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Source : Bulletin SHAP, tome XLIX (1924)

 

pp. 142.

BIBLIOGRAPHIE

Géraud Lavergne. Un vieux texte périgourdin. Statut des consuls de Sarlat sur l'entrée du vin (1292). Périgueux, Ronteix, 1921. In-8°, 8 pages. (Extrait du Bournat du Périgord, n° de janvier-février 1921.)

Il s'agit d'un texte inédit en langue provençale, dont l'original est perdu, connu seulement par trois copies, une du début du XVIIe siècle d'après un vidimus de 1319 (c'est celle qui a été utilisée principalement), une autre de 1632, la troisième du XVIIIe siècle, toutes trois conservées aux Archives de la Dordogne (série E, Communautés), et qui peut être daté d'une façon certaine du 1er octobre 1292. L'intérêt de cet acte est double : précieux pour l'histoire économique de la ville de Sarlat au moyen âge, il ne l'est pas moins, pour ne pas dire davantage, au point de vue philologique. Les textes écrits dans le dialecte provençal usité en Périgord au XIIIe siècle n'abondent pas ; ils sont même plutôt rares. Celui-ci apporte à cet égard une utile contribution, en ce qu'il permet de fixer les particularités de la variété sarladaise de ce dialecte. L'érudit archiviste de la Dordogne, qui s'est déjà fait connaître et apprécier par d'excellents travaux, tant historiques que philologiques, a édité, analysé et commenté le texte avec autant de soin que de pénétration, et, à cette occasion, il a critiqué judicieusement un prétendu statut analogue de 1208, connu depuis longtemps par une copie manuscrite conservée à la bibliothèque de Périgueux, et dont l'authenticité appelle en effet les plus expresses réserves. Ce petit travail fait honneur à M. Lavergne, ainsi qu'à la revue qui l'a accueilli, le Bournat (traduisons le Rucher) du Périgord où l'on mène, avec une ardeur toute méridionale, le bon combat pour le triomphe des belles-lettres, tant françaises que provençales.

R. VILLEPELET.

pp. 269-278 (extrait)

NOTRE-DAME DE RIBÉRAC : LA COLLEGIALE ET LES CHANOINES

Vers la fin du XVe siècle, et à une date qui ne peut être que postérieure à 1496[1], les Bénédictins du prieuré du Chalard de Ribérac, qui tiraient leurs principaux moyens d'existence des droits qu'ils prélevaient sur le passage des ponts de la Dronne, avaient du abandonner leur maison, les inondations ayant détruit les ponts, et les ayant, du même coup, réduits à un état presque misérable.

Or, le 2 mai 1500, Odet d'Aydie et sa femme, Anne de Pons, signaient la charte de la fondation d'une collégiale à Ribérac, faite l'année précédente, et qui devait avoir en jouissance la vieille chapelle féodale de leur château. Ces deux événements me paraissent trop rapprochés dans le temps et dans leur objet pour que l'un ne soit pas la conséquence de l'autre et j'ai émis, ailleurs, l'hypothèse que la collégiale de Ribérac fut surtout fondée pour remplacer les moines du Chalard.

Pendant près de trois siècles, la vieille chapelle romane des seigneurs de Ribérac remplit le but auquel l'avait destinée la pieuse volonté de ses donateurs. Après la Révolution, elle devint l'église paroissiale et l'est encore de nos jours.

Les vicissitudes qui ont sévi sur ce sanctuaire, moins du fait du temps que des hommes, n'en ont pas, cependant, à ce point détruit les premières pierres, qu'il ne soit possible, à l'aide des vestiges qui nous restent, de le reconstituer dans son archéologie et dans son histoire.

Une partie de l'abside actuelle et la base du clocher sont, certainement, des restes intacts de la primitive construction qui ne saurait être postérieure au XIIe siècle. A son début, la chapelle romane du château de Ribérac ne comportait qu'une seule nef. Telle, encore aujourd'hui, se présente à nos yeux la petite église, voisine, de Faye, qui reproduit assez fidèlement ce que devait être cette chapelle.

Au XVe siècle, et il n'est pas défendu de penser que ce fut à la fin et, précisément, à l'époque où les seigneurs de Ribérac décidaient de l'affecter à la Collégiale, la chapelle fut agrandie de ses bas-côtés. La petite fenêtre gothique qui est derrière l'autel de la Vierge sur la façade est du bas côté du sud serait le témoignage encore visible de la manière dans laquelle fut traité cet agrandissement et on doit convenir que la Collégiale, à défaut d'un édifice majestueux, avait une église des plus honorables comme architecture et la pompe de ses cérémonies pouvait s'y dérouler sans qu'on fût choqué par aucune discordance entre le culte et l'édifice.

