° tricesimo quarto, mense maii. / Per dominum regem ad relacionem dominorum R. Sacqueti, et M. de Noeriis./ Signé B. Martini.

 

 

Fol. 16 r°

Marge gauche : 10 octobre 1348

10 décembre 1348

Arch. du Vatican

Registre cot. Clém. VI, communium an. VII, lib. tertio, fol. 98 v°, ep. 209.

 

Dilecto filio Geraldo, abbati monasterii de Petrosa, cisterciensis ordinis petragoricensis diocesis, salutem etc.

Inter sollicitudines varias quibus assidue premimur, illa potissime etc. Dudum siquidem quondam Stephano, abbate monasterii de Petrosa ordinis cysterciensis petragoricensis diocesis, regimini dicti monasterii presidente, nos cupientes eidem monasterio, cum illud vacare contingeret, utilem et fructosam etc. praeesse personam, provisionem ejusdem monasterii dispositioni nostre et dicte sedis duximus specialiter reservandam. Decernendo ex tunc, etc. Postmodum vero prefato monasterio, per obitum dicti Stephani, qui roman. cur. debitum naturale persolvit, vacante ; nos vacatione hujusmodi fide dignis relatibus intellecta, ad provisionem ipsius monasterii et post deliberationem etc., demum ad te, monachum et celerarium dicti monasterii de Petrosa, in sacerdotio constitutum, ordinem ipsum expresse professum apud nos, de litterarum scientia etc., teque illi preficimus in abbatem, etc.

Datum Avinion., IIII id. decembris anno septimo. / In eundem modo, conventui monasterii de Petrosa, etc. abbati monasterii de Claris Vallibus cisterciensis ordinis, Lingonensis diocesis etc…

 

 

Fol. 17 r°

Marge gauche : 25 juin 1363

25 juin 1363

Arch. du Vatican, registre du pape Urb. V, cot. t. VI, part 6, an. I, fol. 116 v°

 

Dilecto filio Stephano, abbati monasterii de Petrosa, cisterciensis ordinis petragoricensis diocesis, inter sollicitudines varias quibus assidue premimur, etc. Nuper siquidem quondam Geraldo, abbate monasterii de Petrosa ordinis cysterciensis petragoricensis diocesis, regimini ipsius monasterii presidente, nos cupientes eidem monasterio, cum vacaret, utilem et ydoneam presidere personam, provisionem ipsius monasterii ordinationi et dispositioni nostre duximus ea vice specialiter reservandam. Decernentes, etc. Postmodum vero dicto monasterio, per obitum ejusdem Geraldi, qui extra romanam ecclesiam diem clausit extremum, abbatis regimine destituto, dilecti filii conventus dicti monasterii reservationis et decreti predictorum forsan ignari, te priorem claustralem dicti monaterii, in sacerdotio constitutum, in eorum et dicti monasterii abbatem concorditer elegerunt, licet de facto tuque reservationis et decreti hujusmodi similiter inscius, eidem electioni de te facte, illius tibi presentato secreto consentiens, eam obtinuissi, per dilectos filios Bernardum abbatem de Dalone[12], et Jacobum de Duntavilla[13], monachum de domo Dei sup. ; carum, habentes ad hoc a dilecto filio Johanne abbate Clarevallis dicti ordinis, lemov. et

 

 

Fol. 17 v°

cabilonen. dioces. pre. abbate ejusdem de Petrosa monasteriorum … reservationem et decretum predicta similter ignorante, tum ad abbatem dicti monasterii Clarevallis tam ex institutis dicti ordinis per sedem apostolicam approbatis, quam etiam de antiqua et approbata et hactenus pacifice observata consuetudine, confirmat. electionis abbatis dicti monasterii de Petrosa [pertinea-] specialem potestatem confirmari etiam de facto, et deinde per veneralem fratrem nostrum Petrum Petrag. episcopum[14] tibi munus benedictioni impendi, ac administrationem bonorum dicti monasterii, in spiritualibus et temporalibus te ingesisti, demum reservatione et decreto predictis ad tuam deductis notitiam, premissa omnia proponi fecisti in constitorio coram nobis. Nos igitur electionem et confirmationem ipsius predictas, et irritas et inanes reputantes et ad provisionem ejusdem monasterii de Petrosa celerem et felicem, de qua nulla preter nos, post deliberationem, etc. Demum ad te, cui, de religionis zelo etc. providemus, teque illi preficimus in abbatem, etc. Datum Avinion. VII kal. julii anno primo.

In eodem modo dilectis filiis conventui monaterii de Petrosa, Johanno abbatu monasterii Clarevallis, etc.

 

 

Fol. 18 r°

Marge gauche : Archives du Vatican, registre de Benoit XIII, T. II, p. 108, anc. num. LXIII.

 

4 décembre 1380

Arch. du Vatican, registre de Benoit XIII, t. 2, p. 108, anc. num LXIII

 

Anno, loco, indict., pontif. et presentibus quibus supra[15], die vero quarta decembris, dominus frater Fortanerius, abbas monasterii de Petrosa, ordinis cisterciensis petragoricensis diocesis, promisit camerae apostolicae et collegio praedictis, pro suo communi servicio, per Heliam Marini canonicum et archidiaconum biturcensem, qui, ut privata persona, etc. et portare sufficiens procur. et huic, ad festum nativitatis Beati Johannis Baptistae prox. futurum etc, videlicet ducentos florenos auri de camera, et quinque minuta servicio consueta solvend., medietatem a festo nativitatis Domini prox. futuri in unum annum inde computand., et aliam medietatem in alio simili festo nativitatis Domini anno revoluto; alioquin etc. juravit etc.

 

 

Fol. 18 v°

(*) L’année précédente la plus rapprochée est ainsi marquée 

Anno a Nativitate Domini 1380, et die 7a mensis novembris, indict. 3a, pontif. Clemen. papae VII.

 

 

Fol. 19 r°

1452 à 1480

Terrier de Peyrouse.

 

1480 (4 septembre) :

In domo Gardia prope villam Petragoris, assense par le révérend père en J-C, frère Bernard de Mayaco, seigneur et administrateur dudit lieu de Gardia et de Saint Méard de Dronne, en faveur de vénérable et scient. homme maître Arnaud Belcerii, licentié ez loix, d’un verger planté de vignes situé près de la porte appelé Deux Plantiers.

 

1452 :

Guillaume et Jean Belcerii frères avoient un jardin à St Hilaire.

 

ib. folio 92

1457 (13 juin) :

Reconnaissance en faveur de Bernard de Mayac abbé de Peyrouse par Hélie de Podio le Jeune, damoiseau, et bourgeois de la ville de Périgueux, comme procureur fondé de Hélie de Podio le Vieux, damoiseau de ladite ville, son père, suivant sa procuration du 25 février 1456, à raison de 3 pièces de terre, paroisse de Bolazac. Témoins : Jean de Laurieyra damoiseau  seigneur de Lacu Marino, et Jean Militis, clerc. Signé : P.  Clementis notaire.

 

ib. folio 110

1460 (7 octobre) :

Reconnaissance en faveur du susdit abbé de Peyrouse par discret homme Audoyn Rosseti, mercator loci de Limolio, comme mari d’honnette femme Jeanne Ademari, d’un jardin au bourg de St Hilaire.

 

 

Fol. 19 v°

1341

Etienne abbé de Peyrouse.

 

1341. Le vendredi après la fête de St Georges. Etienne par la grâce de Dieu, abbé du monastère de Petrosa déclare avoir reçu d’Aymeric Rulphi, clerc de Colaures, 24 livres 10 sols, à compte sur la somme de 30 livres, et amplius unum plenum tonellum vini, provenant de lots et ventes. (original en parchemin, archives de la Cousse).

 

 

Fol. 20 r°

Marge gauche : Archives des seigneurs de La Marthonie.

 

1498

Archives des seigneurs de la Marthonie.

 

Nobilis et egregius vir dominus Stephanus de La Marthonie, et in parte Sancti Johannis de Cola, passa une transaction le 27 août 1498 avec révérend père en Dieu, frère Jean de Perusse (de Perucia), abbé de l’abbaye de La Peirouse (de Petrosa), ordre de Citeaux et vénérable et religieux homme frère Louis Belardi, prieur claustral de ladite abbaye ; sur la propriété du domaine direct de quelques héritages ; cet acte reçu par Martini, notaire, sous le sceau de l’official de Périgueux. (original en parchemin).

 

 

Fol. 21 r°

Extrait de l’inventaire des archives de l’abbaye de Pérouse.

 

 

Fol. 22 r°

 

1241[16] : Le 11 des calendes de mars (v. st.), lettres d’Aymeric archidiacre de Périgueux, pour terminer les différends qui étoient entre Etienne, abbé de Pérouse, Pierre Augier, chevalier et Pierre de La Vernhe, damoiseau. Ce dernier demandoit des dédommagemens au sujet du tenement Chapels, que P. de Maumont, père dudit P. Augier, chevalier, lui avoit vendu, et que dame Luce, tante du même P. Augier avoit garenti. (scellé du sceau dudit archidiacre)

_____________________

1243 : Donation faite à l’abbaye de Pérouse par Hélie de Maumont[17] damoiseau de Montbrun, de ce que Hélie et Bernard de Pardines, freres, tenoient en fief de lui, à St George à Sansan[18]. Ledit Hélie n’ayant pas de sceau, a fait apposer ceux de Guillaume, prieur de Haltavaux (de Altis Vallibus), et le noble homme Aymeric de La Barde[19]. Fait dans l’église de Melet en 1243, présens G. Martin, souprieur, P. Arnaud, cellerier de Peyrouse, et Ay. d’Aisse[20], et Etienne de Born, chevaliers. Etienne étant abbé de Pérouse[21].

_____________________

1250[22] : Donation faite par Hélie Cantarel, curé de Chansac, à Gaucelin de Mellet, clerc, son neveu d’une vigne contigue à celle de G. Foucaud, etc. Des ides d’avril 1250 (scellé du sceau de la cour de Limoges.).

_____________________

1270 : Donation, avec dignité de fief, faite par Pierre Lamberti[23], damoiseau d’Aubeterre, à Guillaume Lamberti, damoiseau, son frère, sous la rédévance de 12 deniers d’acapte, du ténement, appelé Roland etc. et autres choses situées du côté de la terre appartenante à Hélie Brunet, chevalier, à Hélie, Mathieu, à Hélie Rampnulphe, etc. Scellé des sceaux du comte d’Angoulême, de l’official de Périgueux, et dudit Pierre Lamberti. Fait à Aubeterre, le lundi après la fête de St André 1270. Guillaume de Grosso Campo[24] recepit. ;.

_____________________

1274 : Testament de Guillaume Hélie (Fulcherii)[25], chevalier d’Agonac,

 

 

Fol. 22 v°

par lequel il fait héritier universel Hélie Fulcherii, son fils ainé ; fait des legs à Guillaume Hélie son second fils, à Foucher (Fulcherio) son 3e fils, et Raimond son 4e fils. Reconnoit avoir promis à Itier de Montardit damoiseau de Montagrier, pour la dot d’Alais, sa fille (du testateur) [--] monnoie de Périgord ; donne à Almoys sa fille deux sétiers froment de rente, si elle se fait religieuse. – à Pétronille, sa femme, tout ce qu’il possède entre l’église de St Martin d’Agonac et château l’Evêque. Reconnoit avoir reçu pour la dot de ladite Pétronille 300 sols. Nomme pour exécuteurs testamentaires, Nicolas, abbé de Brantôme, Aymeric Pons, prieur de Montmaurel, Jean Regenal, prieur de Condat, Foucher son frère (du testateur), prieur de Quintillac. Ledit acte, scellé des sceaux des susdits exécuteurs, de celui dudit chevalier, et de Hélie Cheminade, chapelain d’Agonac. Du mardi après la fête de Ste Catherine 1074. (il faudroit peut-être, dit Mr Prunis, 1274, parce que l’écriture est de ce siècle.

_____________________

1275 : Donation faite à (Aymeric)[26] de Boschau[27], chevalier, seigneur de Brie et de Montbrun, par Aymeric des Rivaux, sergent (serviente), son vassal, de 2 setiers seigle et un setier froment, 2 mesures avoine mesure de Montbrun de rente et 6 deniers d’acapt. Et à cause de ladite donation, ledit chevalier s’oblige de le nourrir, et de payer 4 livres pour ses obsèques. Du 3 des calendes de décembre 1275. Scellé du sceau de la cour de Limoges.

_____________________

1277 : Donation faite par Pierre Augier[28], chevalier (rongé par les rats), … de Pérouse ; de sa (rongé) … appelé le chap… paroisse de Sensan[29] : excepté … de cens qu’il y possède, laquelle donation est approuvée et confirmée par Pierre et Itier de Beaumont, damoiseaux, et Almoys leur sœur, enfans dudit Pierre Augier chevalier. Du 6 des calendes d’avril 1277. Scellé du sceau de l’official de Périgueux.

_____________________

1278 : Cession faite par Hélie Foucher (Fulcherii), et Guillaume et Raimond Hélie, frères, damoiseaux, et Almoys leur sœur, fils de feu Guillaume Hélie, et Pétronille leur mère, à Faucher d’Agonac, donzel d’Agonac ; de la moitié du ténement Fauret,

 

 

Fol. 23 r°

paroisse de Sorges, à eux appartenante, que ledit Faucher d’Agonac a reconnu être du fief de l’évêque de Périgueux, ainsi que ses autres biens. Du 13 des calendes de juillet 1278. Scellé des sceaux de l’official de Périgueux et d’Hélie Faucher.

_____________________

1279 : Echange fait entre Pelavine, fille de feu Aymeric de Boschau chevalier, femme de Geraud de Masgimbau[30] damoiseau, et Guillaume de Boschau, chevalier. Ladit Pélavine donne au dit Guillaume le ténement de La Valade, paroisse de Champagnac, pour en jouir, comme jouissoit Aymeric son père, excepté cependant 60 sols de rente dus sur ledit ténement à Germaine, sœur de ladite Pelavine, et 40 sols de rente, dont jouit Himberge( ?) de Boschau, religieuse de la règle à Limoges, pendant sa vie. Aymeric de Rochechouard[31], vicomte, chevalier en investit Guillaume de Boschau, en qualité de seigneur féodal.

Pour contr’échange, ce dernier donne le ténement de Las Eschenas, paroisse de Dournac[32], etc. Du mois de février 1279. Ledit acte passé sous l’autorité du vicomte de Rochechouard, qui le revêt de son sceau.

_____________________

1293 : (Acte dont tout le commencement est emporté, il n’y reste que ce qui suit) … et … de fe….hasson, et Perrette de ………..me d’Arn. Mercer de St Emilion, autorisée de son …. Jean de Vilotas[33], donzel de Bergerac, de 12 sols de rente …….. tels droits seigneuriaux y attachés. Les tenanciers étoient Forenche[34], Guill. d’Arbone, Arnaude de la Geneste, Etienne de La Rivière, Arn. Dufour, Guill. Filhol, P. Beyne. Du 15 janvier 1293, régnant Philippe roi de France, Edouard roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine, Raimond évêque de Périgueux, et Regnaud de Pons, seigneur de Bergerac. Témoins[35] Pons de Campnhac, P. de la Barde, Jean de Born, Hélie Born dit Pasquet.

_____________________

1298 : Testament de … (Maumont)[36], chevalier. Il lègue à Marguerite son épouse … de rente, et reconnoit avoir reçu 50 livres pour la dot de ladite Marguerite. Lègue à Jourdain, son fils, moine de St Augustin, 20 sols de rente, à Jean son fils 100 sols de rente. Il institue pour son héritier universel, Guillaume son fils, et lui

 

 

Fol. 23 v°

substitue Jean. Nomme pour ses exécuteurs testamentaires, Jourdain de Maumont et Raimond de Crozent, damoiseaux[37]. Plus, il lègue à Aymeric son frère, moine de Grandmont, 20 sols de rente. Acte scellé des sceaux de la cour de Limoges, du prieur d’Altavaux (de Altis Vallibus) et de Jourdain de Maumont. Du 8 des ides de … 1298. Guillaume, chapelain de Champagnac a reçu l’acte, qu’il a aussi scellé de son sceau.

_____________________

1309 : Testament de Beatrix d’Agonac, veuve d’Hélie Potz donzel[38], par lequel elle donne à sa sœur, religieuse de Ligueux, sa meilleure robe ; reconnoit qu’elle a été payée de sa dot par Foucher d’Agonac son père. Veut que son héritier ne puisse rien répéter à ce sujet sur Foucher d’Agonac, damoiseau son frère. Nomme pour héritier universel Hugues de Potz, son fils. Témoins et garants du testament : Hélie de Gallo prêtre … de Potz et Foucher d’Agonac, damoiseaux, Etienne …. , Hélie Manoant. Du 6 des calendes de mars 1309. Scellé du sceau de l’official de Périgueux.

_____________________

1311 : Vente faite par Pierre Jaubert, sergent (serviens) de Jumilhac, à Pierre de Solio, comme procureur fondé d’Hélie Bruschard[39], damoiseau, fils de feu Bernard Bruschard, chevalier, de 5 sols de rente sur le ténement de La Cogula[40], paroisse de St Priest (Ste Projecte), scellé du sceau royal de la baillie de Limoges, le dimanche avant la Nativité de la Vierge, 1311. G. La Brugière recepit.

_____________________

1313 : Vente faite par Jean de La Martonie[41], et Ayne Dolarde, sa femme, paroisse de St Jean de Cole, à Pierre Fonta, clerc de la paroisse de La Chapelle faucher, de plusieurs choses, mentionnées dans l’acte. 1313. Scellé du sceau de Périgueux. Guillaume de La Besse recepit.

_____________________

1313 : Vente faite par Guy de La Martonie, Hélie de La Martonie, fils de Pierre, Gueydenc[42] de La Martonie, à Hélie de Magnac[43], prêtre, de quelques mesures de froment, paroisse de Milhac. De l’an 1313. Hélie de Podio recepit (c’est une copie).

_____________________

 

 

Fol. 24 r°

1315 : Donation faite par Amalvine de Boschaus, fille de feu Guillaume de Boschaus de Brie, paroisse de Champagnac, chevalier, à Guillaume de Boschaus, damoiseau, son frère, de 20 sols de rente, à prendre sur 10 livres de rente, qui lui avoient été données en dot lors de son mariage avec Ademar Seguin[44] de Saint Pardoux, damoiseau. Le lundi après la fête de Ste Luce 1315. Scellé du sceau dur roi. P. de Cubis clericus.

_____________________

1318 : Vente faite par Geoffroi Rochegot à Pierre Guitard[45], valet, de 2 mesures d’avoine de rente. 1318. Hélie Botinel recepit. Peyrol pro copia.

_____________________

1318 : (le commencement est emporté)[46] … Hélie Guayd……. fils de Guy de la Mar(thonie) … terre et vigne au lieu de Lartigiaut , paroisse de (Milhac) entr la vigne dudit Pierre d’un côté, et le pré d’Aymeric de La Biergue, et la terre de feu Geraud de La Martonie. Le … du mois de juillet 1318. (Scellé du sceau de la cour de Périgueux). Helie de Podiaut[47] recepit.

_____________________

1321 : Lettres de Bourgogne, veuve d’Hélie de Creychac, chevalier de Bourdeille, par lesquelles elle déclare que Talayrand, Guy et Hélie de Creychac, ses enfans et de feu son mari, doivent assigner 4 setiers froment de rente, mesure de Bourdeille, à Almoys, veuve de Raoul de Avalolio[48], damoiseau ; lesquels 4 setiers avoient été donnés à Almoys par ledit Hélie de Creychac, son frère et par Guillemette de Creychac, mère de Guy et d’Almoys, et devoient servir à marier et à doter Guillemette, fille de ladite Almoys et de feu Raoul de Avalolio. Plus est fait une autre donation à Hélie de Avalolio, fils et héritier dudit Raoul. Du jeudo avant la fête de Ste Marie Magdeleine 1321. P. Capol recepit.

_____________________

1321 : (v. st.) Nouvel accord entre Aymeric du Châtaigner, damoiseau, et Hélie du Châtaigner son neveu, au sujet de leurs partages : est convenu que l’hommage et le fief d’Adémar du Miel, que ledit Aymeric possède, ainsi que celui des héritiers des Bois Franc, restera audit Aymeric, que l’héritage d’Aymeric du Miel[49] et celui des Monts, avec un setier de froment de rente dû par ceux de Monts, appartiendra audit Hélie. Et comme la portion de l’oncle vaut plus que celle du neveu, ce dernier aura 8 sols de rente sur le ténement de Poulhac paroisse de Flavinhac, etc. Présents Ademar Bechade, et Pierre Balangier[50],

 

 

Fol. 24 v°

damoiseaux. Du mercredi avant la fête de St Vincent 1321. Passé à Chalus-Chabrol. P. de Marcilhac recepit.

_____________________

1334 : Donation faite par Guillaume de Boschau damoiseau de Champagnac, à Guillaume Boschau, son fils, émancipé, du repaire appelé de Brie, et du ténement de La Valade. 1334. Présents : Jourdain de Boschau, prieur de St Augustin de Limoges. Scellé du sceau de l’official de Limoges.

_____________________

1338 : Transaction[51] entre Pierre Pelegrini de Casals, et Marquesie de Boschau, sa femme ; avec Guillame de Boschau, damoiseau, fils de Guillaume de Boschau et frère de ladite Marquésie. Nobles hommes Pierre de Riconis, seigneur de Maisons et Guy de Cunhac furent médiateurs. Au sujet de la dot de ladite Marquésie. De l’an 1338, Ay. de Bello Loco recepit.

_____________________

1343 : Reconnaissance de Guy David, donzel de Bruzac, aux religieux de Pérouse pour 121 livres et 12 sols que lesdits religieux lui avoient prêté et promesse du même Guy, de leur donner des rentes à toucher jusqu’à final payement. De l’an 1343. R. Jaumard recepit.

_____________________

1344 : (tout le commencement est rongé et détruit) … depier…...lani…… St Front de …….onille femme de Pierre de … fils de feu Adémar … toutes les deux, filles de feu Guillaume de La Martonis, et de Luce F……. de Pierre de La Martonie dit de Manhac ou de La Tour, paroisse de Millac. Pierre La Martonie dit de La Tour, ou de Manhac, leur oncle. Scellé du sceau de l’official de Périgueux, le dimanche, translation de St Benoit 1344. Bernard de La Rivière recepit.

_____________________

1345 : Accord de mariage[52] avec promesse de dot, entre Marguerite Robert, fille de Pierre Robert, damoiseau d’Avaleuil, et Guillaume Vigier, damoiseau de L’Isle. Pierre Arnaud, chevalier de Paussac, et Hélie Robert, clerc dudit lieu d’Avaleuil sont garants de la dot constituée. Hélie Guillaume

 

 

Fol. 25 r°

damoiseau de L’Isle stipule aussi dans cet accord. Du vendredi après la fête de St Martial 1345. Scellé du sceau de la cour de Périgueux. Signé Hel. Guillelmi.

_____________________

1347 : Vente faite par Etienne Chatuel à Guillaume David, clerc, fils de feu Guy David, damoiseau de Bruzac, d’un setier seigle mesure de Saint Jean de Cole, que ledit acheteur devoit audit vendeur. Berard Flamenc, damoiseau, seigneur en partie de Bruzac est prié de donner l’investiture de la chose vendue, comme en étant le seigneur foncier. Du mercredi après la fête St Philippe et St Jacques 1347. Jean de Leymarie recepit. Scellé des sceaux de la Cour de Périgueux, et de Berard Flamenc.

Autre acte de 1347 : (presque détruit, on ne peut lire que ce qui suit) … frère de deux … vin bon et marchand … de Thiviers, de rente, etc. Du jeudi après l’octave … âsques 1347. Guill. Bicherii recepit. Scellé du sceau de la cour de Périgueux.

_____________________

1349 : Acte passé par devant l’official de Limoges, et Jean de Prunh, chevalier, garde du sceau de noble et puissant Jean vicomte de Rochechouard, chevalier. Il porte que Hélie Roran devoit à Guilaume Boschau, ou de Brie, damoiseau, 7 setiers et une émine de seigle pour arrérages de rente. Le Vendredi Saint 1349. Signé Aym. de Belloloco.

_____________________

1356 : Contrat de mariage (déchiré)[53] … seigneur de Condat, et … …. Isabelle Flamenc, fille d’Hélie Flamenc, chevalier seigneur de Bruzac. Ledit Hélie promet de lui donner en dot 40 livres de rente. Furent cautions, Guy Flamenc, chevalier, fils dudit Hélie, Pierre jaubert, seigneur de Nantiac, Pierre Bruschard coseigneur de Jumilhac, Raoul David, Hélie de Belles Plaines, de St Paul-la-Roche, Hugues de Lespinat de Saint Privat, Pierre Benche, Thomas Robert de Maraval, damoiseaux, Seguin de Lastours, chevalier, coseigneur de Lastours[54]. Présents : Géraud, abbé de Pérouse, Ber. Prieur de St Jean de Cole, Guillaume Flamenc et Aymeric de Manasdau, damoiseaux. Du 13 des calendes d’août 1356. Hélie La Faurie, dit de Castro recepit, scellé du sceau de la cour du vicomte de Limoges.

_____________________

1359 : Au lieu de Ribérac[55], contrat de mariage entre Archambaut de Bourdeille, seigneur dudit lieu, et Galharde Vigier, fille d’Aymeric Vigier, damoiseau, seigneur de Douzilhac, et de Sibille de La Tour, damoiselle.

 

 

Fol. 25 v°

Ledit Aymeric promet pour la dot de sa fille, 100 livres de rente, et 1000 florins d’or. Furent cautions, Bertrand Jounion, Arnaud Jaufre, Aymeric de la Fourreyre, damoiseaux de Ribérac, Pierre de Creychac, damoiseau d’Avancenx, Aymeric de La Rigale damoiseau de Vilecaires[56], N… de Montardit, damoiseau de Montagrier, Boson de Barriere[57] seigneur en partie de La Tour Blanche, et Pierre Vigier, seigneur de St Séverin. Présents : Guillaume de Mareuil, seigneur de Bernardieres, Raymond de Sauzet et Pierre de La Cour damoiseaux, et Etienne Jaubert. Etienne Bruni recepit. (Mr Prunis ajoute à la fin 1378, sans expliquer qu’elle est cette date ; ce doit être celle d’un vidimus).

_____________________

1373 : Demande faite en justice à la requête de Bernard de Cesseron, notaire, aux emphitéotes y nommés, de lui payer 9 mesures de froment de rente, qui lui avoient été vendus par Raoul David, damoiseau de Bruzac. 1373. Pierre Albaud, sic est.

_____________________

138x : Echange fait entre Raoul David, damoiseau de Bruzac et Etienne Giri de la paroisse de St Jean de Cole, de l’an mil trois cent quatre vint…

_____________________

1389 : Promesse de payer 370 florins  à Aymeric seigneur de Bourdeille, fils d’Archambaud et de Gaillarde Vigier, par Robert Richard de Botonac, chevalier, seigneur de Ferriere en Saintonge, comme mari et procureur fondé de Finote Vigier, sa femme, fille d’Aymeric Vigier seigneur de Douzilhac, et sœur de Gaillarde Vigier, femme d’Archambaud de Bourdeille. Cela à raison de la dot promise à ladite Galharde par son contrat de mariage. Présents : Aymeric Jauffre, Aymeric de La Rigale, Jean Calho, damoiseaux. L’an 1389. Scellé des sceaux de la cour de Périgueux et dudit chevalier. Hélie de Nanchac recepit.

_____________________

Supplément

13x8 : Cession faite par (rongé) … feu N. de La Barde ...... Ranulphe Robert, damoiseau, pour la dot de Petrone de …..rde, sœur dudit Guillaume, et femme dudit Ranulphe. 13…8. Pierre Gautier recepit.

 

 

Fol. 26 r°

Extrait des titres de l’abbaye de Pérouse, conservés au château de Pompadour en Limousin[58].

Bibl. imper., ms. de Gaignieres, vol. 668, contenant des extraits de titres originaux

de Limousin, tirés de plusieurs châteaux et maisons, fol. 185 et suivants.

(faits sur les originaux par D. Pradillon, en novembre 1690).

 

1243[59] : Universis …. quod Maerna Catela concessit Heliae de Craumieras, militi, totam vicariam quam habebat in villa de Craumieras. Die martis post inventionem Beati Stephani, anno 1243.

1247[60] : P., Dei gratia episcopus petrag …….. orta quaestione inter abbatem de Petrosa, et Heliam de Longovado, militem, super medietate terrae de Longovado, sitae prope molendinum de Petrosa, quam asserebat dictus abbas se habere ab Helia de Longovado quondam milite, patruo dicti Heliae, sic composimus etc… Kalend. Maii 1247.

1265[61] : Universis … Guil. Dictus abbas de Petrosa, ordinis cisterc. Petrag. dioc., noveritis quod Bonto de Malomonte, domic. et Gaufridus filius ejus vendiderunt Hugoni de Craumeriis, militi, affarium suum de Solmahas, situm in parochia de Cussac. 16 kal. Martii 1265 (v. st.).

1276[62] : In nomine Patris … ego Margarita uxor Raymundi Aytz, donzelli, meum facio ultimum testamentum ... volo sepeliri in cemeterio monasterii de Petrosa,

 

 

Fol. 26 v°

Jaumarum et Petrum Ayts filios meos heredes instituo, cum substitutione mutua ; et eis deficientibus, dilectum maritum meum executores nomino abbatem de Petrosa et Guillelmum Begonis, donzellum, fratrem meum. XI kal. Octobr. 1276, cum sigillo curiae offic. Petrag.

1292 : Ego Gerardus Blanqueti, filius quondam Bernardi Blanqueti, senioris, burgens. villae Podii Sancti Frontonis Petrag., confiteor me vendidisse Heliae Ribot burgens. dictae villae 43 solid. et XI den. censuales, in burgo Sancti Hilarii prope Petrag. VIII kal. Maii 1292.

1292 : Fulcaudus Gauffridi, et Raymundus Gauffridi fratres, domicelli civitatis Petrag., 2 nonas maii 1292.

1302 : (v. st.) Guillelmus et Laurentius de Blanqueto, fratres, filii et heredes quondam Stephani de Blanqueto, burgens. villae Podii Sancti Frontonis Petrag., die martis ante festum Paschae 1302.

1319[63] : Noveritis … quod die martis post festum Paschae 1319, Geralda de Borno, relicta Petri de Borno, militis Petrag., et Raymundus de Borno, filius eorum vendid. … abbati de Petrosa, IV solidos renduales..

1322 : Marquesia relicta, et Glla., filia Petri de Armanhaco, dicti de Gros, quondam burgens. Petrag. confessi sunt tenere etc…

1324 : Universis … Hugo de Blanqueto burgensis, Stephanus Garlandier … villae Podii Sancti Frontonis Petrag., confitemur nos debere Raymundo Porte, burgens. dictae villae, sequentes census … V kal. Julii 1324.

1331 : Universis … Fortanerius et Petrus de Blanqueto, filii Oliverii de Blanqueto, quondam burgensis villae Podii Sancti

 

 

Fol. 27 r°

Frontonis Petrag., confitemur quod debetur nobis de tenenciariis etc... VI idus augusti 1331.

1333[64] : Raymundus de Engolisma, domic. 1333. (même année) Lucia de Belloforti, domicella de Agonaco vendit abbati de Petrosa 1333.

1336[65] : Universis … ego Helias de Rupe, clericus et domicellus villae Podii Sancti Frontonis, regonosco me tenere … a monasterio de Petrosa, 4 kal. Maii 1336.

1338[66] : Frater Johannes de Malomonte, procurator abbatis et conventus de Petrosa ordinis cisterciensis 1338.

1340[67] : Die veneris post Alt. Sanctae Crucis, Guido de Grossopodio, domicellus parrochiae de Abiaco, emit a nobili Lomar de Cussac. 1340.

1340 : Petrus de Armanhaco, filius quondam Stephani de Armanhaco, burgensis villae Podii Sancti Frontonis, et Fina uxor dicti Petri. Idibus novembris 1340.

1375[68] : Frater Gerardus Martini abbas de Petrosa 1375 obiit. Et frater Joseph Manhani successit. Actum die jovis post dominicam in qua cantatur Domine dilexi, ejusdem anni.

1409[69] : Universis … ego Iterius de Tyaco, domicellus loci Ribeyriaci, confiteor me recepisse 20 francos auri, pro compositione facta inter me et dominum abbatem de Petrosa, 28 decembr. 1409.

1424 : Dominus Guillelmus de la Sanzeda[70], abbas de Petrosa, 2 martii 1424.

1467[71] : Bernardus, humilis abbas de Petrosa, cistercens. ordinis, 1467, ult. aprilis.

1487[72] : Frater Itherius de Podio, abbas commendatarius de Petrosa, an 1487, 11 decembris.

 

 

Fol. 28 r°

Catalogue des abbés de Pérouse (dressé en 1812)

 

(1)          Roger, moine de Clervaux, fut le 1er abbé de Peyrouse (Gall. Chr., tome 2, col. 1505.)

(2)          Pierre, sans désignation d’année (Gall. Chr. ibid.)

(3)          Hugues, abbé de Peyrouse, en 1208 et 1218 (mss de M. Nadaud, curé de Teyjac.)

(4)          Jean I abbé de Peyrouse, en 1221 et 1225 (mss de M. Nadaud.)

(5)          Etienne I, abbé en 1235 (Gall. Chr. ibid.) , le 11 des calendes de mars 1241, v. st. (mss de M. Prunis) ; le jeudi après le dimanche Reminiscere même année 1241 (v. st.) (extr. faits à Pau par M. Leydet) ; et en 1246 suivant une charte de l’abbaye de Grosbos (Gall. Chr. ibid.) ; il reçut une donation d’Hélie de Maumont, chevalier, en 1243 (extraits faits à Peyrouse par M. Prunis.)

(6)          Guillaume I, abbé, dans un acte du 16 des calendes de mars 1265 (v. st.) (msss de Gaign., extraits faits par D. Pradillon.) ; en 1270 et 1275 (Gall. Chr. ibid.) ; exécuteur du testament de Marguerite, épouse de Raimond Aytz, en 1276. (extraits faits par M. Prunis) ; témoin du testament de Vigière Flamenc de Bruzac, le samedi avant la fête de la Chaire de St Pierre 1281 (archives de Mr de Taillefer.)

(7)          Jean II fit un accord avec Artur, vicomte de Limoges, en 1293 (Gall. Chr. tome 2, col. 1505) ; vivoit encore en 1295 (mss de M. Nadaud.)

(8)          Bernard I, abbé de Peyrouse dans un acte du 6 des calendes de juillet 1299 (mss de D. Villevieille.)

(9)          Raimond I, abbé en 1303 (Gall. Chr., tome 2, col. 1505.)

(10)      Bernard II en 1305, 1323, et 1328 (Gall. Chr., ibid.)

(11)      Etienne II, abbé, dans un acte du vendredi après la fête de St Georges 1341 (arch. de La Cousse, mourut vers 1348 (arch. du Vatican)

(12)      Géraud I fut pourvu de l’abbaye de Peyrouse, après la mort d’Etienne par le pape Clement VI, la 7ème année de son pontificat (1348) (arch. du Vatican). Il fut témoin du contrat de mariage de Jaubert Flamenc seigneur de Condat, le 13 des calendes d’août 1356 (mss de M. Prunis, de D. Villevieille, etc.)

(13)      Etienne III, dans un acte de l’an 1366 (Gall. Chr., ibid.)

(14)      Geraud de Martin II, abbé de Peyrouse mourut en 1375. (mss de D. Pradillon, parmi ceux de Gaignières, vol. 668.)

(15)      Joseph Maignan (Manhani) succéda à Géraud de Martin, le jeudi après le dimanche où l’on chante « Domine dilexi » 1375 (v. st.) (ibidem)

 

 

Fol. 28 v°

(16)      Fortanier fut nommé probablement en 1380, puisque ce fut cette année et le 4 décembre, qu’il promit de payer à la chambre apostolique 200 florins d’or (arch. du Vatican) ; vivoit encore en 1387, 1390, 1392 et 1400 (Gall. Chr., tome 2, col. 1505.)

(17)      Guillaume II en 1400 (Gall. Chr., ibid.)

(18)      Fortanier II en 1404, est peut être le même que Fortanier I (Gall. Chr., ibid.)

(19)      Guillaume III de la Sauzede, abbé en 1416 et 1421 (Gall. Chr. ib.) et le 2 mars 1424 (v. st.) (mss de D. Pradillon, vol. 668 de Gaignières)

(20)      Raimond II, 1430 et 1436, (Gall. Chr. ibid.)

(21)      Bernard III de Mayac, 1442, 1443, 1448, 1455, 1458, 1461, 1476 et 1478 (Gall. Chr.), 1456, 1457, 1460 et 1480 (terrier de Peyrouse vu chès Sarlande, notaire) ; 1456 (registre de Clementis, notaire, archives du chapitre de Périgueux) ; le dernier jour d’avril 1467 (mss. de D. Pradillon)

(22)      Itier Dupuy, de l’ordre de St Dominique, abbé commendataire le 31 mars 1478 (Gall. Chr. ibid.) et le II décembre 1487 (mss de D. Pradillon)

(23)      Jean III de Peruce, bachelier en décrets, 1490, et 1497 (Gall. Chr.)

(24)      Charles d’Escars 1502 (ibid.), mort en 1547.

(25)      Jean IV de Pompadour, nommé par le roi, fut pourvu par le pape le 7 des calendes de septembre 1547 par la mort de Charles d’Escars (arch. du Vatican). Vivoit encore en 1555 (Gall. Chr.)

(26)      N. Veyssiere, prête nom des seigneurs de Pompadour en 1564 (Gall. Chr., col. 1506.)

(27)      Jean V Vigier de S. Mathieu, nommé le 4 janvier 1572, siégeoit encore en 1602 (Gall. Chr., tome 2, col. 1506.), 1612, et mourut en 1616 (mss. de M. Nadaud).

(28)      Nicolas I du Mazeau, en commende en 1626 (Gall. Chr. ib.)

(29)      Nicolas II de La Brousse, neveu du précédent, mourut en 1674 (Gall. Chr. ibid.)

(30)      Thibaud de La Brousse, abbé dès 1663, par cession de son oncle, prit possession en 1665, et siegeoit encore en 1713 (Gall. Chr. ibid.). (Nota : L’abbé du Tems le nomme Pierre de La Brousse.)

(31)      Nicolas de La Brousse de Verteillac, frère du précédent, nommé le 2 janvier 1719, mourut à Périgueux le 23 février 1724 (l’abbé du Tems)

(32)      Jean-François de Montferrand de St Orse, grand vicaire de Chartres, nommé en 1723 (La France ecclesiastique pour 1736 (voy. aussi l’abbé du Tems)

(33)      N. de Gontaut, mort en 1759 (l’abbé du Tems)

(34)      Armand de Chapt de Rastignac, vicaire général d’Arles, nommé en 1759 – 1773 (l’abbé du Tems).

(35)      N. de La Laurencie de Villeneuve, vicaire général de Poitiers, nommé en 1773, siegeoit encore en 1780 (La France eccl.)

(36)      N. Bragouze de St Sauveur, abbé de Peyrouse, prieur de St Julien de Conalle, chanoine sacristain de l’église collégiale de St Etienne et de St Sébastien de Narbonne et official de Limoux, vicaire général de Narbonne, fut nommé abbé de Peyrouse en 1784 ; siégeoit encore à la suppression en 1790.

 

 

Fol. 29 r°

Le Clergé de France, par M. l’abbé du Tems, tome 2, p. 611

La Peyrouse

 

L’abbaye de Notre Dame de Peyrouse, ordre de citeaux, fille de Clairvaux, est située entre quatre montagnes, près de Saint-Jean de Colle, au confluent du Palin et du Queue-d’Ane. Jean Dupuy, récollet en rapporte la fondation au 29 mars 1153. Elle fut ruinée par les hérétiques, pillée par les abbés commendataires, et rétablie par les soins d’Etienne Barillot, et de Nivard Ramasson, prieurs. Elle est taxée 200 florins et vaut 4000 livres.

 

Abbés

I – Roger (Gall. Chr., tome 2, col. 1505)

XII – Guillaume III de La Sauzede, abbé en 1416 et 1421. Avoit été prieur – curé de l’église de Notre Dame de La Garde qui fut unie à cette abbaye.

XV – Itier Dupuy, dominicain, professeur d’écriture sainte, protonotaire apostolique, premier abbé commendataire, en 1478.

 

 

Fol. 29 v°

XVII – Charles de Cadis d’Escars en 1502. (Lisés de Cadris, qui est le même que Escars en latin.) Gall. Chr. a fait la même faute.

XIX – N. Veyssiere, abbé, prête nom des seigneurs de Pompadour, en 1564.

XXIV – Pierre de La Brousse

XXV – Nicolas de La Brousse de Verteillac, frere du précedent, nommé le 2 janvier 1719, mourut à Périgueux, le 23 février 1724.

XXVI – Jean-François de Montferrand de St Orse, clerc du diocèse de Périgueux, nommé au mois de mai 1724.

XXVII – N. de Gontaut, mourut à Chartres le 2 décembre 1759, agé de 60 ans, étant grand chantre et vicaire général du diocèse.

XXVIII – Armand-Anne-Auguste-Antoine-Sicaire de Chapt-Rastignac, docteur de la maison et société de Sorbonne, vicaire général d’Arles, et prévôt de St Martin de Tours, nommé en 1759 s’est démis et a obtenu l’abbaye de St Mesmin en 1773.

XXIX – N. de La Laurencie de Villeneuve, vicaire général de Poitiers, nommé en 1773.

 

 

Fol. 30 r°

Extrait des suppléments au Gallia Christiana par Mr Nadaud, curé de Teyjac

Abbaye B. Mariae de Petrosa (Pérouse)

 

Gall. Chr., tome 2 :

col. 1505:

Hugo (abbas de Petrosa) 1208, 1218

Joannes 1221, 1225

Joannes I (ex Gall. Chr.) 1295

col. 1506 :

Joannes IV prieur des Sales, de La Vauguyon, 1612, seigneur de St Angel et des Essards, demeurant au prieuré d’Alboue en Poitou, et avoit 65 ans en 1612. Il mourut en 1616.

 

 

Fol. 30 v°

Note sur Jean-François de Montferrand, abbé de Peyrouse.

Archives de Montréal.

 

Jean François de Montferrand, abbé de Peyrouse, étoit fils de Antoine-Joseph de Montferrand, seigneur de St Orse, et de Jeann-Charlotte d’Hautefort ; est nommé dans le testament de son père, du 7 juin 1733, et fut légataire de la somme de 2000 livres par le testament de sa mère, du 27 septembre 1733. Il est encore nommé dans le contrat de mariage de Bernard-Louis de Montferrand, son frere ainé, avec Anne de Lagut, du 30 janvier 1734.

Nota : Il perdit son père en 1747, et sa mère en 1754. Il etoit legué à 4000 livres du chef de son père et à 2000 livres du chef de sa mere. Il étoit un frere abbé (Jean).

 

 

Fol. 31 r°

1207.

Note sur une lettre du pape Innocent III.

 

Il est fait mention (sans le nommer) d’un abbé de Pérouse, dans une lettre du pape Innocent III adressée à l’évêque et au chapitre de Limoges, le II des calendes de mars 1207 (voy. mon recueil sur Ranulfe de Lastours, évêque de Périgueux).

 

 

Fol. 32 r°

1215

(Extrait de D. Mart. Thes Nov. Anecd., tome 4, col. 1316)[73]

Statuta ordinis cisterciensis, anni 1215.

 

14. Abbas de Petrosa, qui inhumanum se praebuit in domo sua, abbatibus hospitibus, nec per se, nec per priorem visitavit abbatem infirmum, tribus diebus sit in levi culpa, uno eorum in pane et aqua.

 

 

Fol. 33 r°

1241 (v. st.)

Note sur Etienne abbé de Peyrouse.

 

Etienne, abbé de Pérouse est nommé avec Arnaud, abbé de Boschaud, dans une charte datée du jeudi après le dimanche Reminiscere l’an 1241. (archives de Pau, ch. 30, n° 287)

(Voy. Recueil sur Pierre Astier, évêque de Périgueux, où cette charte est rapportée).

 

 

Fol. 34 r°

1281

(Archives de M. de Taillefer)

 

Guillaume, abbé de Peyrouse (de Petrosa) fut témoin du testament de Vigière Flamenc, femme de Gaubert (ou Jaubert) Flamenc, donzel, et y fit apposer son sceau. En date du samedi avant la fête de la chaire de St Pierre, l’an 1281.

 

1299

(Recueil de D. Villevieille, coté originaux, tome 10, lettre F.)

 

Maître Bernard (Ber.), vénérable abbé de Peyrouse (de Petrosa) fut témoin et apposa son sceau à un acte daté du 6 des calend. de juillet 1299, par lequel Guy Flamenc, damoiseau, accepte l’hérédité de Guy Flamenc, son oncle, damoiseau, seigneur en partie de Bruzac.

 

 

Fol. 34 v°

25 mars 1304

(Archives du Vatican, registre de Ben. XI, an I, f° 137, ep. 593,

et f° 125, ep. 539, du 25 mars 1304)

 

Abbé de Pérouse. Dans une lettre du pape Benoit XI, adressée à Bernard de Roiard, archidiacre de Saintes, et chapelain du pape. (Voy. Recueil sur le chapitre St Front de Périgueux).

 

 

Fol. 35 r°

Abbés de Perouse

 

1356[74]. Le 13 des calendes d’août. Géraud, abbé de Pérouse, fut témoin du contrat de mariage de Jaubert Flamenc seigneur de Condat, etc., avec Isabelle Flamenc, fille de Hélie Flamenc, seigneur de Bruzac . (voy. mon Recueil sur l’abbaye de Pérouse)

 

12 mai 1364

 

Etienne, abbé de Pérouse. (voy. mes extraits du vol. 36 (164) des Obligations du Vatican, f° 172)

 

 

Fol. 36 r°

1456

Notes sur Bernard de Mayac, abbé de Petroza.

 

Bernardus de Mayaco, abbas de Petroza. (Extr. d’un registre de Clementis, notaire, aux archives du chapitre de Périgueux).

 

27 août 1477

Note sur une bulle du pape Sixte IV.

 

Le 27 août 1477. Bulle du pape Sixte IV adressée à l’abbé de Peyrouse, au sujet de l’union de la paroisse de Saint Front d’Alemps, à la chantrerie de Périgueux. (voy. Doyens etc., et l’art. de Geoffroi I de Pompadour, évêque).

 

 

Fol. 36 v°

Voy. au greffe de Périgueux, il y a le registre d’un notaire de Thiviers, dans lequel on trouve plusieurs actes de 1486, 1487 etc., concernant Itier Dupuy, abbé de Peyrouse.

 

 

[1] Dans la marge gauche : Ce prince ou seigneur, qui n’est pas nommé, pourroit bien être le comte de Périgord, Hélie V de Talayrand.

[2] Dans la marge gauche : l’Auvézère.

[3] Dans la marge gauche : ib. fol. 286.

[4] Dans la marge gauche : Foucaud, chantre de St Front.

[5] Ce document a échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des registres du Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales » (note C.R.).

[6] non interprêté (note C.R.).

[7] Ce document a échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des registres du Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales » (note C.R.).

[8] non interprêté (note C.R.).

[9] « prestare » en surcharge (note C.R.).

[10] Ce document a échappé à notre vigilance dans notre analyse sur ce site des registres du Trésor des Chartes sous l’entrée « Archives Nationales » (note C.R.).

[11] non interprêté (note C.R.).

[12] Dans la marge gauche : « abbé de Dalon ».

[13] Dans la marge gauche : « ou Dimtavilla ».

[14] Dans la marge gauche : « Pierre, évêque de Périgueux ».

[15] La note correspondante se trouve en pleine page au verso (f°19v°)  (note C.R).

[16]  Dans la marge gauche : «  archidiacre / Etienne abbé de Pérouse / Augier / Lavernhe / Maumont ».

[17] Dans la marge gauche : «  Maumont ».

[18] Dans la marge gauche : «  p.e. Saint Saud ou Sensenac ».

[19] Dans la marge gauche : «  Brande (sic)  ».

[20] Dans la marge gauche : «  Aixe. ».

[21] Dans la marge gauche : «  Born/ Etienne abbé de Pérouse ».

[22] Dans la marge gauche : «  Cantarel / Mellet / Foucaud  ».

[23] Dans la marge gauche : «  Lambert, ou Lamberti  ».

