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Transcription de titres ayant servi à la généalogie des Mareuil, sires de Mareuil et de Villebois

 

par M. Claude-Henri PIRAUD

et présentée ici avec son aimable autorisation

 

(publié in Généalogies périgourdines, t. 6, Paris 2017, p. 125-250 et 416-418)

 

 

XIIIe s. Archiprêtrés du diocèse de Périgueux.

 

f° 2 : Extraict de la pancarte des sieurs evesques et chapitre de la ville de Perigueux. Sequitur archipraesbiteratus (diocesis) Petragoricensis, unus post alium, et extracti de quodam registro Petragoricensis episcopi in pargameno scripto. (16 archiprêtrés)

Archipresbiteratus de Villabone (Peirat ?) : Ecclesia de Rocenas ; Ecclesia de Auguraco ; Ecclesia de Sti Romani ; Ecclesia de La Garda ; Ecclesia de Rinchac ; Ecclesia de Combes ; Ecclesia de Edon ; Ecclesia de Blanzaquet ; Capella de Villabone ; Capella de Austa Faya ; Capella de heremita Sti Jacobi ; Capella de Rafol ; Capella Romaco de Repana ; Capella de Janzet // archipresbiteratus de Bost (Gout ?) : … de Grazinhaco ; … de Argentina ; … de Campana ; … de Vendeura ; … de Auriac ; … de Nantolio ; … Sti Pauli ; … de Botelhat ; … Sti Sebastiani ; … de Lusinhaco ; Ecclesia de Verteilhaco ; Ecclesia Sti Martialis ; Ecclesia de Chanart ; Ecclesia de Villatores ; Ecclesia de Allamans ; Ecclesia de Bertricolidon ; Ecclesia de Voquaboniscurti ; Ecclesia Capella de Grazinhaco ; Capella de Boursaco ; Capella de Fayet ; Ecclesia de Bureia ; Capella de Frelucha ; Archipresbiteratus de Duppla : Ecclesia Sto Martini ; Ecclesia de Syoraco : Ecclesia de Sto Andrea ; Ecclesia de Cornazac…

f° 3° Arch de Pilhaco

… f° 4 Arch Parduacensis

…//

f° 4° : Archipresbiteratus de Matolïo : in eodem castro, monasterium Sti Laurentii ; et capella Beatae Mariae ; ecclesia de Veteri Marolio * ; ecclesia de Monte Sicco $ ; ecclesia de Filis $ ; ecclesia de Laguilhaco * ; ecclesia de Cousturas * ; ecclesia de Marsos (?) de Burgo Nemorum $ ; ecclesia castri de Turre ; monasterium de Circulo ; ecclesia castri de Capdolio $ ; capella de Monte Borlet $ ; ecclesia de Rossignol * ; ecclesia Sti Pardulphi * ; ecclesia Sti Proiecti $ ; ecclesia Stae Crucis $ ; monasterium de Grangis ; ecclesia de Profonda Valle ; ecclesia Sti Sulpitii $ ; ecclesia de Pomiers $ // ecclesia de La Garda ; ecclesia de Boyzac * ; ecclesia Sti Martini de Conazac $ ; ecclesia de Champeus *

Arch. de (Monrevel)

f° 11°

Archipresbiteratus de Carves : Ecclesia Sti Gaiferis ; Ecclesia de Moncut ou Mongia ; Ecclesia de Chabans ; Ecclesia de Palairaco (Paleyrac) ; Ecclesia de Urval (Urval) ; Sanctus Pardulphus (St Pardoux et Vielvic) ; Vail Vic (Vielvic) ; Monplazeir ; Sagelac (Sagelat) ; Sanctus Amandus (St Amand de B.) ; Sanctus Germanus (St Germain de B.) ; Borcgueriac ; Naer ; Afayrac ; Berniac ; Capella Carvas (Carves) ; Clidoche (Cladech) ; Sanctus Laurentius (St Laurent la Vallée) ; Grinar (Grives) ; Dorssac (Doissat) // Norlac (Orliac) ; Sancta Fideis (Ste Foy de B.) ; Larzac (Larzac) ; Trapa ; Mornac ; Syorac (Siorac)

Archipresbiteratus de Albuco

Archipresbiteratus Sarlatensis

(BnF, Pér. 27, f° 1-13, « Pouillé du diocèse de Périgueux » ; * $ = mentionnés f° 18 ou f° 22°)

 

In episcopatu Petragoricensi septem sunt archidiaconatus :

·         Primum et maiorem habet decanus Sancti Heredii (=Aredii, i.e. doyen de Saint-Yrieix, au diocèse de Limoges), & ille archidiaconatus habet quinque archipræsbiteratus, videlicet de Laquinta, de Tybberio, de Exidolio, de Campanhaco et de Analolio ;

·         Secundum archidiaconatum habet magister Raymundus de Marolio, et habet tres archipræsbiteratus, de Novovico, de Viladet et de Velhinis ;

·         Tertium archidiaconatum habet magister Guillelmus de Quartreiis (pour Quarteriis, des Cars), qui habet tres archipræsbiteratus, de Parducio, de Veteri Marolio et de Pilhaco ;

·         Quartum archidiaconatum habet Petrus de Longovado, qui habet duos archipræsbiteratus, videlicet Sarlatensis et de Castro Novo ;

·         Quintum archidiaconatum habet Arnaldus de Bonis Villa, qui habet duos archipræsbiteratus, de Limolio et de Bello Videre ;

·         Sextum archidiaconatum habet Forcardius, et habet tres archipræsbiteratus, (manque Gaiacensis), Baiaensis et Capdrocum ;

·         Septimus est vacans et est in commenda officialis, et habet tres archipræsbiteratus, Villabonis, de Bost (qui duo sunt annexi priori de Peyrato) et de Dupla.

(BnF, Pér. 27, f° 14)

 

F° 37_43

6. Chantérac

8. Velines

9. Villamblard

10. St-Marcel

11. Thiviers

12. Valeuil

13. St-Médard

14. Champagnac

15. Le Bugue

16. Audrix

 

(BnF, Pér. 27, f° 14 ; non datés, avant 1317, copie sur papier du xviie)

 

1218. « A nos chers fils l’évêque de Saintes et l’abbé d’Aubeterre, diocèse de Périgueux, … Approchant le Siège apostolique, notre cher fils, noble homme W. de Mareuil, croisé, nous fit savoir par son rapport qu’à cause d’une certaine garantie, notre vénérable frère l’archevêque de Bordeaux avait promulgué des sentences d’excommunication sur lui et d’interdit sur sa terre et, bien qu’il lui eut longtemps et humblement demandé qu’il relâchât ces sentences suivant la forme canonique, ce même archevêque, ses prières écoutées, s’opposa résolument à ce que cela fût fait. A cause de cela et afin que cette poursuite ne puisse retarder en rien l’exécution de son vœu de …, il nous demandait humblement que par notre autorité apostolique, nous fassions relâcher ces mêmes sentences surtout prêt à ester en droit devant les juges appointés par le Siège apostolique … sur ceux pour qui lesdites sentences avaient été promulguées. Nous, infléchis par les prières de ce pieux noble, faisons répandre sur lui, suivant la forme canonique, le bénéfice de l’absolution par notre cher fils N., notre pénitencier et chapelain, mandant à votre discrétion par nos lettres apostoliques, dans la mesure où une caution suffisante étant reçue de ses héritiers et baillis, vous relâchiez la susdite sentence d’interdit sur ceux pour qui les dites sentences sont à présent étendues et … … vous entendiez la cause et, appel rejeté, vous la terminiez à terme échu, faisant etc. Donné au Latran, le 3 des ides d’août, l’an 3 de notre pontificat. » (Latran, 11 août 1218). Reg. Vat. lib. 3. epist. 16. fol. 4. Signalé in P. Pressutti, Regesta Honorii Papae III, Rome 1888-1895, t. I, p. 263, n° 1576.

 

1269. Item ung instrument passé sous le scel de messire Helies, evesque de Perigueux (Hélie Pilet, 1267-v. 1280), et de Mareulh (sic), d. daté du moys de juing, l’an mil deuz cens soixante et neuf, contenant comment Helies, seigneur de Marie, femme de feu Helies de Mareulh, chevalier, et Helies de Mareulh, son filz, ont donné à Geraud Robert de Minzac, chevalier, les mas de Poufont, assiz en la paroisse de Bousac, ensemble la bourdarie de la Coste et le bois de Combier, soubs ung homage lige et achap d’une paire de esperons daurés payables en mutacion de seigneur, et avecq ce, ledit Geraud Robert, chevalier de Minzac, a chep…  tenir in feudum dudit noble Helie de Mareulh le mas de Fevieres (des Rivières) et le mesme molin, la bourdarie de La Faie, la bourdarie de La Bouto… (Las Botinieras) et la bourdarie de Puylopseur (Puylopsent) et ce que a en la bourdarie de Las Allig… (Las Alligiers), la moitié de la bourdarie Jouberterie (de Robertieras) // et trois quartiers de la bourdarie de Coste Voulyeyre (Coste Vibieyre), la bourdarie de La Dammyere (La Danieyre), la doziesme partie de la bourdarie de La Molene (Las Molarias), de la bourdarie de Ma… (La Manunhie) et de la bourdarie de La Rolieyre (La Collieyre), la septiesme partie de la bordarie de La Reymondiere (Las Renardieras), de la bourdarie de Champ Romain (Champ Commun) et de la bourdarie de La Terr… (La Sevelie), du mas de Taramgas (Tacounat) et du Casaus Amaget (chazal Aligier), et la unziesme (huitième) partie du cartier (quart) du mas de Planbosc et la tierce partie de la bourdarie de Vaures (La Vaure) et ce que a au boys de Planbosc, et autres choses contenues audit instrument. (AD 64, E 600, f° 82°-83, juin 1269, analyse en français, d’une main du XVIIe s. ; entre parenthèses les noms tirés d’un autre hommage de 1360 : AD 24, 2 E 1826/114)

 

1275. Universis presentes litteras inspecturis, Petrus, Raymundus & Hel. de Podio, fratres, et Guillelma, soror eorumdem, parrochiani Sante Crucis, salutem et scriptis presentibus dare fidem. Noverint universi quod nos unam eminam frumenti ad mensuram de Marolio et octo denarios Lemovicensis monete ad frumentum cum denariis predictis Arnaldus, Petrus, Helias et Geraldus de Bosco Calvo, fratres, debent nobis annuatim renduales in octavia Sancti Michaeli ex terris et nemore que a nobis tenent et extolunt quos vulgariter appellantur terre et nemus de Perier Beraut sita in parrochia Sancte Crucis, inter mainamentum de Bosco Calvo ex una parte et nemus de Berlay ex alia, et clau…… dictos terre et nemus a manso Rigaudet ex una parte et chalallo de Las Forgas ex alia, vendunt sponte et scienter Guillelmo Andraudi, burgensi de Marolio, pro se et ..gedibus suis cum successoribus eorumdem, condedunt ad perpetuum et quittatunt precio centum et xvii solidos Lemovicensis monete … a dicto burgensi […] per Stephanum de Rupe, donzellum […] sub acchaptamento quatuor denariorum ad dominorum mutaciones […] sigillo venerabilis cappellani Sancti-Theodori de Rupeboviscurti […] Datum mense Julii, anno Domini mo cco septuagesimo quinto. En juillet 1275, Guillaume Andraud, « bourgeois de Mareuil », achète pour 117 sous limousins, à Pierre, Raymond et Hélie du Puy, frères et Guilleme, leur sœur, paroissiens de Sainte-Croix, une rente d’une émine froment mesure de Mareuil et huit deniers, redevable annuellement par Arnaud, Pierre, Hélie et Géraud de Boschaud, frères, pour les terre et bois de Perier-Beraut, même paroisse, sous le devoir de quatre deniers d’acapte à Etienne de La Roche, donzel. (BnF, lat. 9217, n° 72, original latin parchemin, scellé sur cordons, le sceau perdu).

 

1300. Universis presentes litteras inspecturis, Raymundus de Marolio, valetus, salutem et que (ag)untur / memorie commendare. Noveritis quod ego dictus valetus teneo et me habere et tenere / confiteor et publice recognosco in hiis scriptis nobilissimo domino comite Engolismensis, ratione castri et castellanie / de Merpis, totum terrarum quas habeo et teneo vel alius habent et tenent a me nomine seu ratione Ysabellis, uxoris / mee, in castro et castellania de Grezignaco, Petragoricensis diocesis, excepta illa parte quam habeo in mota de / Grezignaco, quecumque et ubicumque et in quibuscumque rebus …… consistant, sive domibus, may / namentis, reditibus, homagiis, alta justicia vel aliis feodis sive aliis rebus et juribus, corporalibus / et incorporalibus quibuscumque, in nobile feodo seu gentilem, ad homagium ligium in mutationibus / dominorum, prout more est inter nobiles faciendum ; idem, quod ex parte Ysabellis, uxoris mee, ego / habeo et teneo et offero me faciendum de premissis advohatis …… …… …… in loco et tempore / et prout fuerit facienda, suplicans predicto domino comiti vel … vires …… …… quod si de pluribus / rebus et juribus spectantibus ad dictis feodis quammodo …… me posset rep…… quod ego paratus / sum advohare ab ipso et ea t…a sub deverio antedicto racione feodi …… ……. ……. Est / tamen sciendum quod in castro et castellania de Merpis …… … me habere dico. Et … omnibus / …… …… significo per presentes litteras sigillo reverendissimi patris in Christo domini Guillelmi, Engolismensis episcopi, / ad meam instanciam sigillatas …… jur… …… …… me …… in hoc facto. Datum / die Sabati post quintenam Annunciacionis Domini, millesimo ducentesimo nonagesimo nono. Nos vero, predictus / episcopus, sigillum nostrum ad instanciam primo(dicti) valeti predictibus litteris, salvo jure nostro et alicuo, duximus / apponendum. Datum ut supra. (AN, P.720, f° 8, la quinzaine de l’Annonciation du Seigneur, 1299 = 9 avril 1300 ns, registre latin en parchemin)

 