 

 

PLAN DE L'ÉGLISE DE RIBÉRAC

Trait plEin.........      chapelle primitive.

Trait pointille..... agrandissement actuel.

a . ..........................      grand autel.

b.............................      chapelle des seigneurs.

b'.............................      limite de la chapelle des seigneurs.

c.............................      sacristie.

d........................           autel de saint-roch.

e..............................      petit autel de la vierge.

f.................................. chapelle de st-fabien et st-sébastien.

Malheureusement, sous les guerres de Religion, l'incendie la détruisit presque complètement[2]. Il n'en demeura que les vestiges dont il est parlé et la base du clocher. Ces vestiges furent scrupuleusement conservés — et il convient de louer la piété qui les entoura — mais, noyés dans une maçonnerie tellement vulgaire, quand on restaura l'église, que l'édifice en perdit tout caractère esthétique. C'est sous cet aspect minable, qui est encore celui de nos jours, que Monseigneur Macheco de Prémeaux, évêque de Périgueux, la connut le 21 octobre 1746, au cours de la visite solennelle de son diocèse. L'ordonnance épiscopale qu'il rédigea, à la suite de celte visite, souligne cette pauvreté.

« On fera paver ou carreler la sacristie, on fera un lambris plus propre, on y fera une fenêtre et on la fera crépir et blanchir; ...le pavé de la chapelle du seigneur sera rétabli; l'autel décoré.., les fenêtres tant de lad. chapelle que de la partie du bas côté, depuis icelle jusqu'au bas de l'église seront, incessamment, garnies de vitres ; ...led. bas côté sera lambrissé et pavé; ...là où l'ouverture est faite par démolition sera construit un grand arceau pour communiquer dudit bas côté dans la nef de l'église »[3].

Mais, je crois qu'il serait injuste de conclure, d'après ce qu'est aujourd'hui ou fut l'église Notre-Dame de Ribérac, sous l'épiscopat de Mgr de Prémeaux, à ce que fut la Collégiale des premiers chanoines. Je crois, fermement, au contraire, et sans faire œuvre d'imagination excessive que, pendant près d'un demi siècle, elle eut, sinon une splendeur intérieure, sur laquelle on peut émettre telle ou telle opinion, du moins une formule archéologique qui, si elle nous fût intégralement parvenue, ferait, maintenant, l'objet d'une appréciation des plus honorables.

D'ailleurs, la réparation de l'église Notre-Dame de Ribérac, après sa destruction par les protestants, ne dut être dans l'esprit de ceux qui la réalisèrent, considérée que comme une opération provisoire qui devait être suivie d'une restauration plus digne. Le provisoire, une fois de plus-, a duré.

Toutefois, on peut s'assurer qu'en 1630, le souvenir et le regret du monument détruit, en même temps que l'espérance de sa digne réédification, habitaient encore les âmes des Ribéracois et, singulièrement, celle d'un des plus notables. On lit dans le testament de Jacques-Louis d'Aydie, fait à Casal, le jeudi 21 février 1630 « dans l'habitation de l'illustre seigneur Ferran Pic...

« qu'il ordonne que son héritier, François d'Aydie, son frère, soit tenu de mettre ou employer pour la construction ou édification d'une église ou monastère dans la ville de Ribérac de moines ou pères de Saint-Dominique qui sera dédié à la Vierge Marie, mille escus ou autrement trois mille livres de France... dans lequel monastère demeureront douze moynes du mesme ordre, c'est à savoir huit prestres et quatre lais, lesquels prestres seront tenus dire, à tout le moins, quatre messes, tous les jours, et offrir, éternellement, le sacrifice pour le sufrage de l'âme d'icelluy testateur et des desfuncts de ceste famille, pour lequel effet, oultre ledict capital de trois mille livres, il a laissé et légué, par droit de léguât, aux mesmes moynes, deux mille livres de la monnoie de France, quy seront données et payées par le sous escript héritier et ses successeurs, éternellement et en chaque année, en quatre pactes, à savoir à la Nouel, à la feste de Pasques, à la Saint-Jean Baptiste et à tous Saints... »

On voit aussi, par la lecture de ce testament, que le nombre des chanoines de la Collégiale de Ribérac devait être porté à douze. Fin réalité, le chapitre n'en comprit jamais que six, ne réalisant qu'une augmentation de deux canonicats, sur les statuts de la première charte.