[24] Su ce site, le lecteur peut trouver copie du seing de Guillaume de Grosso Campo au bas du document des coutumes de Ste Aulaye, Arch. Nat. Q1/111 (note C.R.)

[25] Dans la marge gauche : «  Le mot Fulcherii est déchiré ».

[26] En surcharge « déchiré ».

[27] Dans la marge gauche : «  Boschaud  ».

[28] En surcharge « déchiré ».

[29] Dans la marge gauche : « Sensac, [p. e. Sensenac]  ».

[30]Dans la marge gauche : «  Boschau / Masgimbau  ».

[31] Dans la marge gauche : «  Rochechouard  ».

[32] Dans la marge gauche : «  Dournazac  ».

[33] Dans la marge gauche : «  Vilotes  ».

[34] Dans la marge gauche : «  Florenche, ou frères Orenche  ».

[35] Dans la marge gauche : «  Pons /Campnhac / La Barde / Pasquet  ».

[36] Dans la marge gauche : «  Le commencement rongé, comme l’acte précédent. Il paroit que le testament est d’un Maumont  ».

[37] Dans la marge gauche : «  Maumont / Crozent  ».

[38] Dans la marge gauche : «  Agonac / Potz  ».

[39] Dans la marge gauche : «  Jaubert / Bruchard  ».

[40] Dans la marge gauche : «  La Coquille  ».

[41] Dans la marge gauche : «  La Martonie  ».

[42] En surcharge « Guidon ».

[43] Dans la marge gauche : «  La Martonie / Magnac  ».

[44] Dans la marge gauche : «  Bochaud / Seguin  ».

[45] Dans la marge gauche : «  Guitard  ».

[46] Dans la marge gauche : «  Martonie (voy. an 1313) ».

[47] Dans la marge gauche : «  p.e. de Podio  ».

[48] Dans la marge gauche : «  Creyssac / Avaleuil  ».

[49] Dans la marge gauche : «  Chataigner / Du Miel  ».

[50] Dans la marge gauche : «  Bechade / p.e. Balangeas  ».

[51] Dans la marge gauche : «  Pelegrin / Boschaud / Ricon / Cugnac  ».

[52] Dans la marge gauche : «  Robert / Vigier / Arnaud / Gullaume  ».

[53] Dans la marge gauche : «  Jaubert Flamenc, seigneur de Condat  ».

[54] Dans la marge gauche : «  Flamenc / Jaubert / Bruschard / David / Beauplas / Lespinat / Benche / Robert / Lastours  ».

[55] Dans la marge gauche : «  Bourdeille / Vigier / Jounion / Jaufre / La Fourreyre / Creyssac / La Rigale / Montardit / Bariere (La Barde) / Vigier / Mareuil / Sauzet / La Cour / Jaubert  ».

[56] « Villetoureix », à mon sens (note C.R.)

[57] «  Mr de Lambertie met la Barde, au lieu de Barriere. »

[58] Dans la marge gauche : « Bibl. impériale, mss de Gaignières, vol. 668, contenant des extraits de titres originaux du Limousin, tirés de plusieurs châteaux et maisons, f°s 185 et suiv. »

[59]  Dans la marge gauche : «  Catel / Cromières ».

[60]  Dans la marge gauche : «  P. évêque / Longa ».

[61]  Dans la marge gauche : «  Abbé de Pérouse / Maumont / Cromières ».

[62]  Dans la marge gauche : «  Aytz / abbé de Pérouse / Bégon ».

[63]  Dans la marge gauche : «  Born ».

[64]  Dans la marge gauche : «  Angoulême / Beaufort  ».

[65]  Dans la marge gauche : «  La Roche  ».

[66]  Dans la marge gauche : «  Frater / Maumont  ».

[67]  Dans la marge gauche : «  Grospuy / Cussac  ».

[68]  Dans la marge gauche : «  abbé de Pérouse  ».

[69]  Dans la marge gauche : «  Tyac  ».

[70]  Dans la marge gauche : «  p.e. Sauzeda, abbé de Pérouse  ».

[71]  Dans la marge gauche : «  abbé ».

[72]  Dans la marge gauche : «  abbé ».

[73] Thesaurus novus anecdotum, Dom Martène, in-f°, Paris 1717. (note C.R.)

[74] Dans la marge gauche : «  Archives de Pérouse ».

 

 

Fol. 37 r°

FB. Lettre originale de M. Parisot sur les abbayes de Gondon, de Peyrouse et évêché d’Agen.

Il y a deux écritures : l’une du correspondant de M. Parisot (réponse) et l’autre de Mr. Parisot qui expose les états des abbayes. Nous mettons la première en italique.

 

A Bordeaux ce 21 août 1723.

A Paris le 27 dud.

Messieurs,

 

Nous avons receu l’etat que vous nous avez adressez, il en faut user de même à toutes les vacances, faire compter les forts et nous envoyer un autre estat de ce qui peut estre dus aux dits titulaires aux jours de leur dires, faites leur l’extrait Mre. et nous l’envoyer après legalisé d’un grand vicaire. Ce sera l’affaire du successeur pour nous qui ne sommes que depuis ... ne devons nous ... que du recouvrement des revenus qui sont exigibles sans entrer dans aucuns procès. Il faudra cependant

 

Abbaye de Gondon

J’ai l’honneur de répondre à vos lettres des 9 et 11 du courant, en conformité desquells vous trouverez cy joint l’etat des revenus et des charges de cette abbaye, lesquelles distraites, il se trouvera de net pour l’abbé 1484 l. dans le tems present, mais l’on ne peut tabler annuellement que sur le pied de 1000 l. tout au plus.

Cette abbaye est située dans une campagne éloignée d’Agen de 4 à 5 lieues qui en valent bien 8 distance. Néanmoins Montflanquin où M. l’abbé a une maison qui n’est pas habitable, est une petite ville où il se trouve nombre d’honneste gens, mais le revenu seul de cette abbaye n’est pas suffisant pour (déchiré) ...modement pour un abbé (déchiré) ... maye de vous observer que (déchiré) plaira au roy nommer à ce bénéfice doit s’attendre devoir pour ... capital le moyen de

 

 

Fol. 37 v°

faire le procès verbal des reparations lorsque vous aurez en main de quoy en payer les frais.

 

Goudon qui luy sucitera nulles chicanes et faira tous les efforts pour englober tous les revenus de l’abbaye a son profit, ainsi qu’il a paru cy devant avec feu Mr. Brossard qui c’estoit accommodé avec luy pour demeurer tranquille, et s’il n’avoit pas eu la cure de Montastruc qui est proche Goudon qui luy produisaoit 1500 l. de revenu, il n’auroit pas pu subsister.

 

Abbaye de Peyrouse

J’ai écrit à M. de Verteillac nommé à cette abbaye suivant les ordres de la compagnie. Il me promet devous envoyer ... Cependant je ne vois pas qu’il se presse. Ces revenus sont saisis, et je luy manderay de nouveau que s’il ne termine au plustost, je continueray ces poursuites. Il y a plus d’un an qu’il promet et n’exécute point.

 

Vous voyez bien qu’il n’y a que les ... poursuittes qui puissent operer enfin de nos comptes et que sans cela il n’est pas possible d’en venir à bout ; donnez y vos attentions ; finissons les anciens et ne nous laissont point accumuler.

 

Bénefices en litige.

Je viens d’aprendre par M. Dugras archidiacre du diocèze de Bordeaux

 

Vous savez sur cela ce que vous avez devoir faire pour le mieux, surtout ne vous embarquez point.

 

 

Fol. 38 r°

dans aucuns procès cela n’est point du tout de notre gout et nous avons assez d’autres affaires courantes sans nous charger de choses qui sont point de notre compétance.

Nous vous en accuserons la reception lorsqu’ils seront arrivés.

J’oubliois d’informer la compagnie que j’ai remis ce jourd’huy du carrosse les comptes de l’abbaye de Brantholme, de Pleneselve, à l’adresse de M. Marechal.

 

Et cy devant preposé par le clergé aux fonctions de l’office d’économe sequestrer du même diocèze n’a point été remboursé du montant de cet office, aussy je vais présenter une requeste devant le juge qui a ordonné la séquestration et servir le revenu de la cure de Dregnac en conformité de l’art. 13 de la loi de 1691 ; je m’informeray aussy à M. Roger qui avoit le même office pour le dioceze d’Agen où il y a quelques bénéfices en litige si il a été (déchiré) ... après quoy j’agiray celon ce que (déchiré) prendray.

 

Eveché d’Agen.

Je me conformeray aux ordres de la compagnie ... du prelat arrivant ci j’auray l’honneur de luy donner ...

J’ay l’honneur d....

 

Messieurs,

Votre très humble et très obeissant serviteur

Parisot.

 

 

Fol. 38 v°

Adressé à Monsieur Marechal économe général du clergé de France, rue Ste Anne, quartier St Roch à Paris.

 

 

Fol. 39 r°

Le prieuré de Peyrat

 

 

Fol. 40 r°

De prioratu conventuali de Peyrato.

Pancarte de l’évêché de Périgueux.

 

Sciendum quod reditus seu proventus annui mensae communis prioris et conventus, prioratus conventualis de Peyrato, ordinis Sti Augustini dictae Petrag. dioecesis, spectantes sunt taxati pro decima ad XVI libr. Petragoricenses et valent secundum hujusmodi decimae taxationem CLX libr. Petragor.

Secundum autem verum valorem, existimatione communi valent praedicti proventus annui VC libr. dictae monetae. In quo prioratu non est alia administratio quam sacristia quae non valet ultra XL solid., nec est ibi certus canonicorum numerus licet de presenti XII ultra priorem, qui certam pensionem recipiunt, sed eis in victu necessario providetur per priorem. Et pro vestitu, recipiunt in communi usque ad summam XXXVI libr. dictae monetae a priore praedicto.

Et sciendum est quod vacante dicto prioratu inibi praeficitur per electionem conventus dicti loci, et confirmationem domni episcopi Petrag. Cui immediate sub est, et quod dicto prioratui sunt annexi archipresbiteratus de Gotz et dicti loci de Peyrato ; praedictae vero sacristae collatio et dictorum canonicorum institutio seu creatio cum consensu tamen conventus spectat ad dictum priorem.

Extra quem prioratum sunt ecclesiae parrochiales in dioecesi Petragor., Sarlatensi et Engol. as presentationem dicti prioris, spectantes quae per canonicos dicti prioratus obtinentur et in aliquibus earum est unus canonicus cum priore in aliquibus non videlicet

 

in ecclesis de Rohanco, de Blanzageto, de Gurato, de Perducio, rector cum uno socio.

in ecclesis de Gardia, de Alta-Faya, de Colla, de Villaubus, rector in ecclesiss sine socio.

 

 

Fol. 40 v°

et ultra praedictas ecclesias, capella Sti Caprasi de Vilaboy, valoris XX libr. non taxata specta ad collationem dicti prioris, et etiam tenetur per canonicum.

Valor supradictarum ecclesiarum.

Archipresbiteratus de Peyrato est unitius mensae prioris ejusdem loci.

Ecclesia de Aguraco tax. ad LX solid. valet communiter XXX libr. Turonenses.

Ecclesia de Runhaco tax. ad XL solid. valet communiter XXX libr.

Ecclesia de Blanzagues tax. ad XL solid. valet communiter XX lib. Turon.

Ecclesia St Apri de Perducio tax. ad LX solid. valet communiter XXX libras (Avolio).

 

 

Fol. 41 r°

FB. Le classement des feuillets du dossier de l’abbaye de Ligueux tel que présenté dans le tome 34 de la collection Périgord est à revoir. Des feuillets sont intercalés dans les longs extraits faits par M. Leydet aux archives de l’abbaye de Ligueux au mois de septembre 1791.

 

Abbaye de Ligueux

 

 

Fol. 42 r°

Abbaye de Ligueux par M. Leydet.

 

 

Fol. 42 v°

Les 18, 19, 20, 21 et 22 septembre 1791, par M. Leydet.

 

 

Fol. 43 r°

Archives de l’abbaye de Ligueux de l’ordre de St Benoit en Périgord.

Extraits du cartulaire de Ligueux.

 

Le cartulaire de l’abbaye de Ligueux d’un format in 4° est d’une très bonne note ; il est d’une écriture semblable à celle du cartulaire de l’abbaye de Chancelade, mais en très mauvais état. Il n’en reste plus que onze feuillets, encore ne font ils point de suite ; ce sont des fragmens du cartulaire qu’on a ramassés et cousus ensemble depuis les dernières dévastations de cette abbaye ; le 9e feuillet même est en bonne partie une répétition de celui qui est le premier dans ce cahier, l’un et l’autre sont d’une écriture également ancienne, ce qui montre qu’ils ont appartenu à deux cartulaires de même teneur ; ils sont l’un et l’autre en parchemin.

Ce cartulaire est sans commencement ni fin. Heureusement il s’est trouvé une copie faite au XVe siècle (en marge : vers 1460) du commencement de ce cartulaire, et cette copie se lit très bien au 1er feuillet du même cartulaire. Ce commencement avec une partie des feuilles une et deuxième est en une feuille de grand papier fol. 1 et 2 qu’on a cousue à la fin du cartulaire. C’est de là que nous avons tiré l’extrait suivant, dont nous avons raproché les parties soit des feuilles en parchemin, soit des deux qui sont en papier, et que nous avons rapprochées et comparées pour avoir une suite.

 

In nomine Domini nostri Jesu Christi &c. Comme dans D. Claude Estiennot. J’aurai soin de marquer les variantes et les observations de M. Leydet.

 

après despiciens : quoniam praevidet.

après sententiam : illam

après anima sua : * à la marge, falso haec verba, quid dabit &c ; paulo apostolo tribuuntur cum ex evangelio secundum desumpta sint.

après bonusque : minister au lieu de magister

 

 

Fol. 43 v°

après alibi : dominus au lieu de omnis

après voluit quod : Deus au lieu de dominus

a sicut credimus (*) : en marge, testis oculati verba sunt

(Baudeau)

après quoniam vitam (ou vivus Leydet) nimis humidem

après cupiebat : audiens alium sermonem &c.

après ad eum : circum venerunt

après proceres : commoti

après statuerunt : a linea (Na il est ajouté à la suite de ces derniers mots providere studuerunt, e a linea ; toujours dans la feuille de papier écrite au XV siècle).

Helias de Burdelia, au lieu de Bourdeilha

après allodio : supprimé illo

après Raimundi episcopi : in prato (in prato et non pas infracripto comme lisent les bénédictins dans le Gall. christ. nouv. édit., tom. 2, col ...) a Pressac &c.

après ces mots, P. Petragoricensi, fuit dans la feuille de papier ceux-ci : a linea.

postea filius suus Ebolus &c. (en marge : Ebles de Bourdeilles donne après son père la moitié de la forêt de Ligueux).

Et encore immédiatement après ces derniers mots : coquo testibus ; dans la feuille de papier vient ce qui suit : Iterius de Turre, Petrus que &c. (en marge : Itier et Pierre de la Tour, père et fils ; la femme et la fille d’Itier de la Tour, se font religieuse à Ligueux).

en marge : Pierre de la Tour donne la moitié de la forêt de Ligueux. Cette seconde donation semble indiquer que ce seigneur de la Tour y avait des droits, quoique le fonds et la directité en appartiennent au seigneur de Bourdeilles. Ils la possedaient en commun ex infra.

après silva : pastum porcorum &c.

après quicumque : fevum illorum tenent &c.

après Agonacensi : e (pour et) au lieu de eis

après ipsi : concedunt, &c.

après Chalamnhac : et Aysone de Boscmauri

(et encore immédiatement après ces derniers mots, on lit a linea)

similiter Petrus de Turre

après medietatem : totam silvae &c ... et Helia de Pirac, et omne conventu

(Na) et encore immédiatement après ces derniers mots on lit a linea, toujours dans la feuille de papier.

 

 

Fol. 44 r°

L’article suivant qui se trouve en entier dans cette feuille de papier, et qui ne se trouve prendre le cartulaire en parchemin à la 1ère page (fol. 1 v°) qui aux mots totam silvam ad aedificationem &c. après lesquels et la feuille de papier et le cartulaire en parchemin sont parfaitement conformes et comme nous avons observé supra que le fol. 9 et v° du cartulaire étaient une répétition du même texte, ce qui prouvait que ces deux feuilles avaient apartenu à deux cartulaires, ce fol. 9 r° ne commence qu’à ces mots ecclesia et dederunt Deo et beatae Mariae &c. après lesquels ce 9e feuillet s’accorde avec le fol. 1 r° du cartulaire et la feuille de papier.

Helias Burdeliensis et Hebolus filius ejus, sciens se esse moriturum et cupientes &c. (Helie de Bourdeille et son fils Ebles donnent le local où est batie l’abbaye de Ligueux).

après praeceptum domini : omnipotentis, viam pacis pergere et ad caelestum Jerusalem reddere (pour redire) quod per annum (sic) ad quorum dederunt &c.

après uxoris Heliae : et Aymerico ejus filio

après aliquam : Liguriecensis silvae

après consuetudo : requiratur, sed pergant per totam silvam

après steterint : vem permanserint

après pasquerium : vel erbarium

après ejusdem : (A) ecclesiae &c.

après vel fevum : de ipsis (B) tenuerunt si ipsi Deo &c.

 

(*) Ici commence la première page ou fol. 2 r° du fol. IX en parchemin. Comme on l’a observé supra, ce fol. IX r° n’a aucune liaison avec le fol. 8 v°, parce que ces feuilles ne sont que des fragmens du cartulaire, cousus au hasard depuis peu d’années.

(A) Ici commence le fol. I r° du cartulaire en parchemin.

(B) Ces mots de ipsis sont oubliés dans la copie en papier, pour lesquels on a omis detenuerunt. C’est la seule variante qu’on ait observée.

 

 

Fol. 44 v°

après voluerint ipsi : concedunt in allodium

après castri : Agonagui (Agonaci) qualis cum que &c.

après donum facere : prior volurit &c.

après archidiacono : et G. de Calzada et Bernardo de Pahazac (en marge : ita fol. I r°, sed fol. 9, legitur Palzac), canonico beati Frontonis, et Rob. de Albarocha, et Hel. Rob. fratre suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de Bosmauri, et P. Autano, et Hel. frater ejus, et B. et W. clericis.

Helias (fol. 1 r°) de Bornel &c (le reste dans Estiennot, et mes notes).

après vel daturi sunt : (fol. 1 v°, ex cartul., ex quo caetera quae inferius excribuntur deinceps desumuntur) omnemque &c.

 

après la donation d’Etienne Agarnencs ; voyez pour les témoins mes notes où ils sont ainsi désignés : P. capellano de Ligurio, et B. capellano, et Ar. de Costuras, capellano d’Agonac, et Guilelmo de Sto Asterio, et Hel. de Poz, et Aiz de las Bordas.

 

fol. 2 r°. Alaus filia Heliae Ramnulfi (voyez mes notes, à cet article et tout au long).

fol. 2 r°. Helias Ramnulfi filius predictae Alaus (le reste dans Estiennot)

après audientibus : G. de Sto Germano, capellano Liguriensi, et Helia sacerdote ejusdem loci, et Arnaudo de Costuras, capellano d’Agonac, et Helia de Forges presbitero, atque Guillelmo &c (comme dans Estiennot).

fol. 2 v°. In ecclesia Sti Asterii d’Agonac (A) en note au bas de la page : la tradition d’Agonac porte qu’il y avait une église de St Astier un peu au delà du pont qui est près de l’église paroissiale de St Martin, et qu’avec cette église de St Astier, il y avait un monastère dont j’ai vu des décombres en 1774. signé Leydet. Je l’ai apris dit-il de M. Lapeyriere, curé d’Agonac en 1774.

 

 

Fol. 45 r°

Extrait du cartulaire de Ligueux

 

In nomine domini nostri Jesu Christi &c. comme dans D. Claude Estiennot, tout ce commencement est tiré d’une ancienne copie sur papier ajoutée au cartulaire. Il y a les donations faites par Hélie de Bourdeille et Eble son fils, d’Itier de la Tour, de Pierre de la Tour, d’Hélie de Bourdeille à la suite de cette dernière est daté ainsi XV des cal. de mai, lune I, epacte IV, l’an de l’inc. 1115, entre les mains de l’évêque Guillaume, la XIe année de son pontificat. Tém. audiente Arnardo Guilelmo, archidiacono et Geraldo de Calzada, et Bernardo de Pahazac, canonico beati Frontonis, et Roberto de Albarocha et Helie Rob. fratre suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de Bosmauri, P. Autano, et Hel. fr. ejus et G. et W. clericis.

 

Helias de Bornel et G. fr. ejus villicationem suam in omni terra &c. Les tém. et la date sont : in sexta feria post Ascensionem domini, videntibus et audientibus P. capellano de Ligurio, et G. capellano et Ar. de Costuras capellano d’Agonac, et Guilelmo de Sto Asterio, et Hel. de Poz, et Aiz de las Bordas.

3e art. Arnaldus de Pozols et G. filius ejus villicationem suam quam in loco habebant Deo et beatae Mariae et domno Geraudo dederunt consilio Heliae.

4e art. Helias Ramnulfi filius predictae Alaus &c. Ramnulfi coram omni conventu, ... id. donum factum fuit in ecclesia Sti Asterii d’Agonac &c.

6e art. Fulcaudus del Chastenet, donna. Tém. Guillaume de Marolio.

7e art. Hel. Ramnuolf d’Agonac dedit Deo et Stae Mariae de Ligurio la olaria et nemus quod est juxta viam quae vadit ad Polvereiras et terram qua tenuit Raina de la Costa et P. de la Boaria que est inter olariam et Ramafort. Hoc donum fecit uxor ejus et filii ejus super altare Ste Marie presentibus et videntibus G. de Viga sacerdote et Hel. sacerdote, et G. sac. R. de Chausada, et P. de Chausada. Constanti Varro et filiis ejus concedentibus et Raina de la Costa et P. de la Boaria, et filiis ejus concedentibus. Hoc donum de nemore concesserunt li baile a Blanquet et frater ejus et cognati ejus, Hel. de Ribeira et filii ejus P. de Ribeira similiter. Hoc donum apud Agoniacum firmavit fidejussores dedit Hel. Foscher et Foscher d’Agonac, et G. de Chambarlac, et Stephanus de Chabans, et Hel. frat. ejus.

Art. 8. Raimons Bero dedit filiam suam monialem Deo et Ste Marie de Ligurio et dedit lo quart del mas de Crezelo omni tempore sine ballio. Et hoc donum concesserunt nepotes ejus P. Fulconis, Aimar del Cosut, et Bero consilio Guido Flamenc, audientibus et videntibus Hel. capellanus de Ligurio, P. de Bornel, et Arnaut de Cadac capellanus de Lemsor, G. Arviga, Sicart Belet prior de Peirosa, P. de Malmont, P. de Bornel, Foscher Ais, Hel. de Lavernha, et G. frater ejus, et G. de Lonchamp, Hel. de Crezelo, P. de las Brugeiras, et multis aliis.

 

 

Fol. 45 v°

9e art. Guilborcs de Chabans dedit pro marito suo Hel. de Chabans et filia ejus Audart &c. Concessu episcopi W. &c.

10e art. Giraut Constans et Helias Autas &c.

11e art. Sciendum est quod Aimars ...tis de Viga

12e art. Hel. Ramnolf d’Agonac dedit &c.

13e art. Hel. de Fraustels et filius suus Gaumars &c. et Raolf de Chausada et G. Benech et Hel. frater suus, coté 5 est ainsi :

et aquesta donatio autreet en R. Pons sos filhs en Pons sosfilh en Girautz Besneich qui nera bailes (d’une écriture plus noire).

art. 14. En Pons d’Agonac det &c.

art. 16. Sciendum quod G. de Viga &c.

art. 18. Sciendum est quod decimarii de Sorges &c.

art. 19. Hel. de Poz dedit &c.

art. 20. Notum sit quod Poncius d’Agonac pro uxore sua Aquilina moniali et Poncius filius suus et Hel. Folquerius et Raimundus dederunt Deo et Ste Marie de Ligurio vivarios et totum quod de ipsis tenebant et bordariam de la Gruelia integre. Testes sunt G. de Viga, et Hel. et Gaufres et P. capellam de Ligurio et Reaolf del Barii et aliis multis.

art. 21. Arsendis Beleta assumens habitum religionis dedit filiique ejus Guilelmus et Bertrandus et Arnaldus Belet &c.

art. 23. Guis Flamencs det &c. et aisso fo faich en la ma a lebesque de Peregurs en Peiro ; veen et auven en Gautier Vigier et Amieilh de Malmon, e Aemar Bestens, et mainht d’autres (Na. Ademar Bestens vivait en 1177 ; cart.de Dalon, fol. 87). (en marge : Peiro eveque de Périgueux, c’est à dire Pierre Mimet, vers 1180).

art. 24. Aemar des Cozutz e siei filh deren a Deu. Tem. Bernat de Betalha, chavalier &c.

art. 26. Au commencement du 8e feuillet est la fin d’une donation dont les tém. sont en P. de Planha preveire, en Grimoart de Vernode chavalier, en P. de Vaus chavalier de Vernode, en Giraut de Montardit genre de Nesteve Arnaut Mentagut qui fo audrade de la receptio et testimonis del sestier del fromen et mainht deus autres.

art. 27. En p. de Vaus det &.

art. 28. Marbus qui fo filhs Helias Ramnul. al prohome &c.

art. 29. N’Aymeris de Charentum det &c.

art. 30. En Girautz de Granhol &c. le dernier mot de ce feuillet est chapela de Lenzor. Le 9e feuillet ne se raporte pas au précédent et commence ainsi : totam silvam ad hedificationem monasterii vel domibus &c. et constituerunt Hel. de Bordelia et Iterius de Turre de omni terra quam communem habebant in honore castri Agonagui qualis cumque donum facere

 

 

Fol. 46 r°

prior voluerit in eodem loco ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV kal. maii luna Ia, epacta IIII, anno Domini ab incarnatione M°.C.XV°. Les tém. comme de la charte précédente.

art. 32. Helias lo prestre de Forbges det &c.

 

(+) vel domibus quae necessarias fuerint a hedificandi ea opera que in eadem helemosina invent non fuerint et de omnibus hominibus vel feminis que in eadem helemosina steterent vel permanserint similiter datum est ut reddeant pascherium vel herbarum Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae, et dederunt Deo et beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis qui cumque terram vel predia vel secum de ipsis tenuerunt si ipsi Deo et beatae Mariae in helemosina dare voluerint ipsi concedunt in alodium et constituerunt &c. ut supra.

 

art. 33. Conoguda chauza sia a totz ceus qui aquest escriut veiran ni auviran aven Peir de Sensila e n’Ugo sos frair e siei filh Peir et Raimons deren e autreeren en Grimoartz a Deu e a Madomna Sta Maria e a la maijo de Logurs V sol. Chaban de ces redens sobre dos ortz qui sun prop de la crotz qui es apelada la Crotz Peira. E aisso fo faich en la ma Helias vicarii ; veent et auven Helias Jo borses de Peregurs e Arnaut de la Rocha, e Helias de la Rocha, e Helias de Milhac, en G. Landric, e mainhs dautres.

art. 34. Bernartz Pastoretz det &c.

art. 35. Raolf de la Strada det a Deu e a la maijo de Logurs el mas de Rossis per l’arma de so frair Foschier a totz tems. Testemoni P. lo preveir de Logurs, en G. de Viga, e Raolf del Barri e mainhs dautres.

art. 36. Hugo de Sesac det a Deu et a Madona Sta Maria et a la maijo de Logurs una emina de froment en la sua boria a totz temps.

art. 37. Itier de Peregurs det a Deu et la maijo de Logurs 1 sestier de fromen a totz temps en la des ma da valuilh per sa domna sa mair, e siei baile deven lo redre e aisso fo faich en la ma a labaessa de Logurs ; veen et auven Heblo de Bordelha et Helias son nebot et Haymeric lo preveire de Logurs, et G. del As clerc, et Helias de la Faya de Laissa, et Hugo Robbert et mainhs dautres.

art. 39. Plusieurs donations dans le tems que la dona na Dea de Bordelha etait abbesse de Ligueux. e aquest accordi parleren Hel. de Peregurs et n’It. de Poz et G del As frair de la maijo de Chanselada e en aquest acordi la dona na Dea labaessa

 

 

Fol. 46 v°

receup monga Bernarda filha B. Folcaut e na Margarida sa molher e aquesta renda daquest fromen autreeren a totz temps a la maijo de Logurs la dicha Margarida molher B. Folcaut e lor filh Hel. Bernarz, e It. e B. Folauz fraire et li home sobredich Hel. de Chastadel e st. la manderen a totz temps a la maijo de Logurs helatmen. naisso son testimoni lo priors d’Asnessa e sos frair qui era monge de Clunhier e Hel... chapelas d’Asnessa, Ranolf de Crezelo, et Ran. .... de Rochamauri, St. Ganhat preveire e chapela de Logur, Gaut. Agarnhenc, diags. e G. del As clerc de Logur, e Hel. ses chaval qui era bailes de ...

 

Le commencement de cet acte manque. Voilà tout ce qu’on peut en extraire.

a la maijo de Logur, ab la dona na Dea de Bordelha qui era abaessa de III st. de blat qui avia touz longamen qui foren donat per sas amdas e an reditz III st. de from. redens a totz temps a la mesura de Montagrer el mas de Lagorsa de la parrofia de Brassac e li II st. son en la partida Hel. de Chastadel e lautre st. en la partida B. st. e aquest acordi parleren Hel. de Peregurs &c. ut supra.

 

A la suite sont deux donations dont l’une faite par Gui Flamencs de quelque rente une autre par Helie Belet et l’autre par en Bero de Lempsor, vers 1240.

On se sert généralement dans ce cartulaire de la monnoie d’Angoulême. Les articles 37 et 39 paraissent de même date.

Le peu de feuillets qu’il y a sont interposés. Il n’en reste que onze feuillets qui sont même interposés et sans suite.

 

Dans une feuille de parchemin on trouve le dénombrement des rentes dues à l’abbesse de Ligueux, écriture du XIIe siècle. On y remarque entr’autres ce qui suit.

 

N’Elias de Lastrada de Nontron XV sol. H. et P. Maletz (de Sorbges) II sol. III den. d’achapte.

Noms de quelques paroisses : St Front de Lems, parrofia de Virac.

 

art. 4. Alaus filia Heliae Ramnulfi et M. maritus ejus Marbonis dimiserunt omnem rectitudinem quam habebant in eadem loco et in silva in manu domnorum suorum vivente Roberto de Albarocha, et P. Helie de Chambarlac, et G. de Bordeila, si quis infrangere voluerit se asse de sensores dixerunt et in super unam borderiam augmentati sunt ; que vocata est Boeria.

 

 

Fol. 47 r°

Extraits du cartulaire de Ligueux.

 

fol. 3 r° Fulcaudus del Chastenet.

fol. 4 r°. Guitborcs de Chabans, &c. dans mes notes et la copie.

fol. 4 v°. Helie Ramnolf d’Agonac, &c.

fol. 5 r°. en Pons d »Agonac &c.

fol. 5 v°. sciendum quod G. de Viga &c.

fol. 6 r°. sciendum quod decimarii &c.

fol. 7 r°. Guis Flamencs &c.

fol. 7 v°. Aemar des Cazutz, e siei filh deren a Deu e a la maijo de Logurs tot quant avian el moli de la Rocha e autreeren en la ma a labaessa de Logurs n’Aina d’Agonac, e devan tot lo coven de la maijo, veent e auveen St. lo prevere, e G. Ay. lo prevere, en Bernart de Betailha chavalier e mainht d’autres.

fol. 8 r°. Arnaut Mentagut qui fo &c.

fol. 8 v°. en Girautz de Granhol &c.

fol. 9 v°. Helias lo prestre de Sorbges det a Deu e a Madomna Sta Maria de Logurs, una stariada de terra de son alo en la puervalia loqual la bora Esteve de la Garija veent et auven Ramon Bero, et R. de Chalamnhac, e G. de Viga e maihnts d’autres.

fol. 9 v°. conoguda chauza fia &c.

fol. 9 v°. Raolf de Lastrada &c.

fol. X v°. Itier de Peregurs &c.

fol. XI r°. (liaison avec le fol. X v° précédent). La maijo de Logurs ab la domna na Dea de Bordelha qui era abaessa de III sest. de blat que avia tres longamen qui foren donat per los aredas e an redutz III sest. de from. redens a tots temps a la mesura de Montagrer, el mas de la Gorsa da les parofia de Brassac e lo II sext. so en la partida Hel. de Chastandel e l’autre en la partida B. Ste e aquest accordi &c. (voyez mes notes).

 

 

Fol. 47 v°

Cette XIe feuille jointe au cartulaire quoiqu’elle n’en ait pas vraysemblablement dépendu autrefois est la dernière et parait être une écriture de la fin du XIIIe siècle.

 

Il y a dans les archives de Ligueux un espèce de polypthycum, seu pulegium ou lieve, rouleau de parchemin, dans lequel sont décrites les rentes de l’abbaye de Ligueux, sur divers objets dont elle ne jouit plus, et dont il n’est parlé dans aucuns des titres actuels de Ligueux. Cette lieve est en langage vulgaire, tel qu’on le trouve dans les cartulaires de Chancelade et de Ligueux. L’écriture ne me parait être que du XIIIe siècle. On en fait grand cas à Ligueux, parce que l’archiviste qui a rangé les papiers de cette abbaye en 1774, leur a dit que cette pièce est du XIe siècle ; sur la foi d’une note insérée entre ligne, dans laquelle il a cru lire anno millesimo septuagesimo octavo, nono kalendas aprilis, oculi &c. Il croit donc que cet acte est antérieur à Geraud et Maximira (en 1104).

Pour nous qui avons vu ce parchemin, nous n’en avons pas eu une si bonne idée, cette pièce nous a paru être de peu de conséquence pour la diplomatique ou pour l’histoire et voici nos raisons.

1° L’écriture du corps de la pièce est comme plusieurs actes du cartulaire de Chancelade. v. 9 fol. ... d’un gros caractère uniforme, &c. l’encre moins noire que dans celles du XI et XII siècles.

2° La note insérée entre ligne nous a paru d’une écriture plus récente que celle du corps de l’acte et telle qu’elle était vers 1280, et même après, plus menue que le corps &c.

3° Le langage vulgaire de cette pièce n’était pas tel au XIe siècle.

4° Ces notes qui donnent des dates sont insolites dans ces sortes de lieves.

5° Les mots que l’archiviste croit voir dans cette note renferment une absurdité démontrée ; en effet s’il y avait 1078, IX cal. aprilis, oculi, c’est à dire en 1078, le 24 mars, jour du dimanche oculi, on aurait une datte

 

 

Fol. 48 r°

qui renferme une impossibilité. En 1078, le jour de Pâques fut le 8 avril, la lettre dominicale étant S. Partant de là, le dimanche oculi qui est le 3e dimanche du carême tomba non pas le 24 mars, mais le XI mars. De plus le IX kal. apr. ne tomba pas un dimanche en 1078, mais un samedi ; il n’est guères possible qu’une datte puisse comprendre tant de méprises ; ainsi on ne peut refuser de reconnaitre qu’il y a faute dans cette date, si on la lit comme l’archiviste.

Nous avouons qu’il y a un mot obscur, et qu’on lit septugio après millesimo, en cette sorte anno millesimo septugio o... nono q. pcul oculi ; il est évident que le septugio est une faute. Ce q. pcul oc. fait évidemmen quod procul oculi &c. Le reste de la note est presque effacé. Il est vraisemblable qu’on a mis ici en entreligne et en note, qu’en l’année 1... forté 1289, ces rentes ont été aliénées, échangées, &c. Aussi n’en reconnait on plus aucune, &c. signé Leydet, qui ajoute : je n’ai pas eu l’acte assés de tems pour achever de lire la note et de l’étudier.

 

1245

Bulle de protection accordée par le pape Innocent IV à l’abbaye de Ligueux

 

Innocentius episcopus servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatissa monasterii Liguriensis ejus que sororibus tam praesentibus quam futuris regularem vitam professis in D. P. M. quotiens a nobis petitur quod religioni et honestati convenire dinoscitur, animo nos decet libenti concedere ac petentium desiderus congruum suffragium impartiri. Ea propter dilectae in Christo filiae vestris justis postulationibus clementer annuimus et monasterium Liguriense Petragor. dioec., in quo divino estis obsequio mancipati, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus, et praesentis scripti privilegio communimus imprimis siquidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem monasterio institutus esse dinoscitur perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur. Praeterea quascumque possessiones quaecumque bona idem monasterium in praesentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum

 

 

Fol. 48 v°

largitione regum, vel principum, oblatione fidelium, seu aliis modis, praestante domino poterit a firma et eis quae vobis successerint, et illibata permaneant in quibus haec propriis &c.

 

Voyez la note à côté. Il y a seulement les variantes qui suivent.

Mr. Leydet à lu :    de Galeneres, et moi       de Sabloneres.

                               Brunexfart,               Brunexsart

                               de ceurau ou feirrau,       feinau

                               vinentium,                viventium

&c.

 

Suite de la bulle.

necnon et possessiones cum pratis, vineis, terris, nemoribus, usuagiis et pacuis in bosco et plano, in aquis et molendinis, et omnibus aliis libertatibus et immunitatibus suis, sane novalium vestrarum terras propriis sumptibus colitis, de quibus aliquis hactenus non percipit, sive de vestrorum animalium nutrimentis nullus a vobis decimas exigere vel extorquere praesumat. Liceat quoque vobis personas liberas et absolutas et seculo fugientes ad conversionem recipere et eas absque contradictione aliqua retinere, prohibemus insuper ut nulli sororum vestrarum post factam in monasterio vestro professionem fas sit, sine abbatissae suae licentia, nisi arctioris religionis obtentu, de eadem loco discedere et disecdentem non absque communium litterarum vestrarum cautione nullus audeat retinere. Cum autem generale interdictum terrae fuerit, liceat vobis clausis, non pulsatis campanis, supp... (3 ou 4 mots déchirés) dum modo causam non dederitis interdicti crisma vero, oleum sanctum, consecrationes altarium seu basilicarum, et benedictiones monialium a dioecesano suscipietis episcopo, siquidem catholicus fuerit et gratiam et commu... (3 ou 4 mots déchirés) te Romanae sedis habuerit et ea vobis voluerit sine pravitate aliqua exhibere. Prohibemus insuper et infra fines parochiae vestra nullus, sine assensu diocesani episcopi,

 

 

Fol. 48 bis

FB. Ce folio aurait dû être classé après le folio 49.

 

1245

Bulle de protection accordée par le pape Innocent IV à l’abbaye de Ligueux

 

Innocentius episcopus servus &c. preterea quas cumque possessiones &c. firma vobis et illibata permaneant in quibus haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum ipsum in quo prefatum monasterium situm est, eum omnibus pertinentiis suis, Trium Sororum, de Proencheres, de Ponte Airaut prioratus cum pertinentiis suis, domos de Turune, Gardegalan, Foilosa et Brunexsart, in Lemovicen. dioc., Montis Acuti et de Mansuris prioratus cum pertinentiis suis, ecclesiam Vadi Gauberti cum pertinentiis suis, domos de Mostrade et del mas Deumont in Xanctonensi quae dicitur Rauf, in Agenn. dioc. prioratum de Feinau cum pertinentiis suis, in Vasatensi dioc. prioratum de Clariber cum pertinentiis suis, domum de Lupiac cum pertinentiis suis, in Lecturien. dioc., prioratum Pontis-Viventium et domum de Castellum, in Petragoricen. diocesi, Sti Joh. evangelistae et de Belaygua et de Syourac domos cum pertinentiis suis, domum mansi Roberti cum pertinentiis suis, in dioc. Xanctonensi allodum de Serclat et de Belueer domos cum pertinentiis suis, necnon et possessiones cum pratis, vineis, terris, &c. &c.

Datum Lugduni, le XV des cal. de juillet, l’an 1245, la 2e année du pontificat de Innocent IV.

Original. Il y a au bas 13 signatures, sac coté A, titre cot. 2.

 

 

Fol. 49 r°

Suite de la bulle d’Innocent IV du fol. 48

 

et vestro, capellam seu oratorium de novo construere liceat salvis privilegiis pontificum Romanorum, ad haec novas et indebitas exactiones ab archiepiscopis, episcopis, archidiaconis, seu decanis, aliisque omnibus ecclesiasticis saecularibus personis, a vobis omnino fieri prohibemus sepulturam quoque ipsius loci liberam esse decernimus, ut eorum devotioni et extremae voluntati qui se illic sepeliri deliberaverint nisi forte excommunicati vel interdicti sint, aut etiam publice usuarii, nullus obsistat, salva tamen justitia illarum ecclesiarum a quibus mortuorum corpora assumuntur ; decimas praeterea et possessiones ad jus ecclesiarum vestrarum spectantes quae a laicis detinentur, redimendi et legitime liberandi de manibus eorum, et ad ecclesias ad quas pertinent revocandi libera sit vobis, de nostra autoritate facultas obeunte vero te nunc ejusdem loci abbatissa vel earum qualibet tibi succedentium, nulla ibidem qualibet surreptionis astucia seu violentia praeponatur, nisi quam sorores communi consensu, vel sororum major pars consilii sanioris secundum Deum et beati Benedicti regulam providerint eligendam, paci quoque et tranquillitati vestrae paterna in posterum sollicitudine providere volentes, auctoritate apostolica prohibemis ut infra clausulas locorum seu grangiarum vestrarum, nullus rapinam seu furtum facere, ignem apponere, sanguinem fundere, hominem temere capere vel interficam seu violentiam audeat exercere. Praeterea omnes libertates et immunitatis a praedessoribus nostris Rom. pontificibus monasterio vestro concessas, necnon libertates et exemptiones secularium exactionum a regibus et principibus vel aliis fidelibus rationabiliter vobis indultas auctiritate apostolica confirmamus et presentis scripti privilegio communimus. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat praefatum monasterium temere perturbare, aut ejus possessiones auferre vel ablata retinere imperdire, seu quibuslibet exactionibus fatigare sed omnia integra conserventur

 

 

Fol. 49 v°

earum pro quarum gubernatione ac sustentatione concessa sunt, usibus omnimodis pro futura salva sedis apostolicae auctoritate et diocesanorum episcoporum canonica justitia ; si qua igitur in futurum ecclesiastica secularis persona hanc nostram constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire temptaverit, secundo, tertiove commonito, nisi reatum suum congrua satisfactione correxerit, potestatis, honorisque sui dignitate careat ream que si divino judico existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei et domini redemptores nostri Jesu Christi aliena fiat atque in extremo examine districtae subjaceat ultioni. Cunctis autem eidem loco sua jura servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi quatenus et hic fructum bonae actionis percipiant et apud disctrictum judicem praemia aeternae pacis inveniant. Amen.

 

1ère colonne.

 

monogramme_innocent_4

2ème colonne

Ego Innocentius catholicae ecclesiae episcopus

Ego Petrus tit. Sti Marcelli, presbiter cardinalis.

Ego Willelmus basilicae 12 apost. presbiter cardinalis.

Ego fr. Johannes tit. Sti Laur. in Lucina presbiter cardinalis.

Ego fr. Hug. tit. Stae Sabinae presbiter cardinalis.

Ego Oto... et Stae Rufinae episcopus.

Ego Petrus Albanensis episcopus.

Ego Willelmus Sabiensis episcopus.

Ego Odo Tusculan. episcopus.

 

3ème colonne

Ego Egidius Storum Cosmae et Damiani, diac. card.

Ego Octavianus Stae Mariae in via Lata, diac. card.

Ego Petrus Sti Georgii ad velum aureum, diac. card.

Ego Johannes Sti Nicolai in carcere tulliam, diac. card.

Ego Willelmus Sti Eustachii, diac. card.

 

Datum Lugduni per manum magistri Martini Stae Romanae ecclesiae vice cancellarii XV kal. julii, indict. III, incarnationis Dominicae anno M° CC° XLV°, pontificatus vero domini Innocentii papae 4, anno secundo.

 

Original en parchemin; pendat la bulle dont on ne voit que les trois &c....

 

 

Fol. 50 r°

FB. Ce feuillet n’a pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.

Cette charte est donnée dans « Table chronologique des diplomes, chartes, titres et actes imprimés concernant l’Histoire de France » par de Bréquigny, tome 1, à l’année 794, 1er mai, sous le titre « Privilegium a Carolo magno, monasterio Attanensi concessum. Sub die calend. maiarum, luna VII, indict. VIII (sic Gall. christ. apud Labbaeum vero legitur initio, anno Incarnationis DCCXCIV) »

 

694 (ou 794 ?)

Copie d’une charte qui porte le titre de Charlemagne

sous la fausse datte de six cent nonante quatre en faveur de St Yrieyx, sic.

 

Vu une copie d’une charte qui porte le titre de Charlemagne, sous la fausse datte de six cent nonante quatre en faveur du chapitre de St Yrieix, sic.

 

En marge : Le chapitre de St Yrieyx nomme encore au bénéfice de St Yrieyx d’Athan. Extrait d’une lettre signé Artigale 1670, jointe à la copie.

Na. Cette charte est imprimée dans la nouvelle edition du Gallia christ., tom. 2, inter Instrumenta, col. 178-179, mais en la donnant au public on a eu l’adresse de supprimer ce qui le ferait rejeter ; on a supprimé anno incarn. 694, ... quia sicut piscis sine aqua, &c.

 

AW. In nomine Domini nostri Jesu Christi, anno incarnationis ejusdem Domini nostri sexagesimo nonagesimo quarto ego Carolus gratia Dei totius imperii Romani quamvis indignus imperator, anno siquidem tertio nostri imperii ad Hispanias transiens partes, ad quemdam locum nostrum nomine, Alhanum una cum exercitu nostro paulis per ad manendum duabus hebdomadibus substitimus, in quo dum movarimur ante praesentiam nostri meorum antecessorum testamenta allata sunt, in quibus luculentes didici praefatus locus qualiter meorum praedecessorum temporibus Sigiberti, scilicet gloriosissimi regis, ac reginae Brunichildae, filii que ejus Childeberti, necnon etiam filiorum quoque Childeberti Theodeberti videlicet et Theodorici fratrum diligentissime a Domino Aredio abbate, filio Jocundi, Lemovicorum principis, ipsis regibus attestantibus, bene fuit praeordinatus igitur serenissimus ac pius genitor meus Pipinus post alienis hunc locum, consilio omnium suorum primatum voluit eum restitum in pristinum gradum quem invenerat jam etiam omnibus bonis pene desolatum ac destitutum. Volens igitur ibi restituere monachorum noronam, sed nonnulli obnoxie acclamantes melius illic vigere canonicorum regulam dicunt enim inibui deficere victus monachorum abundiam aquarum sive piscium de este flumine de esse stagna ac alia quam plurima monachis necessaria quia sicut piscis sine aqua, sic monachus sine aqua et sine regula, adhuc quod esset regia domus populorum concursus, quid moror. vicit maxima post ac ordo canonicorum devotus cui et enim triginta duas praebendas mancipavit, unde quotidie triginta duo celebrantur &c (1). Canonicos vero in tantam libertatem vivere praecepit, ut nullus scilicet nec princeps quis quam, nec aliqua cujus vis persona eis ibi aequartur

 

(1) En marge : c’est à la marge qu’il faudra mettre canonicos &c. jusqu’à ipsi vero sint inclusivement.

 

 

Fol. 50 v°

hoc est in loco Athano, nec in tota villa, propter quod Dominus fuit princeps ipsius villae ac Lemovica civitatis Aredius ipsi vero sint judices suarum causarum de famulorum suorum ita ut nullus ecclesiasticus intra claustra manens, aut alicui ecclesiastico serviens gadium nec telonatium, nec aliquam justitiam nec vim exerceret, nisi ipsis dominis eum quibus moratus fuerit, invaleret &c. Unde ego relegens pii genitoris mei Pipini testamenta volo ac judico ut in perpetuum sint rata si quis hoc destruere voluerit vox sua nihil proficiat et coactus auri libras mille, et argenti pondera duo millia condemnatus persolvat et Datan et Abiron excommunicatus existat omnes vero dicant amen, sic fiat &c &c. Ego Carolus gratia Dei rex hoc testamentum relegi &c.

Avec les signatures de plusieurs officiers et seigneurs, avec cette signature : Karoli Magni Augusti

Et après son chiffre Karolus Augustus a Deo coronatus magni augusti Karoli, victoris sine principi &c.

Apocryphos, ut mihi, ex multis notis videtur.

 

Cette charte a été communiquée par quelqu’un de St Yrieix.

