Source : Bulletin SHAP,
tome XXVI (1899), pp. 623-631.
LETTRE
D'INDULGENCES EN FAVEUR DE L'ÉGLISE
SAN-SALVADOR D'OVIEDO
(imprimée en 1485).
Nous avons eu l'occasion
d'acheter, pendant l'été de 1898, d'un ouvrier plâtrier des vieux et bas quartiers de la ville de:
Périgueux, un petit lot de pièces d'archives concernant; presque toutes, la
ville et la seigneurie de Brantôme. Parmi ces pièces, nous en avons rencontré
une qui a particulièrement éveillé notre attention et que nous avons l'honneur
de soumettre aux lecteurs du Bulletin. C'est une lettre d'indulgences accordée au XVe siècle à la cathédrale San-Salvador d'Oviedo (Espagne) et imprimée sur
parchemin en caractères mobiles de métal[1].
La première pensée qui nous est venue à l'esprit, est que cette charte
devait avoir la même origine que le manuscrit des Poésies
inédites de Brantôme, découvert dans
le même quartier et peut-être chez la même personne, il y a une trentaine d'années, par le docteur
Galy, qui l'a publié en partie dans le tome X (p. 401-502,) des Œuvres de Brantôme, édition Lalanne. Nous avons fait à
ce sujet une petite enquête, et bien que le résultat en ait été négatif, nous
ne sommes pas absolument convaincu.
La pièce dont il
s'agit provient donc de la ville de Brantôme, soit qu'elle y ait été rapportée
par notre spirituel chroniqueur Pierre de Bourdeille, après son voyage en
Portugal et en Espagne (1564-1565), soit qu'elle ait été adressée
antérieurement et directement à l'abbaye sur les modiques revenus de laquelle
il fallait payer au roi « de très grandes décimes et faire de grandes
réparations »[2]. Dans l'une ou l'autre hypothèse,
elle devait avoir le même objet : procurer, suivant la générosité du donateur,
une plus ou moins grosse subvention aux grands travaux de restauration
entrepris à la cathédrale d'Oviedo, au XVe et au XVIe
siècle. On sait en effet que ce moyen de battre monnaie était assez fréquemment
employé à l'époque pour obtenir les secours nécessaires à cos immenses travaux
de construction ou reconstruction d'édifices sacrés qui font aujourd'hui notre
admiration. Ne se souvient-on pas que les échevins de la ville de Paris
eux-mêmes délibéraient le 29 novembre 1499 sur la question de savoir s'ils
auraient recours à ce moyen[3] pour la reconstruction profane du
pont Notre-Dame effondré depuis un mois.
Mais à Oviedo,
pendant tout le XVe siècle, on travailla à ce gigantesque édifice de
San-Salvador qu'on reconstruisait, au très beau cloitre fini vers le milieu du
siècle ; et on avait de pressants besoins d'argent pour payer les ouvriers. De
1412 à 1441, on refit l'ancienne entrée de l'église et on construisit la partie
du cloître contiguë à la salle capitulaire et les deux chapelles du bras droit
du transept remplacées aujourd'hui par la sacristie. De 1470 à 1485, Frère
Alonzo de Palenzuela, fit terminer l'autre bras du transept par l'architecte
Juan Gandamano de las Tablas ; de 1487 à 1497, on bâtit les nefs ; de 1497 à
1503, la base de la tour servant de pendant à celle qui existe ; de 1508 à
1512, le portique devant les tours, et on plaça les verrières. Les travaux
reprirent alors avec plus d'activité sous l'épiscopat de Don Diego de Muros ;
ils étaient dirigés par un architecte qu'on croit français Pedro de Bunyeres;
et enfin ils furent terminés, de 1546 à 1586, par le clocher superbe qui
s'élève sur le portique, pendant l'épiscopat de Don Cristobal de Rojas, qui eut
l'honneur d'y placer ses armes[4].
Comme on le
voit, cet immense monument est de style flamboyant du XVe siècle, et
sa construction a dû nécessiter, de grosses sommes justement à la date
correspondante à notre lettre d'indulgences.