1302. Universis presentes litteras inspecturis, Radulphus B……, clericus de Nontronio, salutem et fidem presentibus ; me quasdam litteras sigillum (meum) (2) (……) …… … vidisse et diligenter inspexisse, quas q… …… … …… …… …… …… curia inlustris viri Johannis de Britannia, (3) vicecomitis Lemovicensis, confessum facimus universis quod (in nobis) personaliter constitutis Guillelmo de Marolio, donzello, domino eiusdem loci, ex parte una, et Helia (4) de Marolio, fratre suo, ex altera ; dicti fratres, non seducti, non decepti,  gratis et sponte recognoverunt et publice confessi fuerunt quod cum deb(atum) … (5) …… ……… et cum gravis materia questionis agitata fuisset inter ipsos super bonis, rebus et hereditatibus quos et quas (tenebant) patr(is sui) (6) (hereditatem), videlicet quod idem Helias petebat et requirebat partem, parcionem et frayrechiam quod ipsum com…… de bonis, rebus et hereditatibus (7) predictis sibi …… ……… a predicto Guillelmo, fratre suo. Tandem, post multas altercaciones, predicti fratres …… …… …… compre… …… …… (8) …se, die Mercurii que fuit post festum beate Marie Magdalene, anno Domini m° tricentesimo (27 juillet 1300), de et super premissis omnibus et singulis, necnon et dissencionibus (9) omnibus et singulis, divisionibus, peticionibus, rancoribus, odiis, (malinelonenciis), expensis, dampnis et injuriis quos et quas eidem fratres habebant (10) (…… …… …)bant et debebant quoquam univers… …… …… ad invicem occasione premissorum vel quolibet … …… …… quod die super dicto, …… …… …… (11) (…… …… ……) …… tanquam in arbitros, arbitrores seu amicabiles compositores (sub) pena quinquaginta librarum currente monete, huic inde appellata et vocata (12) (…… …… …… ……)­ solvenda pro medietate a parte que non …… precipientes quod pro alia medietate …… …… super …. Item, recognoverunt (13) predicti fratres …… arbitrum, arbitrorum seu amicabilorum compositorum recepto …… per eumdem ab ipsis …… quolibet ipsorum ……o ad sancta Dei …… (14) Evangelia, corporaliter libro tacto, pro tenendo dicto laudato arbitro ordinacionem seu composicionem quam et quod predicti arbitres, arbitrores et (15) amicabiles compositores super premissis omnibus et singulis una die ut …tens rando et redendo, die …… ut non (factata) partibus, parsionibus vel (16) … ……da pro contingencia …… duxerit ordinandum seu … perforendum recepit …se … bono pacis ab ipsis precibus, ……bus (17) huius compromissum. Et quod, ipsis fratribus presentibus, eo tam ipso, dictum suum laudatum arbitrum ordinacionem seu composicionem suam (dedit) et protulit (18) in hunc modum. Videlicet quod dictus Guillelmus dat, solvat et reddat et solvere et reddere teneatur annis singulis dicto Helie, fratri suo, pro (partem,) (19) parcionem et frayrechiam ipsius Helie (completere) de bonis et rebus et hereditatibus predictis, viginti et quinqua libras bone monete semel, quas predicto Guillelmo (20) eidem Helie a……… persolvendas, quandiu vixerit idem Helias ; et quod de illis viginti quinqua libris, dominus Helias, quandiu vixerit, ad vitam suam possit (facere) (21) ad suam omnimodam voluntatem. Item, tam quod, post mortem predicti Helie, viginti libras de viginti quinqua libris predictis remanantes sint pro (22) predicto Guillelmo vel suis, libere et de plano, et predictus Helias de centum solidos pr…dens possit facere, disponere et ordinare ad suam (23) plenam voluntatem ; acto etiam quod predictus Guillelmus assignet vel asservet seu assignare vel asservire teneatur eidem Helie dictas viginti quinqua libras (24) in locos ydoneos et competentes in baronia de Marolio ad ordinacionem et voluntatem arbitrum super dictum vel …… alterique quem dicti (25) arbitres seu …… composit… super hoc duxerit eligand…. Item, quod dominus Guillelmus ipsum Heliam provideat et providere teneatur in vitam …… (26) competentem in hospicio …… dicti Guillelmi in victum, per… et vestitum, quandiu vixerit idem Helias. Item, quod dominus Guillelmus provideat et providere (27) teneatur eidem Helie, ut ….. est hoc acta, quod dictus Helias possit tenere unum equum cum uno garcione ad expensas dicti Guillelmi in (28) dicto hospicio. Item, quod dominus Guillelmus petet seu acomodet et petare seu acomodare teneatur predicto Helie, fratre suo, domum suam de (29) Guillelmo que est (intra) castrum de Marolio, qui inde fuit domini Raymundi de Marolio, avunculi predicti domini Helie de Marolio, (patris) dicti Guillelmi, (30) ad cubandum et habitandum et hospites suos recepiandum ibidem, ad vitam dicti Guillelmi dumtaxat et non ultra, quo tempus in dicta domu (31) idem Guillelmus posset, quando sibi placuerit, bladum et vinum suos …… ponere vel …… ……dire. Et quod dominus Helias ……… ba… (32) rebus sibi reditis et assignatis pro … superius declarant… pro parte, farcione et frayrechia ipsum contingentes de bonis, rebus et hereditatibus per d… (33) … teneat per …… …… … …… … per nichil amplius de bonis, rebus et hereditatibus predictis possit petare in here except… (34) superius nominatis. Item, …… super omnibus premissis dictus Guillelmus petaret … …… …… …… …… et ……. Item, recognoverunt dicti fratres (35) quod …… dictum laudatum arbitrum ordinacionem seu … p……onem predictum arbitrum, arbitrorum seu amicabilorum compositorum sit …is, ……is et ……is (36) inter ipsos fratres per arbitrum memoratum …… …… …… …… laudat… approbationem (…… ……) homologaverunt et a (37) firmitatem. Et …… dicti fratres …… …… recognoverunt solempniter stipul… adhibere sub pena et juramento predictis ad premissa omnia et sin-  (38) gula pro superius continentur …… ……… (39) (40) … …… aliquo …… … expresse super quibus premissis omnibus et singulis pro ut superius continentur predicti fratres promisserunt et promissere (teneantur) (41) ad huic ……… universalem administracionem, stipulacione adhibita solempni et promissa, dare et concedere bonas et sufficientes (internas gageas) dictis (42) arbitris, arbitroribus seu amicabilibus compositoribus, et cuius com… (decanum Sancti Stephani)  et ecclesie Sancti Frontonis Petragoricae in meliora ……… (43) qua fratres …… et …… super hoc sigilland… acta ……… ipsos fratres ut assuerunt quod predictus Helias dat et concedat et dare et con- (44) cedere teneatur eidem Guillelmo, super premissas predictas litteras ……, idem Guillelmus assignet seu affectet eidem Helie …… …… …… …… (45) m… predicti personaliter …… …… est dicti fratres se premissa universa et singula et contenta in litteras predictas (deverio) complare et …… irrevocabiliter ab (46) servare et in contrarium non venire … ut … … aliq… ……. Et p…… ab ipso Helia pro premissa attendendum et complendum (specialiter) ad sancta Dei evangelia (47) corporalibus juramentis, obligant… …… dicti fratres s… quod omnia bona sua presenta et futura et remaneantur predicti fratres …… ut (48) pendentes super premissa excepcionem doli, mali et (actioni manque) in factum, et de uno acto et alio scripto, condicionem sine causa et …… et omni lesioni levi et (49) enormi, et reclamacionibus ad arbitragum boni viri, et omnibus excepcionibus, dissensionibus, …ombus, allegacionibus et concillacionibus (50) (super et contra), et omni iuri, usui, consuetudini et statuto ……… speciali et generali cuiuscumque principis et prelatis …… et …… et …… (51) super …… …… … …… …… quod expresse predictus Helias predictis excepcionibus …… omnibus illis pro q… com…ta in hiis litteris possen… (52) …… … divisum infi…… de…… … …… ………. Et …… …… …… … …acionem non …… nisi ……nus est (53) expressa et ad observandum ……… vol…… quod pec…… … per nos baylin… preposito …… et  (54)(55)(56) … premissa omnia et singula acta …… …… (57) die Jovis ante festum Penthecostem, anno Domini quod infra (14 juin 1302) pro ut ... (58) fidem plenarem adhibent… per inde … … …… acta premisso… …… … sigillum dicte curie duximus presentibus litteris (59) apponendum in testimonium premissorum, salvo jure dicti domini vicecomitis et etiam alieno ; datum die Lune post Nativitatem beate Marie, (60) anno Domini m° ccc° secundo (10 septembre 1302). Ego …o dictus prepositus constractis per ……, presentes litteras sigill… quo veritatis apposui, in castro et (61) castellania de Nontronio, ad constractus. Actum Sabato ante festum beate Catherine, anno ut super m° ccc° secundo (24 novembre 1302). (AD 87, 1 E 1/381 ; latin en parchemin, le sceau perdu)

 

1315. Alo de Monte Maurelh, valetus, dominus eiusdem loci, […] quod ego […] sciens et attendens et considerens …… grata scientia, propter que et quas dilecta neptis mea Hysabellis de Grezinhac erga me quo …… … ac reddidit multipliciter graciosam, dono et concedo […] in compensacionem curialitatum et serviciorum predictorum, viginti et tres libras […] Datum, presentibus Johanne de Faya et Guillelmo Chavalli, clericis, die Lune ante festum Sti Barnabe, apostoli, 1315 » (BnF, lat. 9234, n° 17, original latin sur parchemin, scellé de deux sceaux sur double queue, les sceaux perdus).

 

1315. Yssabeau, fille dou rey d’Espaingne, duchesse de Bretaingne, vicontesse de Lemoges, à noz chers et feaux amez, monsour Giraut de Lobestorn, clerc nostre sires li rey de Ffrance, monsour Yter de Maingnac, monsour Renoul Viger, monsour P. Tison, nos amez bachelers, et P. Dalmaise de Borc de Hu [du Bourdeix], Aimeri et Brun de Champniers, Belot de Grassuac, Guy Desporn, Guy D(ax), Goucelme de Montoles, Guy de l’Oratoire [d’Oradour ?], Arnaut de Marouilh, Ay. de Labarde, Hugon de Butre, Pierres de Bel Leu (de Beaulieu) et Seguyn de Saint Perduphe, salutz et treis bone dilection. Nous avons entendu la tenour des graciouses lettres que vous nous avez envoiées et vous mercions moult de la bone volunté que vous avez ver nous et de ce que vous avez si bien gardez voz feiz et vos deviers. Et, si Deu plet, ou temps avenir nous avons volence et grant affection de vous en rendre leial guerredon. Et sur ce que vous nous avez mandé que monsour Guy de Bretaigne a extoeis et eu les sermenz de fiances de touz les nobles de Lemozin exceptez de vous. Et afferme et dit ladite viconté o ses droiz et appartenances, tant par plain droit que par une composition fete entre monsour le duc et le dit monsour Guy, à li apparteine, usant de la dite viconté sans contredit et de ses droitures la main reale en ce consentente et vous destraint et pourforce par la prise de voz biens, de voz corbs à li fere le dit homenage et sermenz de fiance et pour cela … … 1315. (A. D. Pyr.-At., E 617)

 

1316. Alo, dominus de Monte Maurelh, valetus, salutem […] quod ego dictus dominus, … debitorum plurium graviter et …… ……is et a meis creditoribus instantissime sine dilacione quacumque insequtus, in … super quibus porri aliquod refugium non posset seu remedium re…ari … dampnum meum multimodum insequtur sine auxilio et (favore) dilectissime neptis mee Hysabellis de Gresinaco, domicelle filieque quondam Ademari de Gresinaco, domini eiusdem loci in sui parte, et Hysabellis eius uxoris meique sororis, deffunctorum, quorum est filia et heres universalis dicta neptis mea. Super huis mediante, et a dicta fidelissima nepte mea, super huis epressione et prosecucione mea humilita inp… volente vendidit, dedit et concessit pro se et suis in perpetuum et …… discreto viro domino Petro Radulphi, …… canonico Xanctonensi, per certo precio et competenti … viginti tres libras renduales suas sive censuales quas eciam nobilis vir genitor meus unacum assensu et voluntate dilectissime matris mee, domine Arsendis de Mirinbello, dicti genitoris uxoris bone memorie, destina… tunc dominus Alo, vocatus dominus Montis Maurelli dicti loci asignaver… et asseran… ad perpetuum Ademaro de Grezinaco et Hysabelli, filiaque dictorum parentuum meorum, dicti Hysabellis neptis mei parentibus super […] quando fuit matrimonium contactum et consumatum inter ipsos pro successione et portione dicte Hysabellis, sororis mee, in bonis paternis et maternis […] Ego, memoratus Alo, … dominus Montis Maurelh, videns et respiciens amores et curialitates a dicte Hysabelli, fidelissima nepte mea, nobis factas, volens sibi recompenssare ad hoc quod melius equalitas consuetur […] loco dictarum viginti trium librarum rendualum alias viginti tres libras renduales in omni terra mea quam habeo et habere debeo in parochiis et burgiis de Borno, de Montagnaco, de Pilhaco, de Salis, de Paluello […] in castro et castellania de Chalesio […] die veneris ante festum beate Marie Magdalene, testibus presentibus domino Gerardo de Pilhac, milite, et magistro Petro Fabri, clerico, ad hoc vocatis, 1316 » (BnF, lat. 9234, n° 18, original latin sur parchemin, scellé de deux sceaux sur double queue, les sceaux perdus)

 

1324. Geraldus Fulcaudi, filius quondam Petri Fulcaudi deffuncti, parochianus  ... ... de Guoth et de Rosinhol, esset capten nobilis viri Guillelmi, domini de Marolio, mancipatus pro se, quod Heliam, filium Helie Andreae, .... ... ...  Geraldus ...... predicto per longa ...... captus et detentus fuisset relaxare ... ... ... ... clausuram castri ... loci de Marolio … (AD 87, 1 E 1/399.1, 1er juillet 1324)

 

1349. Philippe, par la grace de Dieu roys de France, à noz amez et feaulx tresoriers à Paris, salut et dilection. Pour ce que nous sommes soussis enformés que nostre amé et feal le signeur de Marueil en Pierregueux nous a bien et loyalment servi en nos guerres pour lesquelles il a moult fois perdu et despendu du sien et encors a de ses enfans prisonniers de noz ennemis, et a convenu que pour recouvrer de ses lieux et forteresses qui pris estoient et detenus par noz ennemis, il a vendu de son propre heritage pour ce que paier ne pouvoit, est de ce en quoi nous lui sommes tenus. Nous, considerant ces choses et que lui nous puet encors servir, voulons, ordenons et vous mandons que vous li delivriez et faites delivrer, cessant tout empeschement, deux mille livres tournois par la maniere qui s’ensuit. C’est assavoir cinq cens livres li ferez delivrer par noz receveurs de Carcassonne et de Beaucaire et li ferez tele et si bone assignation qu’il en soit brievement paiez. Si gardez si chier come vous doubtez encourre en nostre indignacion que en ce n’ait deffaut ne delay et par ces presentes et regnoissance du dit sire de Marueil. Nous voulons que les dictes deux mile livres soient allouez et comptez de vous et de ceux à qui il appartiendra non obstant quelconques ordenance, mandement ou deffense au contraire et que ces presentes ne soient passées et verifiées par les gens de nostre secret conseil et de noz comptes à (part). Donné sur les champs, entre Lorris et Montargis, le vie jour de juing, l’an de grace mil ccc quarante et neuf, soubz le scel de nostre secret en l’absence du grant. Par le Roy [signé] P. Dannoy (BnF, P.O. 1849, n° 2, original français parchemin)

 