 

1234

Dilectis in Christo karissimis Petro Boeti et Willelmo Alberti, burgensibus de Podio Sti Frontonis Petragoricensis. Dea, humilis abbatissa et totus conventus de Ligurio perpetuum in Domino salutem, et per caritatis opera aeternam gloriam promereri praesentium litterarum testimonio recognoscimus et in veritate confitemur quod cum Petrus Lemosis in suo ultimo testamento, executores illius testamenti vos instituisset, vos moti erga nos pietate de pecunia quam Petrus Lemosis instituit in helemosinam conferendam adquisivissis XII sol. in redditu cum accaptamento et jure ad illas XII sol. pertinenti

 

 

Fol. 51 r°

1238

Donation faite par le comte Archambaud II à l’abbaye de Ligueux

 

Archambaudus comes Petragoricensis universis has litteras inspecturis salutem in Domino ; noverint universi quod nos dedimus Deo et domui de Ligurio, in helemosinam quicquid juris habemus vel habere poteramus in terra de Septem Fontibus, quam tenet P. Bertos et ejus participes, videlicet Bernardus Pradiers et P. fratres, et Geraldus de La Costa, quae terra est in parrochia de Chanhac, et propter hanc quitationem dicti P. Bertos et ejus participes supradicti tenentur respondere domui de Ligurio de octo solidis annuatim persolvendis in prima dominica quadragesimae, exceptis illis redditibus in quibus P. Bertos et ejus participes tenentur ab antiquo dictae domui de Ligurio respondere. Dedimus etiam dictae domui de Ligurio V solidos renduales quos prior de Septem Fontibus nobis debebat de bordaria de La Plumensia, reddendos in festo beati Stephani Augusti. Dedimus insuper filiae nostrae Raymundae XX solidos in manso de La Valada ad vitam suam, cujus medietas est persolvenda in festo Beati Stephani Augusti, alia medietas in Nathali Domini ; post ejus vero mortem, ad heredes nostros plenarie reversuros, et in hujus rei testimonium praesentes litteras sigilli nostri munimine, et etiam Bosonis domini de Granholio duximus roborandas. Actum apud Petragoras die jovis post Penthecostes, anno Domini M° CC° XXX° VIII°.

 

1248

Lettre du comte Helie VI Taleyrand

 

Helias Talerandi comes Petragoricensis, dilectis in Christo et karissimis abbatissae et conventui de Ligurio salutem in Domino Jesu Christo, devotionem quam nos erga ecclesiam vestram habemus ac progenitores nostri hactenus habuerunt ad memoriam reducentes ipsi ecclesiae et ministris et monialibus ibidem Deo

 

 

Fol. 51 v°

famulantibus pro salute animae nostrae et parentum nostrorum et pro anniversario in die defunctionis nostrae faciendo, damus et concedimus perpetuo post obitum nostrum X solidos renduale loco congruo assignandos a nobis vel executoribus nostris videlicet Aymericus Samathae, Ramnulfo de Turribus archidiac. Petragor. domino Petro Vigerii de Albaterra et domino Raimundo de Sauzet militibus a nobis super hoc deputatis supplicantes ut die obitus nostri pro salute animae nostrae et perentum nostrorum annuatim dictum anniversarium in vestram ecclesiam celebretur in vita vestra nostra nos vestris rationibus in Domino commendamus. Hoc autem donum a quolibet successorum nostrorum [??]tio precipimus observari et sub maledictione parterna ut materna inhibimus ne ab aliquo tunc in cujus rei testimonium vobis presentes litteras de meus sigillo consignatus. Datum in octab. apostolorum Petri et Pauli, anno Domoni M° CC° XL° octavo.

 

Ces deux actes ont été collationnés le 14 des cal. de juin 1316. Itier était doyen de Périgueux en 1238. Hélie Taleyrand est énoncé dans ce vidimus, fils d’Archambaud. Le sceau est emporté.

Archives de Ligueux, sac coté F, titre 4.

 

 

Fol. 52 r°

1234

Archives de Ligueux (suite du fol. 50)

 

quos pro salutae animae dicti P. Lemosi et celebratione obitus sui annuatim in die anniversarii sui, videlicet in crastinum Purificationis Beatae Mariae, compatientes paupertati nostrae per Dei et vestri gratiam nobis assignatis cujus obitus celebrationem dicta die perpetuo celebrandam a toto conventu nostro statuimus quandiu divina bonitas ordinem nostrum permiserit durare ; et ita conscribi fecimus in kalendario, ne in oblivionem aliquo tempore possit verti. Vos vero qui sic boni dispensatores in hoc animae praefati P. Lemosi fideles exerceritis. Volumus et concedimus esse participes orationum nostrarum eamdem remunerationem quam ex inde speramus a Jesu Christo nos recepturas vobis quantum in nobis est, concedentes. Ut autem istud certum et indubitabite teneatis presentes litteras sigillo nostro munitas vobis duximus in testimonium concedas. Actum anno Domini M° CC° XXX° IIII°, non. aprilis.

(ex autographo pergam.) Pendait au bas une lemnisque tombée. (étage de Ligueux, sac coté F, titre 3).

 

1238

Lettre d’Archambaud comte de Périgord, de Hélie VI Taleyrand son fils, et Boson de Grignols.

 

Universis .... officialis Petrag. noverint nos vidisse &c. tria paria litterarum non cancellata, non rasa &c. quarum una sigillis quondam inclitae recordationis Archambaldi comitis Petragor. et nobilis viri Bosonis domini de Granholio. Et alia sigillo quondam nobilis et potentis viri Heliae Talerandi condam comitis Petragoricensis altera vero sigillo venerabilis et discreti viri Iterii quondam decani Petragor. et prima facie apparebat quarum tenor sequitur in haec verba.

 

Archambaldus comes Petragoricen. &c. comme dans l’extrait cotté à la marge (FB. voir l’acte au fol. 51 r° ci-dessus).

Helias Talerandi comes &c. comme dans l’extrait cotté à la marge (FB. voir l’acte au fol. 51 r° et v° ci-dessus). Il faut ajouter à la suite :

Universis Christi fidelibus ad quos litterae

 

 

Fol. 52 v°

istae pervenerint. Iterius humilis decanus Petrag. salutem et pacem. Noverint universi quod Archembaldus comes Petragoricensis et Helias filius suus in nostra praesentia constitatis, dederunt in helemosinam Deo et domui de Ligurio quidquid juris habebant vel habere poterant in terra de Septem Fontibus quam tenent P. Bertos, et ejus partionarii videlicet &c. ... quae terra est in parochia de Chanhac, et exinde quiptaverunt homines supradictos et propter hanc quittationem dicti P. Bertos et ejus partionarii tenentur rendere domui de Ligurio de octo solidis &c.... Dederunt in super Raymundae filiae dicti comitis XX solidos renduales in manso de la Valada ad vitam suam &c. in cujus rei testimonium ad requisitionem partium presentes litteras sigillo nostro munitas duximus concedendas. Actum anno Domini M° CC° XXX° VIII° in quarum visionis &c.

La date du vidimus de l’official est Datum 14 kal. junii anno Domini M° CCC° decimo sexto. Scellé en parchemin.

 

31 décembre 1260

Bulle du pape Alexandre IV

 

Alexander episcopus servus servorum Dei, dilecto filio officiali Lectoren. salutem et apostolicam benedictionem. Conqestae sunt nobis abbatissa et conventus monasterii de Loguer quod ... abbas de Cancellata, nobilis vir Archambaldus comes loci ejusdem, Helias de Bordelia, Augerius de Montaut, et quidam alii clerici et laici Lectorensis Petragoric. et Xanton. civitatum et dios. super terris debitis, possessionibus et rebus aliis injuriantur eisdem. Id circo discretionem tuam per apostolica scripta mandamus quatenus partibus convocatis, audias causam, et appellatione remota debita fine decidas, faciens quod, decreveris per censuram ecclesiasticam firmiter observari, proviso ne in terram dicti comitis excommunicationis vel interdicti sententiam proferas nisi a nobis super hoc mandatum receperis speciale. Testes autem qui fuerint nominati si se

 

 

Fol. 52 bis r°

Mai 1258

Testament de Fina épouse de feu Helie Vigerii de la ville du Puy St Front de Périgueux.

 

Testament de Fina épouse de feu Hélie Vigerii de la ville du Puy St Front de Périgueux, lègue 10 l. à l’église de St Etienne autant à celle de St Front, et XX solid. operi necessario fratrum minorum, et X sol. operi fratrum predicatorum, 20 l. à la maison de Chancelade, 10 l. à la maison d’Andrivals, autant à la maison de Cubas, à chacune des religieuses demeurant à Ligueux, XII den. Lègue 50 l. à Audeborc sa fille, autant à Vierne sa nièce. Lègue aux église St Etienne, St Front et Chancelade, 3 sextiers froment censuales quos habeo super molendinum Sti Eumachii, savoir à chacun un sextier. Veut qu’Etienne et Plazencius Vigerii ses neveux puissent décharger ce moulin de cette rente et les assigner sur quelqu’autre lieu. Lègue à Fine sa nièce épouse de B. Blanqueti (bourgeois du Puy St Front), 10 l. de rente sur super mansum de Mayac situm in parochia de Trelhissac, à Blanche sa nièce soeur de Fine, 3 l. de rente, à Etienne et Plazence Vigier ses neveux, à Pétrone de Faya sa fille, Armande et Audebort ses autres filles le reste des revenus et droits qu’elle avait in dicto manso de Mayac, et les droits et domaines qu’elle avait in parochia Sti Petri Delanes, des droits et domaines qu’ell avait in parochia et burgo ecclesiae Sti Hylarii prope Petragor. Veut que les enfants et héritiers de feue Marie sa fille épouse de feu Willaume de Mauriac, se contentent des droits qu’ils ont de manso vocato Maroilh. Nomme exécuteur testamentaires Iterium decanum et dominum Ramnulfum de Turribus magistrum scolarum Petrag. et Hel. Petri presbiterum de Ligurio.

Il y avait 7 sceaux perdus. Il n’en reste que les lacs. Original en parchemin, cot. A.

Donné au mois de mai 1258.

 

 

Fol. 52 bis v°

Vers 1240, 1254, 1290

Notes diverses.

 

Vers 1240

Donation par G. Raimondi de Tusturiaco à l’abbaye de Ligueux de tout le droit qu’il a sur le mas de ... et ses apartenances, situé en la paroisse de Sorbges. Actum mense jun... La date manque. Témoins : P. de Bornelh, chapelain de Ligueux, B. de Muissida, G. ...

Au commencement il y a Willelmus abbé de Tourtoirac (Tusturiacencis, N... prévôt du monastère de ..., ...go cappelanus ecclesiae Tusturiacensis.

Original en parchemin.

Fort gâté, il y avait 2 sceaux perdus. Sac F, titre 9.

La date de cet acte est emporté, mais il parait à l’inspection du caractère, qu’il est de 1220 à 1240.

 

1254

Cession faite par G. de Thoirac à l’abbaye de Ligueux de tous les droits à lui apartenans sur Gerald Faugeira scellé des sceaux de Ademar Prepositi, sénéchal du vicomte de Limoges et de B. la Faurga chanoine de St Front de Périgueux.

Donné le 6 des ides de mars 1254.

Sac cot. F, tit. 7. Original en parchemin.

 

1290

Donation et cession faite par Robert Chavalier clerc de Ligueux, savoir est de sa personne et bans en quoi qu’ils consistent et en quel lieu qu’ils soient situés. Du 9 des cal. de décembre 1290.

Scellé d’un sceau perdu. Original en parchemin. Sac coté F tit. 8.

 

 

Fol. 53 r°

Suite du fol 52

Extraits des archives de Ligueux

 

gratia a Deo vel timore subtaxerint, censura simili apellatione cessante compellas, veritati testimonium perhibere. Datum Laterani II kal. januarii, pontificatus nostri anno septimo.

En parchemin de demi pied de long, et de 3 à 4 pouces de large, pend au bas une corde ou fiscelle d’où pendait le sceau perdu. Ce qui fait qu’on ne sait quel est cet Alexandre. Cependant il est vraisemblable qu’il s’agit d’Alexandre IV, qui gouverna l’église depuis le 25 décembre 1254 jusqu’au 25 mai 1261. Ainsi cette bulle est du 31 décembre 1260.

 

1460

Sauvegarde du roi Charles VII en faveur de l’abbaye de Ligueux. Datum Bitteris die XXVI mensis februarii anno 1460, regni nostri 39, &c.

Vidimus ou publication par Jean d’Estuer, sénéchal du Limousin, sabbato post festum beati Petri ad vincula, 1462.

En parchemin scellé.

 

1253

Officialis Petragoricensis presentes litteras inspecturis salutem. Noveritis quod cum inter Poncium d’Agonac militem ex parte una, et venerabilem abbatissam et conventum de Ligurio ex altera, verteretur materia quaestionis super eo quod idem dictus Poncius dicebat Arnaldum et Heliam Manha fratres donatos domus de Ligurio, et G. Manha fratrem dictorum Arnaldi et Heliae... personas eorum ad ipsum jure dominii pertinere ; dictis abbatissa et conventum contrarium asserentibus et dicentibus eumdem Poncium nullum jus habere penitus in eisdem &c. Tandem idem Poncius miles coram nobis personaliter constitutus ... dedit gratis &c. pro se et suis in veram et puram elemosinam dictis abbatissae et conventui et dictae domui de Ligurio, et quittavit libere totum jus quod habebat vel habere poterat in personis hominum praedictorum et in hominibus recta linea descendentibus ab eisdem, et ... promisit fide praestita corporali pro se et suis, se contra donatio nem et quittationem hujusmodi ... non venturos, in cujus rei testimonium et munimen, ad instantiam

 

 

Fol. 53 v°

ejusdem Poncii militis, dictis abbatissae et conventui nostras concessionis litteras sigillo Petragoricensis curiae sigillatas. Actum et datum publice Petragoris VI kal. julii anno Domini M° CC° quinquagesimo tertio.

En parchemin scellé.

 

1266

Vidimus de lettres données par Pierre évêque de Périgueux par lesquelles cet évêque reconnait d’après une enquête faite que : omnes homines infra cruces et clausuras abbatiae de Ligurio, boariarum seu grangiarum de Podio &c. habitantes res eorum scilicet boves, vaccas et alia animalia fuerunt et sunt liberi a solutione et praestatione communis sive boagii nostri quod levare consuevimus ab aliis hominibus castellaniae nostrae castri d’Agonac.... Datum mense aprili, anno Domini millesimo CC° sexagesimo sexto.

En parchemin, l’original même de l’acte de l’évêque Pierre est attaché à ce vidimus. Cet acte est scellé du sceau de l’évêque (effacé) et de plus avec un cyrographe en tête.

 

1188

Clemens episcopus servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatissae monasterii Liguriensi ejusque sororibus tam praesentibus quam futuris regularem vitam professis in perpetuam prudentibus virginibus quae cohabitu religionis accensis lampadibus per opera honestatis se jugiter praeparantire obviam sponso suum debes sedis apostolica praesidium impertiri ne forte cujussibet temeritatis morsus aut eas a proposito revocet, aut robur quod absit sacra religionis infringat. Ea propter dilectae in Christo pro filiae vestris postulationibus clementer annuimus et praefatum monasterium in quo divino mancipatae estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et praesentis scripti privilegio communimus. In primis siquidem statuentes ut orde monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eadem loco institutus esse dinoscitur perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur

 

 

Fol. 54 r°

1188

Bulle du pape Clément III en faveur de l’abbaye de Ligueux.

 

Clemens episcopus servus &c. preterea quascumque possessiones &c. in quibus haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum ipsum in quo prefatum monasterium situm est cum omnibus pertinentiis suis, priorum Trium Sororum, prioratum de Proencheres, prioratum de Ponte Airaut, prioratum de Veirines, prioratum de Gandalmar, prioratum de Sabloneres, locum de Turune, Gardegalan, Foilose, Brunexsart, in Lemov. episcopatu, prioratum Montis Acuti, prioratum de Mansuris, ecclesiam Vadi Gauberti, locum de Mostrade, locum del Mas Deumont, in Xanctonensi episcopatu, prioratum de Saltu, in Burdegal. episcopatu, locum qui dicitur Raus, in Agenn. prioratum de Seinau cum ecclesiis ad eum pertinentibus, in Vasatensi episcopatu, prioratum de Claribet, locum de Lupiac cum ecclesia ad eum pertinente, in Lecturiensi diocesi prioratum Pontifances, in Auxitan. prioratum Viventium manibus &c. In parrochialibus autem ecclesiis quas habetis liceat vobis sacerdotes eligere et diocesano episcopo presentare &c. &c.

Datum Lateran. per manum Moysi Stae Romanae ecclesiae subdiaconi Vicemagentis cancellarii, kal. junii, indictione sexta, inc. Dominicae anno M° C° LXXX° VIII° (1188).

La 1e année du pontificat de Clément 3. Original. Il y a au bas 18 signatures.

Cot. A, titre 1.

 

 

Fol. 54 v°

Extraits des archives de Ligueux

 

1280

Mandemant adressé aux chapelains de Sorpges, Negronde, pour déclarer excommuniés Guido de Chabanas donsellus et Pierre de Creselo, pour n’avoit comparu par devant les députés de sa sainteté pour répondre et satisfaire aux conclusions de la dame abbesse de Ligurio, dioc. de Périgueux. Le vendredi après la fête de St Pierre es Liens 1280.

Ce mandement est donné par le prieur de Margayro du diocese d’Agen, judex unicus et subdelegatus a venerabili, cantore sancti Asterii Petrag. dioc. judice unico delegato a sede apostolica.

Orig. en parch. sac coté A, titre 3.

 

Commission et mandement donné par le pape Alexandre à l’official de Lectoure, pour et à la requête de madame l’abbesse et monastère de Ligueux, agir contre Mr. l’abbé de Chancelade, noble hom. Archambaud comte loci ejusdem, Helias de Bordelia, Augerius de Montaut, et contre certains autres clercs et laics des dioceses de Lectoure, de Périgueux, et de Xaintonge, avec pouvoir d’user des censures ecclesiastiques comme détenteurs des biens apartenans à ladite abbaye.

Du 3 des cal. de janvier, l’an 7 de son pontificat.

Il faudra verifier si c’est Alexandre 10.

Original en parchemin, sac coté A, titre 6.

 

 

Fol. 55 r°

Suite du fol. 53.

 

praeterea quascumque possessiones, quaecumque bona idem monasterium in preasentiarum juste et canonice possidet, aut in futurum concessione pontificum largitione regum vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis, Deo propitio, poterit adipisci, firma vobis et eis quae vobis successerint et illibata permaneant in quibus haec propriis duximus exprimenda vocabulis locum ipsum in quo praefatum monasterium situm est &c. (voyez à côté à Seinau, il faudra mettre à la marge : c’est sans doute le petit Ligueux, plus haut il y a Turune, et Turunt suivant M. Leydet) sane novalium vestrarum quae propriis manibus aut sumptibus colitis, seu de vestrorum animalium nutrimentis, nullus a vobis decimas extorquere praesumat, liceat &c. (le reste comme dans la bulle d’Innocent IV supra). Après la signature du pape et des cardinaux. Datum Laterani per manum Moysi Stae Romanae ecclesiae subdiaconi Vicemagentis cancellarii. Kal. junii, indict. 6a, incarnationis Dominicae M° C° LXXX° VIII° pontificatus vero domini Clementis papae tertii anno primo.

En parchemin scellé. Ex autographo in pergam.

 

1435

Vu encore un vidimus informe et non signé de bulles, fait en 1545, 24 février, à la réquisition de dame Jeanne de Bourdeille, abbesse de Ligueux.

Dans ce vidimus est copie d’une bulle du pape Eugène IV. Dans cette bulle le pape dit : exhibita nobis nuper pro parte in Christo filiae Margaritae abbatissae monasterii Beatae Mariae de Liguers ordinis Sti Benedicti Petrag. dioc. petitio. Continebat quod licet praefatum monasterium in suis fondatione et dotatione primevis in tantum facultatibus abundaverit quod ex illis, ut ab aliquibus asseritur, illius abbatissa cum centum inibi monialibus se comode sustentari valebant, ac plura et diversa religiosa loca quorum quinque aut sex conventuales erant in quibus plures dicti ordinis religiosae assidue attissimo

 

 

Fol. 55 v°

famulabantur habebat tamen propter guerras, mortalitatem, pestes, et alios sinistros eventus, quibus partes illae diutius concussae fuerunt, monasterium ipsum praesertim a viginti quinque annis titra adeo in spiritualibus et temporalibus collapsum et desolatum fuit et existit, quod in eo ipsa tantum Margarita abbatissa absque alique moniali sola remansit, et sicut eadem petitio subjungebat si Montis Acuti ad de Mesuris dicti ordinis Lemov. dioc., et ab eodem monasterio dependentes, monialium prioratus ipsi monasterio unirentur, ex hoc monasterium et illius pro tempore abbatissa in eorum indigentiis et necessitatibus aliquod susciperent relevamen quare pro parte datae Margaritae abbatissae, etiam quod de nobili genere ex utraque parte procreata existit, &c.

Le pape dit qu’il y avait 15 religieuses au prieuré de Montis Acuti, et dix dans le prieuré de Mesures. Datum Florentiae anno incarn. Dominicae millesimo quadringesimo tricesimo quarto, decimo kal. octobris, pontificatus nostri anno quinto.

 

1580

Procès verbal fait au requis de Jean de Crouzet, écuyer, sieur de la Croys et de Belat, homme d’armes de la compagnie de gens d’ordonnance du seigneur de la Vauguion, lequel était venu pour se mettre et entrer dans l’abbaye et fort d’icelle, suivant la charge qu’il en avait eue dud. seigneur de la Vauguion et de dame Louise des Cars, abbesse de Ligueux.

Laquelle abbaye et fort fut délivré aud. Sr. Crouzet par le sieur de Villedieu, seigneur de la Reylhie, lequel était venu s’emparer de ladite abbaye après que les huguenots en furent partis, et qu’ils l’eurent pillée et saccagée. Du 28 décembre 1580.

Les 8 religieuses de Ligueux dont était abbesse Louise des Cars, se retirèrent au prieuré des Alloix, juridiction de St Mégrin, dont le sieur de la Vauguion (des Cars) était seigneur.

 

1580

Le sieur de la Reylhie en entrant dans l’abbaye et fort de Ligueux, immédiatement après la retraite des calvinistes, avait fait faire un inventaire des meubles qu’il y avait trouvés. Cet inventaire est datté du 2 décembre 1580, au bourg de Ligueux, par François Achard, notaire dudit lieu et jurisdiction de Ligueux. Ledit François de Villedieu, sieur de la Reylhie y déclare que ce jourd’hui (2 décembre 1580) il avait été averti

 

 

Fol. 56 r°

Que ceux de la religion p. R. avaient quitté et delaissé l’abbaye et fort de Ligueux, lequel ils avaient surpris puis quatre mois en ça, et de tant que les autres dudit parti se pourraient emperer d’icelle, chose qui serait préjudiciable pour le service du roi, plus a dit vouloir mettre dans icelui fort des soldats pour garder l’exécution des entreprises que se pourraient faire sur ledit fort, jusqu’à ce que ledit sieur de la Vauguion et a en ordonné, auquel tout presentement il a baillé avertissement, et auparavant faire entrer lesdits soldats, il fit faire le procès verbal de l’état, qualité, meubles et autres choses étant dans icelui fort et abbaye. On entend plusieurs témoins presque tous de la paroisse de Sorges, entre autres François Delpeuch, marchand habitant du village de la Reilhe, paroisse de Sorges ; il résulte de ce procès verbal que les portes etaient rompues, les chambres la plupart deplanchéyées, les meubles les uns rompus, les autres enlevés ; dedans la chambre de madame a été trouvée une petite table garnie d’un tréteau de bois sans fons, sauf deux sans aucune garniture de linge, ni lit. Dans l’église les gens de la nouvelle religion faisaient leur fort, dans laquelle y a été trouvé deux tables garnies de tréteaux en quarré, un chalit rompu, y ayant les pieds et le chevet, et un autre de petite valeur, un petit buffet dans tiretes et sans fermures, deux petits landiers de fer de petite valeur, un pot de fert contenant deux celeaux, deux coffres vieux debatus rompus, une chevre rompue, une seille à tenir leve deux bues à tenir huyle, contenant chacune quatre pintes, et les outels brisés.

Dans le bas de ladite église et fort y a été aussi trouvé un grand echelle pour monter au haut de la voutte de ladite église, y a été fait en ladite voutte un grand pertuy pour monter au clochier et gareste

 

 

Fol. 56 v°

où illec estant, n’a été trouvée aucun métal ni cloches, et tant ladite église, partie d’icelle découverte et les boys rompus, partie d’iceux ... lesquels meubles ont été rendus audit sieur de la Croys, qui les donne au receveur de ladite dame abbesse &c. Signé &c. &c.

 

1584

Enquête présentée par Dauriac sindic de l’abbaye de Ligueux au sénéchal de Périgueux, tendante à faire faire état et procès verbal de la ruine de ladite abbaye faite par les huguenots, et pour obtenir la permission d’aliener des fonds pour faire réparer ladite abbaye avec l’apointement étant au bas de ladite requête du 7 février 1584.

Il est dit dans cette requête par le sindic des abbesse et religieuses de Ligueux que .... tant ez derniers que précédents troubles et gueres civiles, ledit monastère avait été ruiné, pilhé et saccagé, tant en l’année 1569 par l’armée des princes hérétiques que depuis par ceux qui ... tellement que il y est seulement demeuré les murailles, et encore grande partie d’icelles consumées par le feu, tant des édifices habitables que de l’église dudit monastère au moyen de quoi lesdites dame et religieuses n’y peuvent habiter, ni faire le divin service accoutumé, sans faire faire de grandes réparations nécessaires, et qu’elles ne peuvent faire du revenu dudit monastère, qui n’est suffisant pour leur nourriture et autrement, et pour rendre les édifices habitables et l’église, et faire couvrir et accomoder l’église faudrait quatre ou cinq cens ecus pour le moins, et de tant que pour ce faire est de nécessité, vendre du domaine moins dommageable afin que le reste ne tombe en ruine, &c.

Sac R, titre 2, étage de Ligueux.

 

1584-1588

Procès verbal et enquête faite par M. Albert, seigneur de la Brousse, conseiller au présidial de Périgueux, commissaire, de la ruine et démolition de l’abbaye de Ligueux, par lequel il parait que ladite abbaye était inhabitable, qu’il n’y avait aucuns meubles,

 

 

Fol. 57 r°

que l’église était aussi ruinée, qu’il n’y avait aucuns vases sacrés, ornemens, ni cloches, en conséquence de Sr. Peycharel, comme moins encherisseur, fut chargé de réparer le tout, moyennant la somme spécifiée au présent procès verbal, et ledit commissaire permet d’aliéner des fonds pour lesdites réparations en datte du 12e août 1588. Le commencement du procès verbal est du 7 février 1584. Le transport des officiers royaux pour faire ce procès verbal est du 13 février 1584. En 1588, 12 août, les réparations n’étaient pas encore faites. 

Etage de Ligueux, sac R, titre 4.

 

1588

Dans ce même cayer, coté étage de Ligueux, sac R, titre 4, est la procuration donnée le 3 août 1588, à Pierre Dauriac, avocat à Perigueux, comme sindic &c. par noble et révérende religieuse dame Peyronne de St Marsault du Verdier, abbesse du monastère de Ligueux, en Périgord, donné audit jour et an, au village du Chastanier, paroisse d’Eyburac en haut Limousin, pour procéder à l’aliénation de quelques rentes de la valeur de 250 écus, afin de réparer ladite abbaye ruinée pendant les troubles par deux fois. Il est dit que ladite dame abbesse a donné cette procuration de l’avis et consentement des autres religieuses (en marge : ces religieuses ne sont pas nommées). A cet acte sont joints les actes des aliénations dans les diverses paroisses, des rentes foncières et directes, &c.

 

1607

Copie vidimée de l’enquête faite par M. Bertrand Girard de Langlade, official au diocèse de Périgueux, commissaire à ce député par Mrs les évêques de Périgueux et de Saintes, concernant la ruine de l’abbaye de Ligueux, faite par les reitres allemands, et par les huguenots du 1er mars 1607. Signée de Langlade, official général du diocèse de Périgueux, et commissaire, et Deudra greffier. Ledit official député tant par Mgr l’évêque de Périgueux que par Mgr l’évêque de Saintes, sur le contenu et faits portés par les deux requêtes auxdits seigneurs

 

 

Fol. 57 v°

par dame Suzanne de St Aulaire, religieuse professe et abbesse de l’abbaye et monastère de Ligueux.

Bertrand Normand écuyer, Sr de Négrandes, et y habitant, agé de 50 ans ... dépose que l’armée de messieurs les princes qui passèrent au présent pays de Périgord, dont peut avoir 37 ans ou environ, les gens de guerre de ladite armée se saisirent de l’abbaye de Ligueux, où ils firent de grands dégats, la pillèrent, saccagèrent de fond en comble, rompirent les titres, ... et en partant mirent le feu en icelle ... et certain tems après ladite abbaye étant un peu remise, certaines troupes huguenotes surprirent ladite abbaye laquelle pillèrent et saccagèrent, prindrent et emportèrent tout ce qui était dans icelle, &c.

Guillaume Brouchard, écuyer, sieur de Puymorin, paroisse de St Front d ’Alemps, agé de 63 ans, deposé, Hector de Hamelin, écuyer, sieur de Pontys, habitant audit lieu de Pontys, paroisse de Forges, agé de 60 ans, depose, &c. Signé Hectore de Amelin. Jean Buisson marchand, paroisse de Ligueux, agé de 83 ans, 5e témoin, depose qu’il a été confermier avec feu Me Antoine des Monts, pour 3 années, dont sont 28 ou environ, de l’abbaye de Ligueux, luy bailla lors de ladite afferme, chacun an, la somme de 500 l. en ce qu’il était chargé de nourrir et entretenir les religieuses en ladite abbaye, en nombre de trois, et de payer les dixmes et autreschoses extraordinaires, à chacune des quelles religieuses, ledit déposant, comme fermier, baillait un chacun mois, la somme de 10 l. pour leur nourriture, et à présent ne se trouverait ladite somme, si on la voulait affermer, parce que le revenu de ladite abbaye est diminué, à raison des alienations qui ont été faites depuis des rentes qui appartenaient à ladite abbaye, et aussi à cause des brulemens, ruines et pertes avenues à ladite abbaye. Dit avoir vu que avant les guerres,

 

 

Fol. 58 r°

le revenu de ladite abbaye était de la valeur et commune estimation de la somme de deux mille livres et davantage ... et à présent ne vaudrait pas mille livres, à cause desdites aliénations, bruslemens, &c. ... Pierre Laporte mareschal, habitant du bourg de Ligueux, agé de 80 ans dépose que l’abbaye de Ligueux fut pillée &c. par les gens de guerre qui passèrent au présent pays, tellement que les reytres allemands qui étaient en ladite armée, vinrent loger en ladite abbaye, et y demeurèrent neuf jours, et après comme ils voulurent partir, ils y mirent le feu ; de sorte que tout ce qui était dedans fut pillé et brulé et saccagé par lesdits reytres et allemands, qui suivaient ladite armée huguenote, dont peut avoir 36 ou 37 ans. (témoin oculaire)... Le 7e témoin qui suit, dépose la même chose, de 9 jours, de ce jour &c. Le 8e dépose comme le 5e témoin pour les revenus avant et après les saccagements, &c. Ce 8e témoin ajoute qu’aujourd’hui (en 1607) que sur la somme de mille livres à quoi se monte le revenu actuel de ladite abbaye faut nourrir les religieuses de ladite abbaye, qui sont au nombre de neuf, payer les dixmes et autres charges &c. Le 9e témoin apellé Tesbon Buisson, laboureur habitant du village de Rochamourin paroisse de Ligueux, dépose comme les autres sur le passage des reytres allemans à la suite de l’armée des princes ; ces reytres firent un séjour du 8 ou 9 jours dans ladite abbaye laquelle s’étant un peu accommancée de remettre (ajoute-t’il) du depuis le saccagement fait par lesdits reytres allemands. Le sieur des Bories et ses troupes quelques tems après vient loger en ladite abbaye où il mit garnison, qu’il garda environ trois mois (*), lesquels pillèrent et saccagèrent tout ce qu’ils trouvèrent dedans &c. Le 10e témoin dit que les gens de guerre suivant l’armée des princes &c. en s’emparant de l’abbaye prirent les ornemens ecclésiastiques comme chopes, calices, croix, et autres choses ensemble prirent les titres &c. Le 11e témoin agé de 63 ans dit que ce pillage se fit en l’année 1569, et environ le mois de juin ou juillet &c.

Etage de Ligueux, sac coté R, titre 7.

 

(*) 4 mois selon le procès verbal de Villadieu supra.

 

 

Fol. 58 v°

Extraits des prieurés dépendants de l’abbaye royale de Notre Dame de Ligueux,

diocèse de Périgueux.

 

1. Le prieuré de St Benoît près la ville de Périgueux, fondé par madame l’abbesse de Ligueux, où il y a des religieuses.

2. Le prieuré du Thoulon, proche la ville de Périgueux et dans la paroisse de la Cité, où il est dû plusieurs rentes.

3. Le prieuré de Veyrines, dans la paroisse de la Chapelle Gonaguet ; des rentes ont été échangées avex Mr. d’Aysse ; madame l’abbesse s’est réservée un hommage.

4. Le prieuré de Mille Graulles dans la paroisse de Mensignac ; les rentes ont été échangées avec Mr. Duchesne. Il en reste quelques unes dont on ne jouit pas.

5. Le prieuré de Pronchères ; il est du côté de Grignols.

6. Le prieuré de Fouilhouse, paroisse de Preissac ou de Chancevinel. Il y a quelque rente et argent. Le sieur de la Mongie de Bordas la doit &c.

7. Le prieuré de la Faye Vigeyraud, paroisse de la Chapelle Fauchier, doit des rentes.

8. Le prieuré de Garde Galland, dans la paroisse d’Abzac.

9. Le prieuré de Belaygue ; le vicaire perpétuel jouit des dixmes.

10. Le prieuré de Guandumas &c.

11. Le prieuré de Tresseroux dans la paroisse des Leches, près Mussidan.

12. Le prieuré de Ponteyraud, paroisse de ce nom.

13. Le prieuré du Petit Ligueux en Agenois, et la Roquille son annexe.

14. Le prieuré de Cleriveyx en Bazadois, paroisse de Gensac.

15. Le prieuré de Monguz en Bordelais.

16. Le prieuré des Alloix en Saintonges, paroisse de ...

(en note) Allois ou Alleux, allodia, allodiorum ; cette dénomination allodia annonce qu’elle était la

 

 

Fol. 59 r°

nature du fonds dans lequel ce prieuré a été bâti. On ne connait pas la datte de sa fondation. Il est question des Alleux en Saintonge dans la charte de fondation de l’abbaye de Saintes (droit public par Bouquet, p. 334, dans dominici de praerogat. allodior. p. 59, anno 1031).

17. Le prieuré de Serclat paroisse de Nonnainville, en Angoumois ou Saintonge.

18. Le prieuré des Mesures, paroisse de Brilhac, en la basse Marche, dioc. de Limoges.

19.Le prieuré de Montegut, paroisse de Comprignac en Limousin.

20. Le prieuré de Masgoudet dans la paroisse de Mouzac en Limousin.

 

Fini le 5 octobre 1774. Signé à l’abbaye de Ligueux, Leydet, chanoine regulier.

 

Supplément.

1644.

Mandement à l’abbesse de Font Gauffier par Mr. Charles de Noailles, évêque et seigneur de St Flour, abbé et comte d’Aurillac, au nom et comme abbé d’Aurillac, ladite abbaye de Font Gauffier en dépendant, aux fins par ladite abbesse de Font Gauffier, qui n’est pas nommée, et religieuses d’icelui, de recevoir dame Suzanne de St Aulaire, pour y rétablir la réforme selon l’ordre et constitution de St Benoît. Du 6 décembre 1644.

 

 

Fol. 59 v°

1644

Nous Charles de Noailles, évêque et seigneur de St Flour, abbé et comte d’Aurillac, à la révérende dame, abbesse de Fontgauffier, salut. Ayant désir de rétablir dans vostre monastère de Fontgaufier dépendant de notre abbaye d’Aurillac, l’ancienne discipline qui s’y était relachée depuis les guerres des hérétiques qui l’avaient entièrement désolé, avons jugé à propos de prier madame l’abbesse de Ligueux de s’y transporter avec deux ou trois religieuses de sa communauté pour voir pendant quelques jours l’état de la maison, et ce qui sera nécessaire d’y établir pour l’observation de la discipline regulière dudit ordre de St Benoît, afin de donner pendant le séjour qu’elle y fera les ordres qu’elle jugera utiles et nécessaires pour le bien et avancement spirituel de celles qui sont dans ladite maison de Fontgaufier, et qui y seront reçeues à l’avenir ; et lors de son départ, y laisser deux de ses religieuse pour vous assister en la direction et observance desdites règles de St Benoit et tenir la main que les choses ordonnées par ladite dame abbesse de Ligueux pour le rétablissement de ladite régularité soient exactement gardées dans ledit monastère de Fontgaufier ; et vous mandons pour cet effet de recevoir ladite dame abbesse de Ligueux et ses religieuses avec toute la charité chrétienne et religieuse que leur zèle mérite, et donneront pendant leur séjour.

Fait à Penieres, le 6 décembre 1644. Signé. C. de Noailles, évêque de St Flour et abbé d’Aurilhac ; et plus bas par mondit seigneur révérendissime évêque et abbé, d’Ambelas.

En papier scellé du cachet de Noailles.

A cet acte est jointe une :

 

1645

Permission donnée à ladite dame de Ligueux par Mr. Jean de Lingendes, évêque de Sarlat, conseiller du roi en son conseil d’Etat privé, et son prédicateur ordinaire

 

 

Fol. 60 r°

d’avoir un prêtre séculier approuvé pour confesseur pendant six mois seulement. Icelle dame étant audit lieu de Fontgaufier, il est dit dans cette permission que sur la requête à nous présentée par dame Suzanne de St Aulaire abbesse de Ligueux, disant qu’elle avait été priée par Mgr l’évêque de St Flour comme supérieur de l’abbaye de Fontgaufier ... et par dame Catherine de Pecharii, abbesse de Fontgaufier, de vouloir aller ou envoyer quelques religieuses de son abbaye pour instruire et mettre la réforme de son institut dans ledit monastère de Fontgaufier ; et à ces causes nous aurait supplié lui vouloir donner permission d’entrer ou faire entrer ses religieuses dans notre diocèse, et y étant d’y prendre tel et tels confesseurs par nous approuvés qu’elle jugera à propos pour célébrer la sainte messe et confesser lesdites religieuses suivant leur institut. Ce que l’évêque accorde.

Donné à Périgueux le 16 janvier 1645.

Signé de Lingendes, évêque de Sarlat, et contresigné par son secrétaire, et scellé.

En papier.

 

1340

Reconnaissance en faveur dominae Sibillae de Burdelh, priorissae prioratus de Bella Aqua (paroisse de Belaygue près Brantôme), V kal. maii M° CC° quadragesimo.

Archives de Ligueux, étage de Belaygue, sac ....

 

Prioratus Beatae Mariae de Allodiis en Xaintonge, chatellenie de St Mégrin, paroisse de ...

C’est dans cette maison ou prieuré des Alleux que se retirèrent les religieuses de Ligueux après la seconde dévastation en 1580.

Le prieuré de Tresseroux ou Tresseyroux ou des Trois Soeurs est auprès de Mussidan, paroisse des Lesches en Périgord.

Ces trois prieurés furent ruinés du tems des guerres du XVI siècle et les revenus en ont été réunis

 

 

Fol. 60 v°

à la manse de l’abbaye de Ligueux. Les papiers de ces prieurés sont dans les archives de Ligueux, mais il y en a peu d’anciens. La plupart ne sont que des actes de reconnaissance, des terriers, des procès assés modernes.

Le prieuré de St Benoit à Périgueux est une fondation de l’abbaye de Ligueux, commencée en 1607. On finit de bâtir vers 1619. Il partit de Ligueux 12 religieuses qui furent occuper le prieuré ; l’abbaye de Ligueux paya leurs pensions pendant quelques tems. Dans la suite l’abbaye de Ligueux cède à ce nouveau prieuré plusieurs métairies d’un revenu considérable.

L’abbaye de Ligueux avait été exempte de la jurisdiction de l’ordinaire, pendant longtems ne reconnaissant que le pape auquel elle était immédiatement soumise, sous la conduite des R.R.p.p. bénédictins de la congrégation de Cluny. M. le Boux évêque de Périgueux voulut les soumettre à sa jurisdiction et pour cela l’abbaye de Ligueux eut des procès fort dispendieux à soutenir au conseil. Les religieuses de St Benoit de Périgueux favorisèrent l’évêque, à la jurisdiction duquel il fallut enfin se soumettre. Il intervint une transaction en 16... par laquelle on fixa les droits de Ligueux sur le prieuré de St Benoit. Toutes ces procédures &c. sont à Ligueux.

 

1287

(en marge : Permission donnée par l’évêque de Périgueux, à l’abbesse de Ligueux de quêter en montrant dans les provinces voisines la relique de St Siméon que le prélat atteste avoir été portée de Constantinople. Sans doute lors de la 2e ou 3e croisade.).

 

Venerabili capitulo Burdigalensi et omnibus aliis praesentes litteras inspecturis Raymundus ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem et sinceram in Domino caritatem. Felicis recordationis domni Petri bonae memoriae quondam episcopi Petragoricensis vestigiis adherentes per presentes litteras vobis facimus manifestum quod brachium Sti Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de Ligurio, nostrae dioecesis et quod ibi fuit allatum de Constantinopolitana civitate prout a viris intelleximus fide dignis. Et cum Ayna

 

 

Fol. 61 r°

Notes sur des extraits du cartulaire et des archives de l’abbaye de Ligueux.

 

1253

Donation faite par Folcaudus Gaufridi et Petrus fratres domicelli a l’abbesse de Ligueux de tout droit qu’ils avaient sur le mas de Vitrac sito juxta Boariam de Bodi in parochia Sti Gervasi. Parlent d’Aymeric Gaufridi clerc leur frère. Donné la veille des cal. de novembre 1253. Scellé d’un sceau perdu. Sac coté F, tit. 6. Original en parchemin.

 

1253

Accord entre Pons d’Agonac chevalier d’une part et la dame abbesse de Ligueux par lequel ledit Pons donne et cède à ladite abbaye tout le droit qu’il a sur les personnes d’Arnaud, Hélie, &c. Manha frères. Scellé à l’official. Le sceau emporté, le 6 des cal. de juillet 1253. Original en parchemin, sac coté A, tit. 5.

 

1226

Donation faite par Guido Flamencs et Hélie son frère et Gaubertus Flamencs et Gaubertus junior, à l’abbesse Dea et à l’église de Ste Marie de Ligurio, le mas del Vilar avec ses appartenances en la paroisse de Sorbges. Témoins Hélie Petri bajul. de Rochamauri, P. Hel. presbiteri, et fratres de Ligurio, Ay. de Labrada, Sponsus d’Agonac, et Raimundus frater ejus, Radulfus de Chabans, P. de Malmon, Guido de Nouvila, Ay. de Monfraibo, Guido Mauris, Hel. de Lavernha, G. del Fossat, Sicardus Iterius de Posols, et multi alii.

Fait l’an M° CC° XXVI°. Original en parchemin, sac coté BBBB.

 

 

Fol. 61 v°

1256

Donation à l’abbaye de Ligueux par Alaydis veuve d’Hélie de Chambarlhac, du consentement de G. son fils, et d’Almoys sa fille de tous les droits qu’elle avait sur la borderie de la Faurelia paroisse de Sorbjes. Scellé des sceaux perdus de P. évêque de Périgueux, de W. d’Agonac, &c.

Coté 4 B. Original en parchemin. Daté du jour des nones de janvier 1256.

 

1226

Donation à l’abbaye de Ligueux par Hélie de la Vernha chevalier de plusieurs objets paroisse de St Martin &c. Témoins, Sponsus d’Agonac et Raimundus son frère, Radulphus de Chabans, et Willelmus del Fossat, &c. Signé Willelmus Bruni. Les 2 sceaux perdus. En datte de l’an 1226, sac coté F, tit. 2.

 

Noble dame Charlotte-Thècle de Beaupoil de St Aulaire, abbesse de Ligueux, nommée en 1788.

Succéda à Marie-Aimée de la Marthonie de Caussade en 1771.

Philipe-Charlote de Beaupoil de St Aulaire abbesse en 1742 ; succéda à

Julie de Beaupoil de St Aulaire, en 1731

Elisabeth de Beaupoil de St Aulaire de Lanmary, coadjutrice en 1730 (1720).

Antoinette de Beaupoil de St Aulaire de Lanmary, en 1699.

Marie de Lanmary de St Aulaire, en 1677.

Suzanne de St Aulaire 4, coadjutrice en 1639.

 

 

Fol. 62 r°

1234

Quittance et acquit de la constitution de 12 sols de rente avec acapte pour un obit annuellement pour P. Lemosis, ladite quittance consentie par Dea abbesse de Liguuex à Pierre Boeti et Willaume Alberti, bourgeois du Puy St Front de Périgueux, exécuteurs du testament dudit P. Lemosis, en date des nones d’avril 1234. Original en parchemin, sac coté F, tit. 3.

 

Le prieuré du Toulon, où était un monastère dépendait de l’abbaye de Ligueux, il n’en est pas fait mention dans les bulles, ni dans le cartulaire, ce qui prouve qu’il n’a été réuni que dans tems postérieurs. Les assences et titres féodaux conservés dans l’étage coté Toulon (à Ligueux) ne remontent qu’à l’an 1454. On y a cependant inséré un procès verbal de 1316, où est nommé comme témoin un Guillaule d’Apzac prêtre mais il n’y parait pas que le Toulon apartint alors à l’abbaye de Ligueux.

 

 

Fol. 62 v°

Travail fait à l’abbaye le 18 et 19 septembre 1791.

 

 

Fol. 63 r°

Suite du fol. 60 v°

Extraits des archives de l’abbaye de Ligueux.

 

venerabilis abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis laudabile testimonium perhibemus quae honestissime a pueritia sua in dicta abbatia vixit, dictum brachium per vestram dioecesim portare secum proponat, et se transferre ad partes vestras fidelium helemosinas petitura discretionem vestram affectuose rogamus quathenus eidem abbatissae et ejus certis pro curatoribus vestras litteras de indulgentia ad inferiores prelatos et capellanos vobis subjectos pro necessitatibus monasterii sui misericorditer concedatis et eam et ejus certos pro curatores in suis justis et honestis petitionibus audiatis, tantum inde facientes si placet quod dicta abbatissa preces nostras in hiis quod ad nos (en marge : forte vos) pertinent, apud vos sibi sentiat fructuosas. Datum VIII cal. martii anno Domini M° CC° octuagesimo septimo.

 

1263

Venerabili in Christo patri, Poncio Dei gratia Xantonensi episcopo et venerabilibus viris decano et archidiacono ejusdem episcopatus et omnibus aliis presentes litteras inspecturis. Petrus ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus salutem, et sinceram in Domino charitatem per presentes litteras vobis facimus manifestum quod brachium Sti Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de Ligurio nostrae diocesis, quod ibi fuit allatum a Constantinopolitana civitate, prout a viris intelleximus fide dignis. Et cum Almoyda venerabilis abbatissa ejusdem loci &c. &c.

Mot à mot comme ci-dessus, et en tout jusqu’au mot Datum die lunae post invocavit me anno Domini M° CC° sexagesimo tertio.

 

1258

Testament de Fine, épouse d’Hélie Vigier est raporté dans un extrait annexé au présent cahier.

 

Pour compléter le cartulaire, il faudra joindre à ce qui est dans ce cahier, les extraits d’Estiennot et ceux que j’ai fait étant avec Mr. le vicomte de Bourzac, sur la copie de Mr. Custy.

 

 

Fol. 64 r°

Notice de l’abbaye de Ligueux, avec une liste des abbesses.

 

Ce serait une fondation de Charles faite en 768. Les guerres que se firent les enfants de Louis le Débonaire l’auraient ruinée. Les normans la détruisirent en 843. On n’a plus de documents jusqu’au douzieme siècle. Il parait que vers le commancement Maximire etoit abbesse de Ligueux. On trouve quelques donations faites en sa faveur par Hélies de Bourdeilles et Eble son fils le 15 des kalendes de may lunae I, epacte 4ème l’an 1115 entre les mains de Guillaume évêque de Périgueux l’an 11e de son épiscopat.