Ce fut, d'ailleurs, un constant souci de la part des seigneurs de Ribérac d'améliorer la situation de leurs chanoines. Ils n'y réussirent pas toujours, mais leur peu de moyens, non leur indifférence, doit en être incriminé.

Le 3 octobre 1560, messire François d'Aydie, seigneur de Moncuq et de Carlux, lègue par testament quatre cents livres à la collégiale de Ribérac[4]. Marie de Foix de Candale, vicomtesse de Ribérac, au contrat de mariage entre son neveu, Armand d'Aydie, et Marguerite de Foix, le 13 décembre 1597, abandonne à son neveu tout ce qui lui revient de la succession de son mari, Guy d'Aydie,

« se réservant, toutefois, de disposer, de la mestérie appelée la Versane, acquise du feu juge de Ribérac, pour faire une fondation en l'église des chanoynes de Ribérac ».

Joseph-Henry d'Aydie, comte de Ribérac, par son testament du 18 juin 1723, devant Me Devillefumade, notaire à Ribérac,

« donne et lègue, par manière de fondation, ou autrement, aux dis six chapellains de Ribérac la somme de cinquante livres de revenu, annuellement et perpétuellement »[5].

Il est vrai qu'à la date du 29 août 1726, les chanoines du chapitre préférèrent renoncer à celte rente sur laquelle Monseigneur Boucher, intendant de Guienne, réclamait 1631, 13 sols de droits d'amortissement

« cependant qu'ils n'ont rien touché de la rente, pour laquelle avoir il conviendrait de discuter la succession, n'estant pas en estât de subvenir aux frais »[6].

Le procès-verbal de la visite de la Collégiale de Ribérac par Mgr de Prémeaux donne des indications excessivement intéressantes sur le service qu'avaient à faire les chanoines et sur l'inventaire des ornements «t objets du culte qu'il se fit présenter. Soucieux, seulement, de publier des documents inédits, je renvoie le lecteur qui serait curieux de ces détails aux articles du P. Caries, déjà cité.

Ce même procès verbal nous apprend que les fonts baptismaux étaient du côté gauche de l'église en entrant (ils y sont toujours), qu'un des bas côtés était affecté en partie à la chapelle du seigneur (celui du sud. sans doute). C'est dans cette chapelle du seigneur (du seigneur de Ribérac et non dédiée à Notre Seigneur) qu'étaient les tombeaux des comtes de Ribérac. Les premiers qui y furent ensevelis furent, précisément, les fondateurs de la Collégiale, Odet d'Aydie et Anne de Pons, par leur testament du 18 avril 1517 déclarent :

« Voulons être ensevelys et enterrés selon l’estat et condition de nos personnes en l'esglize et chapelle de Notre-Dame de Ribérac, au lieu où sera advisé le plus convenable par le dernier survivant... » [7]

Armand d'Aydie, comte de Ribérac, au château de Ribérac,

« revenu mallade et indispozé de son corpt, du camp de devant Larochelle... veut... que son corps soit inhumé au monument des seigneurs ses prédécesseurs, estant en la chapelle faite, édiffiée, fondée et hadottée par ces prédécesseurs en l'esglise du présent lieu. » 10 juillet 1628[8].

Sur l'aménagement de l'église elle-même, quelques précisions, éparses, recueillies aux minutes des notaires, méritent d'être signalées :

(…)

Les Chanoines

3 Octobre 1560. — Jean Rolphie. — Est mentionné, à cette date, en qualité de témoin, dans le testament de François d'Aydie[9]. Il est intéressant de rapprocher son nom de celui de Jean Rolphie, « prestre recteur de Combéranche et y habitant »[10] et « religieux de l'ordre de Saint-Jehan de Jérusalem »[11].

3 Octobre 1560. — Pierre Dignac. — Mentionné également comme témoin dans le testament de François d'Aydie[12] .

1er Août 1598. — François Lucet.

« Pour le regard de maître François Lucet, chanoine de Ribérac, mon aumosnier, il m'a asseuré qu'il est content de la récompense que je luy ay bailhée. »[13] .

François Lucet était encore chanoine à la date du 16 lévrier 1616, date à laquelle Me Declidat reçut son testament[14].

(…)

pp. 302-305.

LA CONFRÉRIE DE SAINTE-QUITTERIE DE THIVIERS (XVe-XVIe siècles).