1359. Charles … humble suplicacion de Guy de Marueil, chevalier, sire de Montmoreau, Phelipe de Montagu, Pierre de Jussac, André de Xandrieu, Jehan Bonpar, Loys Ponault, Arnault Benoist, Gonnot Bonneau, Jehan Bigot, Jehan Farbot et Jehan Laussement, contenant que, combien qu’ils soient gent paisibles et n’eussent riens n’esfait ne mesdit à feu Arnault Macaude, natif du pais d’Escosse, neanmoins led. Arnault qui estoit homme coustumié de proceder par voye de fait et ne tenoit conte de justice, pour ce qu’il prenoit par force des blez et autres choses appartenans aud. de Marueil et que led. de Marueil fist certain adveu contre luy par justice, il conceu grant fureur contre led. de Marueil et en lieue de ce, menaca led. de Marueil de le tuer et murtrir. Et pour mectre à execucion sa menace voulente, menaça ung tenancier qui demoroit en une sienne maison assise au lieu de Montlidar, près de la maison dud. Arnault Macaude, et luy dist qu’il luy copperoit bras et jambes et luy osteroit la vie du corps, et tellement qu’il convint que le dit tenancier dud. de Marueil laissast sa maison, s’en alast demourer autre part ; et non content de ce, se mist plusieurs foy en armes pour tuer et murtrir led. Marueil ; et de ce, se ventoit publicquement en plusieurs lieux qu’il tueroit led. de Marueil et luy gecteroit la vie hors du corps, et qu’il estoit venu tout expressement du pais d’Armignac pour le festoier, et que sa dague et la gorge dud. de Marueil estoit tout ung, et qu’il luy donneroit trois coups de dague, et qu’il emporteroit ung jour la jambe dud. de Marueil sur l’arson de sa selle, sur son cheval ; lequel Macaude voyant qu’il ne povoit trouver led. de Marueil à son aventage, assembla dix ou douze Escossois et gens de sa nation, hommes d’armes, et les mist en embusche et en armes l’espace de cinq ou six jours sur le chemin de Vibrac et de Villeboys, où led. suppliant se tenoit et se tien, et de l’une desquelles places il aloit souvent à l’autre, en entencion de tuer led. de Marueil ; et pour ce que led. Macaude et ses complices ne peuvent trouver led. de Marueil à leur aventage, ils se transporterent jusques au nombre de six ou sept armez le samedy xxixe jour de juillet de l’an passé en la garenne dud. de Mareuil et d’ilec emporterent certain grant quantité de gerbes ; et non content de ce, led. Macaude, deliberé de tuer et murtrir led. de Marueil, se transporta luy et les autres Escossois aud. lieu de Vibrac, en la terre dud. de Marueil, auquel lieu il fait sa continuelle residence ; et ainsi que led. de Marueil s’esbatoit près de la grant cour dud. lieu, survint sur luy impetueusement led. Arnault Macaude, son espée au cousté, tout esmeu et eschauffé, et dist aud. de Marueil qu’il avoit prinses les gerbes mais qu’il les luy rendroit maintenant ; lequel de Marueil respondi qu’il n’avoit riens pris du sien mais qu’il avoit esté à la garenne dud. de Marueil et en avoit porté certaine grant quantité de gerbes ; et incontinent led. Arnault cria à haulte voix à deux aultres de ses compaignons qui estoient mussiez (=cachés) derriere la maison dud. Loys Pinault : « Ca, de par le diable, ça ! » ; et tantost lesd. deux Escossois sailhirent, montez sur deux chevaulx, armez et embastionnez de javelines, espées et dagues, et incontinent qu’ilz furent armez commença à dire led. Arnault aud. de Marueil, en son langaige, telles parolles ou semblables : « Guyot de Marueil, je renye Dieu ([1]), mor amoy mes gerbes maintenant ! », et pressa son cheval des esperons sur led. de Marueil et tira deux fois son espée et poursuivy led. de Marueil tellement que la teste du cheval dud. Macaude estoit toujours sur le visaige dud. de Marueil ; lequel de Marueil véant la fureur dud. Macaude et que led. de Marueil n’estoit pas le plus fort et estoit très seul, usa de doulces parolles envers led. Macaude et se retailhy doulcement en son chastel de Vibrac, ou aultrement led. Arnault l’eust tué. De laquelle furte (=vol) et menaces de le tuer led. de Marueil fust tellement effairé de paour que de tout le jour il ne peut boire ne mangier. Et le derraner jour dud. moys de juillet derrenier passé, led. de Marueil et autres dessus nommez voyans lesdiz voyes de fait dud. Macaude, doubtans que led. Arnault le tuast, et qu’il fut rapporté aud. de Marueil que led. Arnault avoit fait une grande assemblée de gens de guerre pour luy venir courir sus et le tuer, se transporterent aud. lieu de Montlidar en entension de trouver led. Arnault Macaude pour luy remonstrer qu’il ne faisoit pas bien de prendre les blez dud. de Marueil, lesquelz il avoit prins plusieurs fois en sa garenne, et aussi luy remonstrer qu’il se voulsist deporter de riens prendre du sien et luy dire que s’il vouloit persecuter et oultraiger aussi led. de Marueil, que led. de Marueil y mectroit resistance ; lequel Arnault ils ne trouverent pas aud. lieu de Montlidar mais le trouverent à ung pré près de là, accompaigné de cinq ou six hommes de guerre montez et armez d’espées, javelines, dagues et autres et habillemens de guerre, en entencion de courir sus aud. de Marueil, de le tuer et murdrir, ainsi qu’il fut rapporté aud. de Marueil ; et quant led. Macaude vit led. de Marueil ainsi acompaigné, saichant qu’il avoit grandement mespris envers luy, s’en voult fouyr vers la riviere de la Charente et print ung des gens dud. Marueil et le gecta à terre et, en le tenant par la chevessaille ([2]), le cuida gecter en la riviere pour le faire noyer ; lequel de Marueil, voyant l’un de ses gens en telle maleffice et peril, envoya des autres de ses gens pour le secourir et s’approcha, luy et les autres, dud. Arnault Macaude ; lequel voyant que on s’aprochoit de luy, se gecta en la riviere de Charente, et en laquelle il se cuida noyer, mais ung des gens dud. de Marueil le sauva et le mist hors de lad. riviere ; et lors, led. de Marueil luy dist telles parolles : « Ribault, tu m’as voulu tuer, et prins le mien, et m’ai fait tant d’oultraiges que s’est notorieylles ! » ; et lors, Loys Pinault, qui avoit veu comment le samedi precedent led. Macaude avoit oultraigié et voulu tuer led. de Marueil, frapa led. Arnault d’un espiot par la jambe, et led. de Marueil le frappa et le bleca par les jambes, et les aultres qui illec estoient le frapperent et blesserent sur les jambes et en ung bras, tellement qu’il demoura ilec en la place ; lequel Arnault Macaude fut emporté de la place et a vescu despuis xiii ou xiiii jours, au bout desquels par faulte de gouvernement il est alé de vie à trespassement. // A l’occasion duquel cas, lesd supplians, doubtans rigueur de justice, se sont absentés du pais et n’y estoient jamais retournez … (ils obtiennent ces lettres, non en considération de services militaires qui ne sont pas indiqués, mais parce que Macaude était l’agresseur) Donné à Montbason, au mois de mars l’an de grace mil cccc cinquante huit et de nostre regne le xxxviie. (AN, JJ 188, n° 43, f° 23 ; mars 1359 (n.s.))

 

1360. Remissio facta pro domino Raimundo de Marueil : « … Comme nostre amé et feal mess. Raymon de Marueil, chevalier, luy estant à Chasteauneuf sur Charente, eust dit en bonne foy à Maronet Constantin, qui avoit fait cemondre pluseurs bonnes gens, que il faisoit mal de travaillier ycelles bonnes gens et que doresenavant il ne les travaillast plus se il n’y avoit bonne (tac), et pour ce certaines paroles se meurent entre ledit chevalier et ledit Maronet et tant se hausserent ycelles paroles que ycellui chevalier prist le coutel de Maronet et le fery par chaudepole en l’espaule par tele maniere que apres un mois ou environ ledit Maronnet ala de vie a trepassement, lequel chevalier ne li cuidoit mie faire plaie mortele par où il le fery par quoy il en deust mourir. Et ledit chevalier dit servir le roy Philippe nostre ayeul, que Dieux absoille, nostre tres chier seigneur et pere et nous, par longtemps ès guerres bien et loyaument, où il a souffert moult de peines et de travaulx et feit encores de jour en jour, ès quelles guerres il a moult ser… et despendu du sien, tant pour faire certains lieux qui estoient ennemis de monsgr et de nous et dudit royaume venir en nostre obeissance comme autrement, si comme il dit. … Signé : Par Monsgr le regent, presents mess. les comtes d’Anjou, d’Estampes et de Tancarville, P. Michel. » (AN, JJ 88, n° 86, f° 54°, octobre 1360)

 

1365. Universis presentes litteras inspecturis et audituris, Iterius Alamandy, clerico Engoulimensis et custos sigilli quo (pro) excellentissimo nostro domino principe duce Aqui, comito et vallie, apud Engoulismam in toto comitatu Engoulimensis status ad contractum, solemniter noveritis quod omni Joanne Hugonis, clerici jurato et auditore dicti sigilli, personnaliter constitutus nobilis vir dominus Aymericus de Sancto Laurentio, miles, et Iterius eius filio (filius), ex parte una, et nobiles viri Iterius Bernardi, dominus de La Vaura, nomine et causa Marguarita de Villeboys, uxoris sua, pro qua rerum (……) habuit et omni infrascripta ratificari facere promisit officialiter …… et Guido de Villeboys, dominus de Rupeboviscurti, domicelli (domicellus), ex parte altera, super vice vero contintione, dissensione, controversia et debato quod a que erant …… inter praemissas pars et aquitabant causam rationem loci de Foliata et omnium pertinentiarum, spetantium et pocessionum, jurium ad dectum (dictum) locum spectantium et pertinentium quoquo supra omnibus et personalibus juveriis, oppositionibus, violenciis, jurationibus vi armarum tali quibusque querelis, debatis, contraversus et demendis in et pro quibus et quarum ratione causa ut occasione una et qualibet pors possit et debeat tenere pro alteri quovismodo ipsi (ipse) dominus Aymericus de Sancto Laurentio et Iterius, eius filius, cum dictis partisientia autoritale pacter et mandacio ab ipso patre sibi prestitis et concessis pro parte una et praedictus Iterius de Lavaura, domine (sic) dicta uxoris suae, et pro parte sua, compromissunt et submissant se sub spepacepacis et concordia alte et basse et sine proclamatione aliqua pene ducentarum librarum monetae comitis applicandarum, solvendarum et reddendarum medietatem dicto domine nostro principis A. clarissimo et aliam medietatem presenti conposenti et cadere volonti aparte non competente aut obedire nolente sub juramento ad sancta Dei evangelia manualiter libro tacto prestito a presentibus omnibus supradictis potestato, tamen et reservato jure curiae, in dominum dicretorum virorum magistrorum Geraldi et Arnaldi de Agiis, canonicorum, et nobilium virorum Guilhelmi de Marolhio, domini de Bernardiriis, et Robberti Renaldi, argistrarum per dictas partes consumter electare finem et effectum portando sic tamen et telem qua omnes et singuli praenominati et quilibet ipsorum pro ut ipsum tangit hujusmodi facient arbitrorum praedictorum especialiter et tenere et observare absque contradictione aliqua aut opositione quidquid per ipsos arbitros super praemissis omnibus et singulis praedictis superius declaratis, dictum, pronontiatum, divulgatum, tractatum fuerunt ac etiam ordinationem, sub pene superius declarata, omni debato cessante, et quaelibet pars de jure suo dictos arbitros ad diem quam aceptabunt communiter informare ad illam finem dictis arbitracius praedicta valeant in praemissis proquibus omnibus et singulis actendiendis survandis et pro contra non veniendo quoquomodo et pro praemissa omnia obligavit pro praemissa // partes et quilibet ipsorum pro ut quemlibet tangit se stomina bona sua mobilia et immobilia presentia pariter et futura renontiamus in hac quibus … rutionibus, allegationibus, exceptionibus, deffensionibus, cancellationibus cautelis juris facti usus consuetudinis quibus praemissa possent destriis per ……ci auditarent per dictum sententiam condemnatas presenti a nobis custodi sigilli praedicti ilonarie retulit per presentas litteras manu sua consignata ad omnium relatium finem dominum sigillum presentis litteris oppositioni protestimonio praemissorum. Datum die Lunae post festum Beati Michaelis, apostoli (sic), anno Domini millesimo tresentesimo sexagesimo quinto. Signatum Joannes Hugonis recepit. Duplicam. Extrait collationné et vidimus, sur la copie originale en parchemin, fait le 28 février 1771, à la demande de Pierre François Texier, comte de Javerlhac (A.D. Charente, E 73, 1365)

 

1369. A tous ceulx qui ces presentes lettres verront et orront, Jehan Prevost, clerc, garde du scel royal establi aux contraz en la ville de Saint Jehan d’Angeli pour le Roy nostre sire, salut. Savoir faisons que aujourd’hui  nous avons veu, tenu, leu et de mot à mot parleu unes lettres royaulx scellées en cere vert et lacs de soye, saines et entieres, non cancelleez, non vicieez ne corrompuez ne en aucune partie d’icelles suspectez, si comme il apparessoit de prime face, desquelles lettres la teneur s’ensuit : Karolus, Dei gracia Francorum rex, notum facimus universis presentibus et futuris quod nos, actentis nonnullis gratis serviciis nobis per dilectum et fidelem nostrum Raymundum de Marolio, militem, fideliter et laudabiliter impensis, et que nobis per ipsum imposterum speramus impendi, eidem tam … bene merito pro se suisque heredibus et successoribus, et causam ab eis habituris, castrum et castellaniam de Villeboy, Petragoricensis diocesis, cum omnibus juris, deveriis et singulis eorumdem pertinenciis, quecumque sint et in quibuscumque existant, si et dum ea ad nos, et ad manum nostrum, quocienscumque et qualitercumque venire contingerit, ex tunc prout ex nunc et ex nunc prout ex tunc, auctoritate nostra regia de certa sciencia specialique gracia et ex causa tenore presencium comissimus, dedimus, concedimus et donamus pro ipsum dictosque suos heredes et successores et ab eis ut prefertur causam habituros, perpetuum plenarie tenenda et pacifice possidenda graciis et donis per nos et predecessores nostros … sibi factis que presentibus habere volimus et tenemus … expressis speciffiet declaratis, ordinacionibus eciam constitucionibus, deffensionibus et statutis contrariis non obstan… quibuscumque quod ut  fecimus et stabile perpetuo perseveret …… presentibus litteris fecimus apponi sigillum, salvo in aliis …… …… et in omnibus quolibet alieno. Datum Parisiis, mense Julii, anno Domini millesimo trecentesimo sexagesimo nono, et regni nostri sexto. Ainsi signé : Per Regem, vobis presentibus, Tourneur ; et par le dessoubz est escript : Visa, registrata in camera Compotorum Parisii cum aliis consimilibus ; et expedita ibi prout est in registro dicte camere. Johannes. Au dos desquelles lettres est escript : R…, anno lxixo, mense Julii. En tesmoing de laquelle vision, inspeccion et lecture susdites, nous, ledit garde à cest present vidissé ledit scel royal que nous gardons avons mis et apposé, le xime jour de may l’an mil quatre cens quarante et troys. Collacioné avec l’original par moy [signé] Dumoulin. (A.N., P 1503/2, n° 100, original français et latin en parchemin, scellé sur double queue, le sceau perdu)

 

1369. C’est le serement que ont fait les barons de Guyenne qui sont venus en l’obeissance du roy : Je Guillaume sire de Mareuil, bien instruiz et acertenez et enfourmez, que moy, mes forteresses, terres, hommes et subgiez que j’ay et tieng en la duchie de Guyenne, sui et sont en subjecion, ressort et souveraineté de mon très redoubté et souverain seigneur Mons. Charles, par la grâce de Dieu, à présent roy de France et de ses successeurs roys de France, de mon bon gré et volenté sans contrainte, ay juré et promis, jure et promet pour moy et mes successeurs, par la foy de mon corps et sur les Saintes Evangiles de Dieu qui ci sont escriptes, par moy corporelment touchées, que je serai féal et loyal et vray subject et obéissant à tousjours à mon dit très redoubté seigneur et ses successeurs roys de France. Et ses souverainetez et ressors et tous ses autres droitz royaulx li garderay et li aideray à tenir et garder de tout mon povoir envers et contre le roy d’Angleterre, ses enfans ou alliez, et contre toutes autres personnes qui peuvent vivre et mourir, son bien, son honneur et son estat li garderay. Et se je say que son dommage ou deshonneur li doie advenir ou estre pourchacié par quelconque maniere ou personne que ce soit, je li descourveray à mon povoir, et le plus tost que je pourray bonnement l’en adviseray. A ses ennemis presens et à venir, aide, conseil ou confort aucun en appert ou en repost ne donray, ainçois les tendray pour mes ennemis et les guerroieray et dommageray de tout mon povoir, et au cas que feraye, consentiroie ou soufferioie estre fait le contraire, là où je pourreoie empescher, je vueil estre tenuz et reprouvez comme faulx, desloyaulx et parjures chevaliers en toutes places, et avoir et souffrir tous reproches, blasmes et diffames que parjures, faulx et desloyaulx chevaliers doit et puet avoir et soustenir. En tesmoing de ce, etc. (G. Leroy, « Le Livre du Sacre des Rois », Bulletin philologique et historique du CTHS, 1896, n° 3 et 4, édité d’après le ms. Cotton, Tiberius B.VIII du British Museum) http://www.numel.fr/accounts/mnesys_melun/datas/medias/Mediatheque/FondsLocal/Imprimes/Monographies/FR772886201HL800136026.pdf

 