 

Catalogue des abbesses tiré des donations et autres actes

des extraits et mémoires.

 

Maximirie 1115

Na Alays de Latour 1115 (le clocher porte ses armes)

Imberge 1ère 1216

Na Dee de Bourdeille 1234

Marguerite 1ère 1254

Almoise 1263

Imberge 2ème 1280

Aina Pons d’Agonac 1286

Imberge de Goyas 1293

Marie 1311

Agnès de Neufville 1311

Agnès de Chamberliac 1317

Marguerite de Chamberliac 1328

Almoise Pons d’Agonac 1332

Marguerite 2ème de Chamberlac 1340

None de Chamberlac 1365

Marguerite 3ème de Jouvelle 1374

Beatrix du Puy 1400

Marguerite 4ème de Cleux 1435

Louise de Cleux 1474

Jeanne de Cleux 1505

Jeanne 2 de Bourdeille 1506

Suzanne 1ère de St Aulaire 1533

Françoise de Bourdeille 1553

Marguerite 5ème des Carts 1565

Louise 2ème des Carts 1576

Claude Villate 1583

Peyronne de St Marsaut 1585

Jeanne 3ème de la Cueille 1595

 

 

Fol. 64 v°

Suzanne 2ème de St Aulaire 1595

Suzanne 3ème de St Aulaire 1606

Suzanne 4ème de St Aulaire 1646

Marie 2ème de St Aulaire de Lanmary 1677

Anthoinette de Beaupoil de St Aulaire 1699

Anne Elisabet sa nièce morte coadjutrice

Julie de Beaupoil de St Aulaire 1730 jusqu’en 1744

 

Copie du testament de Ger.... qui rebatit l’abbaye de Ligueux.

 

 

Fol. 65 r°

Extraits d’un cayer trouvé dans les archives de Ligueux.

 

Toute cette feuille est transcrite dans le cayer qui contient l’extrait des archives de l’abbaye de Ligueux. Leydet.

 

Ligurium

Abbatia de Ligurio, ord. Ben., dioc. Petrag.

Cartul. frag. sur une copie écrite vers 1460, Leydet.

 

Vidi cartularii membranaces fragmenta quaedam fol scilicet undecim numeri quibus nec ordo nec finis nec papirum duodecimi (il n’est que du XIVe siècle, attaché nouvellement au fragment du cartulaire. Leydet) seculi scriptura facillimo judicatur in omnibus enim formis cartulario Cancellatensi tam sanitis est ut insertas Liguriensis codicis a nostro [...] non quam discernas.

Ipsis autem altera manus vellum valde disimili papiro veteri quidem recentibus marginis firmato papirum quodam adjecit multis adhuc transcriptis quae membranis [...] vetustissima dicentur ac monasteri monumenta quibus sequentia continentur.

 

In nomine Domini nostri Jesu Christi et Stae Mariae matris et Sti Bartholomaei et Sti Nycholay et omnium sanctorum, domnus Geraldus Deo volente mundum despiciens quoniam providet omnia mundana esse transitoria et caduca, scriptura testante, transit mundus et concupiscentia ejus et Salomone dicente vanitas vanitatum et omnia vanitas. Et quia sententiam illam timuit de qua dicit apostolus quid dabit homo pro anima sua Deo et patri suo obedire desiderans sicut bonus filius bonus que minister sententiam evangelicam in quantum potuit adimplere conatus est si quis mihi ministrat me sequatur et alibi Dominus omnis qui reliquerit patrem aut matrem aut uxorem aut filios aut agros, propter nomen meum centuplum accipier, et vitam aeternam possidebit ; et quia minime perdere voluit quod Deus ei promiserat solitariam vitam eligere non dubitavit ; ipse siquidem divina Dei dispositione cum magna humilitate et sicut bonus pauper de terrenis exutus sed sicut credimus de spiritualibus vestitus in silvam que Liguer dicitur, hospitatus est. Nos testamur et qui viderunt quoniam vitam nimium humilem diligebat per arctamque viam gradiri cupiebat audiens illum sermonem in quo dicitur arcta est via quae ducit ad vitam.

 

 

Fol. 65 v°

Postea vero propter exemplum vitae suae multi fratres ad eum convenerunt multae que sorores hujus exemplo facti circumjacentiul provinciarum procesres commoniti suadent prefato Dei viro Geraldo et ad tale opus exemplo simul et exhortatione provocante hii ad quorum dominatum locus idem pertinebat, qualiter ibidem Deo servientes sustentari possent providere studuerunt.

Il est ajouté : Helias de Burdelia pro salute animae suae dedit Deo et beatae Mariae et habitatoribus loci ejusdem &c...

 

Haec in papiro veteri deque supra. Cartularii papirum dixeris quod recentori manu transcriptum fuerat.

 

Sciendum est quod decimarii de Sorges, Helias de Viga et alii G. del Bosc, et Gaufridus et Helias dederunt Deo et Beatae Mariae de Ligurio in perpetuum decimas illius terrae quam acquisivit Geraldus de Ligurio et Maximira abbatissa qui primitus aedificaverunt locum ad serviendum Deo. Hoc donum concesserunt G de Viga sacerdos et frater ejus &c.

In membranis fol. 6.

 

Ceci est au fol. 9 r°, n’ayant aucune liaison avec le fol. 8 v°, ni avec aucun autre.

Totam silvam ad edificationem monasterii vel domibus quae necessaria fuerint ad aedificanda ea opera quae in eadem elemosina juventa non fuerint et de omnibus hominibus vel faeminis quae in eadem elemosina steterint vel permanserint. Similiter datum est ut reddant pascharium, herbarium, Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae et dederunt Deo et Beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis quicumque terram vel praedia vel fevum de ipsis tenuerunt, si ipsi Deo et Beatae Mariae in helemosinam dare voluerint ipsi concedunt in alodium ; et

 

 

Fol. 66 r°

Et Helias de Bordeilha pro salute animae suae dedit Deo et Beatae Mariae et habitatoribus loci ejusdem totum quod habebat in libero allodio, illo sicut in libertate tenebat uxor que sua in manu Raymundi episcopi, in prato a Pressac, audiente Guillelmo archidiacono qui postea episcopus fuit et P. Petragoricensi.

Postea filius suus Ebolus donum quod pater dedit ipse concessit videlicet medietatem silvae, audiente Ademaro de Vilars, et P. Auta et Helia Coquo testibus.

Iterius de Turre, Petrus que filius ejus dederunt partem suam quam habebant in loco culto et in silva pastum porcorum ibi Deo servientium et decimam alienorum porcorum et nemus ad opus suum; et insuper unum mansum in sua parte silvae dedit uxori suae filiae que quae ibi factae sunt monachae; et quicumque fevum illorum tenent in territorio Agonacensi eis si voluerint dare ibi aliquid ipsi concedunt, et hoc consilio supradicti domni Heliae fecerunt audiente R. de Chalamnhac et Aysone de Boscmauri.

Similiter Petrus de Turre medietate totam silvae dedit Deo et Beatae Mariae et habitatoribus praefati loci audiente Stephano Bernardi presbytero et R. de Longchamp, et Helias de Pirac, et omne conventu.

Helias Burdeliensis et Hebolus filius ejus sciens se esse moriturum et cupientes Deo reddere animas quas in hac fragili vita maculatas habebant et pro multis offensionibus quas per perpetraverant contra praeceptum domini omnipotentis viam pacis pergere et ad celestem Jerusalem reddere quod postremum adquiritur dederunt Deo et Beatae Mariae genitricis Dei pro salutae animarum suarum et pro salutae animae patris vel matris et uxoris Heliae et Aymerico ejus filio et Viernae ejus filiae et pro salute Viernae avunculae suae partam aliquam Liguriacensis silvae et locum habitatoribus ejusdem loci famulis et famulabus Dei, qui secundum Deum ibi manere voluerint et decimam partem pasquerii et decimam partem erbarii, de omni silva, et de omnibus bestiis porcis vel pecoribus qui de ipso loco fuerint, definitum est ut nulla consuetudo non requiratur ; sed pergant per totam silvam et per totam silvam ad hedificationem monasterii vel domibus quibus necessaria fuerint aedificandi ea opera quae in eadem helemosina inventa non fuerint et de omnibus

 

 

Fol. 66 v°

hominibus vel feminis qui in eadem helemosina steterint vel permanserit; similiter datum est ut reddent pasquerium vel erbarium Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae, et dederunt Deo et Beatae Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis qui cumque terram vel praedia vel fevum de ipsis tenuerunt si ipsi Deo et Beatae Mariae in helemosina dare voluerint ipsi concedunt in allodium ; et constituerunt Helias Burdeliensis, Iterius de Turre de omni terra quam communem habebant in honore castri Aggonagui qualiscumque donum facere prior voluerit in eodem loco ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV kal. maii, luna prima, epacta IIII, anno ab incarnatione Domini M° C° X° V° in manu Guillelmi episcopi, episcopatus sui anno XI°, audiente Arnaldo Guillelmo archidiacono, et G. de Calzada, et Bernardo de Pahazac, canonico Beati Frontonis et Rob. de Albarocha, et Heliae Rob. fratre suo, et P. Hel. de Chambarlac, Aiz de Bosmauri, et P. Autano, et Hel. frater ejus, et B. et W. clericis.

 

Fol. 1 r°

Helias de Bornel et G. frater ejus, villicationem suam in omni terra quam domini ni sui dederunt vel daturi sunt, omnemque rectum suam concesserunt Deo et Beatae Mariae, omnibusque servitoribus istius loci ; postea dederunt Deo et Stae Mariae et sancto conventui de Ligurio de suo fevo de la forest de Ligurio, hoc totum quod necessarium fuit supradicto conventui et suae familiae et illud totum quod habebant de la forest en Fors, cultum et incultum e las Brossas e la Bailia e la Vigaria et omnia quae ibi habebant.

Similiter Stephanus Agarnenes dedit supra dicto conventui de Ligurio totum quidquid habebat in illo fevo, quod domini sui supradicti dederunt et hi omnes hoc donum concesserunt et confirmaverunt super altare Stae Mariae de Ligurio in sexta feria post Assencionem Domini, videntibus et audientibus P. capellano de Ligurio, et G. capellano et Ai. de Costuras capellano d’Agonac, et Guillelmo de Sto Asterio, et Hel. de Poz, et Aiz de las Bordas.

 

Fol. 2 r°

Alais filia Heliae Ramnulfi et maritus ejus Marbonius, dimiserunt omnem restitudinem quam habebant in eodem loco, et in silva in manu dominorum suorum, vidente Roberto de Albarocha, et P. Helie de Chambarlac, et G. de Bordeilha. Sed si quis infringere voluerit ipsi de esse deffensores dixerunt et insuper unam bordariam augmentati sunt, quae vocata est Boeria.

Helias Ramnulfi filius praedictae Alaus dedit Dei et Stae Mariae et sancto conventui de Ligurio de suo fevo de la Forest, et totum quod necessarium fuerit supradicto conventui, et suae familiar &c.

 

 

Fol. 67 r°

FB. Bulle déjà transcrite au fol. 53 v° avec quelques variantes

 

1188

Clemens episcopus serv. serv. Dei dilectis in Christo filiabus abatissae monasterii de Liguriensis ejus que sororibus tam presentibus quam futuris regularem vitam professis in perpetuam prudentibus virginibus que cohabitu religionis accensis lampadibus per opera veritatis se jugiter praeparandire obviam sponso suo debet sedes apostolica praesidium impertiri ne forte cujuslibet temeritatis morsus aut eas a proposito revocet, aut robur quod absit sacra religionis infringat. Ea propter dilecte in Christo filie vestris justis supplicationibus postulationibus clementer annuimus et prefatum monasterium in quo divino mancipate estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et praesentis scripti privilegio communimus. In primis siquidem statuentes ut ordo monasticus qui secundum Deum et beati Benedicti regulam in eodem loco institutus esse dynoscitur perpetuis ibidem temporibus inviolabiliter observetur

 

 

Fol. 68 r°

Vers 1165

Accord entre Pierre, abbé de la Sauve Majeure, et l’abbesse et couvent de Ligueux.

 

Petro Dei gratia Silvae Majoris abbati (en marge : Pierre de Didonne, abbé de 1155 à 1183), omnisque conventui M. Luguriensis abbatissa et universus Lugurii conventus salutem in eo a quo omnis salus. Commutationem loci de Las Nawas, cum omnibus pertinentiis suis, cujus ecclesia sancti Pardulphi, quae inter vos et nos convenit pro amicabili venerandae pacis compositione in perpetuo mansura, ut de caetero rata maneat, scripto commendavimus ut videlicet vos locum de La Nawas deinceps liberum habeatis et locum molendinorum quem habebamus in fluvio Ella, in altera ripa, sed in eadem exclusa molendinorum de fracta rota. Nos quoque ecclesiam Beati Pardulphi in cujus parochia est quidem locus noster, qui dicitur Senaus, liberam cum suis pertinentiis amodo possideamus, sed quia proprium sigillum numquam habueramus, ut praefatam commutationem nihilominus firmiter et illibate possidentis domini Johannis Petragoricensis episcopi (en marge : Jean évêque de Périgueux, de 1160 à 1169) sigillo hanc nostrae confirmationis paginam communiri fecimus.

 

 

Fol. 69 r°

13 février 1256 (v. st.)

Archives de M. de Taillefer.

Original en parchemin scellé de 3 sceaux tombés, il ne reste que les cordons en fil.

 

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis Johannes de Fonte Dulci, canonicus Sti Frontonis Petragoricen. salutem, in Domino Jehsu Christo. Noverint universi quod ego arbiter electus ab Helia Petri, capellano de Ligurio, procurat. ven. abbatisse et conventus de Ligurio ex una parte, et Johanne la Porta filio quondam Stephani la Porta ex altera, fide prestita et pena decem libr. apposita hinc et inde, super questione quam dicta abbatissa et conventus habebant contra dictum Johannem, super medietate hereditatis patris et matris dicti Johannis, que medietas contingebat prefatos abbatissam et conventum, ratione Almoysis, sororis dicti Johannis, que Almoys ut predicta abbatissa et conventus asserebant, eisdem contulerat se et sua quam donationem idem Johannes nullam vel illegitimam asserebat. Tandem de utriusque partis assensu et consilio peritorum, dictum meum, sive arbitrium ordino et profero in hunc modum ; videlicet quod si prefata Almoys, que post donationem predictam a dicto conventu de Ligurio recesserat, ad monasterium de Ligurio redierit, prefate abbatisse et majoribus suis obediencia promissura, observanciam regularem juxta dicti monasterii consuetudinem se promittens pro predicta hereditate dictus Johannes abbatisse et conventui supradictis triginta solidos renduales solvere super omnibus bonis predicte hereditatis anno quolibet teneatur, scilicet quindecim solidos in festo Sti Michaelis, et alios quindecim in festo Natalis Domini subsequenti. Si vero non redierit, vel quousque redierit eisdem abbatisse et conventui quindecim solidos renduales solummodo reddere et solvere teneatur in predicto festo Sti Michaelis persolvendis et quinquaginta solidos semel solvendis, eisdem abbatisse et conventui ab eadem Johanne pro vestibus et lecto ipsius Almoydis si ad dictum monasterium, ut dictum est redierit, solvendis infra quindecim dies a reditu ipsius Almoydis computand. Dico tamen et ordino quod quandocumque dictus Johannes voluerit emere predictos triginta solid., vel quindecim

 

 

Fol. 69 v°

dicta abbatissa et conventus sibi, predictos triginta solid. precio triginta librarum curr. monete, vel quindecim precio quindecim libr. dicto Johanni vendere teneantur. Dico etiam ut litteram domini episcopi Petragoricen. quam abbatissa et conventus predicti habent super donatione dicte Almoydis et rerum suarum vel consimilem, dicto Johanni, infra instantem mediam quadragesimam reddant. Et istam ordinationem sive arbitrium, seu dictum predicti procurator et Johannis in continentirata habuerunt et grata, promittens se perpetuo dictus procurator pro predictis abbatissa et conventu in animas eorumdem et dictus Johannes pro se et suis, juramento ad Sta Dei evangelia prestito, inviolabiliter servaturos, et se contra predicta vel aliquod predictorum per se, vel per alium non venturos ; renuncians dictus procurator pro ecclesia de Ligurio, beneficio restitutionis in integrum et omni beneficio juris canonici et civitis per quod posset contra hujusmodi ordinationem, sive arbitrium seu dictum sibi vel ecclesie predicte subveniri. Renuncian omni juri et quiptans penitus quicquid juris habebat predicta abbatissa et conventus in predicta hereditate, ratione predicte Almoydis, vel aliqua alia ratione. Dictis tamen triginta vel quindecim solid. sibi solvis et retentis, ut dictum est persolvend. promittens dictus procurator, pro predictis abbatissa et conventu, sub virtute prestiti juramenti, eidem Johanni ipsam abbatissam et conventum se facturos et portaturos de predicta Almoyd. super premissis, bonam et legitimam garentiam. Dictus vero Johannes renunciavit omni juri et omni beneficio juris per quod posset contra predicta vel aliquod predictorum venire, vel sibi posset aliter subveniri, et omni exceptioni sibi competenti vel competiture, per quam solutio, predictorum reddituum differri posset vel etiam impediri. In quorum omnium testimonium predictis partibus has presentes litteras sigillo curie Petrag., una cum sigillo meo, et sigillo predicte abbatisse sigillatas dignum duxi concedendas, et nos offic. Petrag. in testimonium premissorum ad instanciam predictarum parcium, et requestam dicti canonici, presentibus litteris sigillum curie Petrag. duximus apponendum.

Datum et actum et prolatum fuit hoc arbitrium Petrag., in Podio Sti Frontonis, idus februar., anno Domini M° CC° L° sexto.

 

 

Fol. 70 r°

1263

Extr. du Gall. chr. t. 2, Instr. col. 488, n° V, ex chartulario S. Mariae de Ligurio.

Epistola Petri Petragoricensis episcopi ad Pontium Santonensem praesulem

qua testatur abbatissam Ligurii deferre brachium sancti Simeonis ad eleemosynas percipiendes.

 

Venerabili in Christo patri, Pontio, Dei gratia Xantonensi episcopo, et venerabilibus viris decano et archidiaconis ejusdem episcopatus, P. ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem et sinceram charitatrm in Domino. Per presentes litteras vobis facimus manifestum quod brachium s. Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de Ligurio, nostrae dioecesis, et quod ibi fuit allatum de Constantinopolitana civitate ; prout a viris intelleximus fide dignis, et dum Almoicis (Almois ou Almoidis) venerabilis abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis laudabile testimonium perhibemus, quae modestissime a pueritia sua in dicta abbatia vixit, dictum brachium per vestram dioecesim portare secum proponat et se transferre ad partes vestras, fidelium eleemosynas

 

 

Fol. 70 v°

petitura, discretionem vestram affestuose rogamus, quatinus abbatisse eidem vestras litteras et indulgentias ad inferiores praelatios et capellanos vobis subjectos, pro necessitatibus monasterii sui misericorditer concedatis, et eam in suis justis et honestis petitionibus audiatis ; tantum inde facientes si placet quod dicta abbatissa preces nostras in iis quae ad nos pertinent apud vos sibi sentiat fructuosas. Datum die Lunae post Invocavit me, anno Dom. M. CC. LXII.

 

 

Fol. 71 r°

1301

Accord approuvé par Hymbergia, abbesse de Ligueux.

Archives de M. de Taillefer.

 

Accord approuvé par Hymbergia, par la permission de Dieu, humble abbesse du monastère de Ligurio, fait entre Guillaume-Amanevi de Castelhone, seigneur de Mussidano, et Mate son épouse, et ses prédesseurs, au nom du château de Mussidan, d’une part, et Guillelma de Ferreriis, prieure (est-il dit) nostri prioratus de Tribus Sororibus. Ils avoient été longtems en procès au sujet de la haute et basse justice dudit prieuré, et de l’usage de la forêt de Tribus Sororibus. Font mention d’un accord ci-devant passé entre ladite Guillelma et noble homme Raimond de Montealto, seigneur de Mussidan, défunt. Il fut décidé et convenu que la basse justice appartiendroit audit prieuré, et la haute justice au seigneur de

 

 

Fol. 71 v°

Mussidan, à la charge par lui de donnet une bourse de fil d’acapte. Cet acte fut scellé du sceau de ladite Hymbergia, abbesse de Ligueux, et de celui de l’official. Ces sceaux sont tombés. Original en parchemin, signé Joh. Gileberti. (voy. Mussidan).

 

 

Fol. 72 r°

1331 (v. st.)

Archives de M. de Taillefer.

 

Universis &c. Almoys miseratione divina humilis abbatissa monasteri et conventus de Ligurio Petrag. dioc. ordinis Sti Benedicti, discretus vir magister Petrus Porte, clericus, jurisperitus senior, et Bernardus de Agia, filius quondam Petri de Agia, parochianus ecclesie de Sorbges, salutem, &c. Noveritis quod cum dudum esset orta et agitata gravis, materia questionis inter nos abbatissam et conventum predicti ex una parte, et me dictum magistrum Petrum ex altera ; super eo videlicet quod cum nos predicta abbatissa dictus conventus &c. peteremus a prefato magistro Petro, triginta solidos monete curr. renduales, cum medietate accpatamenti, quos dicebamus nobis deberi antiquitus, et dicto conventui per dictum magistrum Petrum et suos, et nos et nostros predecessores esse et fuisse in possessione percipiendi predictos redditus a dicto magistro Petro et predecessoribus suis, ratione et ob comtemptationem quondam sororis Almoydis parte, amit dicti magistri Petri, monialis dicti conventus de Ligurio. Et ego dictus magister Petrus dicerem ex adverso me, nec meas successores non teneri ad premissa, et quod si dicta abbatissa, seu ipsius alius predecessor. ipsius abbatisse aliquam possessionem seu quasi a me seu predecessoribus meis habuerat dictorum triginta solidorum rendualium, ratione et ob contemptationem dicte Almoydis, quod illud factum fuerat et solutum, eidem Almoydi ad vitam ipsius duntaxat, et non ipsi abbatisse pro alimentis ipsius monialis que alimenta extincta erant, et quicumque redditus ratione eorum debiti, et cessabant per mortem ipsius monialis et ipsa Almoyde defuncta cessavit et cessare merito debuit solutio dictorum reddituum.

Tandem de super premissis inter nos finalis ac amicabilis compositio, quibusdam amicis nostris hinc inde intervenientibus, inter nos partes predictas intervenit in hunc modum ; videlicet quod ego magister Petrus volens me et meos successores, progenitores et benefactores meos fore participes beneficiorum ordinis et conventus monasterii supradicte et membrorum suorum, ac volens conditionem dictor. abbatisse et conventus predict. facere perpetuo meliorem et me et meos successores quoslibet et meam hereditatem &c. exhonerare ac omnibus et singulis redditubus et servitutibus, obligationibus, ac deveriis et arreyragiis quibuslibet eorumdem, nos prefata abbatissa

 

 

Fol. 72 v°

pro omni jure, actione, obligatione et deverio quibuscumque nobis dicte abbatisse, ordini et conventui predict. competent. et competere volentibus quovismodo in dictis triginta solidis dicte mon. et accaptamento, quos asserimus nobis quo supra nomine deberi &c. compositionem et ordinationem nihilominus fecimus et contraximus inter nos dictam abbatissam et conventum predict. pro nobis &c. et dictum magistrum Petrum pro se &c., in modum inferius annotatum ; videlicet quod ego magister Petrus &c. (en marge : permuto, scambio ad perpetuum et in modum permutationis seu scambii trado dicte abbatisse &c. duos sextarios &c.) duos sextarios frumenti ad mensuram Petrag. censuales seu renduales, michi predicto magistro debitos annuatim, &c., et solutos &c., videlicet a dicto Ber. de Agia, filio dicti quondam Petri de Agia, paroch. dicte ecclesie de Sorbges, tres eyminas frumenti &c. et specialiter et expresse in et super quodam maynamento suo vocato de Lagia, movente de dominio directo dicte abbatisse in parochia de Sorbges a (suivent les confrontations et les noms de tenanciers) ... cum et pro dictis triginta solidis rendual. et accaptamento, &c. &c. &c. et eciam res de quibus debentur nobis monasterio et conventui predict., volentes conditionem nostram et dicti monasterii facere meliorem juxta posse, gratis, spunte pro nobis &c. consilio, voluntate et assensu Alaydis de Chabans, priorisse, Johanne Bernarde subpriorisse, Margarite de Chambarlhaco sacristane, domeine Aunor de Sto Asterio cantatrix (chanteresse), Alaydis Bordas, Aylitz de Guilhaume, Marie de Chassanhol, et Sibille de Avololio, monialium, et plurium aliarum monialium ibidem presentium, capitulum facientium unanimium et concordium, et cujuslibet earumdem dicentium predicti permutationem et scambium nobis &c. fore utilem et fructuosam permutamus scambiamus ad perpetuum &c. predicto magistro Petro presenti &c. predictos triginta solid. rend. cum accaptamento, &c., necnon et omnia arreyragia eorumdem &c. pro dictis duobus sextariis frumenti &c. Datum die Dominica prima quadragesime anno Domini millesimo trecentesimo tricesimo primo. Signé P. de Jarzen qui R. contr.

Original en parchemin, scellé de 2 sceaux, savoir celui de la cour de l’official conservé et celui de l’abbesse de Ligueux en cire verte, un peu fracturé. On y remarque cependant encore la figure d’une abbesse tenant de la main gauche une église.

 

 

Fol. 73 r°

1607

Enquête de l’état de l’abbaye de Ligueux en 1607, incendiée par les protestans en 15...[69]

Archives de l’évêché de Périgueux.

 

36 ou 37 ans auparavant, les reitres allemans de l’armée huguenotte de Mrs les princes, vinrent y loger, et après y avoit séjourné 9 jours, l’avoir pillée, saccagée, ils y mirent le feu en la quittant. Mrs les princes passoient alors par le pays de Périgord. Ladite abbaye s’étant un peu commencée de remettre, depuis le saccagement desdits reitres allemands, le sieur des Bories et ses troupes, quelque tems après, vint loger en ladite abbaye, où il mit garnison, qu’il garda environ 3 mois, lesquels pillèrent et saccagèrent tout ce qu’ils trouvèrent dedans... Il y avoit trois religieuses lors du premier saccagement ... plusieurs rentes furent aliénées dans la suite.

Une déposition met le 1er pillage en 1569, au mois de juin ou juillet, et le 2ème pillage en 1580. Les titres furent mis en pièce, et épars dans les chambres et cloitres.

 

 

Fol. 74 r°

Ligueux

Le clergé de France par M. l’abbé du Tems, t. 2, p. 605.

 

L’abbaye des religieuses de Notre Dame de Ligueux, ordre de St Benoît, doit son origine au zèle de plusieurs personnes pieuses de l’un et l’autre sexe, qui, à l’exemple du bienheureux Géraud de Sales, fondèrent une maison de retraite pour celles qui voudroien s’y consacrer au seigneur. Elie de Viga et Guillaume Delbos donnèrent à cet effet les dixmes de la terre où Géraud de Ligueux et l’abbesse Maxime bâtirent ce monastère. On trouve dans une bulle de Clément III de 1188, tous les privilèges de cette abbaye qui vaut 10000 #.

 

Abbesses

 

I. Maximire ou Maxime, en 1115. Gall. chr. t. 2, col. 1497.

XXIV. Madame de Beaupoil de St Aulaire, prieure de Ligueux, fut nommée coadjutrice de cette abbaye en 1730.

XXV. Madame de la Marthonie de Caussade, nommée en 1771.

 

 

Fol. 75 r°

Catalogue des abbesses de Ligueux.

 

1. Maximirie est peut-être la même que Maxime dont Mrs de Ste Marthe font mention sous l’an 1015 (mais il faut 1115). Gall. chr. t. 2, col. 1497.

Na. Mr Leydet dans le catalogue sommaire qu’il a dressé des abbesse de Ligueux, met pour 2e abbesse N’Alays de la Tour, environ 1115, mais je crois qu’il s’est trompé.

2. Imberge I, est connue par deux actes dont l’un est du lundi après l’Ascension 1226, et l’autre du dimanche après la fête de St Grégoire 1230. Gall. chr. t. 2, col. 1497. (en marge droite : c’est à dire le 1er est du 1er juin 1226 et le 2e du 17 mars 1230 v. st.)

3. Dée ou Déesse de Bourdeille, est connue en 1234. On trouve de son tems un Guillaume qualifié frère de la maison de Ligueux. Gall. chr. ib. col. 1497 et 1498.

(en marge droite : c’est mal à propos que de Nadea on ne fait qu’un seul mot. La syllabe na désigne la qualité noble des femmes, suivant l’usage de la Gascogne ; ainsi Na Dea signifie noble Dée ou Déesse).

4. Marguerite I, 1254. Gall. chr., t. 2, col. 1498.

 

 

Fol. 75 v°

5. Almois I.

6. Imberge II.

7. Eyne d’Agonac.

8. Imberge III de Goyas.

 

 

Fol. 76 r°

Autre catalogue des abbesses de Ligueux.

 

Maximirie 1115

 

N’Alays de la Tour, environ 1115

 

Na Dée de Bourdeilhe, 1234

 

Marguerite, 1254

 

Almoyse, 1263

 

Imberge, 1280

 

Aine d’Agonac, 1286

 

Imberge, 1293

 

Agnès de Neufville, 1311

 

Agnès de Chambalhac, nomination par les dames de ladite abbaye, le siège vacant par le décès d’Agnès de Neufville, du 5 avril 1317

 

Marguerite de Chambarlhac, 1328

 

Almoyze d’Agonac, 1333

 

Marguerite de Chambarlhac, 1356

 

None de Chambarlhac, 1365

 

 

Fol. 76 v°

Beatrix Dupuy, 1405

 

Marguerite de Cleux, depuis 3 novembre 1435

 

Louise de Cleux, provision après démission de dame Marguerite de Cleux, du 7 des ides de janvier 1474, prestation de serment, acte de bénédiction et consecration de ladita abbesse par Jean évêque de Limoges les 12 et 13 mars 1474 (il faudra voir pourquoi l’évêque de Périgueux n’a pas fait cette bénédiction, Leydet).

 

Jeanne de Cleux, 1504

 

Jeanne de Bourdeilhe, provision de Jules II, le siège vaquant par le décès de Jeanne de Cleux, 10 des kalendes de may 1505.

 

Suzanne de St Aulaire, lettres de présentation à François roy de France au saint Père et au cardinal Trevolie en faveur de ladite dame pour icelle vouloir admettre la résignation de ladite abbaye sur la demission d’icelle faite par dame Jeanne de Bourdeille en faveur de la susdite dame du 15 avril 1533. Madame Suzanne de St Aulaire décéda avant d’avoir obtenu ses provisions de la cour de Rome, et ladite Jeanne de Bourdeille reprit l’administration de ladite abbaye en sa dite qualité d’abbesse.

 

Françoise de Bourdeille. Provisions par Paul III sur la démission de Jeanne de Bourdeille entre les mains du St Siège, le jour d’avant les nones de mars 1555.

 

Marguerite des Cars. Provisions par Pie IIII sur la démission ès mains du saint Père par Françoise de Bourdeilhe, 8 des ides d’avril 1565. Prise de possession 10 septembre 1565.

 

Louise des Cars. Provisions par Grégoire XIII, le siège vaquant par le décès de Margueritte des Cars, 7 des ides de juin 1576.

 

Claude Villate. Provision par Grégoire XIII sur la démission du saint Père, faite par Louise des Cars du second 6a des kalendes de mars 1583. (il n’y a point d’erreur dans cette copie, et il faut lire 1583, qui fut bissextile selon la daterie calendaire. Leydet).

 

Peyrone de St Marsaud. Prise de possession 21-22 juillet 1585, le siège vaquant par le décès de Claude Vilate.

 

Jeanne de la Cueille. Procuration pour accepter [...] de Jeanne consignation de ladite abbaye faite en sa faveur par Peyrone de St Marsaud sous la réserve de 100 écus d’or sa vie durant à prendre sur le revenu de ladite abbaye. 24 octobre 1591. Cela n’eut pas d’effet.

 

Suzanne de St Aulaire. Provisions sur la résignation en forme de permutation par Peyrone de St Marsaud en 1597. Prestation de serment, prise de possession 20 mars 1598.

 

 

Fol. 77 r°

Suzanne de St Aulaire, 3e du nom. Provisions sur résignation en forme de permutation par autre Suzanne de St Aulaire 17 des kalendes de janvier 1606. Prestation de serment et prise de possession 20 et 30 juin 1607.

 

Suzanne de St Aulaire, 4e du nom. Lettre de sa majesté au saint Père pour l’expédition des provision en forme de coadjutrice 23 janvier 1646. Brevet du roy Louis XIIII à ladite dame en forme de coadjutrice 12 avril 1646. Provisions en titre de coadjutrice 15 des kalendes de novembre 1646. Prise de possession 16 mars 1647.

 

Marie de Lemmary de St Aulaire. 4 des kalendes de juin 1677. Ce siège vaquant par le décès de Suzanne de St Aulaire. Brevet de Louis roy de France, 28 avril 1677. Provisions d’Innocent XI, 14 des kalendes de juin 1677. Abbaye vaquante par le décès de Suzanne de St Aulaire.

 

Anthoinette Beaupoil de St Aulaire de Lemmary. Brevet du 16 août 1698. Provisions par Innocent XII le 15 des kalendes de novembre 1698. L’abbaye vaquante par la démission de Marie de St Aulaire.

 

Elizabet de Beaupoil de St Aulaire de Lemmary. Brevet de coadjutrice du 14 aoust 1719. Provisions par Clément XI, 9 des kalendes de novembre 1719. Prise de possession 15 janvier 1720.

 

Julie Beaupoil de St Aulaire. Brevet de coadjutrice 11 novembre 1730. Provision par Clément pape, 4 des nones de janvier 1730. Prise de possession 10 avril 1731.

 

Philipe Charlotte de Beaupoil de St Aulaire. Brevet du roy, 23 juillet 1745. Provisions par Benoît XIIII, 8 des ides de septembre 1745. L’abbaye vaquante par la mort de Julie de Beaupoil de St Aulaire.

 

Marie Aime de la Marthonie de Caussade. Brevet du roy, 11 juin 1771. Provisions par Clement XIIII, 8 des kalendes de juillet 1771. Prise de possession 22 août 1771

 

 

Fol. 78 r°

Catalogue des abbesses de Ligueux

D. Claude Estiennot, fol. 37 et suiv.

 

Beatrix de Podio Maximiriae successit, sed quousque praefuerit non satis scio ; quin imo et hic mihi male locata videtur in abbatissarum catalogis (fol. 38).

Nadea de Bordelia e gente Bordeliorum nobili nata, memoratur Ligurii abbatissa anno 1234, et eam ad annum fere 1263, sedisse opinantur sorores nostrae (vide Histor. domus Bordeliensis).

Almois Ligurium regebat annis 1263, et aliis ad annum fere 1270; recensetur in necrologio Solemniacensi at e qua gente originem duxerit, nullae authenticae innuunt.

Alais de Turre, anno circiter 1272, sedebat ; basilicam ut conjicio, ipsius que Turrim lapideam construi jussit, in qua ipsius gentile stemma hactenus apparet ; de ... a la Tour de...

(fol. 39) Eyna d’Agonac e nobili stirpe d’Agonac Ligurio vicina, orta occurit abbatissa annis 1281 et 1287, hanc de valle dictam fuisse innuunt cartae nonnullae, pleraeque tamen ipsam d’Agonac appellant.

Ymberga de Goyas sedebat annis 1293, et 1299 ; nobilis erat haec olim in pago Petragoricensi familia de Goyas, ut patet ex cartulariis Cancellatae Ligurii &c. armes de Goyas de gueules, au lion d’argent, écartelé d’argent, à 3 canettes de sable, 2 et 1.

Joanna de Bordeille praerat annis 1305, 1306 et aliis. Vide seriem genealogiacam nobilis domus Bordelianae (fol. 40).

Agnes de Neuville pedum Ligurii gerebat annis 1311 et aliis, ut jam vixerat aut cesserat anno 1313; nobilis erat olim in pago Petragoricensi familia de Chamberliac Neuville.

Margareta d’Agonac anno 1313 praerat Ligurio, sed vixerat, aut resignaverat jam anno 1316. Castrum Agonaci, in quo, ut puto, nata erat, et a quo nomen habebat abbatissa nostra, Liguriensi parthenonis vicinum est.

Agnes de Chamberliac, ex illustri Petrocorium gente de Chamberliac oriunda occurit abbatissa Ligurii annis 1316, 1317 et 1322. De Chamberliacensi vero familia nonnulla occurrent in probationibus infra et fragmentis nostris Historiae Aquitanicae parte II.

(fol. 41) Magareta de Chamberliac Agnetis germana legitur abbatissa Ligurii anno 1328. Vide stemmata famil. DD. de Bourdeille ; alterius item Margaretae de Chamberliac amita erat, ut opinor ; de qua (fol. 42).

Nona Ligurio praerat annis 1331 et 1332, quo vixit, aut resignavit alia quippe mihi videtur a Nona de Chamberliac de qua fol. sequenti agimus.

Almois d’Agonac recensetur abbatissa anno 1332, in aliquibus cartis; e nobili Agonaci gente, Ligurio vicina oriunda erat, de qua nonnulla occurrent in infra fol. 42.

Margareta de Chamberliac sedebat jam anno 1347, et adhuc anno 1358 alterius Margaretae, ut conjicio neptis de qua fol. 41 egimus.

Nona de Chamberlias Ligurium regebat annis 1365 et 1367, Margaretae ut tradunt, soror, sede nobili certe stirpe Chamberliacensi nata, quo anno vixerit, non satis nos docent nostrae authenticae.

Beatrix Dupuy praest Ligurio anno 1403, Gerardi de Podio Sti Flori, Carcassonensis, Cadurcensis &c. episcopi forte affinis (Dupuy Lajugie porte pour armes : écartelé au 1 et 4 d’azur à 2 lions affrontés d’or, au 2 et 3e d’argent, à une bande d’azur acostée de six roses de gueules parti d’azur, à une fasce d’or, sur le tout d’or à un lion de gueules) (ib. fol. 43).

Margareta de Cleux electa est in abbatissam Ligurii et in realem domus possessionem inducta anno 1435, prae fuit ad annum 1471 ; hanc abbatissae nostrae Margaretae et sequentium familiam haud novi, si alia sit a gente de Cluys, e qua Joannes de Cluys episcopus Tutellensis &c. abbates Karrofens.

Ludovica de Cleux, Margareta, ut puto, neptis, amitae succedit ab anno 1472, aut 73, ad 1490.

Joanna de Cleux, ex eadem gente orta regit Ligurium ab anno 1490 ad 1504. (fol. 44)

Joanna de Bordeille regit Ligurium ab anno 1505 ad 1532.

Susanna de St Aulaire, brevi regio Francisci I, XV aprilis, anno 1533 ; dato fit abbatissa Ligurii, at non pacifice praest.

Joanna de Bordeilla priorissa Bonolii in Pictonibus ordinis F. E. iterato Ligurii abbatissa memoratur annis 1532, aliis que ad annum fere 1551.

Francisca de Bordeille Joannae succedit ab anno 1555 ad 1564 (fol. 45)

Margareta de Quadris de Peyrussia, ex inclyta gente de Peyrusse de Cars orta, decennio circiter Ligurium regit et ab anno 1567, ad 1576. De hac nobili gente de Peyrusse plura leges in antiquit. nostris dioec. Lemov. benedictionis et fragmentis item nostris Histor. Aquitanicae.

Ludovica des Cars de Peyrusse Margaretae germana Ligurio praest. ab anno 1577 ad annum fere 1583 ; hanc in Bulboniensi parthenone et congreg. Fontebr. vota vovisse opinor.

Claudia de Villatte primum in monast. B. Mariae de Cussiaco in Arvernis monialis deinde Ligurii abbatissa biennio paulo plus sedet et ab anno 1583, ad 1585.

 

armes des Cars : de gueules au pal de vair.

 

 

Fol. 78 v°

FB. Ce feuillet et le suivant n’ont pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.

 

Septembre 1247

Cartul. de Phil. Aug., fol. VIXXVI v° (126 v°)

Littere domini regis de pace facta inter comiter Petragoricensis,

decanum et capitulum Sti Stephani, et cives Petragoric. et illas de villa Sti Frontonis.

 

Ludovicus Dei gratia Francorum rex universis presentem paginam inspecturis salutem. Notum facimus quod cum nos dilectos nostros Petrum de Ernencuria militem, magistrum Guillelmum de Lemovic. et Garner. clericos nostros misissem ad partes Petragor. pro diversis querelis quae inter dilectum et fidelem nostrum Helyam Talerandi comitem Petragor., decanum et capitulum Sti Stephani, milites et cives Petragor., et dilectos et fideles nostros majorem, consules et communitatem ejusdem Podii ad invicem vertebantur, tandem partes predictae in predictos nuncios nostros unanimiter compromiserunt, super dictis querelis, promittentes et concedentes quod quicquid ipsi tres cum voluntate nostra dicerent concorditer, seu ordinarent super eisdem querelis alte et basse, inviolabiliter observarent, prout in litteris super hoc confectis, quas coram nobis legi fecimus, plenius continetur.

Dicti vero arbitri in nostra presentia constituti, presente dicto comite et Stephano Vigerio et pro se et fratre suo, et procuratoribus decani et capituli, et clericorum, militum et aliorum laicorum civitatis Petragor., et majore predicto cum quibusdam burgensibus, procuratoribus consulum et communitatis Podii Sti Frontonis, die ad proferendum arbitrum partibus assignata, ipsum arbitrium protulerunt in presentia nostra concorditer in hunc modum. Universis presentes litteras perhiberunt inspecturis, nos Petrus de Ernencuria, miles domini regis, magister Guillelmus de Lemovic. et Garnerius ejusdem regis clerici salutem in Domino. Noveritis quod cum excellentissimus dominus noster Ludovicus, Dei gratia rex Francorum illustris, apud Petragor. nos misisset pro diversis querelis que inter nobilem virum Helyam Thaleran comitem Petragor., decanum et capitulum Sancti Stephani, milites et cives Petragor., majores, et consules et communitatem et quosdam laboratores Podii Sancti Frontonis, Stephanum Vigerii militem et Gaufr. fratrem ejusdem Petragor. ad invicem vertebantur. Tandem omnes predicti in nos unanimiter compromiserunt, promittentes et concedentes quod quicquid nos cum voluntate domini regis concorditer diceremus seu ordinaremus, super predictis querelis ipsi alte et basse inviolabiliter observarent, prout in litteris sigillorum venerabilis patris episcopi Petragor., comitis, decani et capituli Sancti Stephani, et communitatis predictorum et nostrorum impressionibus consignatis plenius continetur. Nos, vero communicato bonorum consilio de voluntate domini regis dictum nostrum protulimus et ordinationem nostram super premissis fecimus in hunc modum. Nos, cum comite Petragor. misericorditer agentes, statuimus et ordinamus quod omnes redditus et omnia jura quae habebat idem comes in villa Podii Sancti Frontonis de quibus constiterit per recognitionem consulum dictae villae vel alias legitime quod erat in possessione pacifica antequam idem comes moveret guerram predictam, dominus rex, quamdiu vixerit dictus comes, vel quamdiu domino regi placuerit, habeat et teneat, ita quod exitus omnium predictorum qui provenunt istis tribus proximis annis distribuantur inter uxores et liberos pauperum occisorum ville Podii Sancti Frontonis, vel ipsorum heredum. Item, super mensuram bladorum exercitu, amotione consulum et preconizatione quam dictus comes petebat fieri, nomine suo, in villa Podii Sancti Frontonis, de quibus inter ipsum comitem et burgenses dicti Podii contentio vertebatur, et super demolitione domorum suarum, eidem comiti perpetuum silentium imponimus. Item dicimus quod dictus comes reddat redemptiones quorumdam hominum de Podio sicut juravit coram domino rege. Item, dicimus quod dominus rex teneat castrum Radulphie quamdiu sibi placebit. Haec autem omnia dicimus et ordinamus ut faciat dictus comes pro omnibus occisionibus et fractionibus treugarum et pro aliis omnibus dampnis illatis burgensibus supradictis et pro pena duorum millium marcharum, in quam penam inciderat dictus comes pro treuga quae fracta fuit die jovis ante festum Beati Johannis Baptiste fuit annus. Item dicimus quod communitas et communicatio Podii Sancti Frontonis canonicorum, clericorum et civitatis Petragor. compleantur et teneant, sicut in eorum litteris inde consfectis plenius continetur, salvis in omnibus auctoritate

 

 

Fol. 79 r°

et justitia et omni jure domini regis ut possit idem dominus rex compositionem istam mutare, emendare, ad voluntatem suam, prout eidem videbitur expedire. Dicimus autem quod majores ponantur in villa Podii per istud quadriennium de voluntate et mandato domini regis qui etiam non sint de civitate neque de villa Podii et sint ad expensas utriusque villae. Item dicimus quod omnes de civitate exceptis canonicis, et clericis in ecclesiis civitatis Petragor. deservientibus solvant quadragintas libras distribuendas inter uxores et liberos occisorum ville Podii Sancti Frontonis. Item dicimus quod tenant XX solidos perpetui redditus distribuendos canonicis, presbiteris et clericis in ecclesia Sancti Frontonis deservientibus pro anniversario predictorum occisorum villae Podii Sancti Frontonis singulis annis faciendo; dicimus in super quod burgenses villae Podii Sancti Frontonis faciant fieri unum vas argenteum deauratum, quod ponderet septem marchas argenti ad pondus trecense, ad ponendum corpus Domini supra altare Beati Stephani in civitate Petragor., propter lapides quos cum suis machinis contra ecclesiam Beati Stephani projecerunt. Dicimus quod decanus et capitulum Beati Stephani Petragor. et singuli eorum qui presentes fuerunt tempore compromissi nihil possint petere de aliquibus dampnis vel de predictis seu injuriis que sustinuerunt occasione guerre, nec comes, nec communitas Podii predicti, nec singuli ex eis, nec illi de civitate, nec aliquis ex illis possint aliquid petere de hiis quae passi sunt occasione guerre predicte. Dicimus etiam quod laboratores qui adheserunt comiti recuperent mobilia que habebant extra cinturam murorum Podii Sancti Frontonis illa vero quae habebant intra vendantur et distribuantur inter heredes occisorum Podii Sancti Frontonis ; et similiter mobilia laboratorum predictorum. Item dicimus quod in neutra dictarum villarum nec a dimidia leuca circa utramque villam iidem laboratores faciant mansionem. Item, dicimus quod idem vigerius rehabeat vigeriam suam et jura vigerie sue in eo statu in quo habebat et ei competebant ante guerram motam et quod illi qui habuerunt exitus dicte vigerie a tempore quo dominus Petrus de Faiaco miles venit Petragor. usque modo reddant eidem vigerio super demolitione vero domorum et essartatione nemorum dicti vigerii et super aliis dampnis, captionibus hominum et injuriis quibuscumque, tam a vigerio et Gaufrido fratre suo ville Sancti Frontonis et cuicumque de villa illatis, quam a dicta villa et quibuscumque et valitoribus eorumdem et hominibus dicte ville. Dictis vigerio et Gaufrido fratre suo in hominibus vel quibuscumque rebus illorum illatis eis omnibus perpetuum silentium imponimus, eo salvo quod ligna, lapides et alia que inveniet alicui aedificio non adjuncta cum platea domus suae reddantur et remaneant vigerio supradicto. In cujus rei testimonium sigilla nostra presentibus litteris duximus apponenda. Actum apud Vicennas anno Domini M° CC° XLVII° mense septembri. Nos autem in hujus rei testimonium presentes litteras sigilli nostri munimine fecimus revocari .

Actum Parisius anno Domini M° CC° quadragesimo septimo mense septembri.

 

 

Cartul. de Phil. Aug., fol. VIXXVII (127)

Littere domini regis concesse vigerio Podii Santi Frontonis Petragoricensis.