A la même
époque, de 1476 à 1485, les chapitres de Saint-Etienne et de Saint-Front de
Périgueux payent une redevance annuelle « au collecteur de touts les fruicts,
rentes et revenus deubs à la chambre apostolique ès provinces de Bordeaux et
d'Auch », pour les indulgences accordées par le pape Sixte IV, sur la
sollicitation d'Hélie de Bourdeille, archevêque de Tours, précédemment évêque
de Périgueux, à ceux qui visiteront leurs églises, ainsi que nous l'apprennent
cinq quittances tirées de l'Extrait
général de la cathédralle Saint-Etiene de la Cité[5] : Périgueux était en effet sur le
chemin des pèlerins du Nord ou de l'Est se rendant à St-Jacques de Compostelle.
Cet impôt s'en allait à Rome où les besoins étaient incessants, surtout depuis
que les travaux de la colossale basilique de Saint-Pierre étaient commencés[6].
La pièce, en
minuscule gothique, non datée, que nous publions aujourd'hui dans le Bulletin est sur parchemin, de 0m13 sur 0m11,
contient 27 lignes, imprimées en caractères mobiles, et provient de la ville de
Brantôme (Dordogne.) A première vue, l'un de nos érudits collègues de Paris,
croyant voir là une planche xylographique, et pensant que la mention spéciale
du pape Eugène IV, faite à la ligne 23, devait être une indication, lui
assignait la date approximative de 1440. Pour nous, nous nous sommes demandé de
prime abord si elle ne serait pas plutôt l'œuvre d'un des Mayençais qui se
rendirent en Espagne au XVe siècle[7], de Lambert Palmart à Valence en
1474, de Nicolas Spindeler à Barcelone en 1475, Pierre Hagenbach à Tolède ?
Enfin M. le professeur Konrad Haebler,
bibliothécaire de la bibliothèque royale de Dresde, l'homme le plus compétent
en matière de typographie espagnole[8], à qui une photographie de la
charte a été envoyée par l'obligeante entremise de M. Henri Stein que nous
remercions, nous a fait répondre que la pièce était sortie, en 1485, des
presses de l'imprimeur espagnol Antonio de Centenera à Zamora[9]. Elle a dû, comme tous les documents
de cette nature, être tirée à grand nombre et répandue à profusion.
En acceptant la dernière date,
fixée par un maître, comme la plus
probable en raison des travaux coûteux entrepris à la cathédrale d'Oviedo, notre
charte émanerait donc de l'évêque Alonzo de Palenzuela[10].
Après avoir énuméré longuement les glorieuses
reliques renfermées dans la fameuse arche de son église, construite en bois
incorruptible par les disciples des apôtres, et venue de Jérusalem en Afrique,
d'Afrique à Carthagène, de Carthagène à Séville, de Séville à Tolède, de Tolède
dans les Asturies, à Oviedo, le saint pasteur indique les conditions auxquelles
s'obtiennent les indulgences partielles pour ceux qui visiteront son église
métropolitaine, « confessés, repentants et prêtant à la fabrique l'appui d'une
main généreuse ». L'indulgence sera
plénière, pour l'article de la mort, le 8 septembre en la fête de l'Exaltation de la Croix, dans les quinze jours
qui précèdent et les quinze jours qui suivent. La lettre peut être invoquée
également contre les démons, la peste, la fièvre, la tempête ; elle est en même
temps une sauvegarde dans les périls et un soulagement dans les douleurs de
l'enfantement.