1371. Acte daté de l’abbaye de Saint-Martial de Limoges, le 10 mai 1371, où sont préalablement rapportés in extenso plusieurs titres : Pierre de Barguis, procureur de …, Arnaud des Moulins, procureur de Marguerite de Mareuil selon sans doute un mandat de procuration dont nous n’avons que les dernières lignes, daté de La Rochelle, le 29 mai 1366, et Paul Boneaide, procureur d’Agathe de Lezay et de son fils Adémar, font vidimer un acte, daté de Loudun le 4 mai 1366 (l. 33), par lequel Agathe de Lezay, dame de Varennes, fille de feu messire Simon de Lezay (l. 4) et veuve de feu Robert de Montbron, chevalier (l. 6) et Adémar Oudoard, chevalier, son fils (l. 4), (avaient cédé, renoncé à ?) des biens situés dans les paroisses d’Alassac, Saint-Viance (nott Le Chambon) et Larche (nott La Farge), au diocèse de Limoges, biens qu’avait possédés feue Galiane Laporte, mère dudit Robert de Montbron (l. 10) et ayeule de Jean de Mareuil et de Marguerite, sa sœur (l. 43 ; l’acte de 1371 les nommera : Guillaume, seigneur de Mareuil et Marguerite, sa sœur : l. 67 et 73) ; un autre, daté de Prade-lès-…… le 12 avril 1366 (l. 36), par lequel …… de Pérusse, donzel, seigneur de Saint-Bonnet, … messire Ramnoul de Pérusse, chevalier (l. 38), … Agathe de Lezay et son fils Adémar Oudoard, et Jean de Mareuil et Marguerite, sa sœur (l. 41) … ; ces rappels faits, Guillaume de Mareuil, agissant pour lui-même, Paul Léonard, procureur d’Agathe de Lezay et de son fils Adémar, et Arnaud des Moulins, procureur de Marguerite de Mareuil (l. 66-69), vendent ces mêmes biens à Adémar de La Rivière et à Ramnoul de Pérusse, ce dernier agissant tant pour lui que pour l’autre, absent Philippe Testard, clerc de Paris, procureur d’Adémar de La Rivière (et pour les héritiers de Ramnoul de Pérusse ?) (p. 3, l. 1-2) : /moitié droite de la première peau/ [... ... ...] instrumentum inspecturis fiat [...] quod cum nobilis vir dominus Rampnulphus de / [... ... ...] a dilecto in Christo domino Arnaudo de Molendinis, presbitero, procuratore et procuratorio nomine [...] / [... ... ...] et edificia juridictiones altas, bassas, media, mera et mixta imperia [...] / [... ... ...] venditoribus usque diem date dicte emptionis seu acquisitionis debita necnon et / [... ... ...] riperias ripacgia terras absas et vestitas, cultas et incultas, cum ingressibus juribus / [... ... ...] quondam viri dicte domine Agatie et que ipsa domina quondam Galiana La Porta et post dictus / [... ... ...] nobilis Ademari de Ripperia prout [..] predictis plene constat quibusdam patentibus / [... ... ...] in eadem cum principio quarte honor et incipit ante subscriptorum notarii in penul / [... ... ...] dictorum domini Rampnulphi et nobilis Ademarii expediendis et complendis ipsasque domino / [... ... ...] nentis et obligacionibus prius constat de predictis quibusdam patentibus litteris inpenden. in ce / [... ... ...] monete sepedente curren. in Acquitanie principatu ex causa contenta in quibusdam / [... ... ...] solvere promisit sub certis penis juramentis obligationibus prout prenominato Petrus de / [... ... ...] milla libris dicte monete in principatu Acquetanie currente a prenominato Petro / [... ... ...] Rampnulphii, nominibus predictis receptis, ab una parte, et mille libris eiusdem monete a dicto nobili / [... ... ...] prenominatos venditor nominibus quibus supra venditor prout prenominato Petrus de Barguis procurator et procu/ [ratorio nomine ... ... ...] pro predictis quinque milibus libris solvere septuaginta duas marchas et media auri fini / [... ... ...] quadringenti libris inferius de verbo ad verbum descriptari et pro[..] ut suo juramento asseruit / [... ... ...] Petri Rudi, Johannis Bayardi et cujuslibet eorum dictis septuaginta duas marchas et dimidia / [... ... ...] solemniter recipienti et supra confessus fuit verum esse. Et cum prenominato dominus Rampnulphus omnia bona res et / [... ... ...] mutuo receptis per dictum dominum Rampnulphii nominibus predictis pro solvendo precium ac parte precii [..]rum rerum / [... ... ...] procurator et procurationis nominibus dicti domini Rampnulphi et Petri Rudi et Johannes Bayardi burgen. predictorum et quolibet / [... ... ...] notariis publicis infradescriptorum, de quibus super[..] est mentio mandatu dictis Petro predictum dominum Rampnulphum facta / [... ... ...] titulo pure et perfecte ac irrevocabilis vendicionis tradidit, cessit, remisit, concessit et per perpetuum / [... ... ...] ciani et de Larcha ac in locis de Chambonio et de la Fargas omnia bona mobilia et immobilia / [... ... ...] aqua. discurso riperias ripacgia, terras absas et vestitas, cultas et incultas [...] / [... ... ...] ville Rupelle et a Paulo Bonayde, Pictaviencis diocesis, procuratore et procuratorio nomine nobilis / [... ... ...] eius filii, quondam viri dicte domine Agatie, et quod ipsa quondam domina Galiana la Porta et post dictus dominus / [... ... ...] exitibus suis et cum omnibus arreyragiis et cum omnibus fructibus gau[..] proventibus obventibus et ob / [... ... ...]comes reales personales mixtas directas utiles anormales pretorias res et fori per se / [... ... ...] supra nominibus et que acquisivit et eidem domino Rampnulpho pertinerunt et pertinent potuerunt in / [... ... ...qu]inque milium librarum monete currentis in Acquitanie principatu debitarum per prenominatos / [... ... ...]ras. Confite[..] immutato recognoscens dicte Petro de Barguis procurator et procuratio nomine dicti / [... ... ...] in futoro idem venditor nomine procuratio quo supra ex sua certa sciencia et bona fide et proprio [...] gratia / [... ... ...] evocanda premedita autem omnia et singula ac omnibus et singulis juribus et pertinensis suis dictus / [... ... ...] et interpellare et a quicumque persona interpellare, molestare seu inquietare et [...] vendicionem / [... ... ...]rit licet totum alias partem retinuerit sive in eam victus fuit alias sui sive non convenit et promi/ [... ... ...] heredes et successores ... ... ... [... ... ...] dominus principe Acquitanie et Anglie [... ... ...] constitutis, litteris presentibus in premissorum / [... ... ...] mensis Julii anno domini millesimo / [... ... ...] In nomine Domini /[... ... ...] Quadris et de Julhaco cum idem miles [... ... ...] ut procurator et procuratorio nomine ad infrascripta / [... ... ...] Guilellmo, domino de Marolio, Petrus (fin du document) /deuxième peau//1/ (une demi ligne disparue) omnia bona sua obligantes, et … omnibus et singulis (fin de ligne disparue) /2/ dictus custos pro presentes (litteras) sigillo (trois mots coupés) supplicationem dicte constitutis per nos sigillatas in testimonium praemissorum.  Actum et datum in dicta villa Rupelle, presentibus ad hoc vocatis et rogatis testibus Sicardo Fabri (quelques mots coupés) /3/ clerico, burgensi dicte ville Rupelle, Petro Buffeti, clerico, Johannes de ……, clerico, et Stephano ……, die xxix mensis Maii, anno Domini millesimo cccmo sexagesimo sexto ; et nomine procuratorio dicte Margarite et pro ipsa et heredibus et successoribus suis quibuscumque ex parte altera ; /4/ et Paulus Boneaide, Pictaviensis diocesis, procuratore quantum ad infrascriptis actenda, facienda et agedenda nobilis domine domine Agatie de Lezayo, filie quondam domini Semonis de Lezayo deffuncti, et nobilis viri Ademari Odardi, ipsius domine filii, militis, prout de procuratorio huiusdem estare dixit, per quasdam /5/ litteras sigillo regio quod vertur ad contractus apud Laudunum in pende… sigillatas ibidem exhibere per eiusdem, quarum tenor sequitur in hoc verbo : Universis presentes litteras inspecturis et audituris, Johannes de Collenis, licenciatus, custos et tabellio publicus strep… et constituentis pro domino nostro /6/ rege Francie in villa de Lauduno et tota castellania et ressorti eiusdem, salutem in Domino sempiternam. Noverint universi quod in nostra et testimonium subscriptorum presentia personaliter constituti nobilis domina domina Agathis de Lezayo, relicta quondam nobilis viri domini Robberti de Monteberulphi, militis deffuncti, /7/ domina de Varenis, Pictaviensis diocesis, et nobilis vir dominus Ademarus Oudeardi, miles, eius filius, et quilibet ipsorum insolidum, gratis, sponte, provide et consulte ex sua certa scientia et …… …… per eumdem …… …… … …… sive ne asserunt, fecerunt, constituerunt ac etiam ordinaverunt, fac…… /8/ constitiunt et ordinant et se fecisse, asseruisse ac etiam ordinasse, confesse fuerunt coram nobis et … ………… …… …… verum et indubitatum pertinem generalem ac etiam specialem, ita quod generalitater non deroget ……… …… contra Paulum Boneaide, scilicet ad vendendum, cedendum, quittendum /9/ et transferendum pure et perfecte, irrevocabilis vendicationis …… revocande, videlicet terras, domos, edifficia, juridictione et mera et mixta imperaque, quod et quas ipsa domina Aguatha et dictus eius filius et quilibet ipsorum insolidum habent, tenent et possident et ipsis spectant et pertinent in villis, terris, locis /10/ et parrochiis de Alasaco, Larcha et Sancti Vincentiani, ac loca sua de Cambonio, parrochia Sancti Vincentiani, et de Fargia, parrochia de Alasaco, Lemovicensis diocesis, nec non et omnia alia bona sua, mobilia et immobilia qua quondam fuerunt nobilis mulieris domine Gualiane Laporta, quondam matris dicti domini Robberti, quondam viri /11/ dicte domine Agathe, que ipsa domina Gualiana habebat, tempore quo vivebat, tenebat et possidebat in dictis locis et parrochiis et alibi ubicumque in diocesibus Lemovicensis, Tutellensis, Caturcensis et Petragoricensis, ad ipsis constituentis et spectantibus, cum omnibus dictorum locorum pertinentiis singulis hominibus, talliabilibus et constabilibus, et aliis /12/ tam libre seu franche quam servilis conditionis, feodis, emphiteotis, homagiis, acaptamentis et acaptamentis et paschendis (trois mots effacés) retrofeodis, vassalibus, arreyratgis et aquisitantibus quibuscumque in ipsis bonis pro quascumque personas usque ad hanc diem factis, terris, vineis, domibus, edifficiis, pratis, pascuis /13/ furnis, molendinis, corculanbis seu richis, nemoribus, aquis, pascuandis (six mots effacés) …fatis, …… incultis, cum tamen (six mots effacés) …… eidem domine Agathe et eius filio in predictis bonis et locis in re et rem competentibus …… … quibuscumque persone seu personis de … /14/ quibus sibi placuant et visum sibi expediens sint seu eius …… prenominatos seu ……… …… eis …… … ……… pro seu p…tus q…… quibus dicto suo …… placuerit et visum fuit /15/ quipendum de dicto partis emptoren… predictorum et … /16/ …… et civiles et alias quascumque et ad ipsos /17/ (caché par un pli)/18/ (caché par un pli)/19/ …… /20/ …… /21/ pro omn… (…) regis Francie /22/ principatus Acquitanie et dominorum episcopum Lemovicensis, Pictaviensis et Andegavensis et officialis /23/ et insuper ad donandum, cedendum et …… /24/ cavilla… ……/25/ sigillis ……… …… in meliori forma et supplicandum quibuscum que /26/ deppenden… et …… /27/ et tabellioni predicto ne (…) Et super sancta Dei evangelia …… /28/ salis cum suis clausulis ……… universis. Et insuper …… /29/ per ipsum …… et tenebunt …… /30/ justis, actioni, condicioni …… /31/ …… /32/ … (…) Acta fuerint has apud Laudunum presentibus ad has vocatis et /33/ rogatis Hugueto de …… et Johanne Danprerie …… quarta die mensis Maii, anno Domini m° cccmo sexagesimo sexto (…) quibuscumque ex parte altera. Et nobili viro domino /34/ Rampnulpho de Petrussia, milite, domine de Quadris et de Julhaco, Lemovicensis diocesis, pro se ut privata persona et /35/ signo et subscriptione ma… (…) sequitur in hac verba : In nomine Domini, Amen. Noverint universi et singuli … …… publicum infrascriptum …… … …… /36/ in anno Domini millemo cccmo sexagesimo sexto, indictione gua…. …… duodecima mensis Aprilis, pontificatus st…… in Christo …… et domini nostri (…) …gua Dei Praden prope S……, anno quarto, in me, notarius publicus subscriptus, et testimonium infrascritorum, presentia personaliter constitutus nobilis vir ……us de (Perussia) /37/ domicellus, dominus Sancti Boneti, Lemovicensis diocesis, suos …… constituans procuratores generales ac etiam speciales, videlicet venerabiles et discretos viros Helias de Bellunoss…, canonicum Turonensem, Guillelmum Fulcaudi, Sancti Laurentii de Varena, Petrum Delosta de Motha, …… parroch…, actores nobilem virem dominum Rampnulphum /39/ de Petrussia, militem, (dix mots cachés dans un pli) Petrum Arten, canonicum, Stephanem Davidis, canonicum, magistrum Johannem Deconte et Ademarum Davidis, clericos Cenomanensis, Lemovicensis et ……… diocesibus, et eorum quemlibet insolidum, ita quod non sit melius …… occupaverunt sed ad /40/ (cinq mots cachés dans un pli) valeat in …… et ……, videlicet ad ……dum nomine et ad opus ipsius constitutis et pro ipso et suis vendicionem faciendum seu que sicut dicto constituti per nobilem mulierem dominam Agatiam de Lezayo, dominam de Vareniis, Andegavensis diocesis, relictam nobilis viri domini Roberti de Monte /41/ Berulpho quondam militem, et nobilem virum Ademarum Odardi, domicellum, eiusdem domine Agate filium naturalem et legitimum, et nobilem virum dominum Johannem (sic) de Marolio et Margaritam, sororem suam, videlicet de locis, terris et domibus, edifficiis, i……ibus ……is a …is ……pus … quod et quas ipsa domina Agatia /42/ et eius filius ac preffati dominus Johannes et Margarita, soror sua, … et … …… in villis et parrochiis de Alasaco, de Larcha ac locis suis … de …… parrochi… Sancti Vincentiani et de (singia) parrochia de Alasaco dicte Lemovicensis diocesis, de omnibus aliis bonis suis, mobilibus et immobilibus, ……libus et …… /43/ lectilibus quibuscumque dictis locis existentibus, ac etiam arreyratgiis usque ad hanc diem debitis per quascumque personas, et omnibus juribus, deveriis qui quondam fuerunt nobilis mulieris domine Galiane Laporta, quondam matris dicti domini Robberti, quondam viri dicte domine Agate, avie dictorum dominorum Johannis et /46/ Margarite, et quod ipsa domina eadem domina Galiana habebat, tenebat et possidebat dum viveret et tempore mortis sue, in dictis villis, locis, parrochiis et alibi ubicumque in diocesibus Lemovicense et Tutellense cum omnibus dictorum locorum ert honorum pertinenciis, et seqre…lis taillialibus et constibilibus et aliis tam franche quam servilis /47/ condicionis, ……, emphitheorum, omagorum, acapitum et acaptamentum et fidelitum recognitionem feodis, retrofeodis, censibus, redditibus, acciessanteris et aquisitionibus in ipsis bonis par quascumque personas usque ad hanc diem factis, et terris, vineis, domibus, edifficiis, pratis, pascuis, furnis, molendinis, trolhiis, nemoribus, /48/ aquis (…) ad recipiendum nomine et ad opus /49/ ipsius constituentes et pro ipso et suis venditionem faciendam seu … fiet dicto constituente pro nobiles viros Petrum et Guidonem Senagua, domicellos design…… dicte Lemovicensis diocesis, videlicet deder… (…) in castellania et honor de Ahentis, dicti Lemovicensis diocesis, …... in blado quam /50/ in denariis, cum omnibus suis accaptamentibus (…) redditus in castellania et honor predicta de Ahentis est ass… et assi… consuet… et etiam …and… et /51/ recipiend… pro eo et nomine ipsius …… /52/ Et ad stipulandum nomine …… /53/ de premissis …… /54/ fuerunt …… et corporalem …… /55/ ……… et aliis juribus quibuscumque …… /56/ interest dum …… /57/ dum empte fuerunt vendis …… /58/ …… (…) seu baiulos et gubernatores, et ad per premissa et qualibet premissorum agendum per ipso ……… et eius nomine ipsum quod deffendendum …… quascumque personas (…) quacumque ……/59/ sinigent… et quocumque nomine …… /60/ exipiend…, replicand…, dupplicand… …… /61/ interloqutor (…) ac expensis …… /62/ …… et obtinendum et recipiendum et generali omnia alia et singula faciendum, dicendum, gerendum et exercendum (…) mandatum exigant …… /63/ speciale ratum et (…) Actum dictum gestum vel procuratum fuit in premissa et qualibet premissorum  relevans eos et eorum quemlibet ab omni onere sat…dandum promis… insuper machinatio… …… subscripto legitime /64/ …… /65/ instrumentum. Acta fuerint … ….. anno, inditione, die mense et pontifficatu quibus supra, presentibus testibus discretis viris magistris Guillelmo Bruneti de Salanhiaco, ……… diocesis camer… dud… …… prope notar Johanne Delessonis, …… et Petro Marsalis, Lemovicensis /66/ diocesis ad has vocatis specialiter et rogatis. Et ego, Philippus Testardi, clericus Parisiensis diocesis, principis ……… …… et imperiali nom… premissis omnibus una cum prenominatis testibus presens … …… publicam streps… et in hanc predictam formam redegi signos… meo consueto nomine /67/ requisitus specialiter et rogatus. Et nomine procuratorio dicti Ademari de Ripperia et pro ipso et ipsius et eiusdem domini Ramnulphi heredibus et sucessoribus quibuscumque ex parte altera supernominati, …… nobilis Guillelmus, dominus de Marolio, pro se, et Paulus Boneaide, procuratorio nomine /68/ dictorum domine Aguatie et domini Ademari, eius filii, cui domine Agatie idem Paulus promisit contenta in presentibus litteris facere laudare, approbare et ratifficare et omnes deffens seu …… predicti signi sint facere …… et pro…… ad …… contenta in presentibus litteris ; et preffatus /69/ dominus Arnaldus de Molendinis, nomine procuratorio dicte nobilis Margarite de Marolio d…… et a…… …… …… deliberacione plenas et …… consilio et tractatu ne dix…… cum quibusdam …tibus et omnis suis et aliis presentibus …… …… et discretis de et super omnibus et singulis /70/ subscriptis per …… deliberacionem, manifestum, ……… sibi /71/ ipsorum sponte corporaliter (…) ipsorum … dicta domina Agacia, nobilis Ademar et Margarita …… alicui persone vendicionem, emancipacionem, donacionem, cessionem /72/ eorum aliqua in … … in parte et aliquid aliud /73/ ponient ad dictum nobilem Guillelmum, Margaritam de Marolio, eius sororem, dominam Agatiam et dominum Ademarum, eius filium, …… … …… sic dictis assertis et datis intelligi per dictos nobilem Guillelmum, dominum de Marolio, Paulum et dominum Arnaudum de Molendinis ; et dicti Guillelmus, /troisième peau//1/ dominus de Marolio, Paulus et dominus Arnaudus, quibus supra nominatibus, gratis et sponte vendiderunt, cesserunt, concesserunt ad perpetuum pro se et suis heredibus et successoribus quibuscumque predictis Ademaro de Ripperia et domino Rampnulpho de Perussia et eorum heredibus et successoribus quibuscumque, prefato domino Rampnulpho pro se et /2/ nec non et ut procuratoris et procuratio nomine dicti Ademari de Ripperia, absentis, et notarius publicus infrascriptis pro eodem Ademaro absente sollempniter stipulantibus, ac in ipsos Ademari de Ripperia et dictum Rampnulphum ... pure et perfecte vendicioni ... ... ... /3/ (...) videlicet loca sua, terras, domos, adifficia, juridictioni altas bassas medias mera mixta ac mixta impera quod habent et ipsius pertinent in villis et parrochiis de Allasaco, Sancti Vincentiani, Larcha ac loca sua de Comborno ac de ... ga  ... /4/ et omnia alia bona mobilia et immobilia (…) /5/...... /6/ ... in locis et parrochiis supradictis ac in diocesis Lem., Tutellen., Petragoren. et Caturen. et que quondam fuerunt domine Gualiane Laporta et deinde domini Rotberti de Monte Berulphi, eius filii, quondam viri dicte domine Agatis et que ipsa domina quondam Gualiana …… /7/ ... ... eius quondam filius, tempore quo vivebant et decessunt, habebant tenebant et possedebant in locis et parrochiis predictis, precio secundum sex milium libras monete currente habuisse et recepiise ... ... ... ... dictorum domine Agatis, dominum Ademari eius filius, nobilis Guillemi dominum de Marolio et Margarite de Marolio eius sororis predictum ... ... /…/ ... ... ... sub forma presenti ac sub dicto sigillo, die vicesima sextis mensis julii anno domini millesimo sexagesimo sexto presentibus prudentibus viris Petro Botini apothicerario, Johannis Bayardi de ... burgensibus castri Lemovicensi  et Laurentio Alleplento clerico, testibus ad premissa vocatis et / rogatis pro ut nobis Marciali Biza, burgensi castri Lemovicensi, custodie que ad sigilli autentici in baylivia Lemovicensis pro ipso domino nostro principe constitutis, ... /…/ .... .... .... datum et actum in dictum abbatie Sancti Marcialis Lemovicensis diocesis, die et anno et presentibus quibus supra coram dictis magistrum Stephano Davidis et Guillelmo La Chieza... jam deffuncto ... ... ... /…/ ... ... die decima mensis maii anno domini millesimo cccmo septuagesimo primo, facta et collatio de contentis in duabus pellibus ad... per me Stephanus de Alvernha clerico una com Johanne Lascura clerico dictum sigilli commissario et jurato cum notula super dictis contentis … … / magistrum Guillelmum La Chieza memoratum… signé : Johanne Lascura. (AD 87, 1 E 1 / 374 ; les 1e et 3e peaux partiellement transcrites par Gilles de Blignières)