 

Ludovicus Dei gratia Francorum rex, notum facimus universis presentes litteras inspecturis quod cum nos dilectos nostros Petrum de Ernencuria militem, et magistrum Guillelmum de Lemovicis et Garnerum clericos nostros misissemus ad partes Petragoricen. pro diversis querelis quae inter dilectum et fidelem nostrum Heliam Thaleranni comitem Petragoricen., decanum, et capitulum Sti Stephani, milites et cives Petragoricen., Stephanum et Gaufridum Vigerii fratres et quosdam laboratores Podii Sti Frontonis Petragoricen. et dilectos et fideles nostros majorem, consules et communitatem ejusdem Podii ad invicem fertebantur. Tandem partes predictae in predictos nuncios nostros unanimiter compromiserunt super dictis querelis, promittentes et concedentes quod quicquid ipsi tres cum voluntate nostra concorditer dicerent seu ordinarent super eisdem querelis alte et basse inviolabiliter observarent prout in litteris super hoc confectis quas coram nobis legi fecimus plenius continetur, dicti vero arbitri in nostra presentia constituti, presente dicto comite et Stephano Vigerio pro se et fratre suo, et pro curatoribus decani et capituli, et clericorum militum et aliorum laicorum civitatis Petragoricen., et majore predicto cum quibusdam

 

 

Fol. 79 v°

burgensibus procuratoribus consulum et communitatis Podii Sti Frontonis, die ad proferendum arbitrium partibus assignata, ipsum arbitrium pro querela per dictum Stephanum et Gaufridum Vigerium fratres contingente protulerunt in nostra presentia concorditer in hunc modum. Universis presentes litteras inspecturis, nos Petrus de Ernencuria, domini regis miles, magister Guillermus de Lemovicis et Garnerus ejusdem domini regis clerici, salutem. Noveritis quod cum excellentissimus dominus noster Ludovicus Dei gratia rex Francorum illustris, apud Petragor. nos misisset pro diversis querelis quae inter nobilem virum Helyam Thaleranni comitem Petragoricen., decanum et capitulum Sancti Stephani, milites et cives Petragoricen., majores, consules et communitatem et quosdam laboratores Podii Sancti Frontonis, Stephanum Vigerium militem et Gaufridum fratrem ejusdem Petragoricen. ad invicem vertebantur. Tandem omnes predicti in nos unanimiter compromiserunt, promittentes et concedentes quod quicquid nos cum voluntate domini regis concorditer diceremus seu ordinaremus super querelis predictis ipsi alte et basse inviolabiliter observarent prout in litteris sigillorum venerabilis patris episcopi Petragoricensis, comitis, decani et capituli Sancti Stephani et communitatis predictorum et nostrorum impressionibus consignatis plenius continetur. Nos vero communicato bonorum consilio de voluntate domini regis dictum nostrum protulimus et ordinationem nostram super illis querelis quae inter dictus Stephanum Vigerium et Gaufridum fratrem ipsius ex una parte, et majorem, consules et communitatem ville Podii Sancti Frontonis vertebantur ex altera; dicentes, quod Vigerius predictus rehabeat vigeriam suam et jura vigeriae suae in eo statu in quo habebat et ei competebat ante guerram motam. Et quod illi qui habuerunt exitus dictae vigeriae a tempore quo dominus Petrus de Fayaco miles venit Petragor. usque modo reddant eidem vigerio super demolitione vero domorum et essartatione nemorum dicti vigerii, et super aliis dampnis, captionibus hominum, et injuriis quibuscumque, tam a vigerio et Gaufrido fratre suo villae Sancti Frontonis et cuicumque de villa illatis, quam a dicta villa et quibuscumque et valitoribus eorumdem et hominibus dictae villae, dictis vigerio et Gaufrido fratre suo in hominibus vel quibuscumque rebus illarum illatis eis omnibus perpetuum silentium imponimus, eo salvo quod ligna, lapides et alia que in veniet alicui aedificio non adjuncta cum platea domus suae reddantur et remaneant vigerio supradicto. In cujus rei testimonium sigilla nostra presentibus litteris duximus apponenda. Actum apud Vicen. anno Domini M° CC° quadragesimo septimo mense septembri. Nos vero in hujus rei testimonium sigillo nostro presentes litteras fecimus sigillari. Actum apud Pontis. anno Domini 1247 mense septembri.

 

Nota. Ces lettres en faveur d’Etienne Vigier sont répétées mot à mot dans les lettres précédentes. Ainsi il serait superflu de les écrire deux fois. Il y a un duplicata de ces lettre dans le même registre fol. XIXXX et suiv.

 

Cartul. de Phil. Aug., fol. IVXXVII (n° XXVII)

Carta de fidelitate hominum Petragoricen. quam fecerunt domino regi.

 

Notum &c. quod nos tenemur domino nostro Philippo illustri regi Franc. et heredibus suis in perpetuum facere fidelitatem contra omnes homines et feminas qui possint vivere et mori, et tenemur ei et heredibus suis tradere totam villam de Petragor. integre ad magnam vim et ad parvam quociens cumque dominus noster Philippus rex Franc. et heredes sui inde nos requiscerint. Actum ante Roth. anno domini M° CC° IIII°, mense maio.

 

Cartul. de Phil. Aug., fol. IVXXVII (n° XXVIII)

Carta quam concessit dominus rex hominibus Petragoricensibus.

 

Notum &c. quod omnes homines de Petragor. tenentur nobis facere fidelitatem et heredibus nostris in perpetuum contra omnes homines et feminas qui possint vivere et mori, et tenentur nobis et heredibus nostris tradere totam villam de Petragor. integre ad magnam vim et ad parvam quociens cumque eos requisierimus, et nos eis concessimus quod nos dictam villam retinemus nobis et heredibus nostris in perpetuum; ita quod neque nos neque heredes nostri a manibus nostris eam poterant removere et nos tamquam proprios burgenses nostros eos manu tenebimus fideliter. Actum anno Domini M° CC° IIII° mense maio.

 

 

Fol. 80 r°

Suite des abbesses de Ligueux

D. Claude Estiennot, fol. 46.

 

Petronilla de St Marsault e nobili hujus a nominis gente nata, anno circiter 1585, pedum accipit volente domina.

Joanna de la Cueuille quae junior niminata Ligurii, abbatissa resignat, dicta domina Petronilla de St Marsault du Verdier, moniali Bonae Saniae. Petronilla vero abbatissa nostra novemnio fere Ligurium regit, et anno 1597, resignat Susannae de St Aulaire et in coenobium Bonae Saniae in quo vota voverat, se se recipit, ubi piam vitam duxit, et pretiosa (ut benigne audies) in conspectu domini morte vitam commutavit.

Susanna de St Aulaire quae Ligurium regit ab anno 1597, ab 1602, quo neptit mittit pedum, et quidem magno Liguriensis coenobii bono. Armes de St Aulaire, de gueules à 3 couples de chiens d’argent, 2 et 1.

Susanna de St Aulaire germani toparchae de St Aulayre, et Judith de Carbonnieres filia, vota vovit in Ligurio anno 1602, quo volente amita et vi bresvium apostolici et regit sit abbatissa anno 1607. Fundamenta jecit prioratus conventualis Sti Benedicti de Ligurio minori anno circiter 1620 in urbe Petragoricensi, sed piae dominae abbatissa cum praefuisset simul ac pro fuisset annis 48 coenobiis Ligurii majoris et minoris, vixit anno 1655, et cum hac inscriptione sepulta est: ici repose le corps de reverende dame, madame Susanne de St Aulaire qui s’étant consacrée à Dieu dans ce monastère, l’an 1602, en fut faite abbesse l’an 1607. Sa premiere application fut d’y établir la réforme et en réparer les lieux réguliers. Elle fit (fol. 48) bâtir le prieuré de St Benoît de Périgueux, et après avoir très bien gouverné ces deux maisons pendant 48 ans, sa bonne vie nous persuade qu’elle la changea en une meilleure par sa mort arrivée le 17 mai l’an 1655. Modicum laboravi et inveni multam requiem.

Susanna de St Aulayre, Henrici de St Aulayre toparchae d’Agrieres &c. ac Leonora Taleyrand de Chalais filia in Ligurio, vota vovet et anno 1646 XV kal. novemb. coadjutrix amitae designatur. Cui succedit de natae anno 1655. Solemnem recipit benedictionem a domino Daniele de Cosnac Valentiniensi episcopo die 1a januarii anno 1668, et hoc anno 1676 quo scribo nomen majoris factis implet ac in sollicitudine praest. Armes de Cosnac : d’argent au lion de sable, armé lampassé et couronné de gueules, l’écu semé de molettes de sable.

 

 

Fol. 80 v°

FB. Ce feuillet et le suivant n’ont pas de rapport avec l’abbaye de Ligueux.

 

Gr. hist. du Languedoc, par D. Vaissette, t. 2, fol. 249, liv. 15.

 

Année 1079.

Il parait que Guillaume IV comte de Toulouse et Raymond de St Gilles son frère partagèrent entr’eux les domaines de leur maison, après être enfin parvenus vers l’an 1079, à la jouissance paisible de tous les pays qui avaient apartenus à la branche de Rouergue. Nous voyons en effet par diverses chartes postérieures à cette année que le 1er se qualifie comte et duc du Toulousain, de l’Albigeois, du Querci, du Lodevais, du Périgord, du Carcassez, de l’Agenais, et de l’Astarac.

 

Ib. fol. 250.

Guillaume n’avait aussi qu’une autorité médiate sur quelques pays dont il prenait le titre de comte ; et à proprement parler, il ne dominait immédiatement que sur le Toulousain, l’Albigeois, le Querci et le diocèse de Lodève. Il avait seulement la suzeraineté en qualité de marquis de Toulouse sur le comté de Carcassonne, possedé alors par le comte de Barcelone. Quant au Périgord, à l’Agenais et à l’Astarac dont il se qualifie comte, il faut ou que les comtes particuliers de ces pays l’eussent reconnu pour leur suzerain, ou, ce qui parait plus vraisemblable qu’il ait prétendu exercer une autorité supérieure sur ces comtes en qualité du successeur de Raymond-Pons comte de Toulouse et duc d’Aquitaine, son bisayeul. Nous voyons en effet que Guillaume, dans plusieurs actes prit le titre de duc, non pas de Narbonne, comme un moderne l’a avancé (en marge : Hist. gén. des p. de fr., tom. 2, p. 684), mais du Toulousian, de l’Albigeois, du Querci et de divers autres pays, qui avaient fait partie de l’Aquitaine. Il est donc assés naturel de croire qu’en se donnant la qualité de duc, Guillaume aura voulu faire revivre en sa personne, non seulement le droit des anciens comtes de Toulouse ses prédécesseurs, qui avaient pris la même qualité à cause qu’ils avaient une autorité suzeraine sur une grande partie de l’Aquitaine, mais encore le droit particulier qu’il tirait de Raymond-Pons son bisayeul. Celui-ci en avait possédé en effet le duché, dont le roi Louis d’Outremer avait disposé après sa mort, au préjudice de ses descendans en faveur des comtes de Poitiers.

 

Ib. fol. 251.

La suzeraineté du même Guillaume sur le Périgord, l’Agenais et l’Astarac est marquée expressément dans une charte qu’il donna en faveur de l’abbaye de St Pons de Tomières et dans laquelle il se qualifie par la grace de Dieu duc et comte de Toulouse, Albi, Cahors, Lodève, et Carcassonne. Ce prince qui revenait alors de Rome, où il avait fait un voyage, ayant logé en passant dans ce monastère fut su edifié de la régularité des religieux qui l’habitaient qu’il confirma en leur faveur la donation que Roger II comte de Foix leur avait faite quelque tems auparavant de l’église de St Pierre d’Escousse. Guillaume permit en même tems aux religieux de St Pons, monastère fondé dit-il anciennement et soumis à l’église romaine, par Pons duc et comte des Aquitains, de faire des acquisitions dans les évêchés, comtés et terres de sa domination, ainsi que dans le Périgord, l’Agenais et l’Astarac, et promit d’être à l’avenir leur défenseur. On voit par là qu’il se regardait non seulement comme suzerain de ces domaines, mais encore de tout le comté de Foix. La copie que nous avons de ce titre n’est pas dattée, mais il est à peu de l’an 1079. La copie est tirée du château de Foix, caisse 20.

 

Ib. fol. 256.

Guillaume IV comte de Toulouse et Raymond de St Gilles son frère s’étant rendus à l’abbaye de St Pons de Tomières, le premier y fit expédier 2 chartes le 16 de juin de l’an 1080. Par l’une ce prince qui s’y qualifie comte et duc du Toulousain, de l’Albigeois et du Quercy, du Lodevais, du Périgord, du Carcassez, de l’Agenais et de l’Astarac, confirme avec sa femme Emma, la fondation de monastère faite autrefois, par son bisayeul Pons duc et grand prince d’Aquitaine, qui l’avait soumis à St Pierre de Rome et à ses successeurs &c.

Original au trésor des Chartes du roy, Toulouse, sac 8, n° 1.

 

 

Fol. 81 r°

Bragairac, anno 1114.

Gr. hist. du Languedoc, par D. Vaissette, t. 2, fol. 375, liv. 15.

 

La réputation de sainteté où était ce personnage et le talent qu’il avait pour la parole (Robert d’Arbrissel) contribuèrent sans doute beaucoup à gagner les Toulousains et les autres peuples de la province du parti du duc et de la duchesse d’Aquitaine. Il profita lui-même de cette occasion pour étendre l’ordre de Fontevrauld qu’il avait institué sous la règle de St Benoît... Il fonda le monastère de l’Espinasse en Languedoc ; celui-ci a donné l’origine à quelques autres du même institut savoir ... et Notre Dame de Bragairac. Celui-ci avait été d’abord fondé pour des filles et dépendait au milieu du XI siècle de l’abbaye de Moissac (en marge : Aymer. de Peyrat, chron. mss.). Il fut détruit dans la suite, et rétabli pour des hommes. Aymeri qui en était prieur, le donna en 1122, à Pétronille abbesse de Fontevraud, et lui promit obéissance, avec l’agrément d’Amelius évêque de Toulouse, en présence de Guillaume évêque de Leitoure, et de Beatrix vicomtesse de Lomagne. Ce prieuré était situé dans cette partie du Toulousain, dont on forma au XIV siècle le diocèse de Lombès, et subsistait encore au milieu du XIIIe.

 

Ib. tom. 1 pag. 292.

An 583.

Chilpéric et Gontran paraissaient en quelque manière réconciliés par la paisible possession où ce dernier laissait l’autre du Périgord et de l’Agenais, dont le duc Didier (duc de Toulouse) s’était emparé deux ans auparavant.

 

Ib. fol. 292.

Au commencement de la page, avant ce qui précède. Année 581

Tandis que ces choses se passaient en Provence, Chilpéric resolu de commencer les hostilités contre Gontran en conséquence de la ligue qu’il avait faite avec Childebert, ordonna à Didier duc de Toulouse, de se mettre à la tête des troupes de son gouvernement, de marcher vers le Périgord et l’Agenois, qui étaient des dépendances du royaume de Bourgogne, et de les soumettre à sa domination. Didier marcha d’abord vers le Périgord, où ayant rencontré Ragnoalde duc de ce pays ou la partie de l’Aquitaine qui apartenait à Gontran, il l’attaqua et le mit en fuite. Le duc de Toulouse après s’être emparé de tout le Périgord, tourna du côté d’Agen, dont il se rendit maître avec la même facilité. Il y fit prisonnier la femme du duc Ragnoalde qui s’y trouvait alors. Cette dame craignant quelque mauvais traitement, s’était retirée dans l’église de St Capraise ; mais Didier sans égard pour un lieu qui suivant l’usage de ce siècle, était un azile inviolable, ordonna de l’en faire sortir, fit saisir tous ses biens, et arrêter ses domestiques. Il obligea ensuite à donner caution et l’envoya à Toulouse, où la crainte d’être maltraitée de nouveau par ce duc, lui fit prendre le parti de se réfugier dans l’église de St Saturnin, où elle fit sa demeure. Didier après la prise d’Agen, soumit le reste de l’Agenois, et l’unit de même que le Périgord au domaine du roy Chilpéric.

 

Ib. tom. 2 pag. 444 et 445.

Itinéraire de St Bernard. Année 1147.

Saint Bernard entreprit le voyage du Toulousain, [du Périgord] pour tirer de l’erreur ceux de ce pays qui avaient eu le malheur de se laisser séduire par un hérétique nommé Henri, qui courait depuis longtems les provinces de France. Cet imposteur avait apostasié de la profession religieuse, et était à ce qu’on croit, originaire d’Italie, d’où vinrent tous ces restes de manichéens qui infectèrent comme lui les Gaules durant le XI et XII siècles. Il portait une longue barbe (en marge : Mabill. Analect. tom. 3, p. 312) et marchait nuds pieds ; il en imposait aux simples par un extérieur extremement négligé, une piété aparente, une modestie affectée, et des discours étudiés ; et ne manquait ni d’esprit ni d’éloquence ; il dogmatisa d’abord à Lausanne ensuite, et vint en 1116 au Mans, d’où il fut chassé honteusement ; il passa ensuite à Poitiers et à Bordeaux, d’où il fut également obligé de se retirer. Il se réfugia alors en Dauphiné et en Provence, et s’y associa avec un autre hérétique nommé Pierre de Bruys, qu’il regardait comme son maître. Leurs principales erreurs consistaient à rejeter une grande partie de l’écriture sainte, et le baptême des enfans. Ils ne voulaient ni autels ni églises maternelles, refusaient d’honorer la croix, soutenaient qu’il n’y avait point de sacrifice de la messe, que les évêques et les prêtres ne consacraient pas le corps et le sang de Jésus-Christ

 

 

Fol. 81 v°

et qu’enfin il ne fallait pas prier pour les morts ; leur coeur était aussi corrompu que leur esprit, et ils menaient en particulier une vie très débordée. Ils parcoururent ensemble ces deux provinces, et y semèrent leurs erreurs. Ce qui excita le zèle de Pierre le vénérable, abbé de Cluni. Ce saint abbé écrivit aux évêques du pays pour les exhorter à les chasser de leurs diocèses.

Plus bas...

Le pape Eugène III qui arriva en France pour prêcher la croisade vers la fin du carême de l’an 1147. Instruit du progrès que faisait dans le Toulousain et aux environs, la secte d’Henri, en fut allarmé. Il nomma aussitôt le cardinal Alberic évêque d’Ostie, légat du Saint Siège, avec ordre de se rendre sur les lieux pour y combattre les hérétiques. Ce cardinal pria Geoffroy évêque de Chartres, quelques autres prélats et saint Bernard abbé de Clairvaux, dont il connaissait le zèle et les lumières de l’accompagner dans cette légation.

Ce saint abbé était alors de retour d’Allemagne, d’où il venait de prêcher la croisade. Il assista le 16 de février de la même année à l’assemblée que le roi Louis le jeune tint à Etampes au sujet de son prochain départ pour la terre sainte, et dans laquelle Suger abbé de Saint Denis fut nommé régent du royaume. Il se trouva ensuite à la fête de Pâques au concile que le pape tint à Paris contre les erreurs de Gilbert de la Poirée, et se rendit enfin dans son monastère ... Il partit peu de tems après pour Toulouse.....

 

Ib. tom. 2 pag. 445.

Saint Bernard fut reçu (en marge s. Bernard vit. l. 3, c. 6) dans tous les lieux où il passa comme un ange envoyé du ciel, aussi Dieu fit-il connaitre sa mission par une infinité de merveilles. L’empressement du peuple à lui demander jour et nuit sa bénédiction fut si grand qu’il en était accablé. Geoffroy alors moine et depuis abbé de Clairvaux qui l’accompagnait, le témoigne expressément dans la vie de cet abbé (en marge, Gaufrid. Clarevall. epist. vit. ibid. l. 6, l. 7, c. 17 et seq., s. Bernard, ep. 242 ; v. praes. Mab. in Bern. § 6) et dans la relation de leur voyage qu’il envoya à ses confrères. Il leur marque que le saint après être parti de Clairvaux était tombé malade au voisinage de Poitiers, ce qui ne l’avait pas empêché de continuer son chemin par Bourdeaux, Bergerac, Périgueux, Sarlat, et Cahors.

 

Extraits du P. Anselme, tom. 7, fol. 297.

 

Gaston de Gontaut 2e du nom, seigneur de Biron fut témoin de la donation que Guiraud abbé de Sarlat fit à Raymond, comte de Toulouse, le 3 septembre 1236, d’un bien qu’il avait au château de Baujoc, diocèse de Périgueux, le fut encore avec Guillaume de Gourdon, de l’hommage que Gaillard de Bainac rendit à ce comte dans la ville d’Agen pour ses châteaux et ville de Bainac, l’an 1238 ; et pareillement avec Nompar et Begon de Caumont d’un accord fait le 3 septembre de la même année, entre l’abbé et couvent de Sarlat, et ce comte au sujet d’un bien apartenant à ce monastère au lieu de Bainac (en marge : reg. des chartes, cot. 19). Il fut aussi présent à l’hommage fait au même comte de Toulouse, par Maynard de Bainac l’an 1240.

 

Extraits du P. Anselme, tom. 7, fol. 316.

 

L’on trouve un hommage lige fait à Lézignan par Gaston de Gontaut, qualifié nobilis vir, pour le château de Badefol, le jour de Pâques de l’an 1232, dans lequel il nomme Hélie Rudel et Arnaud de Blanchefort (en marge ; registre des hommages d’Angoulême, fol. 19-8).

 

Noté en bas du feuillet, à l’envers :

Dans le recueil des troubadours, bibl. du roy, on trouve Pos de Capduelh, Ar. de Mareulh, un Folquier, un Geofroy Rudel, un ... Sarlat, &c. Il faut consulter les n° 7225 et 7698 de la bibl. du roy.

 

 

Fol. 82 r°

Monasterium Temolacense, v. Temollac (Trémolat).

D. Claude Estiennot, cap. X, fol. 75.

 

Conditur a Sto Eparchio vel ipsius nepotibus eo in loco in quo ipsemet sanctus Eparchius lucem aspexerat ac san. Eparchiano Engolismensi asceterio subjiciter forte a Felice Aurelo, seu Aureolo et Principia sancti Eparchii parentibus, qui et eidem coenobio initia dedere ac in eo sepulti fuere ; vide probat. fol. 223.

Coenobium istud a domino sancti Eparchii avulsit Grimoardus Engolismens. episcopus et germano suo Aymerico Moxidunensi duci tradidit, ut narrat Ademarus in chronico. Vide probat. fol. 223.

A Sarracenis, ut tradunt, dirutum, restauravit Karolus Magnus imperator, vide P. J. Puteanum mihi fol. 196. Cessitque pretiosam J.C. vestem.

Haec traditio hactenus tulit, sed quo fulciatur haud scio. De hoc enim Karoli dono et Temolacensis coenobii restauratione sitent veteres id quidem asserit ms. Petragoricens codex anno circiter M. D. exaratus, at nec senectutem authoritates nec authoritatem senectutis habet quae si ita forent, Ademarus de Chabanois sancti Eparchii Engolismens. (cui semper paruit Temolacense coenobium) haud in chronico suo praeter misisset plura quippe de coenobiis Sti Martialis Lemov. in quo monachum induerat et sancti Eparchii in quo vixit, et quidem minutiora memorat. de hac autem restauratione Temolacensis domus, et sanctae vestis a Karolo Magno cessione ne ullum quidem verbum facit, at de hac traditione satis.

In coenobio Temolacensi plures olim monachi sub prioris aut praepositi regimine domino famulabantur, et saltem XII, ut refert ms. cod. Petragoricens. qui quidem in sancto Eparchiano Engolismae asceterio vota vovebant, et a domino abbate ad nutum mittebantur et revocabantur, tum ipse prepositus, tum monachi, conqueritur citatus Adhemarus in chronico quod coenobium Temolac. Grimoardus episcopus Engolismensis depopulatus sit. Vide probat. fol. 223.

De illo bene meriti sint comites Petragoricenses, item domini de Bordelia et alii.

Saeculo vero XVI a segregibus male actum fuit istud coenobium qui quidem ipsius aedificia Vertene, cartas surripuere, possessiones nobilibus cessere et ita monachi (ib. fol. 78) hinc inde vagi ac profugi facti sunt, domus vero census tam tenues ut deinceps ne ullus quidem monachus illud incoluerit, ac ad statum beneficiorum simplicium transierit.

Extant in tabulario sancto Eparchiano nonnullae pro coenobio Temolacensi cartae et recepsetur istud coenobium in brevibus apostolicis pro coenobio Sti Eparchi datis.

Hujus quoque coenobii mentio habetur in vita Sti Eparchii Engolismens. bibl. Labenae tom. 2 vita quaeque in variis legendariis ms. reperitur.

Item et in vita Karoli Magni, quae ipsum met Carolum imperatorem Temolacensi coenobio quod resarciverat vestem sacram pueri Jesu concessisse asserit, ut narrat pater Puteanus in Bertrando et Raymondo episcopis Petragoricens. ac annalibus dioces. Petragoricens. parte prima fol. 196.

Idem fere habet chronicum Petragoricense anno circiter MD compilatum sed fides esto penes authores.

 

Authenticae probationes pro cap. X de coenobio Temolacensi,

vulgo Temolac (fol. 223)

Ex chronico Adhemari Cab.

 

Grimoardus episcopus Engolismensis datis muneribus a Willelmo comite monasterium Sti Eparchii expetiit et sibi vindicavit et per multos annos sine abbate manere fecit ... Hic Aymerico germano suo duci Moxedanensi donavit in possessionem monasterium Temolatense, quod hactenus semper fuerat in coenobii Engolismensis dominio situm que in territorio Petragoricensi, habens ecclesiam in honore genetricis Dei, ubi in proprio quippe jure paterno sepulti sunt Faelix Aureolus Petragoricensis pater Sti Eparchii et Principia mater ejusdem confessoris.

 

 

Fol. 82 v°

Ex. ms. cod. Petrag., annal. et Puteana chronico.

Estiennot fol. 224.

 

Karolus Magnus per territorium Petragoricense transiens fundavit coenobium Brantosma ad fluvium Drona, in quo posuit corpus SS. Innocentis ...

fama est etiam quod idem imperator reaedificavit monasterium de Temolaco ubi et posuit pretiosam camissam pueri Domini Jesu in quo monasterio Temolaci, olim erant XII monachi de ordine sancti Eparchii Engolismensis; nam idem sanctus Eparchius Foelicis et Principiae filius in dicto loco Temolaci natus est.

 

Authenticae probationes pro Ligurio

D. Claude Estiennot, fol. 167

Narratio fundationis coenobii de Ligurio, ex. ms. cod. Liguriensi.

 

In nomine Domini nostri Jesu Christ, et Sanctae Mariae matris, et sancti Bartholomei, et Sancti Nicolai, et Omnium Sanctorum, dominus Geraldus, Deo volente, mandum despiciens, quoniam praevidet omnia mundana esse transitoria et caduca, scriptura testante, transit mundus et concupiscentia ejus, et Salomone dicente, vanitas (fol. 168) vanitatum, et omnia vanitas ; et quia sententiam illam timuit, de qua dicit apostolus quid dabit homo pro anima sua, Deo et patri suo obedire desiderans, sicut bonus filius, bonusque magister, sententiam evangelicam in quantum potuit, adimplere conatus est, si quis mihi ministrat, me sequatur, et alibi, omnis qui reliquerit patrem aut matrem, aut uxorem, aut filios, aut agros, propter nomen meum, centuplum accipiet, et vitam aeternam possidebit. Et quia minime perdere voluit quod dominus ei promiserat, solitariam vitam eligere non dubitavit ; ipse siquidem, divina Dei dispositione, cum magna humilitate, et sicut bonus pauper, de terrenis exutus, sed sicut credimus, de spiritualibus vestitus, in silvam que Liguor dicitur, hospitatus est. Nos testamur, et qui viderunt quoniam vitam nimium humilem diligebat, perarctamque viam gradiri, cupiebat, illum sermonem audiens in quo dicitur, arcta est via quae ducit ad vitam . Postea vero propter (fol. 169) exemplum vitae suae, multi fratres ad eum convenerunt, multaeque sorores, hujus exemplo, facti circumjacentium provinciarum proceres commoniti, suadente praefato Dei viro Geraldo, et ad tale opus exemplo simul et exhortatione provocante, hii ad quorum dominatum locus idem pertinebat, qualiter ibidem Deo servientes sustentari possent, providere studuerunt.

Helias de Bourdelha, pro salute animae suae, dedit Deo et Beatae Mariae, et habitatoribus loci ejusdem, totum quod habebat in libero allodio, illo, sicut in libertate tenebat, uxorque sua, in manu Raimundi episcopi infra scripto, a Preissac, audiente Guillelmo, archidiacono, qui postea episcopus fuit, et P. Petragoricensi. Postea filius suus Ebolus donum quod pater dedit, ipse concessit, videlicet medietate silvae, audiente Ademaro de Vilars, et P. Auta, et Helia Coquo testibus.

Iterius de Turre, Petrusque filius ejus dederunt partem suam, quam habebant in loco culto, et in sylva pasquarium porcorum ibi Deo servientium, et decimam alienorum porcorum, et nemus ad opus suum ; et insuper unum mansum in sua parte sylvae dedit uxori suae, filiaeque, quae ibi (fol. 170) facte sunt monachae. Et quicumque fevum illorum tenetur in territorio Agonacensi, eis si voluerint dare, ibi aliquid, ipsi concederunt. Et hoc consilio supradicti domni Heliae fecerunt, audiente R. de Chalamnhac, et Aysone de Boscmauri.

Similiter Petrus de Turre, medietatem certam sylvae dedit Deo, et B. Mariae, et habitatoribus praefati loci, audiente Stephano Bernardi presbytero, et R. de Longchamp, et Helia de Pirac, et omne conventu.

Helias Burdeliensis, et Hebolum filius ejus, scientes se esse morituros, et cupientes Deo reddere animas, quas in hac fragili vita maculatas habebant, et pro multis offensionibus quas perpetraverant contra preceptum Domini, cupientes viam pacis pergere, et ad coelestem Hierusalem reddere quod postremum adquiritur, dederunt Deo et Beatae Mariae genitrici Dei, pro salute animarum suarum, et (fol. 171) pro salute anime matris, et uxoris, Heliae et Aymerici ejus filii, et Viernae ejus filiae, et pro salute Viernae avunculae suae partem aliquam Liguriensis sylvae,

 

 

Fol. 83 r°

et locum habitatoribus ejusdem loci, famulis et famulabus Dei, qui secundum Deum, ibi manere voluerint, et decimam partem pasquerii, et decimam partem herbarii de omni silva, et de omnibus bestiis, porcis vel pecoribus, qui de ipso loco fuerint. Definitum est ut nulla consuetudo non respiciatur sed pergant per totam silvam et per totam sylvam (FB. répété, sans doute par erreur de copie), ad edificationem monasterii, vel domibus quibus necessaria fuerint, ad aedificandi ea opera quae in eadem helemosina inventa non fuerint, et de omnibus hominibus vel feminis qui in eadem elemosima steterint vel promiserunt. Similiter datum est ut reddant pasquerium alias herbarium Deo et servitoribus ejusdem ecclesiae, et dederunt Deo et B. Mariae ex omnibus militibus et ex omnibus viris suis, quicumque terram vel praedia, vel fevum determinaverunt, si ipsi Deo et Beatae Mariae (fol. 172) in elemosima dare voluerint, ipsi concedunt in allodium, et constituerunt Helias Burdeliensis et Iterius de Turre de omni terra quam communem habebant in honore castri Agonaci, qualiscumque donum facere in posterum voluerit in eodem loco, ut alter non contradicat. Et hoc factum est XV kal. maii, luna Ia, epact. IV, anno ab incarnatione Domini M° C° XV° (1115) in manu Guillelmi episcopi, episcopatus sui anno XI°. Audientes Arnaldo Guillelmo archidiacono, et Guillelmo de Calzada (de Caussade), et Bernardo de Palazac canonico Sancti Frontonis, et Roberto de Albarocha, et Helia Robert fratre suo, et P. Helia de Chambarlhac, Aiz de Bosmauri, P. Autano et Helia fratre ejus (peut-être Pierre Ans ou d’Ans), et B. et Guilhielmo clericis de la Forest.

Helias de Bournel, et Guilhelmus frater ejus (dederunt) villicationem suam in omni terra quam domini sui dederunt, vel daturi sunt omnemque rectum suum concesserunt Deo et B. Mariae, omnibusque servitoribus istius loci. Postea dederunt Deo et Sanctae Mariae, et sancto conventui de Ligurio, de suo fevo de la Forest de Ligurio, hoc (fol. 173) totum quod necessarium fuit supradicto conventui, et suae familiae, et illud totum quod habebant de la Forest en Fors, cultum et incultum, e las Brossas, e la Bailia, e La Vigaria, et omnia quae ibi habebant.

Similiter Stephanus Agarnencs dedit supradicto conventui de Ligurio totum quicquid habebat in illo fevo quod domini sui supradicti dederunt ; et hi omnes hoc donum concesserunt et confirmaverunt super altare Sanctae Mariae de Ligurio, in sexta feria post Ascensionem Domini, videntibus et audientibus P. capellano de Ligurio, et B. Capellano, et Arnaldo de Costures capellano de Agonaco, et Guilhielmo de Sancto Asterio, et Helia de Poz, et Aiz de las Bordas.

Arnaldus de Pozols, et Guilhielmus filius ejus, villicationem suam quam in loco habebant, dederunt Deo et Beatae Mariae, et domno Geraldo, consilio Heliae Ramnulphi, coram omni conventu.

Alanes filia Heliae Ramnulphi, et maritus ejus Marbonius, dimiserunt omnem rectitudinem quam habebant in eodem loco et in silva, in manu dominorum suorum, audientibus Roberto (fol. 174) de Albarocha, et P. Helia de Chambarlhac, et Guilhelmo de Bourdelia. Quod si quis infringere voluerit ipsi se esse defensores dixerunt, et insuper unam bordariam augmentati sunt, quae vocata est Boeria.

Helias Ramnulphi, filius predictae Alanes, dedit Deo et Sanctae Mariae, et sancto conventui de Ligurio, de suo fevo de la Forest, totum quod necessarium fuerit supradicto conventui et suae familiae, et illud totum quod habebat de la Forest en Fors, quod erat cultum et incultum, et las Brossas, et la Bailia, et la Vigaria, et omnia que ibi habebat, videntibus et audientibus Guilhielmo de Sancto Germano capellano Liguriensi, et Helia sacerdote ejusdem loci, et Arnaudo de Costuras capellano de Agonaco, et Helia de Sorges presbitero, atque Guillelmo de Sancto Asterio, et Helia de la Branda, et G . de Chalamnhac, fratre suo, et Fulcherio d’Agonac, Aizone de Boscmauri, et Raymundo vicario de Petragorica, et Helia de Poz, et G. de Bordelia. Idem donum factum fuit in ecclesia Sancti Asterii d’Agonac, et postea confirmatum fuit (fol. 175) super altare Sanctae Mariae Ligurii, in presentia totius conventus, ubi se defensorem et custodem predictae domus in perpetuum promisit, audientibus et videntibus prenominatis testibus, et P. Fulcodio, et R. Bero, et Aiz de las Bordas. Hoc idem donum fecerunt Bernardus Blanquet, et Helias pater suus, et Helias de Ribeira, videntibus et audientibus prenominatis testibus, cum istis tribus novissimis. Postea predictus Helias de Ribeyra, apud Ligurium veniens, consilio Heliae Ramnulphi domini sui, dedit hoc idem donum, audientibus et videntibus P. Fulcodio, et R. Bero, et Aiz de las Bordas, in presentia totius conventus Ligurii. Hoc idem donum fecit Geraldus de Ribeyra, testibus P. capellano Liguriensi, P. de Bornel, Guillelmo Ramnulphi, Aym. de Pirat, Stephano de Pirat, et omni conventu Ligurii. Hoc idem donum dederunt

 

 

Fol. 83 v°

et concesserunt in vico Sancti Germani, P. Blanquet, et Bernardus, et Helias et Stephanus frater ejus, et filius Bernardus, et uxor ejus, in manu Heliae capellani de Ligurio, audientibus et videntibus (fol. 176) P. Fulcodio, P. de Podio presbitero, et Geraldo de la Faya presbytero, et Guillelmo de Sancto Asterio, et G. de Chalamnhac, et P. de Lonchamp, et P. Bordas, et Audoino Bordas, et Geraldo de la Faya, et Guillelmo Malmiro, et Simone de Chardeil.

Fulcaudus del Chastanet, et Helias et Arnaldus, et Petrus filii sui, consilio Heliae Ramnulphi, domini sui, et eodem consilio deus Blanquet et deus de Ribeyra, hoc idem donum dederunt, a quibus illud tenebant, super altare Sanctae Mariae de Ligurio, audientibus et videntibus G. sacerdote, et Helia sacerdote, et Guillelmo de Marolio, et Helia de Pirac, et Ademaro filio suo.

 

Litterae P. episcopi Petragoricensis ad Pontium episcopum Sanctonensem quibus testatur abbatissam Ligurii de ferre brachium Sti Symeonis ad eleemosinas percipiendas (fol. 177)

 

Venerabili in Christo patri, Pontio, Dei gratia Xantonensi episcopo, et venerabilibus viris decano et archidiaconis ejusdem episcopatus, P. ejusdem miseratione Petragoricensis episcopus, salutem et sinceram charitatrm in Domino. Per presentes litteras vobis facimus manifestum quod brachium sti Simeonis pro certo creditur esse in abbatia de Ligurio, nostrae dioecesis, et quod ibi fuit allatum de Constantinopolita civitate, prout a viris intelleximus fide dignis, et cum Almoidis venerabilis abbatissa ejusdem loci, de cujus vita et moribus vobis laudabile testimonium perhibemus, quae honestissime a pueritia sua in dicta abbatia vixit, dictum brachium per vestram dioecesim portare secum proponat et se transferre ad partes vestras, fidelium eleemosynas petitura, discretionem vestram affestuose rogamus, quatinus (fol. 178) abbatissae eidem vestras litteras de indulgentias ad inferiores praelatos et capellanos vobis subjectos, pro necessitatibus monasterii sui misericorditer concedatis, et eam in suis justis et honestis petitionibus audiatis ; tantum inde facientes si placet quod dicta abbatissa preces nostras in iis quae ad nos pertinent apud vos sibi sentiat fructuosas. Datum die Lunae post Invocavit me, anno Domini M. CC. LXII.

 

Litterae Raymondi episcopi Petragor. ad archiepiscopum aut capitulum sedis Burdegalensis, quibus testatur quod abbatissa beatae Mariae de Ligurio brachium Sti Simeonis de Constinopolitana civitate allatum dioecesim Burdegalensim ferat, fidelium eleemosinas petitura, data sunt anno M. CC. LXXXVII (1287).

 

Aliae item ejusdem Raymondi de Albaroca Petragoricensis episcopi ad Gaufredum Xantonensem episcopum (fol. 179) quibus testatur quod dicta abbatissa Ligurii secum ferat per dioecesim Xantonensem, brachium praefatum Sti Simeonis ad eleemosinas fidelium expetendas. Data sunt anno M. CC. LXXXVII.

 

Ex cartulario Liguriensi.

 

Sciendum est quod decimarii de Sorges, Helias de Viga, G. del Bosc et Gaufridus et Helias et alii, dederunt Deo et Beatae Mariae de Ligurio, in perpetuum decimas illius terrae, quam acquisivit Geraldus de Ligurio et Maximiria abbatissa, qui primitus aedificaverunt locum ad serviendum Deo. Hoc donum concesserunt G. de Viga sacerdos, N. frater ejus, P. nepos ejus, G. presbyter, Helias presbyter, Ramnols del Bosc ; amplius (fol. 180) dederunt decimas de Belpoy, et de Palenosa, et de Ramafort, et de Aularia, et illius terrae quam habent in pignore de Alais de la Font ; videntibus et audientibus Helia capellano, et Gaufredo et aliis.

 

Carta

Litteras P. de Mosis, quibus pro remedio animae suae, dat Deo et Stae Mariae de Ligurio, XII solidos et alia quaedam quae se habuisse fatetur na Deae abbatissae Liguriensis anno M. CC. XXXIV.

 

Extat in tabulario Liguriensi breve apostolicum Alexandri papa III, quo abbatiae B. Mariae de Ligurio possessiones et ecclesias, quas domini Petragoricens. comitatus nobiles aliique contulerant, enumerat et confirmat. Itemque sub sedis apostolicae (fol. 181) tuitione et protectione coenobium Liguriense et res omnes ejusdem coenobii ponit et suscipit, eumque congregationi Casalinae, aut alteri cuilibet adhaesisset, idem Ligurii coenobium hoc fretus brevi aliquot annis immediate sedi apostolicae paruit modo tamen episcopo Petragoricensi, ut dioecesano sub est.

Breve apostolicum Alexandri papa asservatur in tabulario Liguriensi quo item concessa eidem parthenoni confirmat.

 

 

Fol. 84 r°

Prieuré de Montcaret

 

 

Fol. 85 r°

1070-1118

Prieuré de Montkaret, diocèse de Périgueux.

Sous Guillaume de Dol, abbé 1070-1118.

Histoire abrégée des abbés de St Florent, p. 40.

parmi les mss. de D. Housseaux sur la province d’Anjou,carton cot. XVIII.

 

Il y avait trois obédienciers dans ce prieuré, qui doit 6# 5s. de cens à l’abbé. Il fut donné à St Florent par Boso Vigier et son frère, du tems de Philippe roi de France, de Guillaume évêque de Périgueux, de Geofroi comte de Poitou, et d’Hélie comte de Périgueux. On y joignit plusieurs autres églises et chapelles.

On tenoit école publique dans ce prieuré.

 

 

Fol. 86 r°

Prévôté de Paunac.

 

 

Fol. 87 r°

Vetus abbatia Palnatensi (vulgo Paunat).

D. Claude Estiennot, Antiquit. Benedict. Petragor., vol. coté 556, fol. 87, cap. XIX.

 

Conditum a Sancto Eparchio, et Santo Martiali traditur, ut refert D. Joannes Bandel, socius Sorbonicus et Lemov. officialis v.c. et eruditas in tractatu quem edidit cuique titulus est la devotion envers St Martial, mihi fol. 23 et 24.

 

Huic coenobio praerat anno DCCLX (en marge : il semble qu’il faudroit mettre 849), abbas Alalgasius et X monachi inerant, ac in eo domino famulabantur, ut notat P. Putaneus in Annal. Petragoric. (fol. 287).

Hoc anno, vel paulo post, solo aequatur a Danis vide litteras Agionis, abbatis Vabrensis, editas in Histor. comit. Tholosan. Catelli, et Putaneum, fol. 207 et 208 ; sed pro Palmato lege Palnatum.

Monasterium istud Frotarius Petragor. episcopus anno circiter DCCCLXX (en marge : lisés 980 ou 990) a Carolo Francorum rege liberum esse obtinuit et praecepto regali firmari ; interpositis vero temporibus locus iste, ob paganorum infestationem desertus factus est et ad nihilum redactus. At ipse idem Frotarius rogatu abbatis Sancti Martialis Lemov. et monachorum ibidem Deo servientium, Palnati coenobium praefatum restaurat, et ex regali et episcopali praecepto statuit ut idem Palnati locus ab omni rigore ecclesiastico sit absolutus et immunis, ac sit etiam monachorum ibidem Deo servientium pro statu omnium ordinum.

Ratum id habuit Karolus rex, quo regente basilicae istius Palnatensis dedicatio facta est in mense junio. Extat praefatum Karoli regis ac Frotarii Petragoricensis episcopi diploma in probationibus, fol. 231-232.

David quidam et Benedictana Davidis uxor asserunt se coenobium Palnati aedificavisse et dedicavisse, cedunt que

 

 

Fol. 87 v°

ad ipsum monasterium cum suis officinis, cellulis, villis et omni suppellectite, officinis, piscatoriis, pascuis, aquis, aquarumve de cursibus, omnia et ex omnibus totum et ad integrum, quantum ad ipsum monasterium aspicit. Facta autem fuit cessio ista mense februario anno IV regnante Karolo imperatore, ut referunt litterae cessionis, quas habes in probationibus infra, fol. 233.

Guiguo tractans de Dei timore, pro remedio animae genitoris sui Fradini, matris suae Vulsianae, fratrum que suorum Arnaldi et Ragamfredi, Abboni abbati et monachis de Palnato, quasdam res sitas in pago Petragorico, in centena Albucense, et villa quae dicitur Miliacus, ecclesiam videlicet Stae Radegundis, cum aedificiis, terris, vineis, sylvis, pratis, aquis, &c. Cedit item alia quaedam, quae referunt litterae, mense januario anno I, regni domni nostri Karoli regis Aquitanorum, quas leges infra probat. fol. 234.

Quinam fuit isti David et Guiguo, fateor haud satis novi, facile tamen opinor nosce Petragoricensis territorii toparchas et praepotentes fuisse.

Tres viri nobiles Arnaldus et Pontius de Monteauze, et Willelmus de Brolio dederunt Deo et Sto Martiali et loco Palnatensi, ecclesiam sui juris, quae dicitur cella in pago Sanctonico sitam juxta fluvium Né, terram VIII modiorum, molinare et alia quaedam quae recensent litterae cessionis, Fulcone comite Engolismensi praesente et aliis item viris nobilibus. Quos leges in citat. litt. probat. fol. 237 et 238.

Elyas comes Petragoricensis ecclesiam Sanctae Marthae et Sti Sylvani, et omnia quae ad jus illius pertinebant, dedit Deo et

 

 

Fol. 88 r°

Sancto Martialis et monachis Palnatensis coenobii, seu potius sanctimonialibus B. Mariae Xantonensis abstulit.

Ea in ecclesia Sti Sylvani olim Domino famulata fuere sanctimoniales virgines, quo vero pacto istud coenobium extiterit, leges infra in probationibus fol. 267 et sequentibus.

De hac Elyae donatione conquesta sunt B. Mariae Xantonens. moniales, apud episcopos Petragoricenses, indeque sunt concordatae, quae leges probationum fol. 268 et sequent. Tandem vero haec Sti Sylvani ecclesia restituta fuit praefatis s. monialibus Sanctonensibus et coenobio Palnatensi abbata ; ut patet ex probationibus pro parthenone Sti Sylvani, infra fol. 267 et sequent.

Hugo de Causiaco societatem et fraternitatem iniit cum monachis S. B. de Palnaco, quam leges in probationibus nostris infra fol. 239.

Petrus Sti Martialis Lemov. abbas providens utilitati domus Palnatensis, eidem dimisit bailiam quam Geraldus Boso tenuit, ut refert ms. cod. S. Martialis.

De hoc abbate Petro, sed et de domo Palnatensi nonnulla occurrent in abbatum Sti Martialis enumeratione, quam leges parte Ia antiquitatum nostrarum dioeces. Lemov. benedictinarum, ubi de archisterio Sti Martialis.

Ab initio et crepundiis coenobii Palnatensis, illud monachi incoluere nonnulli, plures vero tum cum illud destructum a paganis et Danis, restauravere David, Guiguo et Frotharius Petragoricensis episcopus, ut infra leges in probationibus.

Memoratur in brevi apostolico Urbani papa II, Xantonis, II idus aprilis, anno MXCVII, pontificatus anno IX° dato, et monasterium appellatur.

Ex ms. vero et antiquo coenobii Sti Martialis regesto patet quod in dicto Palnatensi coenobio XVI monachi sub regimine praepositi domino obsequebantur, vide probationes

 

 

Fol. 88 v°

fol. 240.

Suberant autem ipsi praeposito Palnatensi prioratus et priores quinque.

I. Prioratus de Flisco, vulgo de Flaix, in quo solus erat prior. Huic prioratui Taleyrandus Stae Romanae ecclesiae cardinalis, testamento die XVI januarii, anno M. CCC. LXIV condito, legavit L florenos auri. Prioratui de Flexu, inquit codicill. legamus L. florenos auri.

 

II. Prioratus de Tarat (vel Taiat, Tayat), in quo est prior cum uno monacho, cui providere tenetur in victu et vestitu.

 

III. Prioratus de Ribanat, in quo est prior cum uno socio, cui similiter tenetur providere in necessariis ad victum et ad vestitum.

 

IV. Prioratus Sti Nazarii, in quo est solus prior sine socio.

 

V. Prioratus de Monte Falconis, in quo etiam est solus prior.

 

Isti quinque prioratus pertinent ad praepositum de Palnato inquit ms. codex Sti Martialis Lemov. et mensae forte priorali adjuncti fuere.

Hoc anno M.DCLXXVI quo scribo, Palnati praepositus est eminentissimus S. R. E. cardinalis Emmanuel Theodosius de la Tour d’Auvergne, cardinalis de Bouillon, et magnus Franciae eleemosinarius, sed ipsis stemmate, dignitateque sua virtute ac pietate major.

 

 

Fol. 89 r°

Paunac, VIe siècle.

Traité de la dévot. à St Martial, par Jean Bandel, in 12°, Paris 1638, ch. 3, p. 23.