Sainte Quitterie, vierge et martyre.en Espagne, et dont le culte est populaire en Gascogne, .a été jadis l'objet de la dévotion des Périgourdins. L'ancien bréviaire de Périgueux lui avait consacré une belle antienne. L'église de Châteaumissier (aujourd'hui commune de Salon), l'avait pour titulaire[15]. Enfin, il existait au XVe siècle, dans l'église Notre-Dame de Thiviers, une confrérie qui portait son nom.

Le précieux Livre de la confrérie de Sainte-Quitterie, qui contient la liste de ses membres, ses statuts et ses comptes, de la fondation (1479) à l'année 1514, nous est parvenu par miracle. Solidement relié en basane, et présentant encore un grand nombre de feuillets blancs[16] (2 ????), il fut utilisé, dès le XVIe siècle, par divers membres de la famille de Vaucocour, qui se l'était approprié. Sans scrupules et sans soin, il lut couvert de notes et décomptes en tous sens. Nous l'avons récemment retrouvé aux Archives départementales, dans le fonds de Vaucocour.

Aux termes de leurs statuts (1479), les confrères de Sainte-Quitterie se rendaient les honneurs funèbres et associaient leurs prières et leurs offrandes pour le repos de l'âme de leurs défunts. Même excommuniés, ils ornaient leur tombe de médailles. Entre eux, ils pratiquaient les vertus du chrétien[17].

La confrérie se composait d'hommes et de femmes, appartenant aux familles nobles ou aisées de la ville de Thiviers. En 1479, elle comptait une soixantaine de confrères ou confréresses ; en 1507, une quarantaine. On y relève les noms des de Pelisses, des de Vaucocour, des de La Filholie, des Paradols, des Peychier, des Reynier, des Mosnier, d'un prêtre, messire Pierre Deschamps, et d'autres moins connus.

La confrérie était administrée par deux bayles[18], renouvelables chaque année, après avoir fourni aux confrères les comptés de leur gestion. Ces comptes inscrits sur le livre de la confrérie, nous sont conservés, sauf de rares lacunes, de 1479 à 1510. Ils rappellent très succinctement les dépenses supportées dans l'année par la confrérie à l'occasion de services funèbres (messes, chants, luminaire, etc.), et énumèrent les recettes provenant des dons en argent ou en nature (froment, vin, cire), constituant la quote-part des membres de l'association. Leur intérêt est fort mince.

Chaque année, les deux bayles en exercice remettaient à leurs successeurs le livre; de la confrérie, la chape[19], les amicts et le manipule qui était sa propriété, le blé, le vin, la cire, le bois ou l'argent qui restait de leur administration. En 1509, on eut un coffre pour y ranger l'avoir commun[20]. En 1489, le 28 mai, un bourgeois de Thiviers, Jean Constantin, céda à la confrérie de Sainte-Quitterie une rente de dix sous de monnaie tournois, à prendre sur ses biens meubles et immeubles, payables chaque année le jour de la fête de Sainte-Quitterie (22 mai)[21]. C'est le seul revenu extraordinaire qui ligure dans le livre de la confrérie, dont les sacrifices s'accrurent avec le temps, comme on peut en juger par plusieurs additions modifiant le tarif des oblations arrêté à l'origine. Nous publions ces textes dont l'intérêt linguistique n'échappera pascaux connaisseurs.

Géraud Lavergne.

I

STATUTS DE LA CONFRÉRIE SAINTE-QUITTERIE ET ADDITIONS

(1479-1509)

[F° 2]. — 1479- — Enseguen se las ordonnansas et constitutions observadas en lad. confrayrie per losd. confrayrs. — Et premierament, quant aulcung deuxd. confrayrs vay de vite à trespas, si eys defora la vile de Thiviers, tous lous aultres confrayrs an de costume et son tengut de anar querir lo corps dedins la crotz de Thiviers et de l'acompaignar à l'esglise et à l'office ; et chacun de eulx deu offrir ung denier à la messe deux morts et mealle sur la tombe et dire ou far dire cent Pater noster et cent Ave Marie ou sept psaulmes de mors : et si y a negun que sie à son trespas en lian de escumenge, chacun de eulx ey's tengut li subvenir et ajudar à saillir d'aquel lian juques al I. d. t.

Item au promeys losd. confrayrs et confreyressas dessus nonmas d'estre bons et loyaulx l'ung à l'aultre et de gardar lo be et honnour, procurar de l'ung à l'aultre et de evitar lo mal et deshonnour de eulx et de gardar à lour podey chacun en drech se lasd. constitucions ; e eyssi an promeys et jurat aux sains Dieux evangelis, tochat lo libre, lo (jour de la.feste) XXIIIe de may l'an Mil IIII° LXXIX.