 

1375. Charles … savoir faisons à tous presens et avenir à nous avoir esté exposé par les amis charnels du sire de Mareul que comme puis un an en ça, estans ledit suppliant et Helyon de Neillac, escuier, en l’ostel du Faulcon, à Paris, en la rue Saint Anthoine, où ilz estoient logez. Et ainsi, comme ledit Helyon esseoit et vestoit unes plates qu’il avoit fait faire à Paris et eust demandé audit suppliant se les dites plates armoient bien et se elles estoient bien faites, et sur ce eust respondu ledit suppliant audit Helyon que oyl comme il luy sembloit fors que elles estoient un peu trop courtes, survint Arnaut Guillemot de Malien, Gascon, et dist que la fermeure des dites plates n’aloit pas droit et que elles aloient de bihez ; alors, comme ledit suppliant luy eust respondu que elles estoient bien droites et que elles venoient en droit le derner, ledit Arnaut respondi aud. suppliant en le injuriant que non estoient et que il meist son nez oudit denier ; adonques ledit suppliant dist audit Arnault que non ferois et que leurs deux peres n’en portaient onques de telles, auquel repliqua ledit Arnault en procedant en ceste partie de felon courage que son pere en avoit porté de meilleurs que ledit suppliant ne son pere ; mais pour ce que ledit suppliant veoit que ledit Arnault perseveroit en paroles injurieuses, il se volt partir dudit hostel, où il estoit logiez et non pas ledit Arnault. Et poy, en alant dehors, ledit Arnault procedoit tousiours en plus grosses paroles contre ledit suppliant qui aussi le delessoit et sans lui mot dire fors que quant il vit que ledit Arnaut le menacoit par ses dites paroles, ledit suppliant le print par la robe courtoisement sanz sachier (=tirer) coutel ne faire samblant aucun de le ferir et lui dist qu’il alast hors de sondit hostel, et lors ledit Arnaut sacha son coutel tout hors de la gueyne et en fery et navra ledit suppliant par le bras, combien que Guillaume Huant se fust mis entre eulx pour obvier audit cop et que ledit suppliant qui après sacha son coutel pour soy deffendre en referist et navrast ledit Arnaut. Et adonques ledit Helyon de Neillac vint audit suppliant et le print et detint à ce que onques ne fery ledit Arnaut mais incontinent, comme le sire de Montberon vist ainsi son nepveu blecié et navré, et que ledit suppliant crya audit sire de Montberon : “A sire, se je fusse en bien estat, il ne s’en alast pas ainsi, vous veez comme je suis tenuz”, ledit sire de Montberon, esmeu de sanc naturel dont il n’est autre plus qu… amour, sans aucun intervalle vint pour deffendre sondit nepveu et que ledit Arnault ne le tuast et procedast à le plus navrer ; et lors frappa d’un coutel qu’il portoit ledit Arnault par le bras, qui après s’en ala d’illec là où il voult. Si est avenu que, combien que ledit Arnault ait depuis alé et venu et faictes ses besoingnes par la ville de Paris et là où il voult, venant, mengant, chevauchant, soy joiant et esbatant, sanz estre au lit pour cause de ladite navreure, de laquelle il auroit fait marchiés au filz maistre Jacobin, maistre sirurgien, certain prix et après dist qu’il n’avoit cure de morire car il garuoit bien sans armure, toutefois ledit Arnaut moru un mois après ycelle navreure. Et pour ce que les diz seigneurs de Mareul et de Montberon qui sont, comme dit est, d’un lignage et qui nous ont bien servi et mieulx feront ou temps avenir …” (AN, JJ 107, n° 341, f° 169, novembre 1375, l’an 12e du règne).

 

1377. Geoffroy de La Roche, sire de Pueynodo, tuteur du Sgr de la Rochefoucaut, et Raymond de Mareuil, chevalier, sire de Villeboy, salut. Comme Robin Sely, Anglois né du pais d’Angleterre, mariez grant temps a en la ville d’Angoulesme, qui paravant que ladite ville fust esté jà rendue en la obeissance du roy de France nostre sire il estoit et avoit esté de l’obeissance et confederation et aliance des Anglois et ennemis de nostred seigneur, lequel Robin a moult grant desir d’estre bon et loyal François, scavoir faisons que icelui Robin nous a faict bon serment sur le vray corps de Jesuchrist, que dorenavant il sera bon et loyal François, et le proufit et le honneur de nostred sgr le roy de France il procurera et pourchassera à son pouvoir, son domage lui eschivera, ses secrets li gardera, et revelera et fera assavoir les damages si aucuns venoient à sa notice ; par laquelle chose l’avons reçue et recevons bon et loyal François et vray obeissant du roy de France nostre sire, auquel Robin, qui lors tenoit une tour dedans lad ville qu’il rendit à nostre requeste de son bon gré et voulenté, nous avons promis tenir et faire tenir seur en corps et en biens sans ce que il perdest rien du sien ; pourquoy mandons à tous nos subgets et prions tous autres de la obeissance de nostrd sgr que aud. Robin ne mesfacent en corps ne en biens, ne empeschement par aucune maniere quelconque soit. Donné sous nos propres scels le viii jour du mois de septembre, l’an 1372. (AN, JJ 104, f° 6, n° 2, 8 septembre 1377)

 

1377. BnF, naf. 7414 (PC), f° 264 : année 1377 : « M. G., sire de Mareuil, chlr, ja pieça retenu au nombre de 20 hommes d’armes pour lui, chlr bach, 9 écuyers de sa chambre et compagnie ; pour M. Jacques, sire de Montbron, ch, et 9 écuyers ; M. Guy Paute, ch, et 9 écuyers » ; BnF, naf. 7414 (PC), f° 272° : « Mons. G, sire de Marueil, ch, retenu aux gages du roy au nombre de 20 hommes d’armes et cent francs d’état par mois, sous le gouvernement du maréchal de Sancerre, 29 juin 1377 ; ledit sire de Marueil chev et 9 écuyers ; M. Guy Paute, ch, 9 écuyers » ; BnF, naf. 7414 (PC), f° 280°, année 1378 : « prêts à Mons Guil, sire de Mareuil, ch, retenu pieça au nombre de 20 hommes d’armes pour la garde de Mareuil et de Saint-Magrin ; à M. Guy Paute, ch, 9 écuyers, en la compagnie dudit sire de Mareuil » ; BnF, naf. 7414 (PC), f° 282° : « M. Guil, sire de M, ch, retenu aux gages du roy au nombre de 20 hommes d’armes pour lui bach et 9 écuyers de sa chambre ; M. Guy Paute, chev. ».

 

1379.avoir veu unes lettres du roy nostre dit sire seellée de son grant seel en cire jaune, iqueulx pendant, desquelles la teneur s’ensuit : Charles … au gouverneur de La Rochelle ou à son lieutenant salut. Savoir vous faisons que nostre amé et feal chevalier Raymon de Marueil nous a aujourd’huy fait hommage et est entrez en nostre foy à cause du lieu de Dompierre en Aunis et des terres et appartenances d’icellui, lesquelles il tient de nous ; auquel hommage nous l’avons receu sauf nostre droit et l’autruy. Si vous mandons que pour cause dudit hommage non fait vous ne molestiez ou contraingniez ou souffriez estre contraint ou molesté ledit Raymon en aucune maniere … Donné au Bois de Vincennes, le second jour de juillet l’an de grace mil ccc soixante dix neuf, et le xvie de nostre regne… (AD 16, J 199, vidimus, du 8 décembre 1444, des lettres royaux données au Bois de Vincennes ; orig en parchemin.

 

1382. Pour les bons et agreables services que nous ont fait, font chascun jour et esperons que feront au temps avenir nos aimés et feaux chevaliers et chambellans Guillaume, sire de Mareuil, et Guillaume de Naillac, et par especial dans la bataille que nous avons naguere eue à Rosebec, Nous à yceux, de cigne especial, avons donné et donnons par ces presentes tous les biens, meubles et heritages de Bertrand de Pallérac, à nous échus et confiquez parce que ledit Bertrand a commis envers nous crime de leze majesté et trahison. (AN, JJ 121, n° 309, f° 172, cité in AHP, t. 24, p. 201).

 

1382. A tous ceulx … Pierres Prevost, juge ou prévosté et guarde du scel establi aud. Villebois aus contractz, pour n. et p. Mess. Raymond de Maruelh, chevalier, Sgr de Villebois, … en presence de Me Itier Birondel, notaire de la auctorité impériale, et de Aimey Chane, clerc et notaire, et Me de Guillaume Legier, receveur dud. senhor de Villebois, … en pleniere assise de Villaboy tenue ès luex acostumez, avons vu, lu et regardé des lettres … sous le scel de puissante dame Jeanne duchesse de Bretagne, comtesse de Penthièvre, vicomtesse de Limoges, … comme nous avons esté suffisamment informez par plusieurs témoins dignes de foy, et lesquelles lettres sont saines et entieres et sanz aucun vice etc., contenant la forme qui s’ensuit : Jehanne, contesse de Penthievre et vicontesse de Limoges, … nous avons oye la suplication des parens et amis charnels de Aymery de La Roche, écuyer du diocèse de Peyreguort en nostre vicomté de Limoges, nostre subgiet, disant comme // feu Johan de Neuville, lequel au temps passé, de par certain temps a été … mauvaise vie et deshonnête conversation et aucunes fois ait conversé avec les ennemis du royaume, lequel aussi par force et violence et l’aide d’aucuns ses complices prinse et occupés la tour de Larochejoubert que Mess. Oudouyn Joubert, chevalier, tenait lors soubs l’obéissance de Monsgr le roi, et eust iceluy Johan blecié grandement et enormément led. chevalier, luy et sa femme et enffans, mis et bouté hours icelle tour, et duraant iceluy temps, iceluy feu Johan et ses complices eussent fait moult de pilleries, roberies et aultres maulx ou pays, et si come fu repourté audit Aymeri, yceluy feu Johan s’estoit mis en paine de li tollir et embler ses chivaux et se soyt venté qu’il les auroit. Et il soit ainsi que apres ces choses, soit avenu que la veihe de St Marcial xxixe jour du moys de julhet dernier passé ou environ, ledit Aymeri et Yceluy Johan encontrerent en la rue ou chemin public de Brisat (pê Bruzac) en nostred viconté, et illeuc meurent et sourdirent grosses paroules et juremens entre eulx sur les faiz et chouses dessus dites, et sur pluseurs autres faiz du temps passé, et sur icelles paroles et debatz, yceluy feu Johan meu de mauvaise volunté et mal courage, mist la main sur un costel appellé dague que ilh avoit, s’avança sa dague traite un pas à l’encontre dudit Aymeri et ferit iceluy Aymeri par une cabarde de drap gros noir que avoit vestue ; et alours ledit Aymeri voiant que ledit feu Johan s’estoit efforcié de le férir, blecier et tuer de lad dague, se avança un par ou en // viron, a son cousteau ferit deus foys led. Johan en la poctrine, du cousté seneustre, pour telle maniere que mort s’en suyvy en la personne d’yceluy ledit jour mauves et pour lequel fait ledit Aymeri a esté et encores est prisonniers en la court du sire de Brusac, nostre subgiet en nostre dit viconté, et le cas déclaré et propousé … et mesmement à la priere et requeste de nostre tres chiere et amée filhe la duchesse d’Anjou et de Touraine qui sur ce nous a escript et prié par ses lettres, … audit Aymery avons remis, quipté et pardonné etc. Données à la Roche Derian, le 5 septembre 1382 et scellé du sceau du duc de Touraine, le 27 septembre 1382, à Tours. (BnF, fr. 26283, n° 169 ; orig. en parch., sans date, muni du sceau de Raymond de Mareuil ; transcrit par dom Villevieille, puis par Lespine in Pér. 145, v° Jaubert, f° 97-98).