 

Saint Cybar, St Vaulry, et St Irieis, qui vivoient au VIe siècle sont remarqués par actes authentiques avoir tesmoigné les mesmes sentiments de piété, le premier en donnant avec son père le lieu de Paunat en Périgort à Saint Martial, pour y bastir une église en son honneur.

Le 2e vint d’Alemaigne à Limoges, &c.

 

 

Fol. 90 r°

804

Charte de fondation du monastère de Paunac, en Périgord.

D. Claude Estiennot, Antiquit. Bened. Petrag., cot. n° 556, Authent. probat. carta II, fol. 233.

Ex. chartulario Sti Martialis Lemov.

 

Placuit nobis, ut monasterium nostrum quod aedificati vel dedicavi in honore Sti Salvatoris et Sti Benedicti Palnato nomine, in pago Petragorico, et ut ibi honoretur sanctus Martialis, qui in civitate Lemovica requiescit, et aliorum ss. corpora, cedere et condonare deberemus, quod et fecimus. Ergo cedimus ibi ipsum monasterium cum suis officinis, cum cellulis et villis et omni supellectite, necnon et appendiciis, tam in ipso pago, quam in aliis et cum ipsis mancipiis ibidem commonentibus cum domibus, aedificiis, et terris, vineis, sylvis, officinis, piscatoriis, pascuis, aquis, aquarumve decursibus, mobilibus et immobilibus, cultum et incultum, et quod acquirendum est, omnia et ex omnibus totum et ad integrum, quantum ad ipsum monasterium aspicit, et nostra cernitur esse possessio, partibus Sti Martialis, ad opus monachorum cedimus, vel transfundimus ad habendum vel possidendum, et faciat exinde pars ecclesiae quidquid melius elegerit, exceptis tantum in pago Caturcino, ubi sancta Metronia requiescit ; et Lentiniaco, quantum ibi habeo de Petragorico.

Facta cessione ista, mense februario anno IV regnante Karolo imperat. sign. David, sign. Benedistana, quae cessionem fieri vel adfirmare rogaverat. sign. Dodonis, sign. Berengarii.

 

 

Fol. 91 r°

Année 804

Charta fundationis monasterii Palnatensis apud Petrocorios.

Notice des diplomes &c., par M. l’abbé de Foy, t. 1, p. 236.

 

Ce monastère appelé indifféremment Paunac, Palnat et Paunat, étoit situé près Limeil dans le diocèse de Périgueux. Un riche particulier nommé David, de ce même canton, le fonda conjointement avec Bénédictine sa femme ; par cette charte, ils le fournirent à l’abbé et au monastère de St Martial de Limoges ; cela n’empêcha pas cependant qu’il n’eut un abbé particulier : Adalgise le gouvernoit sous ce titre, lorsque les normands le ravagèrent en 849 (Annal. Bened. et Hist. des comtes de Toulouse, par Catel, p. 70 et suiv.). Frotaire, évêque de Périgueux le rétablit vers la fin du siècle suivant ; il continua d’être gouverné par des abbés jusque dans le XVe siècle, alors on en fit un prieué simple, dont la collation est demeurée à l’abbé de St Martial de Limoges. (en marge : M. de Foy se trompe : c’étoit des prévôts et non pas des abbés. Lespine).

 

 

Fol. 92 r°

849

Palnatum monasterium vastatum a Northmannis.

Mabill. annal. Bened., t. 2, libr. 33, n° 86, p. 688.

 

Non praeter mittendum id, quod hoc anno tradunt annales Bertiniani de Nortmannis qui Petrocorium Aquitaniae civitatem diripuisse et incendisse, atque impune ad naves remeasse dicuntur. Tunc sine dubio ab iisdem vastatum est, Palnatu (en marge : Delo, lib. 27, n° 37) monasterium, de cujus clade insignis est epistola Agii, abbatis Vabrensis. Ejus tantum fragmentum retulit Catellus in Historia Comitum Tolosanorum ; ubi Adalgisi abbatis Palnatensis, ejusque monachorum religio praedicatur. Erat igitur eo tempore monasterium in provincia Galliae, id est in Petracorio pago, nomine Palnatus, in quo jugiter Deicolae famulabantur, nihil habentes proprium, praeter quod norma Sancti Benedicti concedebat ; alia namque plurima erant monasteria in eadem provincia oppido ditiora in quibus, jam fata ingruente peste, famis, periculo multi monachorum Sancti Benedicti normam negligere caeperunt, et contra illius ritum proprium habere. Quod illi devitantes, nefas et illicitum

 

 

Fol. 92 v°

censebant, dogmata pauli praedicatoris egregii pectore recolentes ; quis nos separabit a caritate Christi tribulatio, an angustia, an persecuto, an fames, an nuditas, an periculum, an gladius ; dicebant enim et ipsi quod nullo modo forent monachi qui in terra proprium quaererent, nec scilicet propriam voluntatem, nisi tantum proprias culpas, et proprium locum, pauperes equidem erant in rebus, sed divites in fide. Quibus praerat abbas Adalgasius nomine veneranda canitie, moribus justis, alacer vultu, prosapia quidem non viti genitus, et ore eloquentissimus. Dum itaque illas Aquitaniae partes Nortmanni popularentur ; videns Adalgasius, quod nullo modo illorum saevitiam ac praesentem necem nisi fuga vitare posset, coepit lustrare circumquaque, ceu bonus pastor, regiones omnes, si forte locum inveniret, ubi ab ore faevientium luporum pauperculas servare posset oviculas, opportunum haud esse ratus in suo degere solo, in quo creberrimas ac miserabiles ex dilectis suis alumnis cerneret strages ; ventum est igitur ad aures eximii marchionis Regimundi, qui illo tempore marchiae Tolosae fungebatur regendi officio, quod venerabilis Adalgasius abbas, paganorum incursione una cum clientibus seu monachis suis palabundus a proprio solo exsul ageret. Mox eum Tolosum invitavit, concepto

 

 

Fol. 93 r°

mente consilio, ut illi ejusque discipulis coenobium in proprio fundo conderet. Quae res Vabrensi extruendo monasterio occasionem dedit, ut postea videbimus.

 

862

Vabrense monasterium conditur.

Mabill. annal. Bened., t. 2, libr. 35, n° 104, p. 97.

 

Sub idem tempus (862), Vabrense monasterium in pago Ruthenensi ad Dordonam fluvium conditur a Raimundo comite Tolosano, ad excipiendos Adalgasium abbatem et monachos Palnatenses, superius laudatos qui everso a Nortmannis monasterio suo, ad Raimundum ejus invitatu confugerant. Hujus conditionis litteras primarias refert Catellus in libro primo historiae, comitum Tolosanorum; ubi Raimundus comes, et uxor ejus Berteyz, pro remedio animae suae &c. &c.

 

L’abbé Adalgasius étoit mort en 870, et avoit eu pour successeur à Vabres, Rolland (Mab. ib. lib. 37, n°4, p. 162).

 

 

Fol. 94 r°

Paunac

Abbaye de Palmata en Périgord.

Fonds de St Germain, vol. 1315, page 80.

 

Cette abbaye de Palmata, au diocèse de Périgueux est mise à l’abbaye de Vabres diocèze de Thoulouze. Cette union faite par Elizagar, évêque de Thoulouze ; ce qui fut confirmé par le roy Charles le chauve, le 21 juillet, le 24 de son règne.

Cette abbaye de Vabres par cette union d’elle avec celle de Palmata est riche de plus de quinze mille livres de rente annuelle, jouissant de tous les bénéfices, terres et revenus dépendans de ces deux abbayes, tant en Languedoc que au pays de Périgord.

 

 

Fol. 95 r°

Paunac

Mabill. annal. bened., t. 3, lib. 36, n° 47, p. 127.

 

Destructo a Nortmannis, ut superius (en marge: lib. 33, n° 86), vidimus, Palnato monasterio, non statim inventus est, qui de eo instaurando cogitaret, Adalgasio abbate ad Vabrense monasterium cum Palnatensibus monachis translato; sed tandem restitutus est hic locus sub hoc tempus, cum Frotarius episcopus Petragoricensem ecclesiam regeret; exstat in archivo sancti Martialis apud Lemovicas charta ipsius Frotarii, in qua legitur, Palnatum monasterium primum quidem, agente Carolo rege praecepto regali et episcopali liberum factum; postea vero ab paganorum infestationem omnino desertum, et ad nihilum redactum, ac demum Deo annuente reparatum fuisse. Quo tempore idem Frotarius rogatu abbatis et fratrum monasterii Sti Martialis, cui locus ille subjectus est, eamdem libertatem Palnato

 

 

Fol. 95 v°

restituit, videlicet ut ab omni prorsus rigore ecclesiastico sit immunis. Caret chronicas notum haec charta in qua dedicatio Palnatensis basilicae mense julio facta dicitur, regnante Carolus rege.

 

Na. Mabillon place ceci sous l’an 865 ; cependant Frotaire ne fut évêque de Périgueux que plus de cent ans après.

 

Paunac

Mabill. annal. bened., t. 4, in add. et corrig. in tomo III, fol. 852.

 

Verum serius hanc Palnati restitutionem differendam esse probat tempus episcopatus Frotarii episcopi Petragoricensis quem anno 976 sedere caepisse constat ex fragmento de Petragoricensibus episcopis edito tomo 2, bibl. Labbeanae pag. 737, ubi ab Hugone Francorum rege, Petragoras hoc anno mis[...] fuisse dicitur, et ad annum usque 991, illam ecclesiam rexisse; ubi Hugo anticipato rex anno 976 vocatur; illa ergo Palnati restitutio facta dicenda principatu, non Caroli regis ut in mendoso exemplo legitur, sed vel Lotharii, vel Hugonis regis, cujus nomen in exemplari Sti Martialis a quodam nebulone homine detritum fuisse me monuit noster Petrus Laurentius, e Caroli nomen temere substitutum.

 

 

Fol. 96 r°

856

Donation d’un lieu nommé Miliac, situé en Périgord, faite par Guigues à Abbon,

abbé de St Martial de Limoges qui en fit cession au monastère de Paunac.

Extrait du cartulaire de St Martial de Limoges, dans Estiennot, Antiq. bened. Petrag., p. 234.

 

Auctoritate sacra censetur ut cui fuerit testandi voluntas, ut res proprietatis voluerit condonare, secundum auctoritatem legum per seriem scripturarum confirmetur. Igitur ego in Dei nomine Guiguo tractavi de Dei timore et aeterna retributione ut in eleemosina genitore meo Frodino et genetrice mea Vulsiana (seu Volusiana) et fratri meo Arnaldo, necnon et meam ... consentiente fratre meo Ragamfredo, aliquid de rebus meis propriis Deo salvatori concedere deberem, quod et ita feci, et ad vicem Christi, Abboni abbati, per hanc cartam epistolam manibus trado et perpetualiter volo esse concessum, ad stipendia monachorum augenda in qualicumque coenobio predicti Abbonis voluntas decreverit ; et sunt ipsa res sitae in pago Petragorico, in centena Albucense, in villa quae dicitur Miliacus, hoc est ecclesiam novam, quae est in honore Stae Radegundis constructa, una cum caeteris aedificiis, cum terris et vineis et silvis et pratris, vel aliis rebus ibi contentis in integrum concedo ; et ad huc cedo in ipsa villa aliud mansum quod de Garaldo dato pretio comparavi, una cum aedificiis vel omni super posito, una cum terris et vineis et sylvis adjacentibus, aquis, aquaramve decursibus, et ex omnibus totum et ad integrum quantum cumque in jam dicto loco habere, visus sum et mea cernitur esse possessio, cum omni integritate jure proprio, ego praefato Abboni abbati, per hanc epistolam cessionem manibus trado atque transfundo, in amore Dei omnipotentis, vel coelestis patriae, necnon et refrigerio animae genitoris mei Frodini, et genitricis meae Volusianae, et germani mei Arnaldi, necnon et meae, ad stipendia monachorum augendum, in qualicumque coenobio abbas

 

 

Fol. 96 v°

ipse elegerit, et quidquid de jam dictis rebus praefatus abbas Abbo, post hanc diem ad profectum monachorum facere voluerit, liberam et firmissimam facultatem faciendi videlicet modo, ut dum ego advixero, jam dictas res sub nostro beneficio usufructuario habere vel tenere faciam, inde censum me dare annis singulis pridie kal. julii partibus monachorum, argentum solidos V, et post quoque meum discessum, predictus Abbo abbas, vel successores suis in eodem habitu degentes, in sua faciant potestate revocare vel donatione, absque ulla expactata traditione vel judicum consignatione propter varias enim querelas placuit inseri, ut si post meum discessum, predictus abbas, sui qur successores, jam dictas res per beneficium, vel per precariam, in cujuslibet personae potestate tradiderint legitimi parentes mei ipsas res libertatem (en marge : liberam) vocandi habeant in omnibus potestatem. De repetitionibus vero si ego ipse, aut ullus ex heredibus meis propinquis, seu quibuslibet ulla opposita (en marge : interposita), seu intromissa persona, quae contra hanc cessionem aliquid agere vel inquietare praesumpserit, vel qui litem intulerit, et qui ipsas res jam dicto Abboni abbati vel monachis ejus abstrahere voluerit, imprimis iram Dei omnipotentis in currat, et ab ecclesia Dei extraneus sit, et cum Dathan et Abiron ad tremendum ignem condemnetur, et illud quod repetit, non valeat vindicare, et insuper componat Abboni abbati vel monachis suis una cum fisco, auri libram I argenti pondo II et haec cessio omni tempore firma et stabilis valeat permanere ... cum stipulatione .... subnixa.

Datum mense januario, anno I regni domini nostri Karoli regis Aquitanorum. Signum Guigo, signum Andreas, signum Hector.

 

Notula.

Karolus iste rex Aquitanorum ipse est imperator calvus dictus, ni fallor, anno tamen regni primo, non Abbo, sed Dodo, e Sti Savini abbate factus erat abbas Sti Martialis. Vide enumerationem abbatum S. Martialis, tom. I, Antiq. dioc. Lemov. Benedict.

 

 

Fol. 97 r°

963

Bibl. du roi, ancien fonds des mss. latins, n° 1785, fol. 142 v°

Mss. provenant de la bibl. de St Martial de Limoges.

 

Cum inter ementem atque vendentem res fuerit definita precioque comparata, quamvis plus vel minus valeat quam ad presens venditores vendunt, hoc tantum modo requirendum est si fraudi vel violentia egi qui comparare probabitur. Nam si voluerit revocare qui vendidit, nullatenus permittatur. Quamobrem ego in Dei nomine Grimoardus et uxor mea Aladaudis, simul venditores constat nos vendere, quod ita vendidimus ad aliquo homine, nomine Guigoni, abbati Palnato monasterio, alodo nostro qui est in pago Petrogorico, in centena Albucense, in villa que dicitur Albuca, et in alia villa que dicitur Apabone villa, que nobis de consanguineo nostro Basino successit; quantumcumque in istas villas nos visi sumus habere vel possidere et nostra cernitur possesio, excepto ecclesia sancti Sulpicii, totum vendimus ad jam dicto sancto loco et Guigoni abbati et sancti Salvatoris vel sancti Marcialis, vel ad ipsos monachos qui ibidem domino deserviunt ; hoc est cum terris, campis, silvis, vineis, pratis, farinariis, piscatorias et portum quod transeunt naute, cultum et incultum, quesitum et quod inquirendum est super ripas fluvium Visere; et accipimus de vobis precium quod inter nos et vos bene complacui, hoc sunt in argento solidi CCti , ita ut post hodiernum diem habeatis, teneatis, possideatis et faciatis in omnibus quicquid volueritis nemine contradicente. De repetitione, quod futurum esse non credo, si nos ipsi aut ullus ex heredibus nostris, aut alia quislibet ulla emissa persona qui contra hanc vendicionem ista ire presumpserit, in primis iram Dei omnipotentis incurrat et cum Datan et Abiron et Juda Scariothis, qui dominum tradidit, in inferno permaneat, et hec quod petit non vindicet, et insu­per componat partibus sancti Marcialis una cum socio fisco auri libras X, argento pondera V coactus exsolvat, et haec venditio ista firma et stabilis valeat perdurare cum stipulatione subnixa. Facta autem carta vel venditio ista in mense augusto, anno X regnante Leotherio rege (en marge : Lothaire commença à régner en 954). Signum Grimoardi et uxore sua Haladaudis qui cartam cum venditione ista fieri bonorumque hominum manibus adfirmare rogaverunt Signum Hebrardo filio suo. Signum item Hebrardo vicario. Signum Mainardo. Signum Fulcario. Signum Gauzfredo. Signum Hugoni. Signum Bernado. Signum Begono vicario.

 

 

Fol. 97 v°

Observations sur la charte transcrite au folio précédent.

 

Cette charte se trouve à la fin d’un manuscrit conservé à la bibliothèque du roi, sous le n° 1785, fol. 142 v°. Ce ms. qui contient les commentaires de St Jean Chrisostome sur l’épitre de St Paul aux Hébreux, est de format in fol. parvo, et faisoit partie autrefois de la bibliothèque de l’ancienne abbaye de St Martial de Limoges. La charte est d’une écriture du XIe siècle, et la seule pièce de ce genre qui soit contenue dans ce manuscrit.

Cette charte est remplie de solécismes et de barbarismes, ce qui prouve son ancienneté. Elle indique assés clairement que le Guigues dont il y est fait mention, étoit abbé de Paunac, et non pas de St Martial de Limoges : vendidimus ad aliquo homine nomine Guigoni, abbati Palnato monasterio, alodo nostro qui est in pago Petragorico &c. On connait à la vérité un Guigues ou Guigon, abbé de St Martial, mais il vivoit à une époque postérieure ; celui qui est contemporain de notre charte est un nommé Aimeric, qui siègea 31 ans, et mourut en 973 ou 974 (voyez Gall. chr. tom. 2, col. 556-557).

Ce Grimoard et Aladaudis sa femme sont des personnages inconnus ; et ceci n’est pas étonnant, puisqu’il ne nous reste qu’un très petit nombre de chartes du Xe siècle. On trouve cependant qu’il existoit encore en 1300 une famille de Grimoard, établie au Bugue. Un extrait tiré du vol. 641 des mss. de Gaignières, conservés à la bibliothèque du roi porte que : en 1300 Guy Grimoard et Guillaume de Vallas, de la paroisse d’Albugue, vendent à Renaud de Pons, seigneur de Montignac et de Bergerac, le lieu et repaire de Vallas. On n’oserait pas assurer que cette famille descendit du Grimoard ci-dessus, ni que celui-ci fut seigneur de Limeuil ; quoique le Bugue soit voisin, et paroisse avoir fait autrefois partie de la terre de Limeuil. D’ailleurs on ne peut pas tirer une preuve suffisante du cartulaire de Cadoin, qui rapporte les noms de plusieurs seigneurs de Limeuil, qui ont adopté dès le XIIe siècle le nom de Grimoard comme prénom, ou nom de baptême. Comme Mrs de Biron, de St Astier, de Vernode, et autres avoient adopté celui de Taleyrand, &c.

 

 

Fol. 98 r°

Une particularité remarquable que nous apprenons dans cette charte est que le Périgord étoit divisé dès le Xe siècle en vigueries ou vicairies, et en centaines. Nous prouverons ailleurs que cette division existait déjà en 823. Comme il paroit par une charte de cette année rapportée par D. Carpentier dans son alphabet tyronien.

Du Cange fait mention de cette sorte de division de territoire par centaines ou centinies, et cite des capitulaires de Charlemagne et de Louis le Débonnaire, et des chartes tirées des cartulaires de l’abbaye de Beaulieu en Limousin et de St Etienne de Limoges ; voici ses propres paroles : Centena, pars comitatus, aut regionis ; nam singuli comitatus, pagi, seu territoria et regiones dividebantur in centenas, quibus praerant minores judices, sub comitis dispositione qui a centena, centenarii appellabantur. Quippe pagus comitis dividebatur in vicarias, vicaria in centenas, centena in decanias, in quibus judices erant vicarii, centenarii, decani.

Et plus bas : ex quibus, centenas a Chlotario primum instituas as latrones arcendos videtur posse colligi ; dicta vero centena a centum familiis quibus constabat &c...

 

 

Fol. 99 r°

Observations sur la charte transcrite au fol. 97 r°.

 

Cette charte qui est très curieuse se trouve seule et isolée dans ce manuscrit, qui a appartenu à l’abbaye de St Martial de Limoges.

Le périgord étoit divisé au Xe siècle en vicairies ou vigueries et en centenes. Cette division existoit déjà en 823. Voy. la charte rapportée dans l’Alphabeth Tyronien de Carpentier.

Il y avoit encore des Grimoards au Bugue en 1300, suivant la note suivante tirée du vol. 641 des manuscrits de Gaign. cotté Périgord.

1300. Guy Grimoard et Guillaume de Vallas de la paroisse d’Albuge, vendent à Renaud de Pons, seigneur de Montignac et de Bergerac, le lieu et repaire de Vallas.

Lothaire commença à régner le 12 novembre 954.

Grimoard étoit probablement seigneur de Limeuil. On voit par le cartulaire de Cadoin que les seigneurs de Limeuil ont employé dans le XIIe siècle le nom de Grimoard comme prénom, auquel ils ont ajouté le nom de leur terre.

 

 

Fol. 99 v°

Il paroit que le Bugue a toujours été une dépendance de la terre de Limeuil.

Mainard pourroit être un Beynac qui étoit dans le voisinage. Begon étoit vigier. Hébard (de Limeuil) fils de Grimoard vivoit probablement vers l’an 1000.

 

 

Fol. 100 r°

Note sur Guigue.

Gall. chr. t. 2, col. 558.

 

Guido praesuit annis 17, cujus anno 12° rex Lotharius, qui paulo post obiit, Lemovicas adiit, praecepitque abbati ut castri muros aedificaret, testante Ademaro, qui itidem narrat sub ejus praefectura cryptam auream D. Martialis combustam esse mense junio ante festivitatem S. Martialis, quam custos ejus sepulcri Josbertus monachus intra 15 dies restauraverat. Hic Adalbertum, Turpionis episcopi neptis filium, decanum in monasterio constituit ; ac denique obiit III cal. octobris, Engolismae sepultus in Sancto Eparchio, cujus etiam monasteii abbas erat, ante altare S. Stephani.

 

En marge: D. Claude Etiennot dit que Guigue fut abbé de St Martial, depuis 974 jusqu’en l’an 990.

 

Na. Aimeric abbé de St Martial, prédécesseur immédiat de Guigo, mourut en 973 ou 974, et Joffredus son successeur en étoit déjà abbé en 994.

 

 

Fol. 101 r°

Vers 980

Frotarius Petragoricensis episcopus, restitutum monasterium Palnatense

libertate et immunitate donet.

Gall. chr., t. 2, Instr. col. 485, n° 1.

Ex chartular. Sti Martialis Lemovic.

 

Ego in Dei permissu, quamvis non meis meritis, Petragoricensis praesul Frotarius, omnibus ecclesiae cultoribus notum esse volo, quia a praedecessoribus nostris tam regiae magnitudinis quam etiam episcopalis authoritate suffulti

 

 

 

in nostra regione quoddam monasterium in honore summi Dei et beati Martialis et omnium sanctorum erat consecratum. Etenim abbatis et monachorum ubi sanctum domini Martialis requiescit obsecratione delinitus rex Francorum Carolus ipsum locum vocatum Palnacum cum omnibus ibidem ipsi loco debitis ecclesiasticis redditibus ad sedem Petragoricam pertinentibus praecepto regali et episcopali Petragorici, cum consensu caeterorum episcoporum qui cum eo aderant, consilio et authoritate liberum existere, divinum debitum Dei servitium ex more redderet interposito autem tempore, et peccatis exigentibus, ipse locus ab paganorum infestationem desertus factus est, et ad nihilum redactus est. Deo autem annuente, et domini nostri Martialis apostoli, necnon omnium sanctorum precibus ad praesens emeliorando reparatus est. Unde volo omnibus notum fieri quod ego non solum rogatu abbatis monasterii domini Martialis et fratrum ibidem Deo servientium, cui ille locus subditus est, sed etiam pro utilitate animae meae constitui ut in die consecrationis (en marge : dicitur porro imma dedicatio Palnatensis basilicae facta mense julio, regnante Carolo rege) ipsius monasterii, tale donum consecramus, quo michi et successoribus meis commodum omnimodis esse videatur. Igitur in authoritate antiqua regali et edicto episcoporum qui edicta regalia constituerunt esse servanda, nos quoque qui hujus negotii ministri existimus, delegamus institutiones eidem loco et subditis eidem monasterio

 

 

Fol. 101 v°

ecclesis, ut sicut ex praefato regali et episcopali decreto instituto praenotatur, nostro etiam nunc corroboretur notatu. Videlicet ut ab omni prorsus rigore ecclesiastico absolutus liber locus ipse ibi manentium monachorum pro statu omnium ordinum Deo serviente stabili vigore perseveret immunis. Hujus vero testamenti ut traditio firma et stabilis perseveret, cum authoritate subtus inserte ...

Signum, domini Karoli regis (en marge : ou plutôt Lotharii ; voy. Mabillon), in cujus tempore basilicae hujus dedicatio facta est dedicatio ista in mense julio, regnante supradicto rege. Adraldus rogitus subscripsit, Potron (dans Etienno il y a Patron) et Itherius in hoc libello conscripsit.

 

 

Fol. 102 r°

Vers 1080.

Donation faite au monastère de Paunac, par Arnaud et Pons de Montauzier

et Guillaume du Breuil, d’une église en Saintonge, nommée Celle.

D. Claude Estiennot, Antiq. bened. Petrag. fol. 237.

 

Ecclesia universatis Dei, extra quam nulla pater via salutis, ipsi capiti suo Christo conjuncta in lege veteri (en marge: al. in lege utero), vetuli sponsa sponso in thalamo ac indesinenter (en marge: al. misericorditer), redempta ipsius pretioso sanguine, ab antiquo pervasore, in crucis patibulo, postea etiam pignore Sti Spiritus dedicata in baptismi lavacro, demum remuneranda pro laboribus hujus aevi, in aeternitatis palatio. Licet enim cunctis fidelibus generaliter hoc obtineat vocabulum, specialiter illud tamen cum domibus Dei communicat, quae devotione fidelium longe lateque per orbem multipliciter construuntur, quia videlicet domus Dei et Dominicae id circo fiunt, ut in eis populi reminiscentes quotidie spirituali lavacro abtuli, a creaturae contagio digni doni poenarum a presbytero in electorum consortio .... (en marge: legendum puto poni) solent etiam easdem ipsi fideles quorum juris eadem ecclesia fuerunt, studio religionis Domini, SS. monasterium eas subjicere; ob hoc, ut industria eorum qui in his coenobiis degunt, et ipsae ecclesiae meliorem statum recuperentur, et res ecclesiasticae redius eorumdem famulorum Dei usui deserviant. Hoc prospicientes tres viri nobiles Arnaldus et Pontius de Monteauze (en marge: Montauzier), et Willelmus de Brolio dederunt Deo et Sto Martiali, pro remedio animarum suarum, loco Palnatensi, quamdam ecclesiam sui juris, quae vulgariter vocatur Cella. Est autem praedicta ecclesia in pago Sanctonico, non longe a castro Archiacensi, juxta fluviolum, qui ab incolis dicitur Ne. Qui scilicet fluviolus nominis sui haeres, aliquoties in morem torrentis, ab nimiam siccitatem ad nihilum redigitur. Dederunt

 

 

Fol. 102 v°

itaque quidquid in praefata ecclesia possidere videbantur intus et foris, insuper et terram in circuitu ecclesiae octo modiorum sationi habilem et molinare quoddam in supradicta aqua, ubi postea molina aedificantur. Omnia haec attribuerunt coenobio Palnatensi et monachis ibidem Deo servientibus, facientes donum in manu domni Hugonis praepositi et Odonis monachi, favente et annuente Fulcone, comite Engolismensi, qui in praesentia erat, et aliis viris nobilibus quorum hic nomina annotamus.

Signum Hugo praepositus. Signum Odo monachus. Signum Fulco. Signum Willelm. de Archiaco, et frater ejus Ademarus. Signum Robertus. Signum Fulcaudus.

 

Post haec aliquot decedentibus annis, defunctis iis qui hoc donum fecerant, pergens illuc domnus Geraldus praepositus antedicti coenobii, egit ut Iterum firmarentur et roborarent illud consanguinei ipsorum et heredes, quod et fecerunt.

 

J’ai placé cette charte environ l’an 1080, parce que 1° les donations d’églises &c. faites aux monastères étoient alors très communes, 2° parce que les surnoms commençoient à devenir héréditaires, 3° parce que Foulques de Taillefer comte d’Angoulême, connu dès l’an 1048, vivoit encore à l’époque de 1080, et même plus tard, puisqu’on le trouve en 1089.

 

 

Fol. 103 r°

12 avril 1097

Bulla pro monasterio Sti Martialis Lemovicensis.

Baluz. Missel. lib. 6, pag. 388.

 

Urbanus &c. dilecto filio Ademaro abbati Lemovicensis coenobii, quod in honore beati Martialis aedificatum est &c. monasterium ipsum et quaecumque ipsius sunt, sub tutela apostolicae sedis perpetuo confavenda suscipimus; in quibus haec propriis nominibus duximus exprimenda ... in Petragoricensi, monasterium Sancti Martialis apus Palnatum &c..

Datum Sanctonis, per manum Johannis S.R.E. diaconi cardinalis, II idus aprilis indictione IIII, dominicae incarnationis MXCVII pontificatus autem domni Urbani papae IX.

 

 

Fol. 104 r°

1197

Paunac

Ex. Brevi Apostolico Urbani papae II, Santonis, II idus aprilis, anno IX.

D. Cl. Estiennot, Antiq. benedict. Petrag., fol. 239.

 

Santonis, II idus aprilis, anno dominicae Incarnationis MXCVII pontificatus anno IX, ad Ademarum abbatem S. Martialis Lemovicensis dato.

In pago Petragoricensi monasterium Sti Martialis apud Palneacum.

 

Ibid. ex ms. codice S. Martialis.

Monasterium S. Martialis continet in se XC monachos claustrales.


Habet autem abbas sub se haec monasteria ... in pago Petragoricensi, Paulnat, in quo sunt XVI monachi, apud lous Fleis I, apud Tayat II, apud Ribanat II, apud Stum Nazarium I, apud Montem Falconis I, et isti pertinent a praepositum de Palnaco.

 

 

Fol. 105 r°

XIIe siècle

Extrait du vol. 5943, d’une écriture du 12e siècle, où je trouve entr’autres

un état ou énumération de tous les monastères de St Martial de Limoges.

 

Monasterium Sti Marcial. continens XCta monacos ; habens membra sua in epicopatu Lemovicensi monasterium Cambonense, ubi sunt monachi XXX, Subterranea &c.... in pago Petragoricensi, Paonat, ubi sunt XVI monachi, au Fleis I, a Taiac II, a Ribanac II, a Stum Nazarium I, a Mont Falco I, hiis omnes pertinent ad prepositum Paunatense.

 

Na. L’abbaye de St Martial avoit des monastères ou manses dépendans in episcopatu Lemovicensi, in pago Bituricensi, in pago Pictavensi, in pago Petragoricensi, in pago Engolismensi,

 

 

Fol. 105 v°

in pago Santonensi, in pago Burdegalensi, in pago Rotenensi, in pago Dietensi, in pago Tolosano, in pago Biterrensi, in pago Nivernensi.

In pago Santonensi, Chales, ubi XII monachi.

 

Cette énumération est curieuse, elle mériterait d’être transcrite.

(FB. Mais Lespine ne l’a pas fait...)

 

 

Fol. 106 r°

XIIe siècle.

Paunac

Cartulaire de Cadoin, fol. 63 v°

 

Concordia quam fecit B. (vel P. melius) praepositus Palnati, cum Arnaldo Mansuc ex parte abbatis &.

 

 

Fol. 107 r°

Sans date.

Paunac.

D. Cl. Estiennot, Antiq. bened. Petrag., fol. 239, Auth. probat.

 

Ego Hugo de Causiaco habere volens fraternitatem et societatem cum monachis sancti Martialis Palnati, ut unoquoque anno in claustris, in perpetuum in Coena Domini, unus excipiatur pauper pro eo et pro remedio animae suae, si voluerit fieri ibi monachus, sive pecunia (si dare voluerit), recipiatur a monachis.

 

Ibid.

Ex ms. codice Sti Mart. Lemov.

 

Ego frater Petrus, Dei patientia dictus abbas S. Martialis, providens utilitati domus Palnatensis, concessi eidem domui bailiam quam Geraldus Boso tenuit...

 

Na. Pierre, abbé de St Martial.

De hoc abbate Petro, sed et de domo Palnatensi nonnulla occurunt in abbatiam Sti Martialis enumeratione.

 

De coenobio Palnatensi item alia quaedam leges in antiquitatibus nostris dioecesis Lemovicensis Benedictinis, parte Ia, ubi de archisterio Sti Martialis in enumeratione abbatum itemque aliis probationibus.

 

 

Fol. 108 r°

Gall. chr. abb. Sti Martialis, t. 2, col. 558.

Pierre.

 

On trouve parmi les abbés de St Martial, plusieurs appellés Pierre.

1° Le 17e, Pierre I, Alberti, 1053-1060

2° Le 24e, Pierre III, 1157-1158

3° Le 25e, Pierre IV de Barry, 1160-1174

 

 

Fol. 109 r°

Vers 11...

D. Claude Estiennot, Antiq. bened. Petrag., cap. 23, fol. 140, de monast. S. Silvani.

 

... at Aldeberti (comitis Petrag.) successor.

Helyas, diabolo suadente, locum quem alii constituerant, cum suis habitatoribus dissipavit, et ex eo coenobio monachas ejecit (probat. fol. 268 et seq.) statim autem ac e Sti Silvani parthenone sancti moniales foras misit, illud ipsum monasterium abbati S. Martialis Lemovic. et praeposito coenobii Palnatensis subjecit; inficiatae sunt sanctimonalies, et donum Elyae Palnato factum calumpniatae sunt. Arsendis Bruna (n marge: abbesse dès 1079, mourut en 1099 ou 1100) B. Mariae Sanctonensis abbatissa suam Sti Sylvani esse ecclesiam contendit, praepositus Palnati et abbas S. Martialis suam quoque asseruere ; interpellavit Arsendis abbatissa ad DD. Willelmum de Monte Berulphi, Petragoricensem episcopum, et conquesta est quod Elyas dux Petragoricensis abstulerat praefatam Sti Sylvani ecclesiam, et pro mille solidis vendiderat monachis Sti Martialis Lemovic., &c.

 

 

Fol. 109 v°

Ce fut Guillaume Taleyrand et non pas Hélie qui vendit l’église de St Silvain aux moines de St Martial.

 

 

Fol. 110 r°

Avant l’an 1131

Cartulaire de N.D. de Saintes, p. 63 v°, n° 17.

 

Contigit quod Bernardus praepositus Palnati (dedit) in pignus medietatem del Mas Brunet Rainaldo vicario, in quo nihil preter vicariam habebat. Quod pignus, Petrus prior S. Silvani solvit et reddidit. Post hanc solutionem orta est seditio inter Constantinum et monachos, de la fazenda istius pigni. Qui Constantinus tenebat tunc filios in ballia Rainaldi vicarii, propter quos querebat istam fazendam ; de qua factum fuit judicium fecit Helias Talairanz et Willelmus Estranz et Otto de Braierac, et Gaifiers, et Aldebertus prepositus et multi alii. Judicio quorum atque consilio curpivit istam fazendam preposito et monachis ejus.

Postea Helias Talairanz rogavit prepositum et hoc magnis precibus, quatenus sineret Constantino, quandiu teneret istam balliam, quartam partem mansi Pictavinensi, cum censu et servicio mansi.

 

 

Fol. 111 r°

1135

Ex cart. Userc. ap. Baluz. pap. &c. pag. 13, n° 6, vol. cot. 54, fol. 20.

 

(Gaubertus Armandi, canonicus Brivensis, ayant été nommé arbitre pour la nomination d’un abbé d’Uzerche) ... communicato itaque consilio cum religiosis viris, ad honorem Dei et utilitatem ecclesiae Userciensis, Bernardum praepositus de Paunat, monachum S. Martialis Lemovicensis, virum religiosum, monastici ordonis observatorem, anno M.C.XXXV, abbatia Usercensi praefecit. Fuit assumptus iste, ut diximus a monasterio de Paunat, ab illis militibus de Albarocha originem ducens, qui dicuntur de Monleu. Habuit et iste in abbatia sua magnos persecutores et insidiatores, electionis suae calumniatores, et ei modis quibus poterant, contradicentes. Hujus controversiae causa suscepta, apud Arnac, in presentia fel. mem. Alberici Bituric. archiepiscopi, abbate victoriam obtinente, quia sibi objecta nullius momenti erant, pars adversa succubuit. Hic Usercensi monasterio per XIIIIcim annos praefuit, et ejus curam strenue egit; eo abbatiae praesidente, Aldebertus antecessor

 

 

Fol. 111 v°

ejus, et sepe scriptus Eustorgius Lemov. episcopus in fa... concesserunt &c. &c.

 

 

Fol. 112 r°

1135

Gall. chr., t2, col. 589, abbat. Userch.

 

X. Bernardus I de Albarocha, praepositus de Paulnac, an. 1135. Abbas electus est (Userchiensis) ad annos 14. De quo Vosiense chronicon : ipso anno Bernardus qui fuit de Alba-Roca (en marge : ab illis militibus Albaroca originem ducens, qui dicuntur de Monlevi inquit chartul. Userch.), Usercam abbatiam, quam per annos 14 gubernaverat, cui ecclesias Celon et de Chambaret ingenti labore acquisierat, relinquens ab metum coenobitarum, furvum scapulare pro cuculla nigra suscepit. Hic ab ineunte aetate monachus exstitit Sti Martialis, ac post modum praepositus de Paubraco, anno 1144 &c. ... Qui denique anno 1149, abbatia dimissa ad Obazinense monasterium sub Stephano abbate secessit, et habitu arctioris religionis se decoravit, inquit chartularium &c.

 

 

Fol. 113 r°

Vers 1220

Bibl. imp., mss coté n° 1139, p. 20, provenant de St Martial de Limoges.

 

Item conventus Sti Marcialis habet XLVI sestarios frumenti. Item habet XLIIos pigment., et habet centum sol. ad minus de redditibus. Militis de Roeira, annuatim H. omnia rendual. habet unam pistanciam apud Palnacum, alteram apud Arnac, terciam apud Montand. quartam apud Calesium, quintam apud Stum Valericum. (écriture de Bernard Itier).

 

 

Fol. 114 r°

1221

Donation faite à l’abbaye de Cadoin, par Bertrand et Grimoard de Limeuil, frères.

Cart. de Cadoin, fol. 32 v°.

 

Donation faite à l’abbaye de Cadoin par Bertrand et Grimoard de Limeuil (de Limol) frères, d’une rente sur le mas de la Broza, in ribeira ante Limol &c. Hoc factum fuit apud Palnatum, videntibus et audientibus abbate Constantino (en marge : abbé de Cadoin), Ranulfo praeposito (peut être prévôt de Paunac), Folco de Clarencio canonico Sti Frontonis, Bonifacio monacho Palnati, &c. anno M.CC.XXI.

 

Vers 1135 ou 1140

Donation faite à l’abbaye de Cadoin par R. de Sto Egidio et Sicard de Ferles, frères.

Cart. de Cadoin, fol. 12 v°

 

Donation faite à l’abbaye de Cadoin par R. de Sto Egidio et Sicard de Ferles, frères &c. On remarque parmi les témoins Gerald fils d’Arnaud, moine de Paunac (Geraldum filium Arnaldi monachi de Paunac), Raimond de Gasques, Aimeric de Limeuil, Pons de Ste Alvère, &c.

 

 

Fol. 115 r°

1223

Extrait d’un livre mss. latin provenant de l’abbaye de St Martial de Limoges.

Bibl. du roi, vol. 2400, extr. des notes écrites de la main de Bernard Itier.

 

Wsias regebat Raimundus de Longa, Chãbo, W. Gotta, Paonat, Arnac G. de Bona Vau, S. Valric, Simon Malafaida, et Audebert, Oliverius Savio, P. Passerau, Chales, Arravart, Montandre, Bertrans de Longa, &c. Exidolium, Arnau de Balanias &c.

 

 

Fol. 116 r°

1229

B. imp. vol. 5943, fol...

 

Guillaume prévôt de Paunac (W. prepositus de Palnato) fut témoin avec Aimeric de Longa, abbé d’Aubeterre, Géraud de Bonneval (de Bonavalle), prévôt d’Arnac et autres, de l’acte d’élection de P. Hugonis, en qualité d’abbé du Vigeois, à la place de Raimond de Longa, qui s’étoit démis de l’administration de ce monastère, entre les mains de l’abbé de St Martial. L’acte de cette élection est daté du 3 des calendes de novembre 1229.

(voy. Aubeterre).

 

1262

Arch. de Paunac, au grand séminaire de Périgueux.

 

Le 12 des calendes de mai, vente faite au prévôt de Paunac, par Guillaume de Bovisvilla, chevalier et Bernard son fils (extrait).

 

 

Fol. 117 r°

1298

Arch. du château de Ste Alvère.

 

Ordre d’informer, donné par Guido Caprarii, chevalier du roi de France, et sénéchal du Périgord et du Querci, dans la contestation qui s’étoit élevée entre Bernard de Beauville (de Bovisvilla) seigneur de Limeuil et autres, et le prévôt de Paunac (qui n’est pas nommé) à raison du droit de percevoir les profits et émolumens du port de Sorn, situé dans la paroisse d’Alès (de Alanis).

Cette pièce se trouve dans mon recueil sur le port de Sorn, cahier coté topographie.

On trouve dans mon recueil sur le port de Sorn, un accord de l’an 1363, dans lequel il est fait mention du chemin quo itur de platea de Palnato, versus burgum de Palnato, &c. (paroisse de Ste Marie de Paunac).

 

 

Fol. 117 v°

1325

Arch. de Paunac, au grand séminaire de Périgueux.

 

Le 2 des nones d’octobre 1325, accord par lequel Pierre de Gualard, chevalier, seigneur de Limeuil, baille pour cautions au prévôt de Paunac, Archambaud d’Estissac, Me Guillaume de Guasques, Elie du Buis, Elie Audebert, P. Roland, &c.

 

 

Fol. 118 r°

139...

Extrait du testament de Raoul de Guasques.

Archives du château de Ste Alvère, dans un registre de notaire.

 

Testamentum Radulphi de Guasques, domicelli loci de Limolio, die lunae in vesperis festi beatae Katarinae virginis, an 139... (effacé) ... item lego domino praeposito de Palnato et suo conventui 5 solid. monetae curr. semel solvendos, &c.

 

 

Fol. 119 r°

5 novembre 1420

Paunac.

Restitution d’un moine qui avoit été pris par un autre moine sans permission.

Archives de la maison de ville de Périgueux, Petit livre noir, fol....

 

5 novemb. 1420, D. Jo. Mercerii, monachus, praepositus, ut dixit, praepostitatus de Palnaco, dioc. Petrag., constitutus coram honorabilibus et prudentibus viris dominis majore et consulibus villae et civitatis Petrag., recognovit se offendisse dictos dominos frangendo et violando libertatem et jurisdictionem villae, in hoc, quod anno praesenti ipse cum aliquibus aliis, in ejus societate, ceperat circa pontem Sororum Minorissarum de Petrag., D. Petrum de Podiata [Pouyade] monachum, asserentem se etiam praepositum dicti praepositatus ; propter quod gatgiavit emendam dictis dominis, tradendo capucium suum idem dominus Johannes, Arnaldo de Bernade majori. Et in testimonium quia non poterat restituere dictum captum personaliter, fecit restitutionem figurativam de quadam imagine cerae ponderis duarum librarum praesentibus Joh. Mercerii, et G. de Podio Medio [Puymeye]. Bernardus Faverii recepit instrumentum.

 

 

Fol. 120 r°

1463 (v. st.)

Acte par lequel Jean Ademar de Lostanges, seigneur de Ste Alvère permet

au prévôt de Paunac de faire emporter et de faire servir à la réparation

du monastère de Paunac, certaine quantité de bois

que ce dernier avoit fait couper auprès du château de Puydarèges.

Archives du château de Ste Alvère.

 

In nomine Domini amen. Noverint ... quod anno ab incarn. 1463, die vero 16 febroarii, ... personaliter constitutus, in loco de Sta Alvera, diocesis et senesc. Petrag. videlicet honorabilis vir Petrus de Phelinis habitator loci de Palnato, dictae dioc. Petrag., tanquam procurator nobilis et religiosi viri fratris Geraldi de Malomonte, praepositi praepositatus monasterii dicti loci de Palnato, ordinis sancti Benedicti, dixit et verbothenus explicavit in praesentia nobilis viri Johannis Adhemari de Lostangiis domini Sanctae Alverae, ... quo Deo primo (propitio), construi facere solebat et reparare monasterium praedicti loci de Palnato, et quod anno ultime elapso, absendi fecerat pro constructione dicti monasterii de Palnato, certam quantitatem lignorum sive fuste, pro dicto monasterio construendo, et ad hoc necessarium videlicet prope castrum de Podio d’Ariegas dicto de Sancta Alvera cum suis pertinentiis, ... pertinenti ... Quam quidem fustam, dictus dominus de Sancta Alvera ad manum suam poni et arrestari fecerat per servientes curiae suae ; et ideo praefatus procurator dicti domini praepositi de Palnato supplicavit dicto domino quathens obeverentiam Dei, pro dicta reparatione praedictae ecclesiae de Palnato, de habendo et accipiendo praedictam fustam et in loco de Palnato conducendam, licentiam

 

 

Fol. 120 v°

dignaretur impertire. Qui quidem nobilis Johannes Adhemarus de Lostangiis ... pro hac vice concensiit quod praedictus procurator ... accipiat dictam fustam, et apud Palnatum, pro reparatione dicti monasterii de Palnato conduci faciat, quando sibi placuerit, et de novo abscindi faciat magis de fusta in nemore praedicto, ad reparationem dictae ecclesiae de Palnato ; acto tamen quod dictus procurator habeat licentiam abscidendi dictam fustam, si de novo habere voluerit, Petro de Chassorn, Durando Simonis, et Petro Vauduna, quibus praedictus dominus de Sancta Alvera dictum nemus arrenduaverat, protestato etiam per supradictum dominum de Sancta Alvera, quod propter hujusmodi licentiam, quam ipse dedit dicto procuratori de Palnato, de capiendo dictam fustem, nullatenus possit sibi neque suis praejudicium genera... quovismodo. De quibus praemissis, &c....

 

 

Fol. 121 r°

Confirmatio transactionis.

Arch. du Vatican, reg. cot. Leo X, bull. div. an. VII, VIII, IX, tom. 4, col. 1208, fol. 529.