Voici d'ailleurs le texte
intégral de la pièce :
Dilectissimi
fratris in Christo, qui Deum in celo atque in terra omnia quecumque vult posset[11] non dubitetur (sic),notum vobis facimus quod Deus sua mirabili potentia quandam
archam de lignis imputrebilibus[12] a discipulis apostolorum factam, Dei
magnalibus plenam, ab urbe Jerosolimitana transtulit in Africam, ab Africa in
Carthaginem, à Carthagine [HjIspalim[13], ab [H]ispali in Toletum, a Toleto in Asturias
ad istam ecclesiam Sancti Salvatoris, loco qui dicitur Ovetum[14] ; que archa ibidem aperta ex[s]titi[t],in
qua aperientes plures invenerunt archellas aureas, argenteas et eboreas, quas
aperire cum timore Dei presumentes, viderunt quedam scripta illic affixa que
omnia manifestis[s]ime declarabant ; invenerunt christallinam ampul[l]am cum cruore Domini
fuso, scilicet a latere cujusdam imaginis quam christiani ad similitudinem
Christi fuerant, sed Judei antiqua perfidia obstinati ipsam ligno affixerunt et
lancea latus ejus iterum percus[s]erunt, a quo, ad fidem et passionem Christi magis
instruendum exivit sanguis et aqua. De vera cruce Domini, de spinis corone
Domini, de sepulcro Domini, de sindone et tunica Domini, de pannis in quibus
Dominus jacuit involutus in presepio, de pano cene Domini, de pane cum quo
Dominus saciavit quinque mil[l]ia hominum, de manna quod Dominus pluit filiis
Israël, de terra montis Oliveti in quo Dominus tenuit podes ascenssurus in
eclum et tenuit pedes quando Lazarum suscitavit de sepulcro ipsius Lazari, de
lacte matris Domini, de capil[l]is et vestimentis, unus de xxx denariis pro
quibus Dominus fuit traditus a Juda traditore, pal[l]ium quod dedit regina celi
beato Illefonso[15], archiepiscopo Toletano, de
pal[l]io Helie prophete, vestimentum beati Tirsi[16] martiris, manus sancti Stephani prothomartiris,
sandale dextrum beati Petri apostoli, frons beati Joannis Baptiste, de capillis
ejus, de ossibus sanctorum In[n]ocentum, de articulis digitorum, de ossibus
trium puerorum, s[c]ilicet Amanie, Azarie et Misaelis, de capil[l]is cum quibus
beata Maria Magdulene tersi[t] pedes Domini, de lapide cum quo signatum est
sepulchrum Domini, de oliva quam tenuit Dominus in festo Ramis palmarum, de petra
montis Sinai supra quum Moyses jejunavit, de virga cum qua ipse Moises divisit
mare Rubrum filiis Israël, sporte apostolorum Petri et Andree, parlent pis[c]is
assi et favum mellis, multa preterea corpora sanctorum martirum et ossa
prophetarum, confessorum et virginum. Diversa ibi pignora sunt recondita quorum
numerum Deus solus scit ; extra archam predictam habentur : corpora sanctorum
martirum Eulogii et Lucrecie et sancte Eulalie virginis Emeritensis[17] et sancti Pelagii martiris,
et sancti Vincencii martiris atque abbatis, et sancti Juliani pontificis[18], et corpus regis Casti[19] qui istam ecclesiam fundavit ; crux ibi mo[n]stratur manu angelorum, facta ; est ibi una de sex [h]ydriis in quibus
Dominus aquam in vinum convertit[20]. Quisquis autem divina inspiracione a Deo yocatus tam preciosa atque
gloriosa: beatorum martirum insignia visitaverit, sciat ab episcopo ejusdem
sedis vel a ministris ejus, apostolica auctoritate eis ad hoc concessa, terciam
partent suorum peccatorum de injunctis penitentiis sibi dimitti ; habent etiam
confratres istius ecclesie mille et quatuor annos et ses quadragenos cum
dimidia indulgencie. Item dominus papa Eugenius quartus[21] et alii romani pontifices, per suas bullas
apostolicas, omnibus et singulis predictam ecclesiam visitantibus,vere
penitentibus et confessis et ad ejus fabricant manus adjutrices porrigentibus,
die scilicet quo festum Exaltationis dominice crucis, mense septembris sexta
feria occurrerint (sic), cum quindecim precedentibus et quindecim subsequentibus diebus, plenam
omnium suorum peccatorum in mortis articulo indulgenciam concessit in eternum.
Demones expello; pestem, febrem, tempestatemque repello. -+-In periculis
tutrix, in pressura partus sum adjutrix.
TRADUCTION.