 

1383. Charles, par la grace de Dieu roy de France, au seneschal d’Engoulesme ou à son lieutenant, salut. Savoir faisons que aujourd’huy nostre amé et feal chevalier Raymon de Marueilh, sire du chastel et chastellenie de Villeboys, nous a fait homaige et est entrez en nostre foy à cause dudit chastel et chastellenie et de toutes ses appartenances et appendances quelconques, lequel chastel et chastellenie se tient de nous. Auquel homaige nous l’avons receu, sauf nostre droit et l’autrui. Si vous mandons que pour cause dudit homaige non fait, vous ne contraigniez ou molestiez, ne souffriez estre constraint ou molesté le dit chevalier en aucune maniere, mais si aucune chose du sien ou de ses biens estoient pour ce priz, saisiz, arrestez ou empeschez ou miz en nostre main, si les mettez ou faites mettre à pleine delivrance tantost et sans delay. Donné en nostre chastel du Bois de Vincennes le vie jour d’avril l’an de grace mil ccc iiiixx et trois et le tiers de nostre regne, sous nostre scel ordené en l’absence du grant. Par le Roy, monseigneur de Bourbon présent [signé] Changies (A.N. P 554, n° 8, original français en parchemin, scellé sur simple queue, le sceau perdu)

 

1383. Charles, etc., savoir faisons à vous presens et avenir, à Nous avoir esté exposé de la partie des amis charnels de Raymon de Marueil, escuier, que comme pour le fait de noz guerres il fust prisonnier des Angloiz noz ennemiz et adversaires et pour aidier à paier sa raencon, Colin Gaillart, habitant et bourgeois de nostre ville de La Rochelle, lui eust offert et promis de sa propre voulonté à prester la somme de cinq cens frans, (toutefois) apres ce que ledit Colin, en soy repentant de ladite promesse, reffusa et contredit faire ledit prest audit escuier ; pour laquelle cause, icellui escuier qui s’estoit attendu à la promesse dudit Colin pour // (pour avoir plusieurs ……) desdiz Anglois, veant que ledit Colin …… …… pour quoy il le …… estre plus …… …… …… de nozdiz ennemiz (…) et l’en mena en certain lieu où il le fist …… de cinq cens frans contre sa voulonté et par contrainte. Apres lequel fait, Colin se trahy à nostre cour de parlement et segnifia ces choses pour lui estre remedié et pourveu (…) que par le …… et poursuite que ledit Colin a faiz  … …… contre ledit escuier et que ycellui escuier ne s’est presenté ne comparu aux journées qui sur ce luy ont esté assignez selon raison et justice, il a esté et est par sentence et jugement banniz de nostre royaume ; et pour ce que dudit bannissement il ne peut oncques avoir grace ne remission, meuz de mauvaise temptation, à la suggestion de l’ennemi, se mist de la partie de nozdiz ennemis en faisant guerre à l’encontre de nos royaume et subgiez ; en quoy il fu et persevera par l’espace de trois mois et plus, jusques à tant que par nostre amé et feal chevalier Raymon de Marueil, son pere, il fu pris avecques autres de noz diz ennemiz en un fort appellé Saint Marcel Marsal, duquel ledit escuier estoit capitaine, et il soit ainsi que nostredit chevalier son pere l’ait depuis tenu et tiengne continuelment et tousiours moult durement en prison fermée à tres grant poureté et misere et encores pour le tres grant couroux que ledit pere a des faiz dessus diz commis à l’encontre de Nous, comme dit est, ly face tant de durtez come de le tenir en fers et en une fosse tres basse et tres obscure en laquelle l’on ne peut estre ne durer à longuemt vivre sanz ce que sondit pere ait aucunement pitié ne compassion de luy et par ceste maniere estre le ……nia mourir en ladite prison se pourveu ne lui est de nostre grace et misericorde, pour laquelle lui impetrer et octroyer nostre amé et feal chevalier et chambellan le sire de Marueil, cousin germain dudit escuier, et plusieurs autres de son lignage nous ont tres humblement supplié. Nous, inclinans à la requeste et supplication de ses diz amis pour consideracion et remambrance des bons et agreables services qu’il ont faiz ès temps passez à noz predecesseurs et à nous et font chascun jour en noz guerres ou autrement en plusieurs et deverses manieres, ayans aussi en memoire la tres parfaite loyauté en quoy ils ont esté tous temps envers noz diz predecesseurs et nous, et par ainsi que ledit escuier soit loyal et vray obeissant et subgiet doresenavant à nous et à nos successeurs sans jamais retourner ne encheoir en cas semblable, à ycelluy Raymon, ou cas dessus dit, lesdiz faiz et chascun d’eulx par lui commis et toute rebellion et desobeissance et autres choses dessus dites avecques toute paine et amende corporele, criminele et civile que pour les choses dessus dites ou aucune d’icelles il peut ou doit estre encouruz envers nous, avons quictié, remis et pardonné, quictons, remettons et pardonnons et ledit bannissement avons mis et mectons du tout au neant et l’avons restitué et restituons à son pais et à sa bonne fame et renommée, se par les faiz dessus diz estoit aucunement blecié et avons ses biens de nostre auctorité royale, plaine puissance et grace especiale, par la teneur de ces presentes , sauf et …… à faire la …… Donné à Paris, le premier jour de novembre, l’an de grace mil ccc quatre vins et trois et de nostre regne le quart. Par le roy, presens le connestable, le sire de Lebret, le sire de La (Riviere), le Begue de Villaines, le sire d’Aumont et messire Guillaume des Bordes. J. …… (AN, JJ 123, n° 225, f° 102°-103, 1er novembre 1383)

 

1384. Charles, etc., savoir faisons à touz presens et avenir que nostre amé et feal chevalier Raymon de Mareul nous a fait dire comme jà pieça il eust prins et detenu en prison fermée et en fers par l’espace d’un an ou environ Raymon de Mareul, son filz, en son chastel de Villeboiz pour ce qu’il avoit tenu le parti des Anglois noz ennemis estanz oudit pais, ou quel chastel ledit chevalier avoit en garnison gens d’armes de diverses langues ; desquelz un appellé Guillaume de Fayel, lui estans à noz gaiges, meu de mauvaise voulonté, feust alez en un fort que tenoient noz diz ennemis, nommé Maugeser (Jean de Maugeser, chlr, Sgr de la Jarrie, bourgeois de St-Jean-d’Angély en 1413, AHSA 32 (1902) 67), en disant qu’il leur vouloit vendre ses chevaux ; et là eust traitié comment il et ledit filz dudit chevalier feussent receuz desdiz Angloiz, et ilz se rendroient en leur compagnie. Et ce fait, feust retourné ledit de Fayel audit chastel de Villeboiz et eust parole audit filz dudit chevalier estant ès fers, en lui disant : « Raymond, les Anglois dient tant de biens de vouz, que se vous vous voulez rendre de leur part, vous aurez moult de biens et serez grant maistre, et se l’on vous povoit oster de cy pour argent, vouz n’y demourries mie quoi qu’il deust couster. » Et tant de teles paroles et autres li eust dit, qu’il se feust consenti à estre de leur part, desdiz Anglois ; car aussi eust dit audit de Fayel que s’il le povoit mettre hors, il lui donroit troiz cens frans, et ledit de Fayel eust respondu que, si feroit-il ce, qu’il se feroit Angloiz avecques lui. Et pour ce faire, eust ledit de Fayel parlé à un sien varlet appellé Guardin le Mareschal et un autre appellé Jehan Maillebrat, qui par l’espace de xxv ans avoit demouré avec ledit chevalier, et leur eust dit et descouvert la traison qu’il avoit emprise à faire ; lesquelz Guardin et Maillebrat se feussent consentis à ladite traison et dit qu’il se rendroient Angloiz avec lui et le fils dudit chevalier ; et especial eust dit ledit Maillebrat que voulentiers il meneroit à Ruffiac ou à Maugeser (Rouffiac, et Magézir en Montboyer, 5 km W. d’Aubeterre, 20 km S. de Villebois), qui sont deux forteresses occupées de noz diz ennemis, le filz dudit chevalier lequel en eust apporté sur les chevaux dudit de Fayel. Pourquoy icellui de Fayel eust envoyé ledit Guardin, son varlet, audit lieu de Ruffiac pour avoir une lime à defferrer ledit filz dudit chevalier, lequel en eust apporté une et pour ce qu’elle n’estoit pas bonne, feust alez audit lieu de Mangefer et en eust apporté une lyme sourde et plomée ???, laquele ledit de Fayel eust bailliée au filz dudit chevalier pour soy defferrer, touteffoiz qu’il vouldroit ; laquele traison et male emprise eust esté apperceue et, pour ce, eust ledit chevalier fait prendre lesdiz Guillaume de Fayel, Maillebrat et Guardin et iceulz detenu en prison, jusques à ce que ledit filz dudit chevalier par vertu de certaine remission que nous lui octroyasmes feust delivré, lequel dedans huit jours après sa delivrance // ou environ, se rendi avec noz diz ennemiz ; dont ledit chevalier, quant ce vint à sa cognoissance, feust moult dolant et couroucié, et pour ce commanda que les dessuz nommez Guilllaume de Fayel, Maillebrat et Guardin feussent amenez et avalez en une fosse pour en faire tele justice comme il appartient. Et quant il les vit amenez par devant lui, il esmeu et courroucié pour sondit filz qui par leur conseil et traison s’estoit rendu avec nodiz ennemiz, ala à l’encontre d’eulx et en leur disant : «  Jamais ne trairez le roy ! », féri d’une hache qu’il tenoit ledit Guillaume sur la teste et aussi ledit Maillebrat, et d’un coustel qu’il avoit féri ledit Guardin, telement qu’il les tua tous troiz en la place. Si nous a fait supplication que sur ce lui veuillons impetrer nostre grace. Et Nous, inclinans à sa supplication, consideré ce que dit est et la vraye amour, bonne affection et grant loyauté que ledit chevalier a tousiours eue et monstrée envers Nous et nostre royaume , les bons et agreables services qu’il Nous a faiz et fait encores chascun jour et esperons qu’il Nous face ou temps avenir, en noz guerres et autrement, le courroux et ire qu’il avoit de sondit filz qui s’estoit renduz avec nosdiz ennemiz, comme dit est, et la grant fausseté, trayson et desloyauté des dessus nommez, lui avons quictié, remis et pardonné et par ces presentes quictons, remectons et pardonnons de nostre auctorité royale, plaine puissance et grace especiale, les faiz dessus diz avecques toutes peines et amendes corporelles, criminelles et civiles en quoy il pourroit estre dit encourir envers Nous pour cause et occasion d’iceulx, en impose sur ce silence perpétuel au seneschal d’Angolesme, à nostre procureur et à touz noz autres justiciers et officiers  quiexconques. Et le restituons par ces mesmes lettres à sa bonne fame et renommée et au pais et à ses biens, sauf le droit de partie si aucun en y a à poursuivre civilement tant seulement. Si donnons en mandement par ces presentes audit seneschal d’Angolesme et à touz noz autres justiciers et officiers ou à leurs lieuxtenants presens et avenir et à chascun d’eulx si comme à lui appartiendra que de nostre presente grace et remission facent, suffrent et laissent ledit chevalier jouir et user paisiblement et perpetuellement sanz le molester ou empescher ne faire ou souffrir estre molesté ou empesché ores ne ou temps avenir en aucune maniere pour la cause dessus dite. Et pour ce que soit chose ferme et estable à tousiours et mais, Nous avons fait mettre nostre scel à ces presentes, sauf en autres choses nostre droit, et l’autruy en toutes. Donné à Paris le ve jour de mars, l’an de grace mil ccc iiiixx et trois, et le quart de nostre regne. Par le roy, present monseigneur le duc de Berry. L. Blanchet. (AN, JJ 124, n° 152, f° 87°-88, 5 mars 1384)

 

1384. Nos judex vicecomitatus Lem. pro egregio principe domino vicecomite Lem., notum facimus universis has presentes litteras inspecturis, pariter et audituris, quod olim in presentia Helie Hugonis, clerici … Lem., … habentis potestatem a nobis …, personaliter constitutis nobilibus personnis Jordano Tizonis, domicello, filio quondam nobilis viri domini Helie Tizonis, militis, domini de Diraco, Eng. dioc., ex parte una, et nobili muliere Ysabeli de Poulinhaco, domicella, filia quondam nobilis viri domini Achardi de Poulinhaco, militis, deffuncti, et nobilis mulieris domine Johanne Celebrache, domine nunc de Bernardieriis, ejusdem quondam domini Achardi uxoris, ex parte altera. Hinc vero est quod in proloqucione et tractatu matrimonii copulandi inhiendi contrahendi et sollempnizandi in face Sancte Matris Ecclesie inter prenominatum Jordanum Tizonis cum ipsa Isabeli de Poulinhaco fuerunt proloquta et ordinata pacta conventus et ordinaciones qui sequntur. Videlicet per nobiles viros Guillelmum de Marolio, dominum loci predicti de Bernarderiis, Achardum, fratrem dicte Ysabelis, Guidonem, dominus de Rupeboviscurti, et Yterium de La Vaura, domicellos, electos per partem dicte Ysabelis, et per nobiles viros dominum Heliam Tizonis, militem, patrem ipsius Jordani Tizonis supranominatum, et Meynardum de Manhaco, armigerum, electos pro parte ipsius Jordani Tizonis. Modo et forma inferius cossequtis. Et primo videlicet … (suivent les termes et conditions du contrat, sans rien de notable) … Valleyam epistole divi Adriani …… cedonati et legi Julie de fundo et dotali locali et generali et legi antique… […] Ego vero dictus Johannes Hugonis, … sigillum … Lem. …, hiis presentibus litteris apposui fecimus … Actum et datum apud Bernardiaris, in diocesi Petragoricensi, testibus presentibus nobilibus viris Guidone, domino de Rupeboviscurti, …… …… …… ….. …… ……, Guillelmo de Bruer… ……, ad premissa vocatis, die Jovis in vigilia beate Marie Magdalene, anno domini millesimo cccmo octuagesimo iiiito. Grossatum vero et de dicto protocollo extractum, die Jovis post festum Ascensionis Domini, anno ejusdem millesimo cccmo nonagesimo secundo. (en dessous est écrit) Johannes Hugonis grossavit et de dicto protocollo extraxit (avec paraphe) (Contrat de mariage de Jourdain Tizon, donzel, fils de feu Hélie, chevalier, sgr de Dirac, et d’Isabelle de Poulignac, fille de feu Achard, chevalier, et de Jeanne Cellabrache, dame de Bernardières, passé entre Hélie Tizon, son père, et Meynard de Magnac, écuyer, pour le futur, et pour la future, Guillaume de Mareuil, Sgr de Bernardières, son beau-père, Achard de Poulignac, son frère, Guy, Sgr de La Rochebeaucourt et Ytier de La Vaure,  donzels, ??? d’Isabelle ; BnF, naf. 3655, p. 63-66, copie du XVIIIe s. sur papier, scellé le 21 juillet 1384, grossoyé le 30 mai 1392).