Item eys estat  appoinctat per lo consentiment de tous lous confrayrs, ou plus part de aquilz, que los bailes de lad. confreyrie serait francs della et de vi per las penas que y mectran chacun an.

A la requeste deuxd. bailes.

                                                                     Deystables.

[F° 5 v°]. — 1487. — Eys estat passat per statut et edit. en lad. confreyrie.... so eys asçabeyr que com losd. confrayrs devien et ayan acousturnat de pagar per lo deces de chacun confrayr ou confreresse treys mealhas, au jour d'huy, an fach edit perpetual que chacun deuxd. confrayrs ou confreyressas beylaran aux bayles que seran quatre mealas ou dos d. t. per lo deces de chacun, et so seys prejudicar aux aultres beys faich et oraisons que se son acostumat de dire et far en lad. confrerie. Fach lo XXVIIIe jour de may, l'an LXXXVII.

Deystables.

[F° 12]. — 1499. — Lo XXVI° jour de may, l'an mil IIII° LIIImo XIX, eys estat appoinctat per tous los confrayrs et confreyressas de Madame Saincte Quicterie que, quant ung morre de lad. confreyrie, seran tengutz de bailhar V d. t. chascun, per far ung chantar, et luy bailhar dos lumps de lad. confreyrie et lo acompaignaren à l'eyglieyze.

[F° 29]. — 1509. -- L'an mil cinq cens et neuf et le XXVIII° jour de may... a esté... dit, arresté et par edit perpétuel que lesd. confrères seront tenus de poyer un petit blanc ou cinq deniers, assavoir est ung denier pour aller offrir et quatre deniers au baille pour prier Dieu pour l'âme du trespassé et dire et convertir en messes ; et poyeront, en ensuyvant les status precedans, chascun desd. confrères demie livre de cire ou quatre blancs, pour la value demye mesd. frotnant et une eymine de vin. Lesquels blé et vin seront tenus de lever lesd. bailles dans la feste de Sainct Martin prochainement venant pour chacun an. Et ce ont promis et juré, etc.

Penigot.



[1] Du même auteur : Le Prieuré du Chalard de Ribérac, Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord 1922, p. 94.

[2] Le P. Carles donne la date de 1568 à cette destruction. In « La Semaine religieuse du diocèse de Périgueux et de Sarlat », 1885, passim.

[3] P. Carles : Op. citat.

Voir, aussi, sur la Collégiale de Ribérac, les articles très bien faits qui ont paru, sans nom d'auteur, dans le Journal de Ribérac. 1913 : passim.

[4] Arch. dép. de la Dordogne : Fonds d'Aydie. E. 3.

[5] Archives départementales de la Dordogne, E 2.

[6]           Pierre Dusolier de Fonjoumard, notaire.

[7] Arch. dép. de la Dordogne. L. 7-76 f' 157 (6 Pluviôse an 2).

[8] Archives départementales de la Dordogne, E 4.

[9]                                                           Fonds d'Aydie. E. 3.

[10] Arch. de Me Léonardon à Ribérac. Léonard Delugin, notaire à Vanxains (3 février 1619).

[11] Arch. de Me Léonardon à Ribérac. Léonard.Delugin, notaire à Vanxains (10 septembre 1619).

[12] Arch. dép. de la Dordogne. Fonds d'Aydie E. 3

[13]                                                        Testament de Marie de Foix de Candale, vicomtesse de Ribérac. Fonds d'Aydie E. 3.

[14] Arch. de Me Rossel-Bressand à Ribérac. Jean Pourteiron, sr de Bobinat, notaire (27 juillet 1773).

[15] Carles (le R. P.). Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat. Périgueux, 1878, pp. 78 et 79.

[16] Une trentaine sur 176. Le format est de 275 m/m sur 100 m/m. Il est intitulé : Ensec lo libre de la confrayria de Madame Saincte Quiteria...

[17] Voir Pièce justificative. Peut-être se réunissaient-ils en dîner annuel, ainsi que permet de le croire un passage du compte de 1474 [P 8].

[18] Généralement un homme et une femme. Ceux de 1479 étaient Jehan Monchapo le Vieil et Peyronne Paillette ; ceux de 1510, Jacquette de Texieu, femme de Jacques de Saint-Ailier, et Marot Chavilh. Les de Vaucocour furent bayles à plusieurs reprises.

[19] Décrite en 1510 « d'eslado rege garnye d'eytelle » [!' 33].

[20] F° 30.

[21] F°s 22-23.

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