Très chers
frères en Christ, afin qu'il ne soit pas douteux que Dieu peut dans le ciel et sur la terre tout
ce qu'il veut, nous portons à votre connaissance que Dieu, en son admirable
puissance, a transporté une arche, construite par les disciples des apôtres en
bois incorruptible, pleine de merveilles divines, de la ville de Jérusalem en
Afrique, d'Afrique à Carthagène, de Carthagène à Séville, de Séville à Tolède,
de Tolède dans les Asturies, dans cette église de San-Salvador, au, lieu dit
Oviedo. Cette arche s'arrêta là et fut ouverte : ceux qui l'ouvrirent
trouvèrent à l'intérieur arches plus petites, d'or, d'argent et d'ivoire ; ils
osèrent ouvrir celles-ci avec la crainte de Dieu, et virent certains écrits qui
y étaient fixés et très clairement expliquaient toutes choses. Ils trouvèrent
une ampoule de cristal avec du sang liquide du Seigneur, sorti du flanc d'une
certaine statue que les chrétiens avaient faite à la ressemblance du Christ;
mais les Juifs, obstinés en leur antique perfidie, l'avaient percée d'un
morceau de bois et de nouveau frappée au flanc d'un coup de lance ; et du
flanc, pour fortifier la foi et renouveler la passion du Christ, sortirent du
sang et de l'eau. [Ils trouvèrent :] de la vraie croix du Seigneur, des épines
de la couroune du S., [un fragment] du sépulcre du S., du linceul et de la
tunique du S., des haillons dans lequel le S. gisait enveloppé dans sa crèche,
du pain de la cène du S., du pain dont le S. rassasia cinq mille hommes, de la
manne que le S. fit pleuvoir pour les fils d'Israël, de la terre du mont des
Oliviers où le S. posa ses pieds quand il monta au ciel et quand il ressuscita
Lazare de son sépulcre, du lait de la mère du S., des cheveux et des vêtements
[du S.], un des 30 deniers pour lesquels le S. fut livré par le traître Judas,
le pallium que donna la reine du ciel à saint Ildefonse, archevêque de Tolède, le
pallium du prophète Hélie, le vêtement de saint Thyrse, martyr, les mains de
saint Etienne, premier martyr, la sandale droite de saint Pierre, apôtre ; le
front de saint-Jean-Baptiste, des cheveux de ce dernier, des ossements des
saints Innocents, des os de doigts, des ossements des trois enfants Amanias,
Azarias et Misaël ; des cheveux avec lesquels sainte Marie-Madeleine essuya les
pieds du Seigneur, de la pierre dont fut scellé le sépulcre du Seigneur, du
rameau d'olivier que tint le S. à la fête des Rameaux, de la pierre du mont
Sinaï sur laquelle jeûna Moïse, de la verge dont Moïse ouvrit la mer Rouge pour
les fils d'Israël, les paniers des apôtres Pierre et André, une partie du
poisson grillé et le rayon de miel, et en outre beaucoup de corps de saints
martyrs et d'ossements de prophètes, de confesseurs et de vierges. Divers
dépôts sont confiés à cette église, dont Dieu seul sait le nombre ; en dehors
de l'arche précitée, il y a : les corps des saints martyrs Euloge et Lucrèce et
de sainte Eulalie, vierge, de Mérida, et de saint Pelage, martyr, de saint
Vincent, martyr et abbé, et de saint-Julien, évêque, et le corps du roi Chaste
qui fonda cette église ; on y montre une croix faite de la main des anges ; il
y a là aussi un des six vases dans lesquels le Seigneur changea l'eau en vin.
Quiconque, appelé par une divine inspiration, aura visité ces si précieuses et
glorieuses reliques des saints martyrs, qu'il sache que la tierce partie des
pénitences enjointes à cause de leurs péchés lui sera remise par l'évêque de ce
siège ou ses ministres, l'autorité apostolique leur ayant été pour ce conférée
; les confrères de cette église ont encore mille et quatre années et six
quarantaines et demie d'indulgence. De plus, le pape Eugène IV et d'autres
pontifes romains ont accordé pour toujours par leurs bulles apostoliques à tous et un
chacun qui visiteront ladite église, vraiment repentants, confessés et prêtant
à la fabrique l'appui d'une main généreuse, le jour où ils rencontreront la
fête de l'Exaltation de la croix du Seigneur, le sixième jour du mois de
septembre, ainsi que les quinze jours précédents et les quinze suivants, une
plénière indulgence de tous leurs péchés à l'article, de la mort.
Je chasse les
démons ; j'écarte la peste, la fièvre et la tempête. Je suis une sauvegarde
dans les périls, une auxiliatrice dans les douleurs de l'enfantement.
Ferd. Villepelet.