 

1385. Rémission accordée à Etienne de Bor, « pauvre laboureur » : venu en la châtellenie de Courtenay « pour illec gaingner sa vie », il déroba à Domats, se trouvant sans ressources, quelques vêtements d'une valeur de 50 sols. Emprisonné par le bailli des religieux de la chartreuse de Valprofonde, seigneurs moyens et bas justiciers dudit lieu de Domats, et par celui de Raymond de Mareuil auquel appartient la haute justice comme châtelain de Courtenay, il est en aventure d'estre mis au derrain supplice ». (AN, JJ 126 261, f° 164, Paris, mai 1385)

 

1385. A tous ceulx qui ces presentes lettres verront, Guillaume, sire de Marueilh, chevalier, chambellan … du roy nostre sire, et seneschal et capitaine en Engolmois, salut. Savoir faisons que en nostre presence Guillaume Duarnez, bourgeois d’Engolesme, receveur general du roy mondit sire, nagueres par nous, par vertu de certaines lettres de nosseigneurs de la chambre des comptes du roy nostre sire à Paris, institué et ordenié oudit office de recepte, a fait et substitué pour et en nom de luy à Coignat et Merpins oudit office de recepte Helie Bouchart, lequel a fait le serment acoustumé à fere en tel cas. Et aussi pour ce que ausdiz lieux de Coignat et Merpins ne est aucun prevost pour nostredit seigneur qui exerce les juridictions desdites prevostez lesquelles estoient (et sont) en … domage du roy nostredit seigneur, nous audit Helies Bouchart avons commis et baillé la guarde et gouvernement desdites prevostés et les tenir et exercer par luy jusques à tant que par (predecesseur) …… an…ment pour (belin), lequel nous a fet le serment en tel cas acoustumé le fere, mandons par ces presentes à tous les subgiez et sortezans du roy nostre sire en ladite seneschaussée à qui puet et pourra appartenir que audit Helies Bouchart en faisant et exercant lesdiz offices obeissance et diligence en tendant. Donné à Engolesme, soubs le scel de ladit seneschaussée, le xiie jour de juilhet l’an mil ccc iiiixx et cinq. (A.N., P 1405 1 n° 379 ; copie dans une quittance d’Helie Bouchart à Bartholomeu de La Forames, bourgeois de Coignac, le 18 mars 1389 (v. st.) ; original français en parchemin, les sceaux perdus)

 

1385. … Raymond de Maruelh, chevalier, seigneur dudit lieu et de Villeboy, salut en Nostre Seigneur …durable. Come (soient) prolocucion et traité du mariage à fere et celebrer en face de sainte mère yglize, de noble homme Jehan Larchevesque, filz ayné de noble et puissant homme monsieur Loys Larchevesque, chevalier, seigneur de Taillebourg, avecquez Anne de Maruelh, ma fille aynée, ayant esté et accordé entre les parens et amis d’une partie et d’autre plusieurs convenances, entre lesquels je, ledit seigneur de Maruelh, estoie tenuz de paier et rendre audit seigneur de Taillebourg ou à son certain commandement dedans le jour de la feste de Toussaints derniere passée la somme de deux mille francs d’or de bon aloi, pois du coign du roy de France nostre sire, pour (xx s.) la piesse, à cause du mariage que je ay promis à madite fille, laquelle somme a esté paiée. Et en oultre estoie tenuz à moy obliger et fere obliger ma fame et monsieur Jehan de Mausgesir, chevalier, sieur dudit lieu de Maugesir, envers ledit seigneur de Taillebourg pour lui paier et rendre dans le jour de la feste Saint Michel prochain venant la somme de mil francs d’or du coign susdit, …… de nous par foy et pour le tout, sans beneffice de division ou de …peignon ou …eur avoher, lequelx mil francs sont reste de la some de trois mil. Et il soit aussi que ledit sieur de Maugesir et madite fame ne soient pas aujourduy en lieu qu’ilz se puissent obliger et mettre en ceste presente obligacion. Sachent tous que, aujourduy present ledit Raymond de Maruelh, cognois et confesse moy devoir bien loialment audit seigneur de Taillebourg pour la cause susdite ladite somme de mil francs d’or du coign susdit, laquelle somme je li promet paier et rendre ou à son certain commandement porteur de ces présentes dedans ledit jour Saint Michel prochain venant… Donné par … …… discrès homes messire Hugues Guaschart, recteur de l’eyglise de Villeboy, et Mallet Duffertu, valet, le vie jour du mois de novembre l’an mil cccc iiiixx et cinq. (6 novembre 1385. Copie sur parchemin du 7 mars 1400, Bibl. mun. de Nantes, fonds Bizeul, carton n° 1698/4).

 

1387. L'an mil CCC IIIIxx et VII, en la sepmaine de la Toussains, avint en la parroisse de Mareuil de Piregort, ou chasteau dudit lieu de Mareuil, estoit Guillaume de Mareuil et Achardon de Polloignac, escuiers, en une maison toute couverte de pierres, laquelle maison, eulx estans dedans, cheut sur lesdiz escuiers, la maziere ensemble, et bien six chartées de pierres tant de taille que autres. Et quant ledit Guillaume vit ladite maison cheoir et qu’il ne se povoit garder, il voua luy et ledit Achardon à madame sainte Katherine de Fierboys, et promist rendre luy et ledit Achardon en ladite chapelle, se il luy plaisoit à les garder de mort. Et lors emprès quant ladite maison fut cheoite, elle fut descouverte sur eulx à grant force de gens, et furent lesdiz escuiers trouvez tous sains sans avoir aucune bleceure dessoubz ladite couverture, et s’en alerent tous sains lesdiz escuiers et esbatans avecques les aultres, comme ilz avoient fait paravant ; lesqueulx escuiers pour acomplir leurs promesses vindrent à ladite chapelle de ceans, le XIIIe jour de juillet, l’an mil CCC IIIIxx et ung (sans doute pour unze). Et certiffierent ce que dit estre vray par leurs sermens, en la presence de plusieurs chevaliers, dames, escuiers, damoiselles, et plusieurs autres pelerins estans en ladite chapelle de ceans. (Y. Chauvin, « Livre des miracles de Sainte-Catherine-de-Fierbois : 1375-1470 », AHP, t. 60 (1976), p. 34, n° 74).

 

1394. 1/ […] du scel royal establi aux contractz en la ville de La Rochelle, …… …… … /2/ […] de noble homme mons. Raymon de Maruel, seigneur dudit lieu et /3/ de Villebois, […] davant nous …… …… …… quictié …… et …… de religieux homme frere Jehan Moret, prieur de …… /4/ …… …… …… moustier et ……nte de la Couronne […] …… …… …… diocese d’Engolesme, au nom et comme procureur de scientifique personne …… /5/ …… …… …… et procureur dudit moustier toute la terre que ledit seigneur de Mareuil et de Villebois avoit japiessa vendu et transportié … religieux homme /6/ …… …… …… au nom et comme procureur desdiz religieux …… … il avoit engaigié cent cinquante livres de rente d’une part qu’il avoit /7/ …… …… …… …… …… livres de rente qu’il avoit …… … dame Joyde de Montchauze d’autre part, et qu’il avoit aussi baillié et engaigié japiessa ausdiz /8/ religieux …… …… et valeurs …… …… quictance que ledit procureur desdiz religieux en avoit japiessa bailliée audit noble, la /9/ […] nostre presence et aux tesmoingtz à ce appellez, audit frere Jehan Moret, procureur desdiz /10/ religieux …… …… …… …… et …… desdites terre, rentes et autres choses comprises par l…… …… et lectres que ledit noble donna ausdiz religieux /11/ …… …… …… …… ……. Et avet et aiet ladicte dame par de… serment ledit garde … …sergié, compelé et accordé avec ledit frere Jehan Moret … /12/ …… …… …… arrerages que son dit seigneur et elle povoient estre tenuz ausdiz religieux à cause de la ferme à …… …… …… …… …… /13/ …… …… …… lesdiz religieux durant le temps de sept années, si comme en leurs …… passées povoit apparoir …… …… et …… …… /14/ …… …… …… accorde par davant nous, comme dit est, avec ledit sieur Jehan Moret, procureur que dessus, de touz …… ……mes quelconques /15/ …… …… …… avoir …… …eals povoient compecter et appartenir à cause des terres, rentes et autres choses comprises ès dictes lectres de /16/ …… …… … trois cens livres tornois, desquelles trois cens livres laditte dame aiet …… …… et passé en nostre presence audit procureur cent /17/ cinquante livres …… …… procureur avec …… confesse …… …… pour passer absoluement les lettres lesdiz rabat, rachapt, retraict et composicion /18/ trans… …… …… …… avoir eu et receu de laditte dame …… …… cent cinquante livres ; et en aiet ledit procureur quictié lesdiz nobles, si comme /19/ en lectres par …… …… de (sur en) faictes et passées …… …… …… …vir.  Sachent touz presens et futurs que aujourd’hui, date de ces presentes lettres, par /20/ davant Benet Delang ……, notaire et juré de la court de nostre scel, et les tesmoingtz en dessoubz nommez, personnellement establiz lesdiz seigneur et dame de /21/ Maruel et de Villebois, lesquels et chacun d’eulx, mesmement laditte dame sur ce ayant …… …… auctorisée de sondit seigneur suffisamment ; ont cogneu et /22/ confessé lesdiz tesmoingtz, cognoissent et confessent en cez escritz de leur bons grez que, en verité et en loyaulté, ledit procureur n’a eu ne receu desdictes trois /22/ cens livres …… seulement la somme de cent et cinquante livres, non obstans quelconques quictances qu’il en aie fait et donné ausdiz nobles. Et pour ce, /23/ ont promis et ont …… expressement en ces escriptz lesdiz conioncts et chacun d’eulx par soy et pour le tout, s’acompaignon en ­­ga… advouher sans /24/ beneffice de division, soubz l’obligacion de touz et chacun leurs biens et choses tant meubles que immeubles presens et avenir quelconques, quelque part, en quelque /25/ lieu et soubz quelconque seigneurie ou juridicion qu’ilz soient et seront, de randre et paier lesdictes cent cinquante livres restans à paier, comme dit est, ausdiz /26/ religieux, abbé et couvent ou à leurs certain commandement ou procureur, ou au porteur de ces presentes lettres, par les termes et en la maniere qui sous ce s’ensuivent : /27/ cinquante livres dedanz la feste de Noel qui sera l’an ccc iiiixx et quinze, cinquante livres dedanz l’autre feste de Noël qui sera l’an mil ccc iiiixx et seize et les /28/ autres cinquante livres dedanz l’autre feste de Noël qui sera l’an mil cccc iiiixx dix et sept, sans aucun delay ou contredit et sans aucune opposicion, alleguacion ne /29/ dessension de fait, de droit ou autrement, dire, proposer ou alleguer ne mettre encontre. Et encores ont promis et sont tenuz lesdiz seigneur et dame …… les …… /30/ rendre et amander auz … …… missions, despens et dommages que lesdiz religieux, abbé et covent ne soustendroient en pl…… ou …… /31/ deffautte desdiz paiemens, leur faire acomplir et en leur bien et leaument de la ditte somme de cent cinquante livres … …… …… ……… /32/ par la declaracion de leur simple serment ou de leur commandemant avec … …… […] /33/ et renoncent expressement en tout et par tout ……  fait lesdiz nobles, plenierement instruictz  […] et noblement … /34/ villes de pais […] /35/ du privilege […] /36/ loiz et de […] /37/ temps […] /38/ la dicte date […] /39/ venir […] /40/ […] /49/ … … …… et apposé à ces presentes lettres ledit scel royal que nous gardons, en tesmoingz de verité. Ce fut fait et donné, presens, ……, à ce /50/ appellez et requis nobles hommes mons. Maynart de Masgesir, chevalier, et Savary Bouschart, escuier, seigneur de Pauleon, le xiie jour de decembre l’an /51/ de grace mil trois cens quatre vingtz et quatorze. [Signé] Benest Delang (A.D. Charente, H² 155, original français parchemin, scellé sur double queue, le sceau perdu, grandes lacunes dans les 18 premières lignes)

 

1394. A tous ceulx qui ces presentes lettres verront et orront, Jehan, seigneur de Foleville, chevalier, conseillier du roy nostre seigneur, garde de la prevosté de Paris, salut. Savoir faisons que par devant Jehan Maugier et Richart de Vachy, clercs, notaires jurez du roy nostre dit seigneur, de par luy establis en son chastelet de Paris, fu personnellement establi noble homme mons. Raymon, seigneur de Mareul, chevalier, et afferma en bonne verité par devant les dis notaires jurez comme par devant nous en droit, que dès l’an de grace mil trois cens soixante et neuf, ou mois de janvier, le roy nostre sire dernierement trespassé dont Dieux ait l’ame, luy avoit donné à homage et à tousiours la ville, chatel, terre, seigneurie et appartenances de Courtenay au prix, valeur et estimation de deux miles livres tournois de rente et revenue, pour certaine cause et par certaine maniere et condition plus à plain declarées ès lettres de don que dès lors luy en furent faites. Et que depuis ce, ledit mess. Raymon a delaissé et transporté au roy nostre dit seigneur la propriété de la dite ville et chatellenie de Courtenay, retenu à luy son viage pour en joir et user usufrutuaiment sa vie durant seulement, et parmi certain accort et composition jà piécà fait avec les gens du roy nostre dit seigneur. Et aussi, par autres lettres, le roy nostre dit seigneur avoit voulu que madame Joyde de Montchause, femme dudit chevalier joysist et possidast de la dite terre, ville, chastel et chastelenie de Courtenay et de leurs appartenances sa vie durant seulement, se elle seurvivoit ledit chevalier son mary, par certaines maniéres et conditions declarées plus à plain en certaines lettres qui lors en furent faites et ottroiées par le roy nostre dit seigneur aus dis chevalier et dame. Et par ainsi appartient à yceulx chevalier et dame et à chascun d’eulx seurvivant pour le tout, les dis chastel, ville, terre, chastelenie et seigneurie de Courtenay et de toutes leurs appartenances et appendances quelxconques, à usufruit et viage le cours des vies durants des dis chevalier et dame et du seurvivant d’euls deux seulement, et que au roy nostre dit seigneur en appartenoit et en appartient la propriété. Tous lesquelx drois de viages et usufruis et tous les autres drois et accions quelxconques que les dis mess. Raymon et madame sa femme et chascun d’eulx avoient et povoient avoir ès dis chastel, ville, terre, chastelenie, seigneurie, appartenances et despendances du dit lieu de Courtenay, sans rien excepter, réserver ne retenir, le dit mons. Raymon, ès noms de luy et de ladite madame Joyde de Montchauset sa femme, de et pour laquelle il se fist et porta fort en ceste partie, et en chascun des dis noms, coniontement et diviscement, recongnut et confessa de son bon gré, bonne voulanté, propre mouvement et certaine science, sans aucune force, fraude, erreur ou contrainte mais pour le prouffit evident de luy et de la dite madame sa femme et de chascun d’eulx, luy estant sur ce bien conseillé et advisé des fais de luy et de sa dite femme, si comme il disoit, avoir vendu, quitté, cédé, transporté et delaissé, et par ces presentes vent, quitte, cede, transporte et delaisse à tousiours, et promis et encore promet ès dis noms garentir, delivrer et deffendre, aux ceux des biens de luy et de la dite femme et de chascun pour le tout, de tous troubles, debtes … A esté vente faite pour le pris et la somme de six mil francs d’or, qu’il és dis noms en confessa pour ce en avoir eu et receu du roy nostre dit seigneur et s’en tint à bien paié, sattifié, content et agréé à plain ès dis noms et en quitta … Et ceste vente, garantie et tout le contenu en ces lettres, le dit vendeur promist faire rattifier, loer, gréer, consentir, conservier et approuver par la dite madame sa femme et renoncier à tout le droit qu’elle y avoit et en ce elle obligée comme venderesse principale, en garantie et en touttes choses comme luy mesmes, par bonnes lettres qui en seront faites soubz scel royal ou authentique … dedens la feste de Toussains prouchaine venant.  […] En tesmoing de ce, nous, à la relacion des dis notaires jurez, avons mis à ces lettres le scel de la dite prevosté de Paris, le samedi unze jours du mois de juillet, l’an de grace mil trois cens quatre vins et quatorze. (Bibliothèque de l’Arsenal, ms. 6024, Recueil de chartes originales de la maison de Courtenay (XIIe-XIVe siècles), pièce n° 65 :  "Raymond de Mareuil vend au roi Charles VI la terre et seigneurie de Courtenay. 11 juillet 1394 ; original sur parchemin, sceau de la prévôté de Paris)