 

Leo &c. ad futuram rei memoriam ex solita sedis apostolice benignitate, singularum, presertim ecclesiarum personarum, votis per que eorum commoditatibus consulatur libenter annuimus, ac hiis que propterea gesta dicuntur, cum a nobis petitur, apostolici muniminis firmitatem adjicimus; sane pro parte dilectorum filiorum Petri de Larmandie clerici et Antonii de Ferrieres, monachi, monasterii (sic) ordini Sancti Benedicti, nobis nuper exhibita petitio continebat quod alias Petrus de Flaunihaco, quam se post modum obtinere sperabat et de qua nuper tunc certo modo vacante, ordinaria auctoritate sibi provisum extitit et Antonius prefati Sti Severini de Ciburio (en marge: Eyburio), quam in titulum, seu ex concessione et dispensatione apostolica in commendam tunc obtinebat, Lemovicen. dioc. parochiales ecclesias, ac prepositatum sanctissime Trinitatis de Palnato dicti ord., Petrag. dioc.; super cujus possessorio prefatus Antonius, ac dilecti filii Audoynus Maladent et Claudius Danlesi clerici, et forsan nonnulli alii coram certis judicibus secularibus in partibus illis se invicem molestabant, seu jus sibi in hujusmodi prepositura et ad illum competens invicem permutar. ex certis rationabilibus causis desiderarent Petrus et Antonius prefati, intervenientibus nonnullis probis viris, eorum communibus amicis ad infrascriptam conventionem et transactionem, salvo nostro et sedis apostolice beneplacito devenerant videlicet quod Antonius prepositatum resignaret, seu omni juri sibi in illo et ad illum quomodolibet competenti, ac commende dicte ecclesia de Eyburio ex causa permutationis pro dicta ecclesia de Flaunhaco in manibus Romani pontificis, aut alterius ad id potestatem habentis, dum et quando eidem Petro jus in illa acquisitum foret, et Petrus prefati ecclesiam de Flaunihaco predictam

 

 

Fol. 121 v°

cum illi annexa ecclesia de Chars dicte Lemov. dioc. cum de ea sibi provisum foret, ex dicta causa et pro prepositatu, seu illius jure ac ecclesia de Eyburio predictis, in Romana curia, aut coram ordinario collatore, vel alio ad hoc potestatem habent et resignaret, et ad premissa procuratores respective constituerent, et eorum uterque constituerat ; et insuper quod pro expensis et a infractibus per eundem Antonium in prosecutione dicte litis factis et contractis, idem Petrus sibi tertiam partem fructuum dicti prepositatus sequestratorum, infra festum Nativitatis Domini nostri J.C., tunc proxime futuri traderet et liberaret et forsan alia convenerant et transigerunt, prout in publico instrumento de super confecto, dicitur plenius contineri. Quare pro parte tam Petri, asserentis se de nobili genere procreatum existere, quam Antonii predictorum nobis fuit humiliter suplicatum ut conventioni et transactioni predictis, pro illarum subsistentia firmiori, robur nostre approbationis adjicere, ac alias in premissis opportune provider. de benegnitate apostoloca dignaremur. Nos igitur Petrum et Antonium predictos ac eorum quemlibet a quibus vis excommunis, suspensionis sententiis, &c. absolventes et absolutos fore censentes hujusmodi supplicationibus inclinati, conventionem, et transactionem predictas &c. approbamus et confirmamus &c. Quo circa dilectis filiis Johanni Simoneti, canonico ecclesia Burdagalen. ac Sarlaten. officialibus, per apostolica scripta mandamus quatenus ipsi, vel duo aut unus eorum per se &c. presentes litteras &c. solemniter plublicantes &c. faciant auctoritate nostra conventionem et transactionem hujusmodi firmiter observari contradictores &c. Datum Rome, anno incarnationis Dominice 1520, undecimo kal. septembris pontificatus nostri anno octavo.

 

 

Fol. 122 r°

Paunat.

 

Frère Geofroi Morcelli religieux bénédictin et prévôt de Paunat, diocèse de Périgueux, exposa en 1339, au chapitre de son ordre, qui se tenait cette année dans l’abbaye de Saint Martial de Limoges, que les revenus de sa prévôté n’étaient pas suffisans pour entretenir la régularité dans son monastère, en ce tems surtout où les anglais étaient campés aux environs. Il le prouva par la comparaison détaillée du revenu et des charges, et conclud à demander l’union du prieuré de Tayac, diocèse de Sarlat, à la manse de la prévôté. Ce prieuré était du même ordre et il en était collateur. L’abbé de St Martial et son chapitre, de qui dépendaient les deux bénéfices à unir, y donnèrent un plein consentement, et par le même acte capitulaire qui en fait foi, ils supplièrent l’évêque de Sarlat de faire cette union. Ce ne fut pourtant qu’en 1349 que l’évêque sur une seconde supplique à lui présentée l’année précédente, y procéda en la forme suivante. Après avoir fait mention au long desdites ci-dessus, et avoir informé de la vérité des faits y allégués, il requit le consentement d’Eymeric de Confornie, lors prieur de Tayac, et de Elie Suquet, vicaire perpétuel. Il interposa l’autorité de l’évêque de Périgueux, qui n’avait pas intérêt de s’y opposer, convoqua plusieurs fois son chapitre pour en déliberer, et consomma enfin l’union le 29 juillet 1349. (en commende en 1535, voy. mém. impr.).

Vers 1551, le monastère de Paunac fut pillé et brûlé par les calvinistes. Les seigneurs de Limeuil, depuis ducs de Bouillon qui avaient embrassé la prétendue réforme, s’emparèrent de la justice et des biens de Paunac, qui étaient fort à leur bienséance. Et les seigneurs de Beynac envahirent les dixmes du prieuré et de la cure de Tayac, et tinrent ce bénéfice en confidence jusqu’en 1654, que Raymond de Beynac impètra le prieuré comme vacant par désertion.

Ils le tinrent en confidence jusqu’en 1656, que Mr. de Bouillon obtint une provision canonique de cette prévôté pour son fils qui fut cardinal.

M. Mascaron, évêque de Tulles ayant fait l’oraison funèbre de Mr. le maréchal de Turenne, obtint en 1675 de Mr. le cardinal de Bouillon lui résigna la prévôté de Paunat, pour récompenser son éloquence (FB. phrase mal tournée). M. Mascaron garda peu de tems ce bénéfice et s’en démit en faveur du Sr. Melon, son official, qui le permuta en 1695 pour le prieuré d’Autoi, avec Mr. de St Aulaire ; celui-ci permuta encore l’année suivante Paunac avec Sr. Jacques Laserre, prêtre de la mission, pour son prieuré de St Angel.

Enfin l’union de la prévoté de Paunac à la mission et séminaie de Périgueux avec toutes ses dépendances, fut décrétée sur la tête de Mr. Lasserre, le 16 avril 1703, dans les formes canoniques ; et cette union a été maintenue contre deux impétrans (voy. mém. impr.) par arrêt du conseil d’Etat du 6 septembre 1721.

 

On trouve plusieurs donations et concessions faites au monastère de Paunacpar les rois Lothaire, Robert, Louis le Gros, Philippe Augusti, Jean roi d’Angleterre. Les comtes de Périgord, les seigneurs de Biron, de Mareuil et plusieurs autres s’empressaient à l’envi de lui donnet des alleus, cens, rentes, acaptes, oblies, moutonage, et autres droits et devoirs seigneuriaux.

 

 

Fol. 123 r°

Union du prieuré de Tayat au monastère de Paunac.

 

Dans le titre d’union du prioré de Tayat, dioceze de Sarlat à la prévauté de Paunat, dioceze de Périgueux, en parchemin fort usé, rompu, mangé et rongné en six endroits differents, et la lettre effacée et très difficile et même impossible à lire ; on y lit pourtant que Gauffridus Morcelli alors prieur de Paunat représente à son ordre des benedictains assemblés en chapitre général à Limoges que sa prévauté se trouvant située en pays de guerre entre les français et englois, les revenus de sa prevauté sont enlevés par force et même la pluspart usurpés et perdus, en sorte que ne pouvant aquiter les charges ce qui l’oblige à exposer que le prioré de Tayac à la nomination est du même ordre moyenant une union canonique lui aideroit à subsister. Ce chapitre après une mure déliberation fait dresser letres d’union par mains publiques avec consentement qu’il soit procédé par devant l’évêque de Sarlat à ce qu’il lui plaira, bien et duement unir ce prieuré à la dite prévauté.

Le prévôt fait la suplique portant exposition de tous les revenus et charges ensemble de ceux de Tayac affirmant que ce prieuré est à sa nomination de droit. Le chapitre de St Martial de Limoges patron de Paunac par acte capitulaire donne son consentement à l’union. L’évêque de Sarlat fait appeler le prieur du dit Tayat ensemble le vicaire perpétuel de la paroisse, lesquels consentent et approuvent l’union proposée.

On procède à l’information de la vérité des faits allegués et de la convenance de cette union. L’évêque de Sarlat dit que Tayat est de son diocèse à la vérité, mais que Paunac est du diocèse de Périgueux de qui il faut examiner l’interet en cette union. Cet article etant rougné et fort effacé, on ne peut entièrement dechiffret tout ce qui fut dit à ce sujet.

L’évêque de Sarlat après diverses consultations et délibérations réitère avec gens expers et éclairés convoque son chapitre de Sarlat après diverses attentions et reflection, décerne le titre d’union conjointement avec son chapitre.

Il faut remarque que la datte de cette union est de bien longtemps avant le concordat entre Léon X et François Ier.

De plus cette datte est avant erection de parlement de Bordeaux.

 

Fol. 123 v°

Il faut encore remarquer que l’abbaye de St Martial de Limoges a été secularisée et par conséquent le prévauté de Paunat qui en dépent est en même temps sécularisée et en même temps le prieuré de Tayat qui dépent de Paunac par la même raison se trouve sécularisé.

Enfin la prevauté de Paunac a été canoniquement unie au séminaire de Périgueux, et son union confirmée par arrete du conseil privé.

Il est encore à remarquer qu’il y a très longtems qu’à Paunac, ni à Tayac, il n’y a point eu de religieux en communauté.

 

 

Fol. 124 r°

Catalogue des prévôts de Paunac.

 

1361. Archives du château de Ste Alvère.

Lundi après la fête de la Pentecôte, qui fut le 18 mai, acte portant constitution et assignation de dot faite par Bertrand de la Pradelle, damoiseau habitant de Cosa, à Gaillarde de la Pradelle sa soeur, mariée à Diode de Limeuil, seigneur de Sainte Alvère. Les témoins sont religiosus vir dominus Gaufridus Morcelli, praepositus de Palnato, Fergandus d’Estissaco, domincellus, Helias de Clarancx, domicellus. (voy. mon recueil sur Ste Alvère).

 

1339.

Geoffroi Morcelli était déjà prévôt de Paunac en 1339, si tant est que ce soit le même, car il peut y avoir eu l’oncle et le neveu, de même nom, comme il sera dit plus bas. (voy. pour Morselli, un extrait du Vatican pour Tourtoirac, sous Jean XXII).

 

Date omise.

L’abbé de Paunac, nommé frère Beranger, &c. Inventaire des titres de Ste Alvère, cot. 6, p. 4, in fine, inventaire Leydet. Voyés à Lostanges.

 

1542.

3 idus aprilis, an. 8° (Pauli III), Ludovicus de Meillars, providetur de prepositura seculari S. Trinitatis de Palnato. (Lib. 231, bull. Paul. III, n° 1576, pag. 365).

 

1545.

II kal. septembris, anno II, Jacobus Meillars provid. de prepositura S. Trinitatis de Palnato, per cessionem (ibid. n° 1656, pag. 206).

 

1549.

8 kal. martii (anno I°, Julii III), Guillelmus Vergnole provid. de prepositura S. Trinitatis de Palnaco (t. 23, Bull. Julii III, p. 13).

 

 

Fol. 124 v°

1520.

II kal. februaris confirmatur concordia inter litigantes super prepositura S. Trinitatis de Palnato, ord. S. Ben. (ann. 8, ... pape, n° 1208, fol. 529).

 

1371.

9 kal. novembris, collation prepositurae conventualis de Pennaco (de Paunaco), ord. S. Ben. à monasterio S. Martialis Lemov. dicti ordinis, dependentis et per monachos ipsius monasterii gubernari consueta per obitum Gaufrifi Mortelli, extra Romanam curiam defuncti, vacantis et antea pontificis collationi ac dispositioni specialiter reservatae pro Audoyno de Ychizador, ejusdem monasterii monacho. Datum Aven. 9 kal. novembris (an. I° Gregor. XI, t. 4, p. 54).

 

1262.

Le 18 des calendes de mai, Guillaume de Beauville (de Bovisvilla), chevalier et Bernard son fils, firent une vente au prévôt de Paunac (Titres de Paunac, au grand séminaire de Périgueux).

 

1325.

Le 2 des nones d’octobre, accord par lequel Pierre de Gualard, chevalier seigneur de Limeuil donne pour cautions au prévôt de Paunac, noble Archambaud d’Estissac, Me Guillaume de Guasques, Helie du Buis, Helie Audebert, Pierre Roland, &c. (ibidem).

 

1355.

Le mardi avant la fête de la Nativité de N.S. religieux homme Mre Geofroi de Morcellon prévôt de Paunac

 

 

Fol. 125 r°

fut témoin avec plusieurs personnes, d’une vente faite par Lambert de Vals, chevalier, coseigneur de la Roche St Christophe et de Plazac, à Jean de Galard, chevalier, seigneur de Limeuil et de Borel, de tout le droit qu’il avoit sur les châteaux et terres de la Roche St Christophe et de Plazac. On remarque parmi les autres témoins, Amalvin de Siorac, Helie Morcelli, Bertrand de Miremont, &c. (voy. mon recueil sur les seigneurs de Galard de Limeuil, et l’évêque Pierre).

 

1524.

9 januarii, Arnaldus Fabri junior, abbas Sti Amandi, dioc. Sarlat. electus et confirmatus, abdicat se abbatiali prefectura in gratiam Alani de Ferrieres, praepositis de Paunato, prioris de Bellofonte, et sedis apostolicae protonotarii, retenta pensione annua 250 librarum Turonen. an. 1524, die 9 januarii (ex charta authentica regiae bibliotheca).

Na. Cet Alain de Ferriere etoit encore abbé de St Amand en 1526 et 1531.

 

 

Fol. 126 r°

Catalogue des prévôts de Paunac, dressé en 1812.

 

Le monastère de Paunac fut fondé l’an 804, par un riche particulier du Périgord, nommé David, et Benedictine sa femme, qui le soumirent à l’abbé et au monastère de Saint Martial de Limoges.

 

1. Adalgise gouvernoit sous le titre d’abbé le monastère de Paunac, lorsque les normands le ravagèrent en 849.

Le monastère de Paunac fut rétabli par Frotaire, évêque de Périgueux, vers l’an 980. Ce fut alors probablement que les abbés furent remplacés par des prévôts.

 

2. Hugues étoit prévôt de Paunac vers l’an 1080, du tems de Foulques comte d’Angoulême, lorsque trois nobles, nommés Arnaud et Pons de Montauzier, et Guillaume du Breuil, firent donation à ce monastère d’une église nommé la Celle, située sur la rivière de Né, en Saintonge.

 

3. Géraud, prévôt de Paunac, fit confirmer la donation précédente par les enfants des donateurs (vers l’an 1100).

 

4. Bernard d’Auberoche, prévôt de Paunac, jusqu’en 1135, qu’il fut élu abbé d’Uzerche (Gall. chr. t. 2, col. 589).

 

5. B. ou mieux P. (Pierre), prévôt de Paunac, fit un accord avec Arnaud Mansuc, faisant pour l’abbé de Cadoin ; sans désignation d’année. Il vivoit dans le XIIe siècle (cartulaire de Cadoin, fol. 63 v°).

 

6. Ranulfe, prévôt de Paunac, fut témoin d’une donation faite à Cadoin par Bertrand et Grimoard de Limeuil, frères, en 1221.

 

7. Guillaume (W.) prévôt de Paunac, fut témoin de l’acte d’élection d’un abbé du Vigeois, en 1229 (bibl. imp. vol. 5943 A.).

 

8. Berenger (nommé frère Bérenger), prévôt de Paunac est nommé dans l’inventaire des titres du château de Ste Alvère, à la cote 6, p. 4., mais sans désignation d’année.

 

 

Fol. 126 v°

9. Geoffroi Morcelli, prévôt de Paunac dès l’an 1339, fut témoin d’un acte du lundi après la Pentecôte 1361. Ne vivoit plus le 9 des calendes de novembre 1371.

Na. D’après ces citations, Geofroi Morcelli auroit gouverné Paunac pendant 32 ans au moins. Il se pourroit aussi qu’il y en a eu deux de même nom, l’oncle et le neveu, qui ont été prévôts l’un après l’autre (à rechercher).

 

10. Audoin d’Eychizadour, prévôt de Paunac fut nommé le 9 des calendes de novembre 1371, après le mort du précédent (Arch. du Vatican).

 

11. Jean Mercier, prévôt de Paunac, nommé dans un acte du 5 novembre 1420 (Arch. de la maison de ville de Périgueux).

 

12. Géraud de Maumont, prévôt de Paunac, nommé dans un acte du 16 février 1463 (v. st.) (Arch. de Ste Alvère).

 

13. André de Rouffignac, licentié ez decrets, prévôt de Paunac en 1487 (Arch. de Cadoin).

Alain de Ferrières, protonotaire du S. Siège, devient abbé de St Amand de Coli par résignation d’Arnaldus Fabri, 9 janv. 1524. (Gall. chr.).

 

14. Louis de Meillars, prévôt de Paunac, nommé le 3 des ides d’avril 1542 (Arch. du Vatican).

 

15. Jacques de Meillars, prévôt de Paunac, nommé le 11 des cal. de septembre 1545 (Arch. du Vatican).

 

16. Guillaume Vergnole, prévôt de Paunac, nommé le 8 des cal. de mars 1549 (v. st.) (Arch. du Vatican).Vers 1551 (ou plutôt 1561), le monastère de Paunac fut pillé et brûlé par les calvinistes. Les seigneurs de Limeuil le tinrent en confidence jusqu’en 1656, que Mr. de Bouillon obtint une provision canonique de cette prévoté pour son fils, qui mourut cardinal.

 

17. Emmanuel-Théodore de la Tour d’Auvergne, connu depuis sous le nom du cardinal de Bouillon, fut pourvu en 1656, mourut en 1715.

 

18. Jules Mascaron, évêque de Tulles, fut pourvu de la prévôté de Paunac par résignation du cardinal de Bouillon, après 1675, et la garda peu de tems.

 

19. N. Melon, official de Tulles, en faveur duquel Mr. de Mascaron se démit de la prévôté de Paunac, la permuta en 1695 ave Mr. de

 

20. ... Beaupoil de St Aulaire, permuta en 1696, avec M. Laserre.

 

21. M. Laserre.

Union au séminaire de Périgueux, 16 avril 1703.

 

 

Fol. 127 r°

1487

Note sur André de Rouffignac, prévôt de Paunac.

 

André de Rouffignac, licentié ez décrets, prévôt de Paunac, nommé commendataire dans un procès entre l’abbé de Cadoin et Pons évêque de Sarlat. (voy. mon recueil sur Cadoin).

 

 

Fol. 128 r°

Note sur Alain de Ferrières-Sauveboeuf, prévôt de Paunac.

 

Alain de Ferrières-Sauveboeuf étoit prévôt de Paunac, lorsqu’il fut fait abbé de St Amand de Coli. (voy. aux abbés de St Amand).

 

 

Fol. 129 r°

Cordeliers de Périgueux

 

 

Fol. 130 r°

Archives des cordeliers de Périgueux.

 

1220.

Anno Domini 1220, Ranulphus de Turribus episcopus Petragoricensis, primarum lapidem posuit in ecclesia conventus Sti Francisci Petragoricensis.

 

1269.

Anno Domini 1269 et pridie kalendas octobris fuit consecratum magnum altare dicti conventus Sti Francisci per reverendum patrem dominum Heliam Peleti episcopum Petragoricensem in honorem Sti Frontonis apostoli, beati Lambertii martyris, beati Francisci confessoris, beatae Agnetis virginis et martyris, ut habetur in uno missali dicti conventus (extrait d’un inventaire du dernier siècle, coté 21, Arch. des cordeliers de Périgueux).

 

1515.

Mémoire perpetuelle fait que pénultième jour d’avril de l’an 1515, qu’était un dimanche fut consacrée l’église du couvent de frères mineurs de St François de Périgueux, et fut béni ledit jour tout ensemble depuis le premier portal qu’on entrait tout autour de l’église, du coté de devant la ville, par R. p. François de la Roque, évêque portatif, suffragant Mr. de Bourdeaux, fils de St Milion. Et fut père de ladite église, noble Jean d’Abzac, sieur de Ladouze, et mère Marie Chambonne, femme de Jean Arnald, dit Golse ; et fut parain Me Pierre Heraudy avocat au sénéchal et maraine Phelippe Gentille, femme de Fronton Jalage, marchand ; et après la consécration ledit évêque dit la messe, et icelle dite, fut demandé par les religieux dudit couvent instrument de ladite consécration ; ce qui fut fait par devant notaires Me Jean Peyrati et Me Guillaume Chastel. Et furent consacrés l’autel de Notre Dame, de St Martial, et ladite église à l’honneur de Dieu, de St François, St Fronton, qu’était ledit jour de St Felicien, dont le corps est audit couvent. Et moi Fronton Tourtel en porte foi et témoignage, car étais présent, dont dura l’office depuis VI heures jusqu’à midi. (ibid.).

 

14 août 1527.

Extrait d’un titre en latin portant que Mrs de la Douze sont censés et tenus pour fondateurs du couvent de St François en la ville et cité de Périgueux.

 

Au nom du Seigneur, sachent tous, &c. que l’an 1527 et le 14 août, savoir la veille de la glorieurse assomption de la Sainte Vierge, par devant moi notaire public &c. ont été présents en l’église et couvent des vénérables frères mineurs cordeliers de l’ordre du glorieux père saint François confesseur, es fauxbourgs de la cité et ville de Périgueux, où le chapitre des frères et religieux avait été assigné par le gardien le même jour &c. savoir entre vénérables et scientifiques pères et frères en J.-C., Mathieur de Mymont (de Mediomonte) docteur et professeur en la sacrée théologie, gardien dudit couvent, François Vincens vicaire dudit couvent et de l’église, Guillaume Archambaud, Bonaventure Duval,

 

 

Fol. 130 v°

Pierre Perrin, Augustin de Lafon, lecteur dudit couvent et de l’ordre, Barthélémi de Rasse maitre des novices, Pierre Fabry, Gerald de Carriere, Jean de Tyran prêtres, Jean Amelin diacre, et Jean Aldon professeur dudit ordre, conventuels ensemble agrégés dans un même collège et tenants le chapitre &c. d’une part, et puissant personnage messire Jean d’Abzac dit de la Douze, chevalier, seigneur temporel des châteaux de la Douze, de Reilhac, de Vern, et de Senilhac, et des nobles maisons de Barrière, de Vals, et de Boniface, et en partie de la maison établie dans la ville et cité de Périgueux d’autre part, &c... Ce dernier a dit et narré, comme il avait souvent fait auxdits religieux ... que ses prédécesseurs ayant un grand zèle et grande dévotion envers leur couvent, et pour la sacrée église d’iceux frères mineurs, pour le respect et révérence qu’ils portaient au très glorieux saint François, et pour le suport de ses ministres, ils s’étaient dédiés et consacrés à leur dite église et couvent et s’y étaient unis par dévotion qu’ils avaient .... et sesdits ancêtres ont choisi la sépulture de leurs corps dans leur église et lui ont fait plusieurs biens, entr’autres là a été enseveli feu excellent personnage messire Gantonnet d’Abzac, chevalier maréchal du roi à Chypre, frère de noble Aymard d’Abzac, seigneur de la Douze, bisayeul du présent seigneur Jean chevalier, lequel Gantonnet étant lors muni de la Sainte Croix, et revenu de la contrée d’outremer où il avait généreusement combatu les infidèles avec les autres munis de ladite Sainte Croix pour l’exaltation de N.S. J.-C. et pour la défense des fidèles et rédemption des captifs, a choisi du depuis la sépulture de son corps et a été enseveli dans ledit couvent, savoir dans le choeur de l’église, es tombeaux de ses parens ses prédécesseurs seigneurs de la Douze, apellés du nom d’Abzac, et illec même a établi un anniversaire général et pour jamais afin de célébrer une messe solemnelle par les religieux de ladite église et couvent le jour qu’il fut enseveli, et pour prier Dieu pour son âme, ... et leur a donné en pure aumone, entr’autres choses de ses biens 30 réaux ayant cours au royaume de France. Et aussi après lui, là même à été ensevelie très excellente dame Guilhelme de Boniface, dame de la Douze et de Beauregard, femme dudit Aymard d’Abzac, et messire Amalricq de Barrière, chevalier, seigneur de Reilhac, de Sanilhac et de Barrière, et noble Jeanne de Barrière, sa fille et dame héritière desdits lieux et maisons après lui. Et noble Agnès de Mothe dame de la Douze, belle mère de ladite dame Jeanne ont été ensevelis dans l’église dudit couvent savoir dans la chapelle Notre Dame à l’entrée et à côté dudit choeur, et plusieurs autres desdites maisons de la Douze et de Barrière, dont les religieux dudit couvent ont reçu plusieurs biens et offrandes pendant leur vie et après leur mort... de telle sorte qu’ils méritent d’être apellés leurs bienfaiteurs, auteurs

 

 

Fol. 131 r°

principaux et fondateurs de leur couvent, et protecteurs de leurs religieux et ordre... et ledit Jean d’Abzac chevalier, meritant d’être mis au nombre des auteurs avec ses prédécesseurs, leur a donné pour l’amour de N.S. J.-C. ... 50 tournois une fois payées, et a promis faire réparer leur couvent et principalement le réfectoire qui avait besoin de couverture et leur fournissant tout le bois necessaire à cette construction ce que les religieux ont accepté et ont voulu que ledit seigneur soit uni à leur fraternité, amitié, charité et dilection en N.S. et à la bonne grâce du bienheureux saint François, et y soit joint et incorporé avec ses prédécesseurs ... et l’ont voulu tenir et avoir pour leur auteur, conservateur, protecteur et comme fondateur ... et ont loué le bon Dieu et saint François pour les ofrandes et bienfaits qu’ils ont reçu de lui et de ses parens... les religieux se sont recommandés audit sieur chevalier et se sont soumis a son aide, protection et défense, et à celle de sa maison ... et lui s’est humblement recommandé à leurs prières &c. ... présents vénérables personage messire Antoine Huguon prêtre, et Pierre Planchier du lieu de Mussidan, devant J. Baladony, notaire (extrait du susdit inventaire).

 

18 octobre 1619

Testament de Gabriel d’Abzac seigneur de la Douze, par lequel il lègue au couvent des cordeliers de Périgueux, la somme de 1000 # une fois payée, en ce qu’ils seront tenus de faire tous les ans un service avec diacre et soudiacre, à tel jour, qu’il sera décédé, dans le choeur de l’église au grand autel, de laquelle, dit il, ses prédécesseurs sont fondateurs, et tous les jours de l’an à jamais, une messe de requiem.

 

20 février 1659

Testament, et 28 septembre, codicille de Charles d’Abzac, marquis de la Douze, par lequel il lègue aux R.R. pp. cordeliers de la ville de Périgueux, la somme de 1000 #, en ce qu’ils seront tenus prier Dieu et dire des messes pour le salut de son âme, payables par Marianne d’Abzac, sur la moitié de Lastours, &c.

 

1618.

Nicolas de Chard, gardien de Périgueux.

 

1623.

Paul Soulier, gardien de Périgueux.

 

30 octobre 1617

Déclaration de François de la Douze, par laquelle il veut être enseveli au couvent des cordeliers de la ville de Périgueux, dans le choeur à main gauche, es tombeaux de Mr. de la Faye son oncle, près du grand banc, proche des degrés du grand autel, et lègue audit couvent 100 # pour fondation d’obit, et autres 100 # pour faire remettre ledit couvent.

 

30 octobre 1617

Même date que le précédent, testament de noble Foucaud d’Abzac de la Douze, seigneur de Gramont, par lequel il lègue au couvent des cordeliers 100# pour faire remettre ledit couvent .

 

Le 3 octobre 1653 - 9 octobre 1654

P. Alexandre, gardien de Périgueux.

 

Janvier 1463

Hélie de Larmandie, custode de la custodie de l’ordre des frères mineurs de Périgueux.

 

22 février 1465

Idem.

 

26 août 1450

Pierre de l’Eglise Neuve, custode, Pierre Rambaud, gardien

 

 

Fol. 131 v°

1561

Jean Malleville gardien, Arnaud Pons, religieux, ibid.

 

10 février 1598

Idem gardien et sindic.

 

18 octobre 1553

Hélie Yssand gardien.

 

Juillet 1497

Testament de Gerald Arnaud, dit Golse, clerc, fils de feu Raymond, marchand et bourgeois de Périgueux, donne aux cordeliers, 5 s. annuellement, ou 5 # à defaut desdits 5 s.

 

30 janvier 1634

De Brachet gardien.

 

5 février 1623

Le p. Sanson fut nommé gardien.

 

2 juillet 1675

Goumondie gardien.

 

12 juillet 1667

Archamb. Dalesme, gardien.

 

20 juin 1653

Contrat de mariage entre Germain Lonvic, sieur de la Rambaudie, bourgeois de Périgueux, assisté de demoiselle Marie Gueydon, sa mère, veuve de feu Pierre Lonvicq, sieur de la Rambaudie, et Marguerite Gadafré, fille de Jean Gadafré, sieur de Labatut et de feue Peyronne Peycharel damoiselle ; eut pour dot 3000 #, devant Chaminade notaire royal.Jean Gadafré avait testé le 20 septembre 1635, voulant aller à l’armée.

 

5 des ides de juillet 1323

Accord entre (acte par lequel) Itier de St Astier damoiseau de l’Isle, d’une part, et Pierre de Bosco, procureur du custode et couvent des frères mineurs de Périgueux, suivant certaines lettres scellées du sceau d’Arnaud custode de Périgueux, en vertu des privilèges accordés à l’ordre des frères mineurs par le siège apostolique, d’autre. Les parties compromirent sur discret homme Guillaume de Turre, chanoine de Saint Front, et Me Arnaud de Verzinis juris peritum. Sur toutes ces affaires qu’ils avaient ensemble, et surtout au sujet d’une refection général autrefois léguée rendualiter audit couvent, par Guy de Boscocavo, donzel de Lisle défunt, dont India epouse dudit Iter est héritière suivant son testament daté du vendredi après la fête de St Nicolas d’hiver 1306, sous peien de 20 # de dédis. Ledit Saint Astier fut condamné à payer ladite réfection corp. et 10 # d’arrerages. Signé Ay. Ganholo. Scellé à l’official, orig. en parchemin.

 

1375

Le mercredi avant la fête de Ste Magdeleine. Vente par Pierre de Meymino, bourgeois de la ville de Périgueux, fils de feu Me Jean Meymini, jurisperiti, à Pierre Geraldi, d’une maison de 15 s. de rente sur une maison à Périgueux près de la barrière publique apellée de Lagulharia. Signé Guillaume Galaberti. Orig. en parchemin.

 

Jour des nones de novembre 1363

Assense par alias dictus de Cruce, damoiseau nunc paroissien de Razac, en faveur de Bernard de Cluzello citoyen de Périgueux, d’un jardin situé dans la paroisse de St Etienne de Périgueux, en la tenance apellée de Solors.

 

12 septembre 1585

Testament de Pierre Arnaud sieur de la Borie conseillet du roi, et lieutenant criminel en Périgord, lègue aux cordeliers 50 s. annuellement pour un obit, ou 50 # une fois payées. Il fit un codicille le 8 janvier 1586. Extrait du susdit inventaire.

 

17 juillet 1606

Testament de François Arnaud de la Borie, prêtre archidiacre et chanoine de Périgueux, devant Galopin notaire, ouvert le 5 mars 1607 ; lègue aux cordeliers 60 #.

 

18 août 1665

Testament de Lucrèce de Fayolle de Mellet, dame douairière de Frateaux, devant Coustilhias notaire ; lègue aux cordeliers 50 # par le mes. Jonies son héritier.

 

21 novembre 1650

Testament de Me. François Bertin, avocat en parlement, inst. heritier Me André Tourtel, conseiller du roi ; lègue 25 # à chacun des couvens de Périgueux.

 

 

Fol. 132 r°

1300

Lettre de Hélie Taleyrand

tirée des archives des cordeliers de Périgueux.

 

Universis presentes litteras inspecturis ac audituris, Helias Taleyrandi comes Petragoricensis salutem. In salutis authore quanto plus habet pecator in poenitentia mortis animae positus, de quo turbatus ingeniscit, tanto plus a mortis per suum miraculose sanctorum oratione periculo hiberatus, authorem de quo gaudens assequitur, et suo laudes tribuit authori, et ideoque nobis dura pericula et remediando divina stupendo miracula contigerunt non silenda, sed perpetuo tradenda memoriae laudes et gratias agentes altissimo sanctimus duximus exprimenda. Hinc est quod cum nos sicut Deo placuit tam periculosa et incurabili nostri corporis egritudinis acerbitate gravissime langueremus, quod de vita nostra secundum naturae cursum nos ipse, amici et medici nostri vel desperavimus, nos premissorum non ignari in hujus necessitatis articulo positi, et certa scientia mortis nobis servientes periculum imminere, non dolo inducti nec in aliquo circumventi sed grata spontanea et libera animi nostri voluntate ducti, et divinitus inspirati, pia et sana mente plena et diligenti deliberatione prehabita omnipotenti Deo hoc somempne votum spe recuperandae sanitatis emisimus. Quod fratribus minoribus alicujus loci terrae nostrae tantum de rebus et redditibus nostris ad perpetuum libere daremus, assignaremus et faceremus quod ibidem semper ex inde duodecim fratres de ordine fratrum minorum ad honorem domini nostri J. C. et apostolorum ejus, necnon et tres fratres ejusem ordinis ultra dictos duodecim fratres, ad honorem sanctorum confessorum Francisci, Anthonii ordinis ejusdem, et Ludovici quondam episcopi Tholosani sustentationem vitae necessariam sicut eos decet et provisionem haberent congruam et valerent libere sustentari. Voto siquidem hujusmodi a nobis sic emisso, ac serventi desiderio canonice roborato, res miranda statim revera nobis assuit divina sensibiliter clementia, tam illico ab egritudine sensimus non parvam allevationem, et de hora in horam meliorationem. Quin imo sanitas operatione divina et predictorum meritis sanctorum suffragiis assistentibus in brevi tempore, non sine magna nostrorum amicorum, medicorum assistentium nostrique ipsius admiratione, sanitati plenariae sumus restituti, ne autem a Deo non agnito tanto suo nobis impenso beneficio redargui maereremur, nos per eum a mortis ductas sancimus, agnoscimus et fatemur miram Dei potentiam et ineffabilem dominationem quam in nobis experimento probavimus. Hoc vero onus spe predicta nominis assiquti cupientes juxta mandatum perpetuam cum Dei adjutorio reddere votum nostrum in conventu fratrum minorum de Petragoris, ad sustentationem, meliorationem et augmentum eorum divinique cultus dilationem et fidei catholicae exaltationem, de quo efficaciter promissum votum adimpleturi deliberantes duximus assignandum, ad quod a nobis diligenter considerata status et conditiones fratrum ipsius conventus, quia cum eximia fratres ipsius conventus devotio, nos nostrique progenitores hactenus habuimus eorum sanctae probataeque ac fidei sinceritas catholicae, ingens suae sustentationis inopia, alia quoque plurimae salubres et piae rationes et causae tam ex parte nostra quam dictorum fratrum aliunde nos induxerint ad honorem igitur Dei et domini

 

 

Fol. 132 v°

nostri J.C et apostolorum ejus et sanctorum confessorum Francisci, Anthonii et Ludovici predictorum, ceterorumque sanctorum ad decus ecclesiae, cultus diltatationem divini, in peccatorum nostrorum et progenitorum nostrorum ac inclitae memoriae consortis nostrae quondam vicecomitissae Leomaniae remissionem, ad sustentationem dicti conventus, et ut ibidem fratres ipsius conventus servientus domino famulentur ac predicti miraculi perpetua memoria habeatur, nos predictus comes ex certa scientia, nonvi metu nec dolo inducti, non decepti nec circumventi, sed mero et spontaneo animi nostri juidicio et libera voluntate ducti de jure et facto nostro certi certiorati plenius et instructi, deliberatione prohabita diligenti pro nobis et nostris heredibus et successoribus magistro Iterio de Brucia clerico procuratore sindico seu aeconomo religiosorum virorum gardiani et conventus fratrum minorum de Petragoris ad hoc specialiter constituto haec a nobis specialiter recipienti, nomine procuratorio et ad opus ipsorum et successorum suorum et ipsius gardiani et conventus qui nunc fuit (als sunt) et nobis multum gratis et religiosis suis semper successoribus Petragoris moraturis, in jure personaliter constituti donationem inter vivos cum insinuatione presentium solemniter facta pura, firma, simplici et irrevocabili, et pro alio dono et donatione quae melius et utilitus dici et recipi et interpretari poterit ad opus eorum damus, constituimus et concedimus et recognoscimus nos dedisse et concessisse in perpetuum pro anima et perpetua ibidem tenenda et facienda provisione et sustentatione quindecim fratribus conventus ejusdem presentibus et futuris, centum quinquaginta libras renduales liberas et garentitas, scilicet pro singulis et ad opus singulorum ex eisdem fratribus decem libras ejusdem monetae renduales, quas unicuique eorum pro sua sustentatione esse censemus semper necessarias annuatim de terra, redditibus rebus nostris eisdem gardiano et conventuis presentibus et futuris, vel suo procuratori sindico seu aeconomo presenti et futuro, nomine et ad opus eorum ex nunc perpetuo solvendas et reddendas Petragoricensi annuatim scilicet pro primo anno quinquaginta libras in instanti festo Omnium Sanctorum, et totidem in sequenti festo Nativitatis Sti Johannis Baptistae, et 50 libras residuas in subsequenti festo sancti Michaelis, et sic ex tunc semper eisdem servimus libere et de pleno, quas 150 libras pro nobis et nostra posteritate prenominato procuratori nominae quo supra solempniter stipulanti promittimus et affirmamus nos ex nunc, ut promissum est eisdem soluturum et redditurum ex causa donationis predictae terminis predictis de manu nostra donec eas sibi in certis eisque competentibus locis et rebus de nostris redditibus in tuto duxerimus efficaciter assignandas, [...] easque sibi promittimus quam cito poterimus vel ad requestam procuratoris sui modo predicto libere assignare, et eas in hujusmodi et amortitas tenere et adversus quoslibet garentire jus plenissimum et facultatem in eos et procuratorem suum predictum nostr quo supra libere transferentes, et sibi in et super tota terra nostra jus, onus et deverium imponentes habendi, exigendi et percipiendi per eos predictas summas de nostris redditibus annis singulis 150 libras renduales predictas quas sibi perpetuo semper et in omnibus et singulis redditibus bonis et rebus nostris ex nunx libere ponimus et assignamus, donec eas sibi in certis et competentibus locis expressius assignaverimus, ut est dictum et voluimus

 

 

Fol. 133 r°

et concedimus, et nos authentice et efficaciter pro nobis et nostris predictis perpetuo promittimus dicto procuratori nostre quo supra solempniter stipulenti, quod semper cessante omni repugnantia ipsi a modo libere in omni eventus eas de nostris redditibus habeant, percipiant et sibi solvantur terminis supradictis ex nunc concedentur quod nos et nostra posteritas ad eas sic solvendas integre, si postquam in certis locis assignatae fuerint deperirentur et evincerentur, aut hujusmodi ex inde libere non possint in toto vel in parte, vel si presens donatio nulla vel inutilis censeretur viriliter compellamur, pro quibus omnibus et singulis sic semper tenendis et complendis eisdem efficaciter obligamus et astringimus specialiter et expresse omnia et singula bona nostra mobilia et immobilia et alia presentia et futura et nos ac heredes et successores nostros ; ita tamen et hoc acto quod religiosi viri fratres Armandus de Nobiliaco, Guillermus Vigerii, et Helias de Caillavetto ejusdem ordinis et conventus, seu procurator suus eorum nostre de predictis 150 libris pro vestibus et suportandis suis aliis necessitatibus triginta libras de moneta, scilicet eorum quilibet decem libras renduales quamdiu vixerint habeant et percipiant et percipi faciant annuatim, post mortem vero suam dicti gardianus et conventus seu procurator suus nostrae quo supra ipsas 30 libras habeant et percipiant una cum aliis premissis residuis a nobis, ut premittitur, sibi datis, sive donationem et concessionem hujusmodi et cetera premissa volumus et precipimus perpetuam habere firmitatem et in nullo infirmari pretectu causae ingratitudinis immensitatis decreti non interpositi, insinuationis vel alterius solemnitatis omisse ; et dato etiam quod plures quam 15 fratres de premissis collatis sustentarentur, vel possent congrue sustentari, hoc nonobstante donatuibem in presentibus contentam rectam manere et servire integre perpetuo volumus et censemus ad haec autem sic servanda et complenda per reverendum patrem dominum episcopum Petrachoricensem et officialem suum et per seneschallum Petrachoricensem pro domino rege Franciae illustrissimo qui pro tempore fuerint et quoslibet alios quoscumqu tangentes &c.... et ne premissa in dubium revocentur oblivioneque deleri valeant presentes litteras munivimus roboratas retinuimus sigillo reverenti Christo, domini Audoini Dei gratia Petrachoricensis sigillo sigillatis ... Datum die veneris in festo beatorum Fabiani et Sebastiani, anno Domini 1300. Signé P. Lambert scripsit. Scellé du sceau du comte représentant 3 lions, celui de l’évêque, &c.

 

Extrait d’un vidimus fait à Perac le 13 juillet 1629. Signé Thinon juge mage, &c. Frère Samson gardien, archives des cordeliers.

 

4 janvier 1562

Jean Malleville le jeune, gardien et sindic des cordeliers de Périgueux.

 

En bas de page : Travail sur les archives des cordeliers de Périgueux, en juin 1790 (18-23 juin).

 

 

Fol. 133 v°

10 novembre 1629

Testament de Mr Joseph Arnaud de la Borye, chanoine des deux églises de Périgueux, écrit de sa propre main, ouvert le 14 mai 1631, devant Henri de Champaignac, assesseur criminel en Périgord ; lègue aux cordeliers de Périgueux 50 # pour dire tous les ans une messes haute de requiem.

 

8 novembre 1662

Testament de Marguerite de St Aulaire, demoiselle du Chastanet, paroisse de Manzac, devant Bardounet notaire royal ; lègue aux cordeliers de Périgueux, 30 # payables par Daniel de St Aulaire, écuyer de la Barde et de la Roche, son héritier universel.

 

Sans date

Testament d’Antoine Chalup religieux de l’ordre des frères mineurs de l’observance d’Aquitaine en la Sainte Ville... Inst. les héritiers universels Catherine Foucaud sa mère, et Jean Chalup son frère ainé par égales portions à la charge par ce dernier de payer en son particulier audit couvent 19 # 5 s. que ledit couvent lui a fournis dans sa maladie et 12 d. pour un manteau que ledit couvent lui a aussi fourni. Signé Palhiet notaire. (sans date).

 

19 juin 1682

Fondation d’un obit par dame Françoise Alogni de St Astier, du Lieu-Dieu, veuve de messire Fronton de Saint Astier, seigneur du Lieu-Dieu, cartier du Plantier, paroisse de St Front de Périgueux, par devant Pailhet notaire royal, pour la somme de 100 #, en ce que les religieux du couvent St François de Périgueux seront tenus de célébrer une messe haute de requiem le 19 juin à perpétuité pour le repos de l’ame de messire Fronton de St Astier, son mari, et 6 messes basses de dévotion pendant la vie de ladite dame ; et après sa mort une messe haute le lendemain de la fête du glorieux saint François son patron, &c.

 

Septembre 1561

Jean Malleville gardien, et autres firent un échange avec François Tricard ecuyer seigneur de Roignac.

 

9 janvier 1645

Fondation faite aux cordeliers de Périgueux, par dame Marie de Sediere, dame du château de Chabanes paroisse de Sorges, de plusieurs messes après sa mort.

 

9 juin 1628

Testament d’Adriane Duclaux (als Dulau) veuve de Bernard Jay, écuyer, seigneur de Beaufort, inst. heritier universel Jean Jay seigneur d’Ateaux, conseiller son fils, et lègue 50 # aux cordeliers.

 

3 mars 1680

Testament de Fronton de St Astier, seigneur du Lieu-Dieu, lègue à chacun des 4 couvents mendians de Périgueux, 100 #, devant Rousseau, notaire royal.

 

11 avril 1684

Françoise d’Alogni sa veuve fit son testament ; lègue à chacul des 4 couvents mendians de Périgueux, 40 # ; Rousseau notaire royal.

 

12 octobre 1629

Transaction entre Jean Jay, sieur d’Ataux, conseiller de la ville de Périgueux, et Catherine Blanquet, dame d’Ataux et de Ferrieres, son épouse, et les cordeliers de Périgueux, par laquelle ces derniers leur donnent la chapelle de St François dans leur église à certaines conditons, comme 300 # qu’ils ont donné pour la réparation de cette chapelle, &c.

 

19 août 1546

Forthon de St Astier écuyer, seigneur de Ligne et du Lieu-Dieu, fit un leg de 7 s. 6d. de rente sur une maison aux cordeliers. Hélie Fourichon étant gardien. Signé Jay.

 

27 septembre 1508

Jean Flamenc, bourgeois de Périgueux, testa le 2 septembre 1508 ; lègua aux cordeliers six blancs de rente.

 

En marge, écrit verticalement.

12 juillet 1667

Vivoit messire Bernard de Jay, écuyer, seigneur de Ferrieres, conseiller du roi et son lieutenant particulier au siège présidial de Périgueux

 

 

Fol. 134 r°

Couvent des jacobins de Périgueux.

 

 

Fol. 135 r°

Transcription de l’acte de fondation par Claude Ribeyrol / Frédéric Biret (fol. 135-136)

Le lecteur pourra trouver des informations complémentaires sur la légende du crâne de saint Denis dans les ouvrages :

·  Chronique du religieux de Saint-Denis, contenant le règne de Charles VI, de 1380 à 1422, liv. XXVII, chapitre XIII. Disponible en suivant ce lien.

·  Une autre version de la légende est rapportée dans le tome 2 de L’état de l’église de Périgord par le père Dupuy, tome 1, p. 205-206, rt tome 2, p. 84 et suivantes : http://www.guyenne.fr/Publications/Etat_Dupuy/etat_de_l_eglise_du_perigord_t1.htm

   http://www.guyenne.fr/Publications/Etat_Dupuy/etat_de_l_eglise_du_perigord_t2.htm

 

·  Une transcription partielle de l’acte de fondation du couvent des frères prêcheurs de Périgueux a été faite par Dom Martène : http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/Varia1/Documents/veterum_scriptorum_dom_martene.htm#t6_t2_1

 

Remarque : l’acte donné ici est une copie tardive, transcrite par un scribe qui ne maitrisait pas le latin. Il contient de nombreuses fautes et parfois peu lisible.

 

Acte de fondation du couvent des jacobins de Périgueux en 1241.

 

Fundation conventus Petragoricensis provinciae

Tholozane ordinis fratrum predicatorum, ex archivis

ejusdem provinciae Burdigalae reconditis, desumpta collectore

patre ac fratre Petro Debauli, ejusdem conventus

et ordinis priore, anno Dominni 1597, die februarii undecima.

 

Anno Domini 1241, vel circa, venerunt fratres Predicatores Petragoram civitatem, ut ibidem locum et domum acceperent ad manendum ; inter quos fuict unus frater Johannes Balistarii Lemovicen., praesente inibi tunc temporis viro dignae memoriae domino Petro de Sancto Ast(er)io, a quo fratres paterne et benigne fuerunt recollecti. Hic enim cum capitulo canonicorum, in quo plures personae reverendae et magnae probitatis florebant, dedict fratribus locum et ecclesiam Sancti Martini extra menia villae, cum suis pertinentiis et edificiis, ibi erat eo in tempore prioratus quidam pertinens ad monasterium canonicorum S. Johannis de Colla et unus canonicus sub nuncupatione prioris inibi morabatur, data prius ab ipso episcopo et capitulo recompensationne comdimpna (condigna?) monestario et canonicis memoratis. Primo siquidem habuerant canonici in recompensationem ab episcopo et ecclesiam deu Tolon, qua ecclesia post modum dimissa, habuerunt et habent usque hodie loco eius pacifice et quiete ecclesiam S. Martini, quae est infra villam. Praefata vero ecclesia S. Martini, quam fratres Praedicatores, sicut permissum est divino munnere, ac(c)eperunt tria altaria in se continebat tuum scilicet in honorem Sancti Martini, alterum vero S. Augustini, & tertium sanctae Katherinae, caput autem ipsius ecclesiae rotundum erat postmodum vivo tempore prioratus felicis et Deo dignae memoriae fratris Guilhelmi Coralli Lemovicensis diocesis fratres sibi dictam ecclesiam aliter coaptanter duo alteria de predictis [siz.]? Sancti Augustini et Catharinae inde remanerunt, tertiore remanente caputque rotundum ecclesia

 

 

Fol. 135 v°

dirruerunt et residuum ecclesiae quae remansit, est capella infirmitori (?) usque hodie, quo hic scripsi cumque caput ecclesiae dirrueretur in eundo parietis in medio eius inventa est olla quadam infra quam erat quadam capsula lignea picta in cuius fronte erant dua parva, erantque intus multa relicquae inter quas erat summitas cranei capitis B. Dionisii martiris arca et quadam tabula capsa (?) in qua erant litere inscultae per modum sigili, erantque litterae per ordinem sic compresse quod una litera vel tria in se continebat quadam literam, tenor talis est : Anno Domini incarnationis DCCCL, Carolus Calvus rex Vulgrinum propinquum suum, fratrem Audoyn abbatis S. Dionisii contra Normanos paganis erroribus obeyrantis diffus. per Aquitaniam, misit et praefecit eum Engolismae et Petragoricens. Post Vulgrin. in comitatu successit Audoynus Guilhelmus filii sui et quidam alius qui fuit monachus S. Dionisii, de quo dictum est ab antiquo, quod postquam civitas Parisius devastata fuit a Normanis, tulit caput S. Dyonisii causa tutinimis secum, detulit ad ecclesiam S. Martini  quae est prope civitatem Petragor. sita in qua caput nemine sciente caute abscondict. Vulgrinus iste terram suam filiis suis divisit Audoyn. Engolism. Guilhelmo vero Petragoram et Agennum. Post Guilhelmum in comitatu successit Bernardus filius eius, et domina Eyma filia ejusdem Guilhelmi quae edificavit capellam S. Andreae de Podio S. Frontonis. Hic in praedicta lamina cuprea literis insculta erant predictum vero craneum capitis S. Dyonisii venerandum cum multis alliis reliquiis fratres Predicatores Petragoris sic deponente domino habent et vulnerabiliter custodiunt et conservant et ibidem a fidellibus popullis devotione congrua venerantur, dedict etiam fratribus memoratus D. episcopus bonam sumam pecuniae pro fratrum edificiis construandis aliam summam canoniciis S.