[1]
Depuis
notre acquisition, nous avons cédé cette petite charte à M. Léopold Delisle,
sur le désir qu'il nous a exprimé de l'avoir pour son riche dépôt où les
premiers spécimens de la-typographie espagnole sont rares.
[2]
Brantôme
dans ses Grands capitaines françois, le
grand roy François, tome III, édition
Lalanne, p. 114, dit qu'elle ne vaut pas 3.000 livres de revenu. Dom Beaunier
dans son Recueil, tome 1er,
p. 210, lui attribue 5.000 livres de
revenu ; Alliot, dans le Pouillé
général, 4.000 livres, et Du Tems, 6.000 livres
[3]
Voir Le Livre par Henri Bouchot, p. 27 et 28, et un Registre de
l'Hôtel. de-Ville de Paris, conservé aux Archives nationales, H. 1778, f° 7
verso. M. Bouchot dit par erreur qu'il
s'agit du pont de l'Hôtel-de-Ville, Les échevins délibérèrent
sur la question, mais sans prendre de résolution.
[4]
Nous
devons ces renseignements à l'obligeance de nos deux confrères de la Société
archéologique du Périgord, MM. le
marquis de Fayolle et le comte de St Saud, qui visitent fréquemment l'Espagne
et la connaissent bien ; Nous les en remercions.
[5]
Ce
manuscrit appartient à notre
confrère M. Dujarric-Descombes,
vice-président de la Société historique du Périgord, qui nous a obligeamment
communiqué les quittances. — Voir aussi le Livre Jaune de l'hôtel-de-ville de Périgueux,
année 1475, f° 29 recto.
[6]
Saint-Pierre
aurait été commencé on 1450 par le pape Nicolas V et continué par Jules II et
ses successeurs. (Merveilles de l'art religieux, texte par
Darlet, p. 14, in-folio, Paris, Michel Lévy, 1873.)
[7]
Essai typograhique et bibliographique sur l'histoire de la gravure sur
bois, par Ambroise-Firmin Didot, 1863, p. 2(59.
[8]
M.
Haebler est l'auteur d'un ouvrage en anglais sur les premières impressions
d'Espagne el de Portugal, dont voici le litre : The early printers of Spain and Portugal, by K. Haebler.
— London, Bibliographical Society, 1897, in-4° de 65 p. et 34 planches
de fac-similés.
[9]
Zamora,
aujourd'hui chef-lieu d'intendance de la province de Léon (Espagne.)
[10] Gams, Series episcoporum ecclesiae catholicae, p. 58-59.
[11]
«
... qui Deum in celo atque in terra
omnia quecumque vult posset non dubitetur »,
locution vicieuse, mais dont le sens n'est pas douteux.
[12]
Imputrebilibus pour imputribilibus.
[13]
Ispalis pour Hispalis, aujourd'hui
Séville.
[14]
Ovetum, aujourd'hui Oviedo, capitale de la province des Asturies
(Espagne)
[15]
Illefonso, saint Ildefoûse ou Alfonse, évêque de Tolède en
(558, mort en 667. Sa fêle se célèbre le 23 janvier. (Vie, Bolland. II.)
[16]
Tirsi pour Thyrsi ou Tyrti. — Saint
Thyrse de Milel, martyr sous Dèce (Actes,
Bolland. 28 janvier, 11,813) ou saint Thyrse de Trêves,
martyr avec Palmace (dit aussi saint Tyrsus), mort à Trêves sous Dioctétien. (Actes, Bolland. 4 octobre,
II, 373.)
[17] Ste Eulalie,
martyre à Mérida en 304, qu’on distingue de Ste Eulalie, de Barcelone, de
l’année 303. (Voir de Mas-Latrie, Trésor
de Chronologie, p. 892, et la Nouvelle
Biographie générale de Firmin Didot, tome XVI, col. 708 et 709.
[18]
Saint
Julien, évêque de Tolède, mort en 690.
[19]
Alphonse
II, le Chaste, roi
d'Oviedo en 791,
[20]
On trouve
un certain nombre de ces mêmes reliques énumérées dans un acte de donation
faite à l'église San-Salvador d'Oviedo en 1075 par Alphonse VI (le Vaillant,
roi de Léon en 1065). — Voir le tome XXXVIII de l’Espâna sagrada, publié on 1793, appendice XXI.