 

1408. Guillaume, sire de Bouquemont, commis de par madame la duchesse d’Orleans à recevoir les monstres et reveues des gens d’armes, archiers, arbalestriers et autres gens de guerre estans en son service, à Guillaume Maigret, secretaire de madite dame, (tresorier) et paieur desdiz gens de guerre, salut. Nous vous envoions enclose soubs nostre scel la reveue de messire Geoffroy de Mareul, chevalier bachelier, et neuf gentilz hommes en sa compagnie, receuz à Paris le premier jour de septembre mil cccc & viii pour servir aux gaiges de madite dame en ses guerres partout où il lui plaira. Si vous mandons que audit chevalier des gaiges de luy et des autres contenuz en ladite reveue vous faciez prest et paiement pour un mois. Donné soubs nostre scel audit lieu, l’an et pour dessus diz. (AN, K 56, n° 1910 : 1er septembre 1408, parchemin, scellé sur simple queue, une partie manquante ; AN, K 56, 1912 = 1910 mais à Blois, le 15 août 1408 et pour 15 jours seulement ; AN, K 56, 199 et 1911 : les deux revues, scellées chacune de deux sceaux)

 

1408. Noble homme monseigneur Geoffroy, seigneur de Marueil en Aulnis (sic), chevalier, confesse avoir eu et receu de honorable homme Jehan Chaux, changeur du tresor du roy nostre sire à Paris, la somme de deux cens livres tournois en rabat et deducion de trois mille livre tournois que le roy nostredit sire lui est tenu paier ou faire paier et contenter dedens la Chandeleur prouchain venant, pour la vente et transport, traittiez et pourparlez, et par ledit chevalier ottroyer, fere et passer au prouffit du roy nostredit sire avec aucun de ses gens et officiers tant de la terre de Dompierre en Aulnis et des appartenances comme de mille livres tournois appartenans audit chevalier de reste de deux mille livres tournois en quoi le roi nostredit sire fu piecà tenu à feu messire Raymon de Marueil, jadis chevalier, pere d’icellui messire Geoffroy, par la composicion de Courtenay et tant à cause de ses gaiges desserviz en guerre, ou pays de Guienne comme autrement, de laquelle somme de deux cens livres tournois ledit messire Geoffroy se tient pour bien content et en quite ledit sieur ledit changeur et tous autres. Et les iim viiic l. t. qui sont et demeurent à lui à paier desd. iiim l. t. à cause de ce que dit est, ledit sieur sera tenu de lui paier ou fere paier audit terme de Chandeleur comme dit est dessus ; et jusques ad ce que icelle reste lui soit entierement paiée, il aura et prendra à son prouffit les fermes, prouffiz et emolumens de la dite terre de Dompierre, sanz pour ce en riens deduire ne rabatre, selon la teneur dudit traittié et dont les lettres en sont encores à fere et passer par ledit chevalier NE promettre NE obliger NE rendre NE fait l’an mil quatre cens huit, le samedy tiers jour de novembre. (Signé :) V. Porteclef et … Duhan. (AN, J 182, n° 128 : 3 novembre 1408, parchemin, scellé sur simple queue, le sceau perdu)

 

1410. Universis presentes litteras inspecturis, Burellus de Marolio, dominus de Monte Maurelli, Engolismensis diocesis, salutem in omnium Salvatore. Noveritis quod ego dictus Burellus, habeo, teneo et advoho, et me habere, tenere et advohare confiteor et publice recognosco ab illustrissimo principe domino comite Engolismense, et predecessores nostri, domini dicti loci de Montemaurelli, recognoverunt se habere et tenere ab antiquo a dictis comitibus Engolismensibus qui pro tempore fuerunt, omnem dominium altum quod habeo et habere debeo in parrochia de Borno : de coforia de domo quondam Aymerici Berengier et Bernardi Champa deffuncti, que coforia dividit vicum de Borno et templum quod est super dictum vicum, et via que ducit de dicta coforia usque ad planchas de Berlanhac versus Montem Maurelli usque ad aquam que vulgariter appellatur Tuda ; et etiam omnem dominium altum quod habeo et habere debeo de eadem coforia que ducit usque ad gardam Martent que (est) super domum quondam Bernardi Aguilhier, et ducit de dicta guarda usque ad ulmum de Falhabaut sitam prope domum quondam Guillelmi de Curia, et dicta ulmo de Sestans que ducit usque ad leprositatem de Romanes ; et etiam de dicto loco tantum quantum ducat foresta de Ron…… usque ad rivum qui est subtus domum quondam Guillelmi de Rochallo, valeti, et tantum quantum durat dictus rivus usque ad aquam que dicitur Tuda versus Montem Maurelli, habeo et habere debeo a domino comite Engolismensi supradicto et infra metas predictas sunt fa… parochie videlicet de Jupniaco, de Santa Cruce, de Sancto Amando, de Sancto Hilario, de Solario. Insuper, ego antedictus Burellus, dominus de Monte Maurelli, habeo et me habere recognosco a dicto comite Engolismensi omnem altum dominium et bassum quod habeo et habere debeo in castro de Monte Maurelli et in castellania et quicquid habeo vel habere aliquod habet a me in dicto castro et in castellania predicta, prout se extendit de ulmo de Bugatello et vadit usque ad ulmum de Fonte de Bochac et de dicta ulma itur ad pontem de Corgiaco et de dicto ponte de aqua que ascendit usque molendinum quondam Ademarii Lenterii et sicut itur de dicto molendino usqua à la fetau qui dividit dessensum domini Fulconis de Monte Andronis, militis, et nemus domini Ursonis de Julhaco, militis, deffunctorum, quod vulgariter appelatur nemus de Brolio que sertaux ducit usque ad coforiam querci vulgariter appellati Quercus de la Pegerie et exinde ducit usque ad pontem de La Chalauze et exinde aqua de Archia que ducat usque ad vineam de Podio Petroso, et de dicto vinario rivus qui est super Podie Petroso ascendit usque forestam de Agnia qui rivus dividit nemus Sancti Petri et dictam forestam de Agnia usque ad nemus prioris de Chavanac et coforiam que ducit usque ad nemum de Agnia qui rivus est (ex) priore de Chavanac et currit inter maynile quondam Geraldi Joli et domum quondam Alonis Chalha usque ad aquam que dicitur Tuda et tutum hoc quod ego habeo et aliquis habet et debet habere de me de dicta Tuda versus aquam de Archia predictam. Preterea recognosco quod quecumque habeo quo ad altum dominium in Petragoricensi diocesi, videlicet in parochiis predictis habeo et confiteor me habere a domino meo comite predicto. Supplicans quantum possum dicto domino meo comite et eius officiariis quatenus si sciant aliquid ulterius me debere tenere et advohare ab ipso domino comite aut (per litteris advoha…um) quod debeam quod me certificare et informare de ipsis eis placeat cum de novo venerim ad premissa et me certifficato et informate paratum me offere facere quod debebo. Et in premissorum testimonium eidem domino comiti has concedo litteras et sigillum meum proprium eisdem apposui ad maioris et roboris firmitatem. Datum vicesima dia mensis Julii, anno Domini millesimo quadragentesimo decimo. (A.N., P 513/1, n° 14, original latin en parchemin, scellé sur double queue, le sceau perdu)

 

1413. L’an mil iiiic xiii, le xiiiime jour d’aoust, en la presence de moy Jehan le Barbelier, nottere en chastellet d’Orleans, Guillaume de Marueil, escuier, eschancon de monsgr le duc d’Orleans, confesse avoir eu et recu de honnorable homme Pierre Renier, [son] tresorier general, la somme de neuf livres tournois pour aller prestement et hostinement d’Orleans en Anjou où mondit Sgr l’envoie par devers le roy Loys pour certaines choses à lui enchargées par mondit Sgr et raporter responce par devers mondit Sgr en quelque lieu que il soit ; de laquelle somme de ix l. t. quicte mond. Sgr le duc, son dit receveur et touz autres. [signé] J. Barbeliez (BnF, fr. 26039, n° 4786, original parchemin ; signalé par H. Moranvillé, Chroniques de Perceval de Cagny, Paris 1902, p. 83 ; au n° 4780 une quittance du 5 août de Guillaume de Puivinant, escuier, eschancon du duc, de 10 écus pour aller en Limousin porter des lettres closes à plusieurs chevaliers, écuyers et prélats)

 

1431. « A peine Jeanne Bernard fut-elle décédée, Mre Geoffroy de Mareuil, Sgr dudit lieu et de Villebois, sénéchal de Saintonge, de gré ou de force priva ledit Gombaud de l’usufruit de la terre de Lavaure et s’en empara sous prétexte et se disant le plus proche parent et habile à succéder de ladite Bernard. Ensuite, à force de sollicitations et de menaces, il força en quelque sorte ledit Gombaud à luy vendre la propriété de la châtellenie de la Rochebeaucourt, quoiqu’il n’en fut que simple usufruitier. Hélie Gombaud, en homme faible et craintif, consentit à cet acte inique et injuste. Il en fit la vente pure et simple audit de Mareuil, moyennant 300 deniers d’or, par acte du 6 janvier 1431. Le dit de Mareuil s’empara de suite de la Rochebeaucourt, et pour soutenir ces usurpations il établit garnison de gens de guerre dans les châteaux de la Rochebeaucourt et de Lavaure. Hélie Gombaud se retira au château de Boutière, où il mourut accablé de chagrin et des reproches de ses parens et amis. C’est ce stratagème qui a donné lieu par la suite au grand et fameux procès qui a existé entre les maisons de Mareuil et de la Rochebeaucourt. » (“Notes historiques sur la famille de La Roche, communiqué en 1819 par M. le Cte de Béarn”). (BnF, Pér. 157, n° 350, La Roche, f° 2°).

 

1440. Nostre tres chier et bien amé Ffrancois, seigneur de Gramont, baron, nous a exposé que, comme jadis le lieu de Marulli eust esté conquesté par aucunes gens de feu son pere et par longtemps tenu en l’obeissance de mond. Srg le roy [d’Angleterre], et d’icellui lieu fait par lesd. gens force guerre aux enemiz rebelles lesquelx, ce voyans et que ne povoient endurer icelle guerre, eussent assieigé led. lieu et tiellement que ceulx que dedans estoient apres ce que ce furent tenuz et defenduz par longue espace de temps, voyans qu’ilz estoient par lesditz enemiz tresfort domaigez et ne povoient avoir aucun reflechement de vivres ne aussy secours ne aide, considerans aussi que une place nommez La Fforce qui lors estoit tenue et occupié par aucuns enemis rebelles, estoit moult nuisable aux pars obeissans à mondit Sgr le roy de par deça pour ce qu’estoit scituée et assise près d’icellui, troverent moyen de faire appounctament avec lesd. enemiz qui tenoient led. siege, et tiellement que en delaissant et delivrant led. lieu de Marulh à ses ennemis, iceulx ennemiz firent et delivrer lad. place de La Fforce es mans desd. gens dudit Sgr de Gramont ; depuis laquelle delivrance, le mesme Sgr de Gramont l’ait fait garder et tenir bien et loyaument et obeissance de mond. Sgr le roy. [Lettres du comte de Huntingdon, lieutenant d’Henry VI en Guyenne, concédant à perpétuité à F. de Gramont tous droits féodaux sur La Force et ses appartenances. 16 juin 1440] (BnF, Moreau 657, f° 154, ex Vasc. rot., an. 20, h VI, m. 22).

 

1441. « Quittance donnée le dernier decembre 1441 par Geoffroy, seigneur de Marueil, conseiller, chambellan du roy, de la somme de 200 livres à luy ordonnée par le Roy par lettres données à Saumur le 17 dudit mois, cette quittance signée Mareulh, le sceau est perdu » ; « Lettres données par le roi à Saumur le 17 décembre 1441 au receveur general de ses finances en Languedoc pour faire payer la somme de 200 livres à son amé et feal conseiller et chambellan Geoffroy, seigneur de Marueil, en consideration des bons et agreables services qu’il avoit rendus au Roy du fait de ses guerres, pour la garde et deffence du païs de Saintonge. » (BnF, Dossiers bleus 427, dossier 11432, f° 6 v)

 

1446. Le 10 mai, Jean de Escudier, fils et fondé de procuration, en date du lundi veille de (la conversion de) saint Paul, 1445 (= 24 janvier 1446), de Ytier Escudier et de Catherine de Monfrebeuf, sa femme, de la paroisse de Charnart, diocèse de Périgueux, fait à Jean de Mareuil, écuyer, sgr de Mareuil et de Villebois, hommage plain  et serment de féauté de ce qu’ils tiennent par la donation de feu Pierre de La Barde, donzel de la paroisse de Saint-Crépin, à cause du château de Mareuil. 25 août 1460, Ytier Escudier, écuyer, demeurant à Charnart, châtellenie de Grézignac, fournit à Jean Hours, licencié en droit et sénéchal de Villebois et Mareuil, le dénombrement de plusieurs beaux domaines et héritages assis en la châtellenie de Mareuil dont il se dit seigneur. (AD 24, 2 E 1850/224)

 

1465. Je Guy de Marueil, escuier, eschancon de monseigneur le conte d’Angolesme, confesse avoir eu et receu de maistre Jehan Marchant, maistre de la chambre aux deniers de mond. Sgr la somme de trente livres tournois pour mes gaiges à moy ordonnés par led. Sgr et par moy desserviz aud. office pour sept mois et demy commencans le xve jour de may mil cccc lxv et finissant le dernier jour de decembre dernier passé. De laquelle somme de xxx l. t. je suis contant et bien payé et en quicte led. maistre de la chambre et tous aultres. Tesmoing mon seing manuel ay mis, le xie jour de fevrier l’an dessud. mil cccc soixante et cinq. [signé] Guy de Mareulh (BnF, n.a.f. 3643, n° 901, original parchemin) 

 

1486. 15 septembre, Guy baron de Mareuil etc., reçoit l’hommage de Jehannot des Escudiers, écuyer, pour le repaire et hébergement de La Mayolie à cause de sa châtellenie de Grézignac. 20 mars 1479, Jean de Mareuil, écuyer, baron de Montmoreau, de Grézignac et de partie de Villebois, reçoit l’hommage et serment de féauté de Jehannot des Escudiers, écuyer, à cause de sa châtellenie de Grézignac. 9 août 1481, Guillaume des Escudiers, procureur de Jean des Escudiers, son père, … Le 20 juin 1436, titre en occitan où Ithier Escudier et Jean ….. pour lui et pour ses frères, … débat avec Pierre de La Barde, habitador de Charnart … et a Champnhac … al poder de Bordeilha. (AD 24, 2 E 1850/224)

 

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[1]        Jarnidieu, juron édulcoré en « jarnicoton ».

[2]        Chevechaille : collet, la partie de l'habit qui entoure le cou (Du Cange, Glossarium).