 

 

Fol. 136 r°

Iohannis de Cola memoratis, pro antiquis edificiis qua in loco fratribus remanserunt. Unde nostro inmerito(1), ipse D. episcopus fuit conventus & fratruus Predicatorum vere pater et patronus, tandemque in ordini in conventu Lemovic. verus frater, ubi suscepit habitum ordinis, episcopatus sui anno 33 feliciter et strennue consummato, anno Domini 1267, in quo quodem ordine et honorabiliter vixit annis 8 mensibus 4 et dimidio, sicque ibidem feliciter diem clausit extremum pridie idus Julii dominica die, anno Domini 1275. Notandum aut quod, sicut fidelis tradit anticquitas et narratio seniorum, in praefato loco qui nunc est Predicatorum, fuit antiquitus abbatia in qua S. Esparchius D. nobilli prosapia comitum Petragore trahens originem, monachus et pater extitict monachorum, qua ut frectur destructa et desolata fuit quando Petragoram civitas fuit devastata circa annum Domini octingentesimum quadragesimum, venerabilis pater ac dominus frater Petrus de sancto Ast(er)io quodam Petragoric. episcopus, qui fuit filius domini de Insula prope Petragoras, venit ad conventum Lemovicen. prima die martii anno Domini 1200, et in habitu episcopali mansit ibidem per annum et amplius. Tandem praecibus et inportunis ces(s)ionem obtinuict a domino Clemente (4) papa + dignitate episcopali in omnibus et per omnia reservata, quam cessionem non potuit obtinere a tribus summis pontificibus per deces(s)oribus domini Clementis (4), silicet domino Gregorio 9, domino Innocentio 4° et domino Alexandro 5°. Post paucos dies a praefato cessionne obtenta, habitum ordinis reverenter accepit et honorabiliter in eo Deo et ordini militavit annis 8, mensibus 4 cum dimidio, a quo hoc medio tempore, ego frater Bernardus Guidonis tonsuram clericalem et sacramentum confirmationis accept. anno Domini 1273 obiit vero pridie idus Julii dominica die anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo quinto.

 

(1) C’est ce qui est écrit, mais cela n’a pas de sens. Dom Martène donne la leçon, sans doute meilleure, « Unde non immerito ».

 

Priores in conventu fratrum Predicatorum petragoricens.

Primus prior frater Lucas Vigiacensis            6 Fr. Guilhelmus de Sancto Ast(er)io

2 Frater Guilhelmus Revelli                           7 Fr. Guilhelmus Corralli

3 Frater Raymundus de Panaco                     8 Fr. Bertrandus de Ruppe

4 Fr. Bertrandus Fabri de Exidolio                9 Fr. Beraldus Guilhelmi

Frater Guilhelmus Revelli, secunda vice     Fr.Guillhelmus Corralli, secunda vice

5 Frater Bernardus de Essartis                       10 Fr. Bernardus de Barsolona

 Fr. Bertrandus Fabri, secunda vice             11 Fr. P. Porta hic fecit fieri [----]

 

 

Fol. 136 v °

Sui prioratus cappituli magnum novum.

 

 

Fol. 138 r °

Feuillet blanc

 

 

Fol. 139 r°

6 septembre 1273

Arch. du Vatican, registre cot. Greg. X, bullar. an. I, ad IV, fol. 145, ep. 43.

 

... priori predicatorum et guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricensis et archipresbitero ecclesie de Dupla, Petrag. dioc.

 

Cum sicut accepimus, dil. filii Hugo de Rabeo canonicus et Helyas Salomonis, perpetuus vicarius in ecclesia seculari Sti Asterii, Petrag. dioc. canonicatum et locum quos idem Hugo, ac perpetuam vicariam quam dictus Helyas in eadem ecclesia in qua non est certus canonicorum numerus, nec distinctio prebendarum obtinetur, ad invicem permutare affectent, nos ipsorum supplicationibus inclinati, discretioni vestre per apostolica scripta mandamus quatenus si est ita, libera per vos, vel per alium aut alios ab Hugone et Helya predictis canonicatus loci, et vicariae predictorum resignatione recepta, canonicatum et locum predictum eidem Helye, prefatam vero vicariam eidem Hugoni auctoritate nostra si ejusdem ecclesie utilitas id exposeat, conferre et assignare

 

 

Fol. 139 v°

curetis, ipsosque in illorum corporalem possessionem indicatis et defendatis induetos, &c. &c.

Datum Lugduni VIII idus septembris anno tertio.

 

 

Fol. 140 r°

10 juin 1320.

Archiv. du Vatican, reg. coté Jo. 22, tom. an. IV, fol. 368, ep. 837.

 

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis ecclesiarum fabricis manum porrigere adjutricem, pium apud Deum et meritorium reputantes, libenter Christi sedes ad impendendum ecclesiis ipsis auxilium nostris exhortationibis invitamus. Cum itaque, sicut dil. fil. prior et fratre ord. predicatorum Petragoricen. nobis significare curarunt, eorum ecclesiam que casu fortuito corruit, reedificare nuper ceperunt, et ad reedificationem hujusmodi sint eis fidelium suffragia plurimum oportuna, universitatem vestram rogamus, monemus et hortamur in Domino, vobis in peccaminum remissionem injungentes, quatenus ad reedificationem hujusmodi, de bonis a Deo vobis collatis, eisdem priori et fratribus pias elemosinas et grata caritatis subsidia erogetis, ut per subventionem vestram opus hujusmodi valeat consummari, vosque per haec et alia bona que

 

 

Fol. 140 v°

inspirante Domino feceritis, ad eternae possitis felitatis gaudia pervenire. Nos enim de omnipotentis Dei misericordia et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus, auctoritate confisi, omnibus vere penitentibus et confessis, qui tam pio operi de bonis sibi a Deo collatis manus porrexerint adjutrices, unum et XL dies de injunctis penitentiis misericorditer in Domino relaxamus presente post triennium minime valituris. Quas mille l. questu &c. Datum Avinion. IIII id. junii anno quarto.

 

 

Fol. 141 r°

25 juillet 1325

Arch. du Vatican, reg. coté Jo. 22, tom. an. IX, p. 2, fol. 238, ep. 1904. (vol. 79)

 

Universis Christi fidelibus presentes litteras inspecturis salute. Ecclesiarum fabricis manum porrigere adjutricem pium apud Deum et meritorium reputantes, frequenter Christi fideles ad impendendum ecclesiis ipsis hujusmodi auxilium, nostris litteris exhortamur, et ut ad id eo fortius animentur, quo magis ex hoc animarum comodum speraverint adipisci no... pro hiis temporalibus sufragiis spiritualia eis munera videlicet remissiones, et indulgentias elargimur, et quidem conveniens dil. filior. ... prioris et fratrum ord. predicatorum Petrag. devota nobis extitit insinuatione monstratum, ecclesia ipsorum pro parte corruerit et immineret in residua sui parte ruinam ; dictique prior et fratres ob hoc novam ecclesiam construere ceperunt opere sumptuoso, et ad prosecutionem hujus novi operis eisdem priori et fratribus sint fidelium suffragia plurimum oportuna, universitatem vestram rogamus et hortamur in Domino

 

 

Fol. 141 v°

in remissionem vobis peccaminum, injungentes quatenus attendentes pro vide quod inter holocausta virtutum, illud Deo acceptabilius redditur, quod de pinquedine caritatis offertur de bonis vobis a Deo collatis pias eis ad hoc elemosina et grata caritatis subsidia erogetis, ut per subventionem vestram, opus ipsum valeat feliciter consummari vosque &c. (comme dans l’autre lettre ci-dessus). Nos enim de omnipotentis Dei misericordia, et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus auctoritate confisi, omnibus vere penitentibus et confessis qui manum eis ad hoc porrexerint adjutricem, centum dies de injunctis eis penitentiis misericorditer relaxamus, presentibus post triennium minime valituris. Quas mitti per questuario districtius inhibemus eas si seeus actum fuerit carere viribus decernentes. Datum Avin. VIII kal. aug. anno nono.

 

 

Fol. 142 r°

Minimes de Plaignac.

 

 

Fol. 143 r°

FB. Feuillet mal classé, duplicata du fol. 139.

6 septembre 1273

Arch. du Vatican, reg. cot. Greg. X, bullar. an. I ad IV, fol. 145, ep. 43.

 

... priori predicatorum, et ... guardiano minorum fratrum ordinum Petragoricen. et ... archipresbitero ecclesie de Dupla Petrag. dioc.

Cum, sicut accepimus, dil. filii Hugo de Rabeo, canonicus, et Helyas Salomonis, perpetuus vicarius in ecclesia seculari Sti Asterii, Petrag. dioc. canonicatum et locum quos idem Hugo, ac perpetuam vicariam quam dictus Helyas in eadem ecclesia in qua non est certus canonicarum numerus, nec distinctio prebendarum obtinetur, ad invicem permutare affectent, nos ipsorum supplicationibus inclinati &c. (le pape consent à leur demande).

Datum Lugduni VIII idus septembris anno tertio.

 

 

Fol. 144 r°

18 juin 1615

Fondation et dotation du couvent des minimes de Plaignac

par M. le comte de Foix-de Gurson.

 

 

Fol. 145 r°

18 juin 1615

Acte de fondation par le comte de Foix de Gurson.

 

Au nom de la très Sainte Trinité, le père, le fils et le Saint Esprit, à l’honneur de la sacrée vierge Marie de Dieu et du bienheureux saint François de Paule, à l’exaltation de notre mère sainte églize catholique et pour confirmation et avancement de la foy et religion catholique, comme ainsi soit que Dieu auteur des biens de la nature et de la grace aye donné à l’homme l’usage des uns et des autres s’en réservant la propriété pareillement a-t-il inspiré et insinué à l’homme le devoir et reconnoissance de ce grand bien, qui est de règler le désir, rechercher et usage d’icelluy selon la volonté de Dieu et la raison interpreté de cette volonté [...]tant. En tel desir aussi à la gloire et volonté d’iceluÿ et à notre salut et à celui de notre prochain spécialement de ceux qui nous apartiennent cette consideration à convier et [...] très illustre haut et puissant seigneur messire Jean Fréderic de Foix, comte des comtés de Gurson, baron des baronnies d’Aymet, Levignac, Moncuq, Montelon et autres places à un pieux et chretien dessein qui est qu’en citant et suivant les vestiges actes nobles, généreux et pieux de ses devanciers princes et seigneurs de la très illustre et très ancienne maison de Foix, et le delibéré et desseigné de batir au lieu et repaire noble communément appellé de Plaignac, parroisse de Saint Martin, [...] comte de Gurson en Périgord apartenant audit seigneur un couvent et eglise à l’honneur de la très sainte Trinité, sous le nom de la sacrée vierge mère de Dieu et en mémoire speciale de la glorieuse nativité de ladite sacrée vierge et donnet ledit couvent et église aux religieux frères minimes de l’ordre de saint François de Paule partant ayant pour ce sujet convoqué à son château de Gurson, les révérend père Jacques Brethon provincial des frères minimes de la province d’Aquitaine assisté de vénérables père religieux audit ordre, le père Bertrand Lavedan

 

 

Fol. 145 v°

corecteur du couvant dudit ordre à Bordeaux, le père Pierre Tholosain collègue dudit révérand père provincial, le père Gaspard Odos prêtre et religieux dudit ordre et lecteur en théologie à Bordeaux, et frère Denis Jolly (?) religieux oblat leur a communiqué son pieux et religieux dessain et très illustre haute et puissante dame Charlote de Caumont de Lausun sa très chère épouse lesquels susdits religieux avec toute humilité et submission religieux ont accepté le bon vouloir desdits seigneur et dame envers leur ordre et promis de le seconder suivant leur possible de leur qualité et conditions par quoy est il que de jourd’huy 18 de juin 1615 après midy, jour dedié a la solennité du très précieux corps de Notre sauveur Jésus Christ lesdit seigneur comte et et madite dame son épouse ayant fait le sainte communion et imploré l’assisttance du saint Esprit, à ce qu’il plaise à Dieu conduire leur sainte entreprise ont procédé à la fondation du susdit couvent, en la façon et manière qui s’ensuit : c’est à savoir que ledit seigneur comte, de son bon gré et volonté, pour la construction et batimant du susdit couvent et église, a donné et donné par ce contract, à pout don perpétuelement et à jamais aux dits religieux, acceptant ledit révérend père provincial, ladite maison noble de Plaignac avec les dépandances d’icelle, comme sont la métairie, et tout le bétail d’icelle, jardins, vergers, vignes, prés, bois, garenne, taillis et autres terres comprises dans l’étendue dudit Plaignac, contenant l’étendue du tout 107 journeaux et tiers, de la mesure dudit Gurson, confrontant ledit tènement et prise dudit Plaignac par entier aux villages du Lac, du Prissat, des Gatineaux, la Faugere, Boisviel et Jan, d’autres, aux vignes appellées du Puy Gaillard, apartenant audit seigneur avec toutes et chacunes leurs confrontations, entrées, hyssues et droits, et tout ainsi que ledit repaire, &c. et tout ainsi que ledit repaire noble est a présent possédé et ce noblement, et sans que ladite maison et biens donnés par ledit seigneur étoient tenus

 

 

Fol. 146 r°

ni charger à nulle rente ni devoirs seigneuriaux, si ce n’est que ledit seigneur s’est réservé perpétuellement la justice haute moyenne et basse desdits lieux ci dessous donnés. Item promet ledit seigneur, sous le bon plaisir de nôtre saint père le pape, procurer l’union et jouissance des cures et bénéfices dudit Saint Martin l’Erm, Carçac, Saint Méard et Montfaulcon, sans y comprendre le prieuré dudit Saint Méard et cas avenant que l’union desdits bénéfices ne se puisse faire, ledit seigneur a promis comme sera tenu de donner auxdits religieux le temporel dernier entre l’année ..... audit Saint Méard, Saint Martin, le Fleix et Montfaulcon, aux conditions que, lorsque ledit seigneur donnera auxdits religieux des revenus à l’équipollence desdits temporels, consistant en dîmes, lesdites dîmes retourneront à son propre, aussi fournira et baillera ledit seigneur une fois seulement, les meubles et ustansiles necessaires pour douze religieux et pour l’ornement de l’église.

Parreillement promettant ledit seigneur comte et ladite dame, protéger et maintenir lesdits religieux et tous autres dudit ordre et couvent, comme leur très chers enfants humbles serviteur et dévots orateurs envers Dieu, les quittant et exemptant purement et simplement à tout jamais de toutes charges redevances et reconoissances réelles ou personnelles pour raison desdits biens donnés à la charge et condition que lesdits religieux seront tenus de demeurer et résider perpetuellement au susdit couvent fondé audit Plaignac ; et si lesdits religieux sont recherchés par le roy ou ses commissaires d’hommage, seront tenus de rendre hommage par la charge d’un cierge de cire du poids d’une livre, audit seigneur comte ou à ses successeurs portant son nom et armes dans l’église du couvent ; et sur ces saintes osties lesdits religieux, au nom de toute leur compagnie

 

 

Fol. 146 v°

promettent, comme seront tenus de tenir, recevoir et reconnaitre lesdits seigneur et dame avec messeigneurs leurs enfants et leurs descandants portant les nom et armes de la maison de Foix, et non autres, pour fondateurs du susdit couvent de leur ordre, leur prometant les graces privilèges ordinairement exhibées aux fondateurs dudit ordre, quels particuliers es speciaux qu’il puissent être, et participation à tout les mérites de leurs prières, sacrifices et autres exercices de religion ; promettant parreillement célébrer l’office divin et la sainte messe suivant la forme et institut de l’ordre, tous les jours de l’an, lorsqu’audit couvent pourront être entretenus douze religieux du revenu promis par ledit seigneur comte ; et particulièrement seront tenus de dire une messe privée en commémoration de la passion de Notre Seigneur Jesus Christ, tous les vendredis de l’année, auquel il ne sera point fête solemnelle pour le salut de l’ame, et de la propérité dudit seigneur comte et de madite dame son épouze et de messieurs leurs enfans et pour le repos des ames de messieurs leur défunts parents ; comme aussy de la leur lorsqu’il aura plu à Dieu les apeller à luy et les retirer de ce monde ; et lors du décès dudit seigneur et dame ou de leurs successeurs, seront tenus lesdits religieux les venir prendre en corps dans son château, et les accompagner dans ledit couvant, et ou ledit seigneur ou ses successeurs héritiers de sadite maison mourront ailleurs, en quelque lieu que ce puisse être, seront tenus lesdits religieux donner certain nombre de religieux pour accompagner le corps audit couvent de Plaignac, et pourra ledit seigneur faire bâtir à tel lieu et endroit de l’église qu’il luy plaira, un tombeau pour sa sépulture et de ses descendants mourants en la religion catholique apostolique et romaine ; et ne veut ledit seigneur que mourants hors d’icelle église, il n’y puissent être enterrés ni jouir des privilèges et de fondateurs comme aussy seront tenus lesdits religieux faire le service des morts le jour de l’enterrement, octave et bout de l’an et à perpétuité un obit solemnel tous les ans, pour ledit seigneur comte et madite dame seulement, et outre de seront tenus lesdits religieux faisant bâtir et edifier des revenus provenants de ce que le seigneur leur donne mettre les armes de sa maison aux lieux plus propres, soit à présent et à l’avenir, sans qu’ils puissent mettre autres armes, si non par la permission dudit seigneur fondateur ou de se descendans en outre promettent lesdits religieux que lorsque ledit seigneur aura érigé et fondé un séminaire pour entretien et nouriture de douze enfans, là ou bon luy semblera plus proche ou commode soit Saint Martin ou Carsac, ils prendront soin de connoitre de leur instruction, s’ils sont élevés en la crainte de Dieu et avancement des lettres humaines et que lorsqie lesdits enfans seront capables des études de philosophie et théologie lesdits religieux leur permettront l’entrée de leurs leçons et les y recevoir admettre et instruire.

 

 

Fol. 147 r°

Et tout ce que dessus tant lesdits seigneur et dame que les religieux ont promis, comme seront tenus de garder, observer et entretenir de point en point, selon leur forme et teneur ... et pour plus grande validité seront tenus lesdits religieux susnommés faire homologuer le présent contrat selon sa forme et teneur, par le chapitre provincial et général de leur ordre, sous hypothèque et obligation de leurs biens présents et advenir, qu’ils soumettent aux rigueurs de toutes cours, l’une ne cessant pour l’autre. Fait et commencé, passé et fini audit château de Gurson, ledit jour 18e juin 1615, après midi, en présence de illustre haut et puissant seigneur Gabriel Nompar de Caumont de Lausin, marquis de Puyguillem, Saucignac, et autres places, révérend père Dom Ambroise de Gast, prieur de la chartreuse de Vauclaire, diocèse de Périgueux, Dom Martial Fornier, procureur de ladite chartreuse, François de Passiran écuyer et sieur de Forêt, Lancelot de Bellair, écuyer, seigneur de Genssac, Me Laurent Quessart, juge ordinaire de Gurson, messire André du Droulh, vicaire dudit Saint Méard, et Claude Croisier, écuyer et secrétaire et maitre d’hôtel dudit seigneur comte Jean-Frédéric de Foix, fondateur, Charlote de Lausun, fondatrice, frère Jacques Berthon, provincial des frères minimes d’Aquitaine, acceptant, frère Gaspar Odot, accecptant, frère Denis Joli, acceptant.

 

Pris sur une copie non signée.

 

 

Fol. 148 r°

1630

Donation du droit de pêche du saumon sur la Dordogne au Fleix aux religieux de Plaignac.

Archives de Plaignac.

 

Aujourd’hui second du mois de décembre 1630, après midi, au château de la comté du Fleix, en Périgord, par devant moi, notaire royal et héréditaire soussigné, présens les témoins bas nommés, a été personnellement constitué illustre haut et puissant seigneur messire Jean-Frédéric comte de Foix, &c., lequel de son bon gré, pure et franche libérale volonté, en continuant les dons et bienfaits qu’il a ci-devant départi pour Dieu aux révérends pères minimes de l’ordre de saint François de Paule, de présent congrégés au couvent que ledit seigneur leur a bâti, appellé de Plagnac en ladite comté de Gurson, a par les présentes donné et donné entre vifs et irrévocablement auxdits pères religieux dudit couvent dit Plaignac, absents, sauf le révérend père Jean Dastin, religieux dudit couvent, ici présent, tant pour lui, que pour les autres absents, présent, stipulant et acceptant, savoir est le pas d’une pescherie à saumon, autrement appellé Graule

 

 

Fol. 148 v°

sur la rivière de Dordogne, du côté en ladite presente jurisdiction du Fleix, avec ses appartenances, et dépendances quelconques, au lieu appellé la Martine, pour en jouir perpétuellement par ledit couvent, comme de leurs autres biens propres, sans que pourtant ils puissent pour quelque occasion que ce soit, cèder ni aliéner ladite pêcherie, et en a investi lesdits pères religieux par le bail de la minute des présentes, mise des mains dudit seigneur en celle dudit Dastin, qu’il a prises et reçues en signe de possession. La présente donation faite aussi sans aucune garantie pour quelque cause et occasion que ce soit, car le tout a été ainsi convenu, accordé, stipulé et accepté entre ledit seigneur et ledit Dastin, tant pour luy que pour les autres religieux dudit couvent. Et tout ce que dessus ledit seigneur et Dastin ont stipulé et accepté et promis entretenir de point en point, &c.

 

 

Fol. 149 r°

1641

Donation de la pêche sur la rivière de l’Isle faite par M. le comte de Foix

aux religieux de Plaignac.

Archives de Plaignac.

 

Au couvent de Plagnac, comté de Gurson en Périgord, le 9e du mois d’avril 1641, par devant moi notaire royal soussigné, présents les témoins bas nommés, a été présent en sa personne, messire Jean-Frédéric de Foix, comte des comtés de Gurson, du Fleix, et de ..., baron de Levignac, Aymet, Moncuq, Monpon et autres, conseiller du roi en ses conseils d’état et privé, premier capitaine de 100 hommes d’armes de ses ordonnances, maréchal de camp de ses armées, lequel considérant l’austérité de la vie des religieux minimes dudit couvent de Plagnac, qui par le voeu de leur profession, s’abstiennent de manger de toutes sortes de laitage et de viande, et voulant iceux gratifier favorablement et traiter comme ses propres enfans, de son bon gré et volonté, et parce que ainsi lui a plu et plait, par ces présentes, en qualité de fondateur, avec sa chere moitié, donner, concéder et octroyer, donne, octroye et concède par ces présentes à révérend père Jacques Capus, vicaire dudit couvent, et au nom dudit ordre acceptant, ladite donation, savoir

 

 

Fol. 149 v°

est pouvoir et puissance de pescher dans la rivière de l’Isle, depuis le moulin de Martillac (ou Marsillac), jusques au moulin de Coli inclusivement, avec pouvoir qu’il donne auxdits religieux d’y construire toutes sortes de pesche que bon leur semblera, sans que personne les puisse troubler désormais de la possession et jouissance dudit droit de pesche ; au contraire donne et veut ledit seigneur qu’ils puissent empêcher tous ceux qui voudroient se mêler de ladite peche, dans toute l’étendue dudit district, s’ils ne sont commis par sa propre personne pour la provision de sa maison, et si le présent droit, octroy et concession fait par lui en faveur dudit couvent a besoin d’être insinué en quelque cour séculière ou ecclésiastiqe, iceluy seigneur consent à ladite insinuation, et pour icelle requérir, constitue son procureur, le premier porteur des présentes, auquel il donne pouvoir de faire pour cet effet tout ce qu’il jugera être necessaire, et du tout ce que dessus ledit seigneur et vicaire dudit Plagnac, m’ont requis acte pour leur servir à future mémoire, qui le leur ai concédé et accordé, &c.

 

 

Fol. 150 r°

Chapitre de la Rochebeaucourt.

 

 

Fol. 151 r°

Ex chron. Gaufredi prioris Vosiensis, part prima, cap. 41

Labb. bibl. mss. libr. t. 2, fol. 300

 

Primus ille qui, praecepto Odonis regis Lemovicensem vicecomitatum obtinuit Fulcherius dictus est, cui successit Geraldus, qui plures genuit filios, quorum domino pontificatum Lemovicensem adepti sunt, Hildegarius et Alduinus; alter Guido vocatus est, qui Tusturiacensem abbatiam construxisse narratur. Aimericus de Rupecavardi, qui cognominabatur Ostofrancus, et Geraldus de Argentonio, Gaufredus ; iste Gaufredus fuit abbas Sti Martialis, quem vocabant Bovem Curtum, licet quidam putaverint potius filium Guidonis &c.

 

Na. L’auteur de l’art de vérifier les dates, traduit Bovis Curti (ou Bos Curtus), par Petit Boeuf. Cependant on voit dans les anciennes bulles accordées à l’abbaye de Fontevrauld

 

 

Fol. 151 v°

FB. marge droite du feuillet coupée dans la reproduction de la BnF.

 

qu’un des premiers bienfaiteurs du prieuré ... nes en Périgord, étoit un seigneur no.... Curtus, ou Boviscurti, qui a proba... donné son nom à la Rochebeaucourt ... peut être issu des vicomtes de Limoges ... quels le sobriquet de Beaucourt étoit ... le commencement du XIe siècle.

 

 

Fol. 152 r°

Note sur la châtellenie de la Rochebeaucourt.

 

La châtellenie de la Rochebeaucourt comprend les paroisses de la ville de la Rochebeaucourt (le bourg St Théodore appartient au chapitre), d’Argentines en Périgord pour la sénéchaussée et pour le diocèse, le château, la paroisse de Combiez, la paroisse d’Edom, partie de la paroisse d’Hautefaye, annexe d’Edom, partie de celle de Roignac, sont du diocèse de Périgueux, sénéchaussée d’Angoumois.

 

 

Fol. 153 r°

Vers 1100

Arch. du chapitre de la Rochebeaucourt.

 

Omnibus tam praesentibus quam futuris praesentes litteras inspecturis P. et Veyr. Pictav. fratres, milites de Villabos, salutem, et perhibere testimonium veritati. Noverint praesentes pariter et futuri, quod ego Helias Pictav. miles dedi in perpetuo et concessi in eleemosinam, pro salute animae meae, parentumque meorum, Deo et beatae Mariae, et ecclesiae Rupis Bovis Curti, homagium mihi debitum per Stephanum Dumouli, hominem meum. Ego Petrus Pictaviensis hanc donationem ratam habeo anno IIII°. Donum istud in pergameno vidi scriptum, servatur in originali.

 

 

Fol. 154 r°

1121

Donation de l’église de la Rochebeaucourt faite à Pons, abbé de Cluni,

par Guillaume d’Auberoche, évêque de Périgueux.

 

Willelmus Dei gratia Petragoricensis episcopus venerabili abbati cluniacensis monasterii domino Pontio, et successoribus ejus regulariter substituendis in perpetuum. Sapientium auctoritate provisum est temporum suorum gesta stili officio perpetuare, ne posteritatis memoria obliterari futurorum intercapedine queat. Notum itaque tam praesentibus quam absentibus praesentis scripturae apicibus fieri volo, quod ego ex officii nostri necessitate erga omnes dioecesis nostrae ecclesias curam gerens, et in eis religionis jura conservari desiderans, dono et in perpetuum habendam concedo, Deo et sancto Petro apostolorum principi, domno quoque Pontio abbati supradicti monasterii et successoribus suis, ecclesiam S. Theodori de Rocaboucort, consilio clericorum Petragoricae sedis, Willelmi scilicet de Nanclar, Arnaudi, Willelmi, Iterii de Sauzet, et aliorum plurimorum qui nobiscum intererant, dantibus pariter et concedentibus canonicis ejusdem ecclesiae, Iterio videlicet, Gardra, et Helia de Sauzet, Petro Iterio, Geraldo Ferrono, atque Petro Hugone, aliisque quampluribus ; laudante etiam atque confirmante domno Girardo Engolismensi episcopo, et sanctae Romanae ecclesiae legato, praesentibus clericis Engolismensis ecclesiae Ricardo, et Willelmo fratre suo ejusdem legati nepotibus, Eudrardo ejus capellano, atque Theaumo ejus notario. Ut autem donum istud absque alicujus calumnia certum habeatur, et ratum perduret, hanc cartam sigilli nostri munimento consigno, et praedictum abbatem Cluniacensem investio, sub eorundem clericorum nostrorum testimonio, monachorum vero Pontii prioris de Berbezillo, Geraldi Roberti prioris de Monte-Berulfi, Arnaudi prioris de Rocenac. Factum est autem hoc donum anno ab Incarnatione Domini M. C. XXI. Calixto papa in sede apostolica praesidente, atque in Francia Ludovico rege regnante, ubique Domino Jesu Christo imperante. Amen.

 

 

Fol. 154 v°

FB. Acte mal classé dans le dossier du chapitre de la Rochebeaucourt.

1122

Charte contenant le dénombrement des différentes donations faites

au chapitre de St Astier par les évêques de Périgueux,

depuis Frotier de Gourdon, jusqu’à Guillaume d’Auberoche.

Original en parchemin aux archives du chapitre de St Astier,

sac des bénéfices, cot. 22, coté aussi St Barthélémi de Chamillac.

 

Venerabili viro Froterio de Gordo, Dei gratia sancte Petragorice sedis epyscopo successit domnus Radulfus de Scoralla ejusdem sedis epyscopus. Hic autem Radulphus, per omnia vir felicis memoriae, in aecclesia sanctorum apostolorum Petri et Pauli, sanctique confessoris Astherii primum statuit canonicorum congragationem. Quam aecclesiam et congregationem ipse dominus et auctor noster Radulphus suis multis ampliavit censuibus, renduis, videlicet de dimidio totius decime sancti Leonis, et eo amplius. Haec nimirum aecclesia de mensa episcopi tunc temporis habebatur. Conjungitur autem parochia istius aecclesiae sancti scilicet Leonis, Astheriensi parochiae. Huic autem Radulpho successit domnus Arnaldus de Villabauve, ejusdem sedis epyscopus. Hic autem cernens totum suum pene periclitari populum, postera die festivitatis sanctorum omnium communis solempnitas in honore et memoria defunctorum statuit ut perhenniter haberetur. Huic autem Arnaldo successit precipuus et venerablibis vir Geraldus de Salaihnach prenominate sedis epyscopus. Hic vero treviam Dei statuit. Huic autem Geraldo successit vir ille prestantissimus, ac per omnia laudabilis, W. de Monteberulfo, qui precordialiter aecclesiam bea (deux ou trois mots emportés) to Petro et beato Astherio dedit et concessit aecclesiam sancti Petri de Novovico, et capellam de Montepavonis, sui (3 ou 4 mots déchirés) maneret, aecclesiam Sancti Petri de Monestairol similiter donavit, quia in parochia istius ecclesiae sita est capella de Montepavonis (un ou deux mots déchirés) quoque huic Guillelmo, domnus Rainaldus

 

 

Fol. 155 r°

de Lastors predictae sedis honorabilis presul, qui sacrosanctum gratia visendi tumulum, in deconfictura comitis Pictavensium, à Thurcis gladio perfossus occubuit. Hic vero beato Petro et sancto Astherio dedit aecclesiam Sancti Stephani de Bouzac et capellam Sancti Bartholomei de Chamilac. Dedit etiam aecclesiam Sancti Johannis de Menespleth; quod donum ampliavit dimidio decimae ejusdem aecclesiae. Ingresso itaque viam universae carnis Rainaldo beatae memoriae episcopo, successit in episcopatu Petragoricensi vir placidus et omni honestate morum preclarus, domnus Guillelmus d’Albarocha. Hic vero predecessorum suorum innovare studens monimenta, capellam castelli de Sancto Astherio, et capellam cujusdam municipii nomine Vernode, donavit et concessit Sancto Petro et Sancto Astherio, eorumque congregationi, tertio pontificatus anno Calixti II Papae. Dedit etiam aecclesiam Sancte Mariae de Segonzac et aecclesiam Sancti Petri de Dupchac, et aecclesiam Sancti Sil...ii (en marge : peut-être Sulpicii), et aecclesiam Sancti Aquilini, et capellam Sancte Marie de Frausteuz, et capellam Sancte Marie de Valaroy, et capellam Sancti Astherii de Mai... (mot déchiré). Interfuerunt autem huic dono Guillelmus de Nanclars archidiaconus, Helias Goeth, Bernardus de Duzilac, Petrus Richardi, Lambertus de Mauriac, Petrus Turolli. Ab his utique non discrepaverunt Petrus Rampnulphi et Geraldus de Caminels, laetantes, nimioque gaudio jubilantes dominum epyscopum hujusmodi dona fecisse. Idem etiam epyscopus presens donum sigilli sui munivit presentia, ne sophistica forte malorum obtrectatione, variante seculo, quandoque his donis refragaretur. Factum est hoc donum anno M.C.XXII, epacta XI, concurr. VI, indict. XV, (l’espace de 2 ou 3 mots en blanc) XII kal. decembris, luna VII, Ludovico Francigenis imperante.

Confirmavit itaque domni Guillelmi

 

 

Fol. 155 v°

Petragoricorum epyscopi, ejusque venerabilium predecessorum dona, honor et lux Aquitanorum domnus Geraldus Engolismensium epyscopus et sanctae Romanae aecclesiae legatus, presentibus Ricardo precentore, ejusque fratre Guillelmo cancellario, et Guillelmo de (2 ou 3 mots déchirés), Romanam obponens auctoritatem (ce mot est déchiré) dominus legatus universis presentem cartulam laniare scientibus.

 

Original en parchemin aux archives du chapitre de Saint Astier, sac des bénéfices, cot. EE, coté aussi St Barthélémi de Chamillac. Il n’y reste point de sceau ; on y voit seulement 3 trous quarrés ; dans celui du milieu est une attache en cuir.

 

 

Fol. 156 r°

1122

Calixti II papae diploma, de confirmatione Bovis Curtit.

D. Marnier, bibl. Cluniac. col. 581.

 

Calixtus episcopus, servus servorum Dei, charissimo in Christo filio Pontio, abbati Cluniacensi, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Religionis monasticae modernis temporibus speculum et in Galliarum partibus documentum, beati Petri Cluniacense monasterium ab ipso suae fundationis exordio sedi apostolicae in jus proprium est oblatum ; proinde patres nostri sanctae recordationis Joannes XI, et alii usque ad nostra tempora ecclesiae Romanae pontifices, locum ipsum singularis dilectionis ac libertatis praegorativa donarunt et universa ei pertinentia privilegiorum suorum sanctionibus munierunt. Propterea, fili in Christo beatissime Ponti, quem nos in Viennensis ecclesiae regimine positi, nostris per Dei gratiam manibus, in abbatem consecravimus, et personam tuam in locum cui, Deo auctore, praesides, totis dilectionis visceribus amplectentes, quieti vestrae, et ecclesiarum

 

 

Fol. 156 v°

vestrarum attentius providentes, ecclesiam S. Theodori de Rocha Bouecorit, cum omnibus pertinentiis suis, laudantibus ipsius ecclesiae clericis, a venerabili fratre nostro Willermo Petragoricensi episcopo tibi et ecclesiae Cluniacensi humiliter et devote donatam, auctoritate apostolica tam tibi quam successoribus tuis perpetuis temporibus confirmamus et praesentis privilegii pagina communimus. Si quis igitur ausu temerario impiaque praesumtione, contra Deum et sanctos ejus apostolos, contraque animam suam hoc nostrae apostolicae auctoritatis privilegium in aliquo infringere tentaverit, incunctanter se noverit nostrae apostolicae maledictionis aculeo transpunctum, nostrae apostolicae excommunicationis telo perfossum, nostri etiam apostolici anathematis gladio transverberatum, nec nisi per dignam satisfactionem saluti pristinae reparandum. Ei ergo qui conservator extiterit, sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatinus et hic fructum bonae actionis percipiat, et apud districtum judicem, praemia aeternae pacis inveniat, Amen.

Ego Calixtus catholicae ecclesiae episcopus.

Datum Laterani per manum Grisogoni, sanctae Romanae ecclesiae diaconi cardinalis, ac bibliothecarii, V. kalendas januarii, indictione XV pontificatus autem domni Calixti secundi papae anno II, incarnat. dominicae anno M.C.XXII.

 

 

Fol. 157 r°

1136

Bulle du pape Innocent II par laquelle il confirme l’union

de l’église de la Rochebeaucourt en Périgord, de l’ordre de Cluni.

 

Innocentius episcopus, servus servorum Dei, dilecto in Christo filio Petro Cluniacense abbati, ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Bonus et diligens pater familias gaudio magno gaudet, cum vineam suam locatam agricolis vigilanti studio videt excoli, et tribulis ac sentibus pariter emundari. Cujus profecto gaudium laetitia jocundior cumulatur, si eadem vinea propagatione ordinaria per multorum spatiorum dimensionem incipiat dilatari. Proportionali igitur ratione Deo credimus gratissimum esse, si Deo dicati religio Cluniacensis monasterii et diversas ecclesias exornet, atque plurimorum mentes disciplinis regularibus instruat, et fide, quae per dilectionem operatur, inflammet. Ea propter, dilecte in Domino fili Petre abbas Cluniacensis memores devotionis, quam erga sedem apostolicam cum commissa tibi ecclesia semper habuisti, et honoris ac servitii, quod nobis efficaciter fideliterque, maxime tempore schismatis impendisti, ecclesiam de Rochabovecourt, laudantibus ejusdem clericis a venerabili fratre nostro Willelmo Petragoricensi episcopo, Pontio Abbati antecessori tuo, et per eum ecclesiae Cluniacensi canonice donatam, et a felicis memoriae papa Calixto antecessore nostro, sicut privilegium ejus testatur, solemniter confirmatam, tibi successoribusque tuis non solum confirmamus, sed etiam confirmando auctoritate apostolica donamus ; ut ordo Cluniacensis ad laudem Dei, ad quam specialiter institutus est, et ad honorem sacrosanctae Romanae ecclesiae, cui omnimo devotus est, perpetuis temporibus ibi floreat. Statuentes, ut nulli hominum liceat eandem ecclesiam vel bona, quae in praesentiarum legitime possidet, aut in futurum justis modis praestante Domino, poterit adipisci, temere perturbare, auferre, minuere, seu quibuslibet vexationibus fatigere. Si qua igitur in posterum, in ecclesistica saecularisve persona, hanc nostrae constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire tentaverit, secundo tertiove commonita, si non reatum suum congrua satisfactione correxerit, potestatis honorisque

 

 

Fol. 157 v°

sui dignitate careat, reamque se divino judicio existere, de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei ac Domini nostri Jesu Christi aliena fiat, atque in extremo examine districtae ultioni subjaceat. Cunctis vero eidem loco sua jura servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatenus et hic fructum bonae operationis percipiant, et apud districtum judicem praemia aeternae pacis inveniant. Amen. Amen. Amen.

Ego Innocentius catholicae ecclesiae episcopus.

Ego Guillelmus Praenestinus episcopus.

Ego Gregorius diaconus cardinalis sanctorum Sergii et Bachi.

Ego Guido cardinalis diaconus sancti Adriani.

Ego Vassalus diaconus cardinalis sancti Eustachii.

Ego Hubaldus diaconus cardinalis sanctae Mariae in Via-Lata.

Ego Anselmus presbyter cardinalis.

Ego Littifredus cardinalis tit. Vestinae.

Ego Lucas presbyter cardinalis tit. sanctorum Joannis et Pauli.

Datum Pisis, per manum Almerici sanctae Romanae ecclesiae Diaconi cardinalis et cancellarii III. Idus Martii, indictione XIV. Incarn. Dominicae anno M.C.XXXVI, pontificatus domni Innocentii papae secundi, anno VII.

 

Imprim. dans Biblioth. Cluniac. à Dom Mart. Marrier, in fol. Diplom. et chartae de eccl. Cluniac. coen. tempore Petri vener. abb. Clun. IX, col. 1401 et 1402. Charta CXXIV sub hoc titulo : confirmatio de Rochabovecurt.

Impr. aussi dans Bullar. Cluniac. pag. 49, sub tit. : privilegium Innocentii papae II ad Petrum venerabilem, pro confirmatione prioratus de Rochabovecurti, sub ordine Cluniacensi.

 

 

Fol. 158 r°

16 janvier 1146

Lettre du pape Eugène III adressée aux évêques d’Angoulême et de Limoges,

par laquelle il les charge de prendre des informations sur le différend qui s’étoit élevé

entre les religieux de Cluni et les clercs ou chanoines de la Rochebeaucourt.

Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 59.

 

Eugenius episcopus servus servorum Dei, venerabilis fratribus Lamberto Engolismensi et Geraldo Lemovicensi episcopis, salutem et apostolicam benedictionem. Controversiam quae inter dilectos filios nostros Cluniacenses monachos et clericos de Rocaboviscurtis, super ecclesia ipsius loci, jamdiu agitata est, diligenter audivimus, et cum fratribus nostris super ea diu contulimus. Auditis igitur utriusque partis rationibus et studiosius inquisitis, quoniam ex utriusque partis confessione monachos fuisse in possessione cognovimus, judicavimus ut si ipsi monachi duobus, aut tribus, testibus idoneis in nostra praesentia probare potuerint, quod clerici, qui tunc erant in ipsa ecclesia, vel alius per ipsos, eos de possessione ipsius ecclesiae per violentiam expulerunt, ipsa possessio eis restituatur ; facta autem plena restitutione, infra duos menses utraque parte ante vestram evocata praesentiam, causam de proprietate hinc inde diligenter inquiratis, et fine canonico terminetis. Datum Laterani, XVII kal. februarii.

 

Impr. dans Bullar. Cluniac. ordin. pag. 59, sub tit. seq. Epistola Eugenii papae III ad Engolismen. et Lemovicen. episcopos quibus mandati ut inquirant super controversia orta inter Clun. monachos et clericos de Rochaboviscurti.

 

 

Fol. 158 v°

1146

Réponse des évêques d’Angoulême et de Limoges au pape Eugêne III

au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.

Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 59.

 

Sanctissimo patri et Domino Eugenio divina electione reverendissimo pontifici et summo, G. Lemovicensis et Lambertus Engolismensis, indigni et inutiles ecclesiae Dei ministri salutem, et piae devotionis obsequium, et debitam subjectionem. Controversia, quae inter Cluniacenses monachos et clericos de Rocaboviscurti, super ecclesia illius loci, in vestra praesentia agitata est, ut diligenter audita, atque studiosius inquisita; quoniam ex utriusque partis confessione monachos in possessione ipsius ecclesiae fuisse cognovistis, auctoritate sanctae paternitatis vestrae rationabili aequitate sic judicata est, ut si ipsi monachi duobus aut tribus idoneis testibus probare possent, quod clerici, qui tunc erant in ipsa ecclesia, monachos de possessione praefatae ecclesiae violenter expulerint, ipsa eis possessio restituatur. Itaque ex mandato sanctae sublimitatis vestrae Cluniacenses monachos ex superabundanti, et ejusdem ecclesiae clericos ad certam diem et locus convocavimus, et productis in medio testibus, quantum debuimus, separatim et diligenter auditis, et rationabiliter inquisitis et examinatis, ipsi testes, qui monachi erant, per easdem syllabas et verba juraverunt super sancta Evangelia in nostra praesentia, quod clerici, qui tunc erant in ipsa ecclesia, quos nominatim expresserunt, monachos quos similiter nominaverunt, se videntibus et audientibus, de ipsa ecclesia violenter expulerunt, sicut completa sunt in vestrae praesentia. De caetero valeat sancta paternitas vestra in Domino multis diebus, qui vos consolari dignetur in tribulationibus, quas pro amore ejus patimini, &c. absque data.

 

Impr. dans Bullar. ord. Cluniac., pag. 59, sub titulo seq. Rescriptum ipsorum Engolismen. et Lemovicen. episcoporum ad Eugenium papam III, super executione commissionis supra positae.

 

 

Fol. 159 r°

9 septembre 1146 (ou 1149?)

Lettre du pape Eugêne III à Raimond, évêque de Périgueux,

au sujet de l’affaire de la Rochebeaucourt.

Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 60.

 

Eugenius episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Raymundo Petragoricensi episcopo, salutem et apostolocam benedictionem. Ad tuam credimus notitiam pervenisse, quoniam nos controversiam quae inter dilectos filios nostros Cluniacenses monachos, et clericos de Rochaboviscurti, super ecclesiam ipsius loci jamdiu agitata est, diligenter audivimus, et cum fratribus nostris super ea diu contulimus. Auditis siquidem utriusque partis rationibus, et diligenter inquisitis, quoniam ex utriusque partis rationibus, et diligenter inquisitis, quoniam ex utriusque partis confessione monachos fuisse in possessione cognovimus ; judicavimus ut si monachi duobus aut tribus testibus idoneis in venerabilium fratrum nostrorum Lamberti Engolismensis, et Geraldi Lemovicensis, probaverint, quod ipsi eos de possessione ejusdem ecclesiae violenter expulerunt, ipsa possessio eis restitueretur. Nunc autem, sicut praefati fratres nostri litteris suis nobis significaverunt, Cluniacenses monachi probationem ipsam juxta litterarum nostrarum tenorem in eorum praesentia compleverunt. Sed monachi ipsi, sicut litteris nobis significaverunt, restitutionem possessionis ab illo, qui abbas dicitur, et aliis clericis, qui praesentes aderant, secundum judicium nostrum, minis et contumeliis repulsi, cum iterata querimonia ad nos remissi sunt. Quia igitur Cluniacensis monasterii justitiae minime deesse debemus, et eorum clericorum inobedientiam et contumaciam ulterius ferre non possumus ; per apostolica tibi scripta mandamus atque praecipimus, quatenus infra triginta dies, postquam praesentia scripta susceperis, ecclesiam ipsam cum ornamentis et caeteris pertinentiis suis monachis Cluniacensibus plenarie restituas. Si vero clerici contradicere praesumpserint, eos excommunicatos publice denunties, et tamdiu excommunicatos teneas, donec juxta mandatum nostrum restitutio compleatur. Facta autem restitutione, si clerici, qui ante monachorum expulsionem in ipsa ecclesia ordinati erant, de proprietate agere voluerint, in praesentia praefatorum episcorum juxta tenorem aliarum litterarum nostrarum causa audiatur, et fine canonico terminetur. Alios autem clericos, qui post monachorum expulsionem in ipsa ecclesia intrusi sunt, nequaquam ad causam de proprietate admitti volumus.

Datum Viterbii V. idus septembris.

 

Impr. dans Bullar. ord. Cluniac., pag. 60, sub tit. seq. : Epistola Eugenii papa III, ad Petragoricensem episcopum, super restitutione ecclesiae de Rochaboviscurti, per eum facienda fratribus Cluniac. ab ea per clericos expulsis.

Voy. aussi la table chronol. des dipl. t. 3, p. 156, 9 septembre 1149, sub titul. Epistola Eugenii papae III ad Raym. episc. Petrag. ut ecclesiam de Rocha-bovis-curti, fratribus Clun. per clericos expulsis, restitui faciat.

 

 

Fol. 159 v°

Vers 1148

Restitution de l’église de la Rochebeaucourt, faite à Pierre le vénérable, abbé de Cluni,

par Itier doyen et archidiacre de Périgueux,

et abbé de la même église de S. Théodore de la Rochebeaucourt.

Impr. dans Bullarium Cluniac. ord., page 60.